Chers amis,

Je vous le disais, depuis le début de la pandémie, les autorités sanitaires ont oublié (ou prétendent avoir oublié) que nous avons tous un système immunitaire qui constitue notre première barrière face aux virus… à condition de le booster efficacement.

Vous pouvez soutenir votre immunité avec les micronutriments dont je vous ai déjà parlé tels que la vitamine D ou le zinc.

Mais il existe aussi des plantes antivirales très puissantes.

Nous avons vu l’Artemisia Annua, utilisée depuis longtemps dans la pharmacopée chinoise et remise au goût du jour à Madagascar.

J’aimerais vous parler aujourd’hui de l’échinacée.

Si puissante qu’on l’implante en Europe

Originaire d’Amérique du Nord, l’échinacée a été utilisée pendant des siècles par les Amérindiens des Grandes Plaines et des montagnes rocheuses.

Les guérisseurs indigènes d’Amérique traitaient avec cette plante les infections respiratoires, les rhumes, la toux, les maux de tête, les rages de dents[1], mais aussi les plaies infectées, les brûlures et les morsures de serpent[2],[3].

En Europe, il faut attendre 1938 pour qu’un médecin allemand du nom de Gerhard Madaus entreprenne la première série d’études scientifiques sur l’échinacée.

C’est donc en Allemagne que s’est fait le plus gros de la recherche sur cette plante américaine.

Et c’est grâce à Gerhard Madaus qu’on a démontré scientifiquement, pour la première fois, que l’échinacée renforçait le système immunitaire et combattait les infections.

À cette époque, l’échinacée devient tellement populaire en Allemagne que les approvisionnements en provenance des États-Unis vinrent à manquer. Madaus décida alors de l’implanter et de la cultiver à grande échelle sur notre continent[4].

Le premier remède commercialisé est cependant lancé par un Suisse, le naturopathe, herboriste et écrivain Alfred Vogel.

Dans les années 1950, celui-ci voyage aux États-Unis et se lie d’amitié avec le grand chef des Sioux, qui lui enseigne les vertus de l’échinacée.

Alfred Vogel met alors au point l’Echinaforce, un remède naturel très populaire en Suisse que vous connaissez peut-être, au moins de nom[5].

Une anti-infectieuse validée par la science

L’échinacée fait partie de la famille des Astéracées, tout comme les marguerites, ce qui explique sa forte ressemblance avec la fleur blanche et jaune de nos champs.

On en dénombre 11 espèces, dont seules trois sont inscrites à la pharmacopée française : l’échinacée pourpre (Echinacea purpurea), l’échinacée à feuilles étroites (Echinacea angustifolia), et l’échinacée pâle (Echinacea pallida).

La plus réputée est l’échinacée pourpre, cultivée notamment dans le centre de la France, dans le Val-de-Loire.

Ses vertus sont désormais bien documentées dans la littérature scientifique :

  • Elle améliore le système immunitaire en activant les cellules de l’immunité[6],[7];
  • Elle aide à traiter les symptômes des affections respiratoires bactériennes et virales[8],[9].

Plus concrètement :

  • En prévention, l’échinacée réduit le nombre de rhumes de 58%, a démontré une étude de 2006[10].
  • En curatif, l’échinacée réduit la durée des symptômes grippaux (rhume, mal de gorge, maux de tête, faiblesse et frissons) de 1,4 jour en moyenne, ont conclu deux solides méta-analyses[11],[12] publiées la même année.

Prise en synergie avec d’autres plantes, l’efficacité de l’échinacée serait même démultiplée :

  • En combinaison avec le noyer des Indes et l’éleuthérocoque, l’échinacée diminuerait fortement les symptômes de la toux et des infections respiratoires dès le 3e jour, a montré une étude clinique de 2015 incluant 177 patients[13] contre placebo.
  • En combinaison avec la sauge, l’échinacée s’est montrée plus efficace qu’un médicament pour apaiser rapidement les maux de gorge aigus[14].

Et contre le Covid-19 ?

Planta Medica, une célèbre revue de médecine naturelle[15] cite l’échinacée pour son potentiel bénéfique dans la lutte contre le Covid-19, grâce à ses alkylamides, des composés spécifiques à cette fleur, capables de moduler les récepteurs-clés de l’immunité.

Une autre étude de décembre 2021[16] a montré que les symptômes respiratoires des malades infectés par le Covid étaient « significativement plus faibles » chez ceux prenant régulièrement de l’Echinaforce.

Enfin la recherche a montré que l’échinacée possèderait des propriétés anxiolytiques[17], une caractéristique intéressante dans cette période anxiogène pour beaucoup d’entre nous.

N’en prenez jamais au-delà de 2 mois

Attention, l’échinacée soutient l’immunité, mais un phénomène de « saturation » immunitaire s’opère au-delà de 2 mois de prise.

L’idée est donc d’alterner l’échinacée avec d’autres produit phares de l’hiver, comme :

  • La vitamine D;
  • La vitamine C[18] et le zinc[19], qui peuvent être pris en alternance l’un et l’autre en cures de 2 mois ;
  • Des probiotiques pour favoriser un bon microbiote intestinal. En effet, l’intestin constitue un berceau de l’immunité puisqu’il y résiderait 80% de nos capacités de défense[20].

Sous quelle forme prendre l’échinacée ?

L’échinacée existe sous 4 formes :

  • En tisane préventive : mettez 2 cuillères à café de racines d’échinacée dans 50 cl d’eau froide que vous faites bouillir pendant 5 minutes, puis laissez infuser pendant 10 minutes. Filtrez et buvez-en dans la journée, ceci en cure de 2 mois ;
  • En gélules : prenez 500 mg le matin en prévention. Si vous êtes malade, prenez 500 mg matin, midi et soir le temps des symptômes ;
  • En poudre : mettez une petite cuillère à café dans un jus, un smoothie ou une compote, une fois par jour ;
  • En extrait liquide : c’est-à-dire sous forme de teinture-mère ou en extraits de plantes fraîches standardisées (EPS) : prenez l’équivalent d’une cuillère à café dans un verre d’eau le matin en prévention, et 3 fois par jour si vous êtes malade.

Sachez que les formes liquides ou les granules à laisser fondre sous la langue sont les plus efficaces, elles permettent une meilleure biodisponibilité des actifs de la plante.

Les produits que je vous recommande

Voici selon les phytothérapeutes avec qui je travaille les produits les plus fiables :

  • Suspension intégrale d’échinacée fraîche bio – Synergia[21]: ce produit est fabriqué à partir d’extrait hydroalcoolique des parties aériennes de l’échinacée selon un procédé permettant de conserver toutes les propriétés de la plante ;
  • Racines d’échinacée bio – Herboristerie du Valmont: ces racines sèches coupées d’excellente qualité sont à utiliser en décoction[22] ;
  • Gélules d’échinacée bio – Nature & Forme[23]: ces gélules sont garanties sans additifs, conservateurs, ni OGM ;
  • Ampoules d’échinacée bio – Super Diet[24]: développées grâce à une méthode d’infusion-décoction, ces ampoules sont constituées d’extrait aqueux d’échinacée.

Vous pouvez retrouver les liens vers des herboristeries en ligne proposant ces références dans les sources de l’article.

J’espère que ces conseils vous seront utiles pour renforcer efficacement votre système immunitaire.

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet


Sources :

[1] Lebrun L (2016). L’échinacée pourpre, l’américaine qui réveille l’immunité. Ladrôme laboratoire. https://www.ladrome.bio/histoire-de-plante/echinacee-pourpre-immunite/

[2] Avogel, encyclopédie des plantes. Echinacea purpurea L. Moench. https://www.avogel.ch/fr/encyclopaedie-plantes/echinacea_purpurea.php#:~:text=Le%20nom%20Echinacea%20d%C3%A9rive%20du,couleur%20pourpre%2C%20un%20rouge%20violac%C3%A9.

[3] Moerman, D.E., Native American Ethnobotany, Timber Press, 1998.

[4] Passeport santé. Échinacée. https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=echinacee_ps

[5] Avogel.ca. L’échinacée, au-delà de la controverse. https://www.avogel.ca/fr/sante/rhume-grippe/grippe/echinacea-au-dela-de-la-controverse.php

[6] Rininger JA et al. (2000). Immunopharmacological activity of Echinacea preparations following simulated digestion on murine macrophages and human peripheral blood mononuclear cells. J Leukoc Biol. 68 : 503-510

[7] Kapai N A et al. (2011). Selective cytokine-inducing effects of low dose Echinacea. Bull Exp Biol Med. 150 : 711-713.

[8] Hudson JB (2012). Applications of the phytomedicine Echinacea purpurea (Purple Coneflower) in infectious diseases. J Biomed Biotechnol. 2012:769896.

[9] Bauer R. (2002). Neue Erkenntnisse zur Wirkung und Wirksamkeit von Echinacea purpurea-Presssaftzubereitungen [New knowledge regarding the effect and effectiveness of Echinacea purpurea extracts]. Wien Med Wochenschr. 152(15-16):407-11. German.

[10] Schoop R, Klein P, Suter A, Johnston SL. (2006). Echinacea in the prevention of induced rhinovirus colds: a meta-analysis. Clin Ther. 28(2):174-83.

[11] Linde K et al. (2006). Echinacea for preventing and treating the common cold.Cochrane Database Syst Rev. (1):CD000530.

[12] Shah SA et al. (2007). Evaluation of echinacea for the prevention and treatment of the common cold: a meta-analysis. Lancet Infect Dis. 7(7):473-80.

[13] Barth A, Hovhannisyan A, Jamalyan K, et al., (2015). Antitussive effect of a fixed combination of Justicia adhatoda, Echinacea purpurea and Eleutherococcus senticosus extracts in patients with acute upper respiratory tract infection: A comparative, randomized, double-blind, placebo-controlled study. Phytomedicine 22(13):1195-200. Epub 2015 Oct 21. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26598919/

[14] Schapowal A, Berger D, Klein P, et al. (2009). Echinacea/sage or chlorhexidine/lidocaine for treating acute sore throats: a randomized double-blind trial. Eur J Med Res. 14(9):406-12.

[15] Hensel A, Bauer R, Heinrich M, et al. (2020). Challenges at the Time of COVID-19: Opportunities and Innovations in Antivirals from Nature. Planta Med. 2020 Jul;86(10):659-664. Epub 2020 May 20. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32434254/

[16] Nicolussi S, Ardjomand-Woelkart K, Stange R, et al. (2021). Echinacea as a Potential Force against Coronavirus Infections? A Mini-Review of Randomized Controlled Trials in Adults and Children. medRxiv 2021.12.23.21267893.

[17] Parsons JL, Cameron SI, Harris CS, et al. (2018). Echinacea biotechnology: advances, commercialization and future considerations. Pharm Biol. 56(1):485-494. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30303034/

[18] Carr AC, & Maggini S. (2017). Vitamin C and Immune Function. Nutrients. 9(11):1211. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29099763/

[19] Read SA, Obeid S, Ahlenstiel C, et al. (2019). The Role of Zinc in Antiviral Immunity. Adv Nutr. 10(4):696-710. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31305906/

[20] Maldonado Galdeano C, Cazorla SI, Lemme Dumit JM, et al. (2019). Beneficial Effects of Probiotic Consumption on the Immune System. Ann Nutr Metab. 2019;74(2):115-124. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30673668/

[21] https://www.louis-herboristerie.com/resistance-naturelle-de-l-organisme/2571-echinacee-bio-suspension-integrale-de-plante-fraiche-sipf-300-ml-synergia-3401577401318.html

[22] https://www.herboristerieduvalmont.com/plantes-medicinales-en-vrac/4009-echinacee-echinacea-purpurea-racine-coupee-bio-5425021015188.html

[23] https://www.nature-et-forme.com/p/1681-echinacea-bio-eco

[24] https://www.onatera.com/produit-echinacee-bio-20-ampoules-super-diet,2108.html