Façons simples de remplacer le sel

Chers amis,

Quand on entend le mot diabète, on entend « sucre ». On pense au pain, au chocolat, aux viennoiseries, aux bonbons, aux pâtes… bref à tous les aliments riches en glucides, mais pas du tout au sel.

Le rôle du sel dans le développement de l’hypertension artérielle et des maladies cardiovasculaires est connu. 

Le sel ne serait pas non plus innocent dans le développement du diabète de type 2. Ce sont les résultats d’une étude révélés par des chercheurs à la réunion annuelle de l’Association européenne pour l’étude du diabète (European Association for the Study of Diabetes). 

Pour ce faire, les chercheurs se sont appuyés sur 1136 diabétiques de type 2, et les ont comparés à un groupe sain de 1379 personnes. 

Résultat : chaque gramme de sodium supplémentaire augmente le risque de développer le diabète de type 2 de 43 % ! 

Mais un gramme de sodium n’équivaut pas à un gramme de sel. En réalité, 1 g de sodium = 2,5 g de sel. Soyez donc vigilant quand vous lisez les étiquettes au supermarché… 

Plus précisément, ceux qui consomment plus de 7,9 g de sel par jour (soit 3,15 g de sodium) augmentent leur risque de diabète de type 2 de 58 % par rapport à ceux qui en consomment moins de 6 g par jour (2,4 g de sodium). 

La raison en est que le sodium peut entraîner une résistance à l’insuline. L’insuline est l’hormone libérée par le pancréas en cas de grande arrivée de sucre, afin de faire baisser le taux de sucre dans le sang. 

À force d’être sollicitée, l’insuline est moins efficace : le corps devient résistant à l’insuline… et cela représente le principal facteur de risque de diabète. 

Cette étude met donc en lumière l’idée qu’il n’y a pas que les sucres à surveiller quand on veut réduire son risque de diabète

Malheureusement, de plus en plus d’aliments sont à la fois riches en glucides et en sel. Cuisiner plus souvent reste donc le moyen le plus sûr de contrôler son alimentation.

Une astuce pour manger moins salé (efficacité prouvée)

Comment vous désaccoutumer efficacement du sel – et mieux encore, reconnaître spontanément qu’un aliment ou un plat est trop salé ?

Une étude menée par des chercheurs chinois et publiée dans la rubrique « hypertension » du journal de l’American Heart Association prouve le bien-fondé d’une habitude alimentaire simple et naturelle pour se désintoxiquer du sel, et donc réduire les effets secondaires liés à une alimentation trop salée[1]

C’est très simple : il suffit… de manger épicé 

Une étude randomisée menée en double aveugle sur 606 volontaires a permis de constater que les participants qui avaient une préférence gustative pour les saveurs épicées : 

  • Avaient une pression sanguine moins élevée que ceux qui consommaient plus salé ; 
  • Avaient une sensibilité plus importante au sel, leur permettant d’apprécier davantage leur nourriture avec moins de sel. 

Jean-Paul Curtay, l’auteur des Dossiers de Santé & Nutrition et de Ikigaï, conseille régulièrement de « ne pas sortir la salière, mais d’aromatiser ses plats avec du curcuma, du gingembre, de l’ail, de l’oignon, qui ont, au contraire, de puissants effets protecteurs » en guise de mesure basique contre les AVC[2]

Portez-vous bien !

Rodolphe


[1] Enjoyment of Spicy Flavor Enhances Central Salty-Taste Perception and Reduces Salt Intake and Blood Pressure
Qiang Li, Yuanting Cui, Rongbing Jin, Hongmei Lang, Hao Yu, Fang Sun, Chengkang He, Tianyi Ma, Yingsha Li, Xunmei Zhou, Daoyan Liu, Hongbo Jia, Xiaowei Chen and Zhiming ZhuHypertension. 2017;HYPERTENSIONAHA.117.09950, originally published October 31, 2017

[2] Jean-Paul Curtay, « Tout ce que vous devez absolument savoir sur les AVC », Les Dossiers de Santé & Nutrition n°69, juin 2017