Chers amis,
La canicule qui s’est produite au cours du mois qui vient de s’écouler m’a rappelé le début de L’Étoile mystérieuse.
L’atmosphère fantastique du début de cette aventure de Tintin m’a beaucoup impressionné, enfant.
La chaleur y est tellement insoutenable que les pneus éclatent et que le goudron fond. Des hordes de rats déboulent dans les rues, les fenêtres de l’appartement de Tintin éclatent…
Un astronome affolé, le Pr Calys, explique à Tintin que c’est « la fin du monde » tandis que son collègue Philippulus, devenu fou, parcourt les rues revêtu d’une toge en annonçant : « C’est le châtiment ! Faites pénitence !… La fin des temps est venue… ».
L’ambiance détraquée, électrique, voire hystérique que nous vivons actuellement donne de façon troublante à notre époque un air de « pré-fin du monde » analogue.
La peur de la fin du monde n’est pas nouvelle : elle fait au contraire partie de tous les grands récits mythologiques des cultures du monde.
Pourtant, avez-vous remarqué qu’une chose capitale a changé, et a changé il y a peu, dans cette peur ancestrale de la fin du monde… plus que jamais d’actualité ?
Quelque chose dont L’Etoile mystérieuse marque d’ailleurs symboliquement le tournant.
Cataclysmes, peste noire et désolation
Dans L’Étoile mystérieuse, la peur de la fin du monde tient à la survenue d’un cataclysme : c’est cette fameuse « étoile » (en fait un aérolithe) qui se dirige à grande vitesse vers la Terre et menace de la percuter comme une boule de billard.
Hergé n’invente rien : il s’inscrit dans la grande tradition des récits apocalyptiques qui voient le monde détruit par un phénomène naturel ou surnaturel exceptionnel.
L’un des exemples les plus célèbres nous vient de la Bible : c’est le déluge qui s’abat sur la terre, et signe la fin du monde tel que les hommes l’avaient jusqu’ici connu.
Dans d’autres cultures, et d’autres récits, on retrouve systématiquement les mêmes « familles » de fin du monde, mettant en scène les 4 éléments : le ciel qui nous tombe sur la tête, la terre qui s’ouvre et engouffre les habitations des hommes, les volcans et les météores qui font s’abattre un déluge de feu, l’eau qui engloutit l’Atlantide…
Et je n’oublie pas la maladie contagieuse qui provoque une hécatombe.
Ces récits de fin du monde sont puissants parce qu’ils ont pour base des évènements réels, ancrés dans la mémoire collective : nous savons que Pompéi a été enseveli sous les cendres du Vésuve ; nous savons que la peste noire a décimé l’Europe au XIIIè siècle ; nous savons que les dinosaures ont, avant nous, disparu suite à l’impact d’un astéroïde sur la Terre…
L’homme ensuite se charge de colorer toutes ces catastrophes d’un sens religieux – généralement la manifestation de la colère d’un Dieu mécontent des hommes…
Mais, depuis le milieu du XXè siècle, la fin du monde a changé de visage : elle est humaine.
Et donc plus effrayante.
1945 : l’ange exterminateur devient humain
On peut même dater ce changement complet de « vision » de la fin du monde à la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945.
En 1945, l’humanité apprend avec la Shoah qu’il n’y a plus besoin de pathogène contagieux pour tuer en quelques mois des millions d’êtres humains : le nazisme a prouvé que la mise à mort industrielle d’hommes, de femmes et d’enfants est possible.
En 1945, l’humanité apprend encore, avec les bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki, qu’une ville entière peut être rayée de la carte sans chute de corps astral, et qu’une population entière peut brusquement être brûlée et irradiée sans éruption volcanique.
Bref, en 1945, l’humanité comprend que les grandes catastrophes cataclysmiques qui l’ont hantée depuis la nuit des temps… elle est capable de les provoquer elle-même.
L’incroyable talent de l’homme pour l’anéantissement n’est certes pas neuf : de la destruction de Carthage à la première guerre mondiale en passant par le massacre des Amérindiens, nous savions déjà que l’homme est capable de semer la mort et la désolation à une échelle étourdissante.
Mais en 1945, la puissance de feu que l’être humain a acquis nous a fait changer de monde : en quelques mois, l’ange exterminateur de la Bible n’est plus un être surnaturel, c’est un autre être humain comme vous et moi, qui signe un ordre de déportation, ou appuie sur un bouton rouge, et déclenche ainsi la destruction de villes, de centaines de milliers de vies.
Et c’est, en somme, encore plus effrayant. Craindre la colère d’un Dieu tout-puissant relève du religieux. Craindre une catastrophe naturelle relève du hasard. Mais craindre son prochain est beaucoup plus angoissant : cette peur nous met face à nous-mêmes.
D’autres fins du monde
Ce changement profond de la nature humaine de la fin du monde se retrouve dans les œuvres de cinéma et de littérature d’après-guerre, qui témoignent de la crainte pesante que l’action de l’homme le mène à sa fin.
La plus forte de ces craintes, qui traverse toute la seconde moitié du XXè siècle, est celle de la guerre atomique, illustrée notamment par le film de Stanley Kubrick Dr Folamour ou celui de Chris Marker La Jetée, qui décrit une terre dont la surface est devenue inhabitable et les survivants, réfugiés sous terre.
Une série populaire de films comme ceux de James Bond illustre également à merveille cette peur d’une fin du monde provoquée par l’homme : entre Goldfinger et Octopussy, combien de bombes atomiques 007 ne désamorce-t-il pas ?
Le méchant de L’Espion qui m’aimait ne veut-il pas faire table rase des cités terrestres pour créer une utopie sous-marine ? Celui de Moonraker éradiquer l’Humanité au moyen d’un virus mortel afin de créer une race de surhommes parfaits ? Cette crainte du virus mondial dévastateur se retrouve jusque dans le dernier opus de la franchise de James Bond, Mourir peut attendre.
A la même période, d’autres films et romans imaginent une humanité totalement dépassée par son évolution technique, qui se retourne contre elle : c’est par exemple les œuvres de Philip K. Dick ou la saga des Terminator, qui imaginent des robots supplantant et éliminant les humains qui les ont créés…
De façon éloquente, après la chute du mur de Berlin, le cinéma hollywoodien se « retourne » dans les années 1990 vers des fins du monde « traditionnelles », dues à des évènements extérieurs, comme si la crainte d’une fin du monde atomique était obsolète :
- Les chutes d’astéroïdes (Armageddon, Deep Impact) ;
- Les volcans (Le Pic de Dante, Volcano) ;
- Les invasions d’extraterrestres (Independence Day, Men in black)…
Pourtant à la même époque, au milieu des années 1990, d’autres œuvres saisissent avec beaucoup d’acuité les conséquences catastrophiques de l’action de l’homme sur la nature… et qui peuvent le mener à sa propre destruction.
La fin « anthropique » du monde
C’est, notamment, Jurassic Park, où l’homme ressuscite des dinosaures… qui vont le manger.
Et l’assez visionnaire, avec le recul, Waterworld, dans lequel le réchauffement climatique a fait fondre les glaces des pôles et transformé notre planète en un immense océan.
Ces films mettent l’être humain face aux conséquences imprévisibles de ses actions, menées comme s’il était maître et dieu sur terre.
Et de fait, le parfum de fin du monde qui règne aujourd’hui, avec les records de chaleur battus les uns après les autres, les incendies ravageurs, la sécheresse, la pénurie alimentaire qui pointe, les épidémies, l’interminable cercle vicieux des émissions de CO2, la montée des océans…
… nous fait saisir que la « possible » fin du monde ne prendra pas l’allure d’une guerre atomique enclenchée par des chefs d’État à la tête d’un arsenal apocalyptique, mais d’une réaction en chaîne provoquée par la pression de l’homme sur son environnement.
Cette réaction en chaîne a commencé à se produire :
- Échappement de pathogènes animaux ;
- Évènements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents ;
- Menace directe de l’érosion des habitats côtiers ;
- Mise sous stress des ressources mondiales de nourriture… et conflits ethno-politiques pour leur contrôle ;
Elle génère ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’éco-anxiété.
Cette anxiété n’est pas seulement une détresse face aux équilibres naturels du monde qui partent en sucette : c’est aussi un sentiment d’impuissance, voire de culpabilité, face à cette débâcle incontrôlable, lancée par l’homme.
L’agneau sacrificiel, c’est bon pour le méchoui
La responsabilité collective de l’être humain (le GIEC considère que 100% des causes du réchauffement climatique est dû à l’homme[1]) n’a pas seulement bouleversé notre vision de la cause de la fin du monde, passée de naturelle/surnaturelle, à humaine : elle a aussi changé notre statut en tant que « victime ».
Du statut de victime innocente ou expiatoire – l’agneau sacrificiel – l’homme est passé, en tant qu’espèce, à celui d’auteur, de responsable de ce qui est en train de lui arriver.
En somme : comme je le disais plus haut, face aux catastrophes qui lui advenaient, l’être humain pouvait accuser Dieu, le hasard ou la scoumoune.
On peut toujours invoquer ces causes « extérieures », religieuses, superstitieuses, mais de fait c’est de plus en plus à lui-même que l’être humain d’aujourd’hui doit son malheur.
Le dire ne relève ni de la culpabilisation, ni de l’auto-flagellation : c’est au contraire la seule condition de notre salut !
A l’inverse, le nier n’est pas seulement manquer de lucidité : c’est s’enfermer dans une passivité de victime qui, pour le coup, empêche de se ressaisir, et donc d’agir.
Un enfant ne peut réparer ses bêtises que s’il reconnaît en être le responsable. Nous en sommes là.
S’il nous faut une bonne dose de lucidité collective pour nous adapter aux changements climatiques et civilisationnels qui ont commencé, je suis en revanche assez inquiet du pli qu’ont pris plusieurs de nos politiques : à savoir justement la culpabilisation.
Coupables, ils sont culpabilisants
Les appels solennels de personnalités comme messieurs Macron et Véran pour réduire la durée de nos douches ou davantage couper le Wi-Fi me font rire jaune.
Pour trois raisons.
La première, c’est que si je suis convaincu qu’il nous appartient de faire notre « part de colibri », prétendre que raccourcir sa douche sauvera le climat est un mensonge : aujourd’hui, la majeure partie de la pollution et du gâchis des ressources se fait à échelle industrielle.
Les plus gros pollueurs du monde, et de très loin, sont les usines chinoises (9,9 milliards de tonnes de CO2) qui produisent et exportent des biens de consommation pour la planète entière, et dépendent du charbon[2].
Baisser la clim en été et le chauffage en hiver part d’une bonne intention, mais croire que ce geste fera une différence est hélas naïf.
La deuxième, c’est que messieurs Véran et Macron, quand ils tiennent un discours aussi culpabilisant et infantilisant, non seulement ne se déparent pas de la posture condescendante qui a été la leur durant la crise du Covid… mais surtout détournent habilement l’attention du fait qu’eux, en tant qu’hommes d’état, ne font rien.
Je rappelle à toutes fins utiles que l’État français, dans le cadre de « l’affaire du siècle », a été condamné pour son inaction climatique : il a, plus précisément, été reconnu coupable de ne pas avoir respecté son engagement de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030[3].
Recevoir des leçons de « sobriété énergétique » de la part d’hommes politiques coupables d’irresponsabilité climatique, c’est donc tout simplement l’hôpital qui se fout de la charité.
La troisième tient au « deux poids/deux mesures » sur ce sujet de ce même gouvernement, prompt à culpabiliser la population, mais qui ne dit pas un mot plus haut que l’autre à ses propres ministres (rappelez-vous le premier ministre Castex allant à son bureau de vote en jet !) ni à ses grands patrons.
Sur les réseaux sociaux, des comptes « s’amusent » à suivre les déplacements en jets privés des grands patrons français, illustrant le fait qu’ « 1% de la population mondiale émet plus de la moitié des émissions de CO2 pour le transport aérien.[4] »
Un individu comme Bernard Arnault, patron de LVMH, a ainsi pour le seul mois de mai émis 176 tonnes de CO2, soit l’équivalent de l’empreinte carbone d’un français moyen… pendant 17 ans.
Le champignon fou
Je reviens sur L’Étoile mystérieuse pour clore cette lettre.
Le début de l’album d’Hergé est, vous disais-je, l’une des dernières représentations d’une « fin du monde » classique, provoquée par un évènement extérieur.
A contrario, la fin de ce même album est de l’ordre de la prédiction.
Rappelez-vous, Tintin débarque sur la partie émergée de l’aérolithe et fait face à des phénomènes extravagants : Un pommier qui pousse à toute allure, une araignée géante… et les fameux champignons géants (en couverture de l’album, d’ailleurs).
On est en 1942, et si on peut se demander si Hergé n’a pas pris des champignons hallucinogènes pour imaginer cet album… on ne peut qu’être troublé par ces champignons géants qui explosent, préfigurant les champignons de la bombe A, 3 ans plus tard.
Mais, surtout, les pommes géantes du pommier à croissance accélérée menacent de tuer le héros en tombant, le ver qui se trouvait dans un trognon de pomme devient un papillon géant et agressif, et la petite araignée, un monstre déterminé à découper Tintin !
Hergé met en scène une nature devenue folle, dont les excès se retournent contre l’homme.
Aujourd’hui, ces images paraissent quasi-prophétiques.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] Pralong M (29.11.2019). À l’unanimité, l’homme est bien responsable du réchauffement. Le matin. https://www.lematin.ch/story/a-l-unanimite-l-homme-est-bien-responsable-du-rechauffement-176713437327
[2] Climate Consulting Selectra (mis à jour le 18.01.2022). Pays les plus gros pollueurs du monde : classement 2022. https://climate.selectra.com/fr/empreinte-carbone/pays-pollueurs
[3] OXFAM France. Affaire du siècle : la France condamnée à réparer les conséquences de son inaction climatique. https://www.oxfamfrance.org/laffairedusiecle/
[4] Brut (09.06.2022). Ils trackent les milliardaires et leurs émissions de CO2. https://www.brut.media/fr/international/ils-trackent-les-milliardaires-et-leurs-emissions-de-co2-9ecb5d82-75f0-494c-b615-72a4c740739b
Les lecteurs lisent aussi...
Répondre à Christine Annuler la réponse
En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Le véritable sens de notre époque passe généralement inaperçu faute d’une connaissance approfondie de l’Être Humain et de sa véritable nature. Il est fondamental de se représenter l’Être Humain comme un être bipolaire, non pas dans l’acception mal nommée d’un dérèglement de la personnalité, mais dans le sens de la réalité de deux pôles, le pôle féminin et le pôle masculin, le Yin et le Yang. Par des raisons historiques, pour certaines très anciennes, la tendance des sociétés de l’ouest de l’Europe a été de tenter d’éradiquer le pôle féminin pour établir la domination du pôle masculin. La principale caractéristique de ce dernier est l’usage du mental, dont la science découle directement. Après l’inquisition de l’Église puis des sociétés civiles qui ont travaillé à éradiquer le pôle féminin, le mental a de plus en plus étendu son pouvoir aux sociétés humaines, jusqu’à faire croire aux individus qu’il était le seul constituant de notre être, et que toute autre considération, comme l’intuition – pour ne citer qu’elle – était à rejeter impérativement. Or, dans un univers où tout est bipolaire, on ne peut rien construire de durable avec un seul pôle. Nous en avons l’illustration pratique sous les yeux: l’humanité s’est mise dans des impasses dont elle ne peut sortir avec le seul usage du mental, donc de la démarche scientifique, dont la « haute technologie » nous vaut des délires comme sait en générer toute idéologie, fut-elle scientiste. Einstein l’a dit avec justesse: « on ne peut pas résoudre un problème avec les modes de pensée qui y ont conduit ». Malgré notre conquête triomphale systématique du confort et de l’usage du mental qu’elle croit être le summum de la pensée, l’humanité bute sur des situations délétères insolubles: la pollution des océans (par le plastique notamment), de la terre, de l’air, des eaux douces, la fin des combustibles fossiles (les oligarques rejetant systématiquement toute diffusion d’information sur l’énergie du point zéro, sur l’énergie de l’éther), la fin des ressources minières, la crispation des lobbies sur leurs profits qui verrouille la médecine dans son obsession chimique et les économies dans leur obsession de puissance, donc de mise en esclavage des acteurs économiques qui produisent les biens et les services, l’agriculture intensive, et enfin la croissance exponentielle de la population mondiale. Alors, qu’en est-il de la remise à l’endroit de ce qui est une entreprise systématique d’inversion de la réalité? La solution réside, de toute évidence, dans la réémergence de notre polarité féminine, de notre monde intérieur, d’une extrême richesse, de capacités potentielles illimitées auprès desquelles les découvertes les plus sophistiquées de notre technologie triomphante ne sont que des délires, tout juste bons pour les inassouvissables catacombes des délires de l’ego. Le vrai sens de notre époque, c’est celui-là, la prise de conscience de notre immense richesse intérieure, qu’il est du ressort de chacun de laisser réémerger. C’est ce qui est en train de se produire en ce moment sur toute la surface de la Terre: chaque être humain est, à l’échelle de ses besoins, en train de découvrir que sa dimension intérieure est sa dimension universelle, que certains appelleront divine, sans doute à juste titre. Si les hommes de science savaient un peu mieux écouter leur information fondamentale intérieure, ils comprendraient que leur fameuse « mécanique quantique » n’est que le constat des phénomènes qui président à l’articulation entre l’Intemporel et le temporel (la matière et le temps), que l’Intemporel est un ensemble surpuissant d’informations qui gouverne tout l’univers, qui relie entre eux tous les évènements qui surviennent dans l’Univers, qu’il est à l’origine de la conscience, laquelle est le socle sur lequel repose tout l’univers que nous connaissons ou supposons connaitre. S’ils acceptaient de s’informer à la source de l’information fondamentale, ils sauraient que l’être humain est un créateur et que le seul changement collectif de sa pensée et de ses émotions en prenant l’option de l’unité au lieu de la séparation, de l’opposition entre les êtres, entre lui et la Nature, le monde que nous habitons retournerait de lui-même à l’harmonie sans que nous ayons besoin d’imaginer des solutions toujours plus délirantes aux « problèmes » directement nés de l’égo. S’ils prenaient conscience de ce qui est sans doute pour eux un « problème subalterne »(!), la souffrance des animaux de laboratoire, la souffrance des animaux de boucherie, ils sauraient que faire cesser toutes ces souffrances mettrait immédiatement fin à la plupart des conflits que connait l’humanité. Mais, obsédés par la matière, ils refusent de voir et de mettre en avant ce qui est réellement déterminant pour le devenir de notre planète (consciente et qui souffre), de la nature et de l’humanité, puisque, on en est maintenant « scientifiquement sûr » (!), tout est relié et interdépendant sur notre belle planète.
Pour en venir à la fin du monde, si notre époque est bien celle de la « fin des temps » (?), il ne s’agit pas d’une date mais d’un processus, comportant éventuellement quelques cataclysmes naturels. Or, qu’est-ce que la « fin du monde », la fin des temps? C’est la fin du rêve de la conscience, comme l’évoquent effectivement bien des traditions anciennes, et, comme le dit la tradition orientale, c’est la fin de l’illusion. Car le sens de la vie sur Terre est celui du rêve de la dualité, que, nous, Êtres Humains d’essence divine, donc éternelle, parfaite et totalement satisfaisante, avons voulu faire en toute légitimité, mais avec le « Serment et la Promesse » que cette expérience – à laquelle nous nous sommes accoutumés au point de croire que là était notre véritable nature et condition – prendrait fin et que nous retournerions à un État Originel de perfection absolue – hors de l’illusion de la matière de l’espace et du temps – que nous avons oublié du fait des nécessités mnésiques de l’expérience.
Conclusion: que l’humanité disparaisse, que la Terre disparaisse, que l’univers disparaisse n’a pas la plus petite espèce d’importance. C’est juste la fin, la conclusion, de l’expérience, du rêve de la conscience, et le retour à la « Maison du Père », comme le dit une certaine tradition religieuse, c’est à dire à la perfection immuable de notre Véritable Nature, qu’aucun fait survenu au cours de l’expérience terrestre ne saurait affecter en aucune manière. Le retour à l’Absolu peut faire peur, mais il n’y a rien à redouter. Confiance.
Il n’y a rien à rajouter, tout est fort bien expliqué dans votre article. Le seul problème est que nos dirigeants ne se sentent pas concernés mais imposent des restrictions ridicules à la population qui, prise dans l’engrenage de la peur, a fini par céder aux pressions gouvernementales mensongères. Mais si les Français avaient réagi, nous n’en serions pas là. Quant à MM. VERAN et MACRON, ils ont sciemment tout simplement détruit l’économie de la France, la santé publique (qui était l’une des meilleures au monde) et tout le système éducatif. Et ces deux personnages sont payés avec nos impôts pour nous mentir, en accomplissant leur basse besogne d’extermination par des moyens fallacieux. Honte à ces Français lâches et égoïstes qui ont créé leur propre APOCALYPSE !
Il y a un film qui m’a beaucoup marqué à l’époque soleil vert que j’ai pu regarder plusieurs fois et je me dis à chaque fois que nous y arriverons pas à pas merci pour vos textes…
Tout est une question de temps,et chaque temps vit sa fin de monde à lui,provoquée soit par l’homme soit par la nature.La vraie fin du monde viendra de notre créateur et elle sera pour tous.
Bonjour,
Je vous signale que la Bible n’est pas un « livre religieux » mais un récit Universel qui concerne l’Humain en général et qui en dehors de son historicité raconte la Création de l’Adam (Humanité), essentiellement celle de notre Univers intérieur (ontologique) et extérieur (physique).
En effet le message de la Torah-Bible est essentiellement ontologique et spirituel, il concerne l’état de l’Être intérieur, soit le coté Inaccompli de l’Homme (en hébreu ‘Ra ou Yetser Ha’Ra, Coté-Ombre/Tsela-Tsel, Sombre, Ténèbres aujourd’hui appelé Inconscient) et le coté Accompli (Tov, Lumière). Ténèbres ou Inaccompli (et non « mal » comme ceci est traduit dans la Bible) que symbolisent les Cieux/Eaux/Mayim (d’en bas de l’Homme – Dans l’Homme) et la Terre/Erets soit l’Accompli et/ou la Lumière (Terre/Erets/Orets/Owr’ets/Lumière/Esprit de l’Etre ou Eveil spirituel). Mais jamais la Torah-Bible ne sera traduite et interprétée de cette manière pourtant si essentielle et primordiale. Par conséquent des traductions-interprétations bibliques totalement retournées, détournées, voilées et infantilisée, comme par exemple cette fichue « Cote d’Adam » (ridicule !) alors qu’il s’agit de l’autre Côté de l’Adam (Humanité), soit son autre côté ou pôle femelle (Neqva) nommé en hébreu « Isha » le féminin de l’Etre, mais sans cesse confondue avec « Eve-Hawa » la femme biologique.
Au sujet du Déluge, ceci n’est pas une fiction ou un roman religieux, mais bien ce qu’il s’est produit il y a environ 5000 ans, sur tout le globe nous retrouvons des traces archéologiques du Déluge, voir aussi celles de Sodome et Gomorrhe (traces de souffre dans toute cette région – sud d’Israël).
Mais le mot « Déluge » exprime essentiellement le « Déluge intérieur de l’Homme », soit sa Folie, en effet le mot Déluge veut dire en hébreu « Maboul מבול ». Suite à la Folie humaine, le Déluge tombera sur l’Humanité. Parce que l’Homme reste noyé dans les eaux de son Inconscience, dans les Ténèbres de son âme, c’est pourquoi le mot Déluge/Maboul מבול renvoie à la Folie humaine. Car toute situation extérieure de l’Etre est révélatrice de son état intérieur. C’est cela le message essentiel de la Torah-Bible bien compris. L’univers physique et métaphysique sont deux aspects d’une même réalité. Mais les religieux eux n’ont toujours pas saisi ce principe élémentaire des textes sacrés, eux ne voient que le coté extérieur et historique de la Torah-Bible. Et ils en ont fait un « livre religieux », alors que la Torah c’est la Science des sciences. Par exemple le mot « Culture » vient du ces deux mots hébreux : « Kol/Toute » et « Torah/Loi/Voie/Création » soit « Toute la Torah – Toute la Culture/KolTurah ».
Donc ce sont les lois dites « ontologiques » qui régissent tout le créé, mais ces lois sont totalement méconnues. Elles ont d’autres noms comme « la règle d’or de la Torah » : « Ne pense pas à faire à ton prochain ce que tu ne voudrais pas qu’il pense à te faire » ou « Aime ton prochain comme toi-même », en sanscrit « Karma » et en physique « loi du boomerang ».
C’est ceci la Justice divine, ce n’est pas un « Dieu père fouettard » punisseur qui vient taper sur la tête des récalcitrants comme le pensent les religieux, mais les lois divines, spirituelles, métaphysiques et ontologiques.
Ceci est aussi lié au « sacré » et au « sacrifice » dans la Torah-Bible. En effet, le sacré n’étant pas réalisé dans l’Homme, soit ce travail intérieur ontologique et spirituel, cette prise de Conscience (Esprit), ce travail sur nous-même, par conséquent les sacrifices se reproduisent à l’extérieur dans notre monde. Ce n’est pas le hasard non plus qui signifie « jeu de dés » (hasard, mot arabe). Le Monde, l’Univers n’a point été créé à travers un simple « lancé de dés » puisqu’il fonctionne comme une horloge, voir les propos du très athée Voltaire au sujet de la Création et du Créateur.
Donc à propos de ces lois qui régissent l’Homme intérieur et extérieur, c’est pourquoi la Terre (toute la Création) secoue ses puces, parce que nous sommes tous liés, tous interconnectés au vivant, à la nature, à la création. L’apôtre Paul dira : « Toute la création soupir et souffre les douleurs de l’enfantement », mais de quel enfantement s’agit-il ? Et bien de notre naissance sur le plan spirituelle et ontologique, soit l’enfantement de notre véritable nous, de notre pleine Conscience. Mais ceci non plus les religieux ne saisiront pas le sens de ces paroles. Socrate qui était pourtant non bibliste résumera parfaitement la Torah-Bible : « Connais-toi toi-même, et tu connaitras l’univers (intérieur de l’Etre) et les dieux (élohim) ». Ce qui rejoint le « Lekh Lekha – Va vers toi » (Va au dedans de toi) de Genèse 12:1 mais uniquement traduit pas « Va, quitte ton pays » (paroles de l’Eternel YHWH à Abram).
Et si je parle du premier mot de la Torah-Bible en hébreu « Beréshit » (Genèse 1/1) c’est la même chose, il ne s’agit pas d’un banal « Commencement », mot erroné, mais d’un Principe essentiel qui nous habite tous ici et maintenant : « Dans le Principe/Beréshit Crée (Elohim/Dieu) ». Les trois premières lettres de ce premier mot de la Genèse « Beréshit – B-E-R בְּרֵאשִׁית (B-A-R בְּרֵ – Bar’éshit) signifie Grain/Bar בר » ou « Pureté/Bar בר là où habite la Pureté et la Vie. C’est pourquoi toute vie sort d’une graine. « Bar בר » veut dire aussi « Fils » soit l’Adam (l’Humain) primordial, ontologique, notre première nature avant la chute, avant l’Exil de ses (nos) racines spirituelles, et non l’exil d’un beau jardin extérieur (infantile !), mais l’Exil du Jardin de Jouissance et de Connaissance (Eden) intérieur à l’Homme et qui exprime son âme spirituelle, âme fondée à l’Image divine et spirituelle : « Faisons l’Adam à notre Image CAPABLE de Ressemblance » (Gn 1:26). Mais depuis la chute, l’Homme est retombé dans sa nature animale (ou psychique), à nouveau confondu avec ses « énergies animales » (en hébreu « hayot-vivants-bêtes » de l’âme) soit l’état de l’Homme au 6ème jour de la création (avec les énergies animales). Les animaux dans la Torah-Bible expriment bien évidement les traits de chaque caractère animal dans l’Homme, soit son animosité :
« Faisons l’Adam à notre Image capable de Ressemblance, et (mais) qu’il Domine (ou Descende/Redou רְדּוּ Dans, préposition Dans בִ) tous les (ses) animaux (de l’âme) » (Genèse 1:26 bien compris).
Pour vous dire que nous sommes très loin des traductions et interprétations religieuses et théologiques radicalement erronées (Traduction-Trahison) et infantilisées, et que la Torah-Bible concerne bien l’Humanité et non seulement le monde religieux, qui a fait beaucoup de mal au Verbe divin fondateur.
Shalom !
Enseignant d’Hébreu biblique (+ dans sa dimension ontologique).
PS : Merci pour votre combat très courageux.
Pour tempérer ce propos et rester un brin optimiste, je vous invite à lire des études sur le site climato. Réaliste beaucoup plus sensées et moins politique que le GIEC
merci pour votre message
l être humain est fou
c’est la vérité ce que vous dites
les gens ne font rien ni les politiques pour des raisons le profit
les animaux n ont plus rien à manger ni pour faire leur nid
portez vous bien
Bonjour
Il faut actualiser vos analyses environnementales, notamment pour le climat, car il y a le même procédé de manipulation qu’il y pour l’épidémie « covid ».
Êtes vous bien sur que nous battions des records de température? Ou répétez vous ce que nous dit la météo officielle et les médias? Vérifiez vous l’écart entre les prévisions, très médiatisées, et la réalité vécue ?
Savez vous qu’une équipe d’experts climat a présenté des conclusions de leurs recherches il y a 15 jours, et que leur prévision à eux, dont le modèle semble validé, amène à une prévision de refroidissement important d’ici une trentaine d’année (nouvelle ère mini glaciaire comme au XVII siècle) ? Pourquoi n’en entend on pas parlé ?
Avez vous vérifié, Rodolphe Bacquet, les données, et ce qu’essaient de dire certains scientifiques dont la parole est encore plus étouffée que ceux qui essaient de parler des vaccins? Pourquoi nourrir la peur climatique?
Bonne journée
Telegram : tonton Francky. https://t.me/TontonFrancky:
« La vérité sur le réchauffement climatique, le CO2 et les écologistes de pacotille :
Le taux de CO2 a toujours été supérieur à celui d’aujourd’hui, au cours des 460 derniers millions d’années, y compris pendant certains épisodes glaciaires.
Le CO2, n’est pas une molécule polluante ou dangereuse, mais une source d’oxygène et d’énergie : ce gaz, que nous expirons en permanence (l’humain expire environ un kilo de CO2 par jour) est un bienfait pour l’humanité : il permet d’augmenter les rendements agricoles et de lutter contre les famines.
Les écologistes, pour une partie, ne connaissent pas les dossiers, et profitent de l’inculture des Peuples, pour leur faire croire que le CO2 est responsable d’un réchauffement climatique (très modeste et naturel)…et se faire élire au mépris de la vérité.
Il y a 2,5 à 3,8 milliards d’années les températures étaient supérieures à 55 degrés…et le taux de CO2, mille fois plus important qu’en 2022.
Il y a 500 millions d’années,, le taux de CO2 était de huit à dix sept fois supérieur à ce qu’il est aujourd’hui. , soit 3000 à 7000 ppm (partie par million) contre 415 ppm en 2022.
Lors de l’Eocène ( entre – 54 et – 49 millions d’années) , les températures moyennes étaient de 29°C sur terre , les mers étaient à 40°C, et le taux de CO2…de 1600 ppm (partie par million, soit…QUATRE fois plus qu’aujourd’hui )
Si l’on traduit les PPM (parties par million) en pourcentage « classique, on obtient 0,044 % de CO2 dans notre atmosphère en 2022, contre 0,2 % il y a 49 millions d’années, soit cinq fois plus )
Le principal gaz a effet de serre est la vapeur d’eau , qui joue un rôle majeur dans le réchauffement climatique, avec le méthane.
Il y a deux cents millions d’années (fin du Trias ) 80% des espèces ont disparu, pour une cause non définie, alors que l’humain…n’était pas né.
Il y a 66 millions d’années, 76% des espèces sont à nouveau exterminées (y compris les dinosaures)
Evidemment, ni l’humain, ni le CO2, ni les réchauffements et refroidissements climatiques naturels permanents sur notre planète, n’étaient « responsables . »
Entre deux glaciations, il y a 5,9 millions d’années arrive la « crise Messénienne » : un réchauffement brutal qui dure…630 mille ans !
…le niveau des mers baisse de…150 mètres…les températures de surface de la mer, passent de 19 à…27 degrés.
Puis, juste après le Messénien, vient le Pliocène inférieur (de- 5,3 à – – 4,7 millions d’années)…arrive une période.. ;encore plus chaude !
…puis une période froide (entre -4,7 et – 4 millions d’années)…puis encore une période de réchauffement, entre -4 et -3,5 millions d’années.
Les températures sont supérieures de…8 degrés par rapport à celles d’aujourd’hui, et jusqu’à 15 degrés de + en Arctique. Le niveau des mers monte de…25 mètres.
Et le CO2 ?
Entre 300 et 400 ppm (partie par million) contre 412 en 2022.
Toute l’Histoire du climat nous démontre qu’il n’y a AUCUNE corrélation entre le taux de CO2 et une variation de la température NATURELLE.
Au Xème siècle, peu avant les croisades, commence « l’optimum climatique médiéval » ( de 950 à 1270 ,)…
…suivi d’un petit âge glaciaire de 1270 à 1500…suivi d’un nouveau réchauffement de 1500 à 1560…suivi d’un nouveau petit âge glaciaire , de 1560 à 1830…suivi d’un réchauffement…puis d’un refroidissement de 1870 à 1910…
Puis d’un léger réchauffement (environ + un degré en 120 ans)…et donc…
…un nouveau refroidissement attendu dans les années 2030/2040.
Dès Qu’un record de chaleur est battu, les écolos se précipitent pour nous expliquer que c’est la faute au CO2, donc à l’Homme…
Mais…
.. .rien lorsqu’il s’agit de records de froid :
– 15,5 degrés à New York en…2014
– -37 degrés dans le Minnesota
– -48 degrés sur les grands lacs en 2019
– -55 degrés en Sibérie en décembre 2020 à Ojmakon. Moscou -15… -Oslo – 38,9 degrés.
L’Histoire de notre planète est une oscillation naturelle permanente entre des périodes de réchauffements, souvent rapides et des refroidissements…
Merci pour toutes ces réflexions.
Nous avons effectivement un gouvernement qui se fout de nous. Et le réchauffement climatique n’est sans doute pas dû à nos activités mais à l’activité du soleil.
Merci pour ce « billet » hustorico/actuel qui remet bien les choses à leur place.
Très intéressant. Merci !
Remarquable. Bravo et merci ! Donne à réfléchir
Les canicules durables des temps historiques sont nombreuses et relatées à des époques où l’industrie humaine a consisté à tailler des pierres pour en faire des armes de chasse ou de guerre. Prétendre que celle que je vis soit due à l’homme est une entourloupe mondiale, une tromperie qui nie les mouvements et positions temporaires de la terre et du soleil . . . et pas que. Nos efforts de bons sentiments sont parfaitement illusoires .
Monsieur,
Il est rare que je commente un article, mais celui-ci, très perspicace et percutant, fait écho à mon souvenir du récit des indiens Hopis, de leur histoire transmise de génération en génération, et de leur prophétie. Leur peuple raconte la fin de plusieurs mondes sur Terre, qu’ils ont vécue, par la faute des hommes. Étonnamment d’actualité. Lien YouTube : https://youtu.be/007RLm5nC0o
(malaisé à écouter en raison d’une voix de synthèse, mais la retranscription permet une lecture plus compréhensible).
Ce témoignage mérite d’être relayé largement.
La qualité de vos écrits m’encourage à vous proposer de prolonger celui de ce jour par ce récit des Hopis.
Mon Prof’ de Sixième, un Prêtre, nous faisait réfléchir sur toutes sortes de sujets 20 minutes par semaine . Un jour il nous proposa d’imaginer la fin du monde . Tous nous avions une idée sur les causes de disparition de la terre, monde fini par excellence : volcans, déluges, tout y est passé y compris des maladies nouvelles tuant la vie avant que notre monde disparaisse . Vingt minutes plus tard nous apprenions sa pensée : « Et si c’était le manque d’eau » ?
Trop simple, et pourtant le manque d’eau de nos jours apparait comme LE risque sérieux ! J.B.