Chers amis,
Vous connaissez peut-être la jolie histoire amérindienne du colibri, popularisée par Pierre Rabhi.
Au cours d’un immense incendie de forêt, les animaux sont terrifiés, atterrés, et observent impuissants le désastre.
Seul un animal s’active pour tenter d’éteindre le brasier : un colibri !
Il fait des allers-retours pour chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Les autres animaux, agacés par cette agitation qu’ils jugent stériles, lui disent : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! «
Réponse du colibri : « Je sais, mais je fais ma part. »
Une part de colibri dans votre assiette (ou presque)
Face au Covid-19 nos gouvernants agissent comme les animaux de la forêt.
Ils regardent la forêt brûler en croisant les doigts pour qu’un vaccin-Canadair éteigne tout ça à grands coups de largages d’eau.
Mon avis est qu’il est délirant de compter exclusivement sur l’arrivée du Canadair.
Le plus important est que chacun d’entre nous fasse, face au virus, sa « part de colibri ».
Ça commence par renforcer sa propre immunité.
Et pour cela, il n’y a pas un moyen unique.
Il y en a une quantité merveilleuse !
J’aimerais aujourd’hui partager avec vous l’un de ces moyens.
La goutte d’eau du colibri, c’est un avocat par jour
Le bon fonctionnement du système immunitaire dépend, entre autres choses, de la santé de votre flore intestinale – ou microbiote intestinal.
Pour avoir un microbiote en bonne santé, deux possibilités s’offrent à vous :
- La manière radicale : la transplantation fécale. Je ne plaisante pas, il s’agit d’une technique très sérieuse aux résultats spectaculaires, y compris contre la maladie d’Alzheimer. Je vous en ai parlé dans une lettre il y a peu[1].
- La manière douce et progressive: l’adoption d’habitudes alimentaires qui peuvent, petit à petit, améliorer la composition bactérienne de votre flore.
La solution que je vous propose fait partie de la deuxième possibilité.
L’avocat, vous le savez, est un aliment riche en fibres, en potassium et en acides gras mono-insaturés. Il est en outre délicieux et j’en mange un quasi chaque matin au petit-déjeuner.
Une étude de chercheurs de l’université de l’Illinois confirme que la consommation d’un avocat par jour assure le maintien d’une flore intestinale en bonne santé, et plus exactement modifie positivement la composition bactérienne de cette flore[2].
Les chercheurs ont mené leur expérience sur 163 volontaires âgés de 25 à 45 ans, qui avaient tous pour particularité d’être obèses ou en surpoids.
Ils ont réparti ces volontaires en deux groupes. Ils mangeaient exactement la même chose, à une différence près : un groupe mangeait un avocat par jour, l’autre pas.
Au bout de 12 semaines, les chercheurs ont analysé la composition des selles des participants.
Ils ont découvert que non seulement la quantité et la qualité de « bonnes » bactéries étaient supérieures chez les mangeurs d’avocats…
…mais que ces derniers excrétaient moins de graisse, ce qui suggère que la consommation d’avocat permet de tirer plus de nutriments du reste de votre alimentation.
Cela nous amène à une autre étude toute récente portant, elle, sur le rôle de la vitamine D.
Découverte du « chaînon manquant » de l’efficacité de la vitamine D !
Il y a enfin un consensus scientifique sur le rôle positif de la vitamine D contre le Covid-19.
Pour autant, contrairement à la Grande-Bretagne, le gouvernement français ne fait toujours pas de distribution massive de vitamine D à la population.
C’est affligeant, mais passons. Si vous souhaitez en savoir plus sur la protection apportée par la vitamine D contre le Covid, je vous invite à voir ou revoir ma vidéo sur ce sujet.
Pourquoi je vous parle de nouveau de vitamine D ?
Parce qu’une étude publiée dernièrement dans Nature révèle le « chaînon manquant » de la l’absorption (et de la métabolisation) de la vitamine D dans notre corps.
Ce chaînon manquant n’est nul autre que… notre flore intestinale.
Vous avez bien lu : c’est la composition bactérienne de nos intestins qui « dicterait » l’efficacité de notre vitamine D.
Les auteurs de cette étude, des chercheurs de l’université de Californie à San Diego, ont analysé les selles et le sang de 567 hommes en bonne santé, mais d’une moyenne d’âge de 84 ans.
L’analyse des échantillons leur a permis d’établir un lien direct entre la diversité du microbiote intestinal et les taux circulants de vitamine D[3].
En clair, les hommes qui avaient les taux de vitamine D les plus actifs dans le sang étaient ceux dont les selles avaient plus de 12 bactéries spécifiques produisant du butyrate (ou acide butanoïque), un acide gras à chaîne courte qui contribue à former une muqueuse intestinale saine.
Avocat + vitamine D = système immunitaire renforcé
En résumé, chers amis, voici deux gouttes d’eau de colibri que je vous recommande de prendre en synergie :
- Un avocat (bio, de préférence) par jour ;
- Une supplémentation quotidienne en vitamine D.
L’avocat va améliorer la composition de votre flore intestinale…
…laquelle va améliorer l’efficacité de la vitamine D.
L’ensemble va renforcer votre système immunitaire.
Pour rappel, il est essentiel de prendre de la vitamine D en complément d’octobre à mars-avril, entre 2 000 et 4 000 UI (unités internationales) par jour.
Vous pouvez la prendre avec des graisses, car elle est soluble dans l’huile.
Si vous souhaitez la mêler à l’avocat, vous pouvez également la mettre dans un guacamole le soir – synergie particulièrement efficace en fin de journée… et délicieux apéritif !
Comme la peau fabrique avec l’âge de moins en moins de vitamine D, il convient d’en prendre :
- 6 mois par an avant 60 ans ;
- 8 mois par an entre 60 et 70 ans ;
- 10 mois par an entre 70 et 80 ans ;
- et toute l’année après 80 ans.
Vous pouvez demander à votre médecin un dosage de votre vitamine D plasmatique (par une prise de sang).
La plupart d’entre nous avons des taux qui varient entre 10 et 25 ng/ml, alors qu’il nous en faudrait un minimum de 30.
L’optimum se situe entre 50 et 60.
Votre médecin pourra, en fonction du résultat de votre dosage, vous prescrire quelques doses de 80 000 à 100 000 UI pour que le taux sanguin de base soit rééquilibré.
Et pour bien choisir votre complément, vérifiez bien qu’il ne contient pas de toluène, un perturbateur endocrinien.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] Bacquet, R. (06.07.2020). Alzheimer « inversé » chez un homme de 82 ans. https://alternatif-bien-etre.com/maladies/alzheimer/alzheimer-inverse-chez-un-homme-de-82-ans/
[2] Thompson, S. V., Bailey, M. A., Taylor, A. M. et al. (2020). Avocado Consumption Alters Gastrointestinal Bacteria Abundance and Microbial Metabolite Concentrations among Adults with Overweight or Obesity: A Randomized Controlled Trial. The Journal of Nutrition, nxaa219. https://doi.org/10.1093/jn/nxaa219
[3] Thomas, R.L., Jiang, L., Adams, J.S. et al. (2020). Vitamin D metabolites and the gut microbiome in older men. Nat Commun 11, 5997. https://doi.org/10.1038/s41467-020-19793-8
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
C’est super génial Rodolphe ! C’est bien pensé on a le bon dosage ! Merci merci infiniment.
Bonjour
Un mot pour vous signaler que je n’ai pu avoir acces à vos sources malgré que j’ai cliqué sur le lien que vous donnez pour connaitre vos sources. Au lieu de cela je retombe sur le meme texte auquel suit la section commentaires.
C’est super génial Rodolphe ! C’est bien pensé on a le bon dosage ! Merci merci infiniment.
Depuis quatre ans je mange un avocat par jour (diète cétogène suite à quatre atteintes cancéreuses) mais je ne vois pas de changement quant à ma flore intestinale. Jusqu’à ce que je prenne du psyllium blond j’étais toujours constipée.
Un grand merci pour cet article éclairant et très instructif.
Pour ma part, pour renforcer ma flore intestinale, depuis près de quarante ans, j’ai recours chaque matin a jeun à une bonne cuillerée à dessert de pollen, même si ce n’est pas du pollen frais.
A propos des doses de vitamines D quotidiennes, vous indiquez 2000 à 4000 UI.
Puis plus loin vous indiquez 80 000 à 100 000 UI. S’agit-il de doses quotidiennes ?
Par ailleurs, comment être sûr de ne pas être en surdosage ?
Et enfin, quel produit conseilleriez vous ? Pour le moment je me fournis chez UNAE.
Bonjour, Simplement, humblement, je viens vous dire que je vous lis tous les jours et que j’aime beaucoup votre lettre, votre douceur, votre gentillesse. Je suis malade (j’ai un cancer) et vos conseils je les écoute bien souvent… Voilà, il est bon de dire merci ! Une fidèle lectrice.
Très intéressant, mais comment allons nous consommer local. l’avocat semble être un excellent aliment mais ne se cultive pas chez nous… Y aurait il un équivalent bien de chez nous?
Merci beaucoup
Bonjour, J’aime vos newsletters mais cette fois-ci je réagis concernant l’avocat. Ce fruit, certes intéressant pour notre santé, ne pousse pas sous nos latitudes et lui faire parcourir des milliers de km pour parvenir jusqu’à notre assiette n’est pas très écologique. N’y aurait-il pas un aliment plus local ayant des propriétés approchantes de celles de l’avocat?
Très bonne article, Rodolphe, merci.
je m’y mets dès ce soir, j’adore l’avocat!!!
Et pour la vitamine D c’est déjà fait !!
Merci…vous nous donnez beaucoup d’informations très utiles….. Un petit rappel pour la richesse de l’avocat m’a fait du bien… Il est agréable de penser que des personnes inconnues s’occupent de notre bien être.. Très chaleureusement.. Léa
MERCIII RODOLPHE
Bonjour, je vous suis depuis un moment et trouve interessantes vos informations. J adore l avocat mais j essaie de ne pas trop en manger car c edt une espèce gourmande en eau et en général ils viennent de loin (sauf Espagne). Ils sont donc tres energivores et c rst pas tres bon pour l environnement. Belle soirée, Christiane
Bonjour,
Merci pour cet article très intéressant.
A l’heure actuelle et vu le contexte je fais de mon mieux pour aller bien !
J’essaye de manger le mieux possible tout en essayant de respecter la planète.
Vous parlez du colibiri dans votre article, se protéger c’est bien mais protéger la planète alors ? Car savez-vous ce qu’implique la consommation d’un avocat par jour et par personne ? En voici un exemple, que je viens de lire il y a quelques minutes ! https://www.geo.fr/environnement/apres-le-braconnage-la-production-davocat-menace-lelephant-du-kenya-204097?utm_source=welcomingmaplanete&utm_medium=cpc&utm_campaign=pmo_geo_article
Il n’y a rien de personnel dans cet article, je ne suis pas extrémiste ni plus écolo que les autres, je roule en voiture et j’ai un téléphone… mais c’est vrai qu’il faut reconnaître que la consommation des humains n’est pas toujours favorable à la faune et la flore qui nous entoure, même en consommant bio.
Prenez soin de vous
Cordialement
Bonjour Rodolphe, intéressant comme d’habitude mais je n’en consomme plus depuis que j’ai vu un reportage,la culture exige beaucoup d’eau et les gros exploitants s’approprient l’eau des petits fermiers sans ménagement,au Mexique notamment
Mangeons local et petits producteurs!!