Chers amis,

« C’est l’âge, vous n’y pouvez rien. » 

La confirmation du diagnostic de l’arthrose par son médecin a toujours un je-ne-sais-quoi de fataliste.

L’arthrose serait à mettre sur le compte des signes inéluctables de l’avancée en âge, au même titre que les cheveux blancs ou le nombre de bougies sur le gâteau d’anniversaire. 

On serait tenté de fournir la même explication à la lecture d’une étude publiée dans PNAS et intitulée « la prévalence de l’arthrose du genou a doublé depuis le milieu du XXe siècle » (c’est moi qui traduis, mais vous pouvez retrouver l’étude originale ici) aux États-Unis[1]

« Eh bien, c’est logique ! La population vieillit, aussi les cas d’arthrose se multiplient-ils ! » Cela semble tomber sous le sens. 

Hélas, cette explication est beaucoup trop simpliste. Et encore, je dis hélas, alors que je devrais dire heureusement

Car non seulement l’arthrose n’est pas simplement causée par le vieillissement, mais surtout elle n’a rien d’inéluctable

Les auteurs de cette étude révèlent que l’arthrose du genou était une pathologie relativement rare avant la seconde guerre mondiale, et que sa prévalence n’a cessé de grimper après-guerre.

Bien plus que l’allongement de l’espérance de vie, c’est bel et bien le mode de vie que les chercheurs accusent

Et en particulier deux facteurs complémentaires :

  • La sédentarité, qui favorise non seulement la surcharge pondérale (qui fait mécaniquement peser plus de poids sur les articulations des genoux) mais aussi, par manque d’exercice, l’amincissement du cartilage, qui s’use plus rapidement. 
  • Une alimentation plus grasse et plus sucrée qui provoque une inflammation chronique (l’arthrose est entretenue par l’inflammation). 

La bonne nouvelle, c’est qu’en combattant ces deux mêmes facteurs, il est possible de contenir voire d’inverser l’arthrose. 

Votre articulation est vivante, et vous pouvez la nourrir de façon à lui rendre la santé : cela passe d’abord par une alimentation anti-inflammatoire, mais également nourrissante pour votre cartilage (en vous préparant du bouillon d’os de poulets, riche en chondroïtine). 

Sans parler, naturellement, d’une activité physique adaptée.

C’est, évidemment, un vaste sujet, et qui me touche particulièrement, car j’ai moi-même de l’arthrose précoce aux genoux suite à une série d’accidents.

J’y reviendrai donc en détail dans de prochaines lettres, afin de partager avec vous mes solutions pour soulager naturellement la douleur, et améliorer les fonctions articulaires touchées par l’arthrose.

D’ici-là, portez-vous bien,

Rodolphe


[1] Knee osteoarthritis has doubled in prevalence since the mid-20th century