Chers amis,

Certaines études scientifiques, publiées dans l’ambiance feutrée des revues à comité de lecture, peuvent apparaître comme des « bombes » remettant brutalement en cause les politiques sanitaires de pays entiers.

Qu’est-ce qui fait que la « bombe » explose ou non ?  C’est-à-dire qu’elle bouleverse ces politiques sanitaires, remises en question par une découverte majeure ?

L’un de ces détonateurs, c’est évidemment le rôle des médias mainstream.

Si l’information sort dans les grands quotidiens, à la radio, à la télévision, il y a des chances que cela devienne un sujet de débat public, et que les gouvernements soient forcés d’en tenir compte.

Sinon, les responsables politiques se contenteront de faire ce qu’ils savent faire de mieux : fermer les yeux et continuer à appliquer leur « doctrine ».

L’une de ces études a été publiée, il y a un peu moins de trois mois, et moi-même je ne suis tombé dessus que la semaine dernière.

Et cette étude démonte de fond en comble la doctrine sanitaire de l’OMS en cas de pandémie.

Les pathogènes effectuent des vols long-courriers !

Cette étude[1], publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, a révélé que des aérosols au-dessus de la couche limite planétaire (PBL) servent « d’autoroute aérienne » à une multitude de microbes, qui peuvent être transportés sur des distances supérieures à 2000 km.

Or parmi les micro-organismes voyageant ainsi, il y en a une floppée qui sont des pathogènes pour l’homme (j’y reviens dans un instant).

Mais d’abord : pourquoi est-ce une découverte bouleversante ?

Le fait que les microbes circulent par les aérosols n’est pas nouveau.

On sait depuis longtemps que les pathogènes sont capables de voyager à quelques mètres au-dessus du sol – les aérosols ; c’est même sur ce principe que reposait la consigne du port du masque durant la crise sanitaire.

Des chercheurs espagnols et japonais ont voulu savoir jusqu’à quelle altitude les microbes étaient présents dans l’air.

Et pour le savoir, ils y ont mis les moyens : ils ont sillonné le ciel du Japon à bord d’un petit avion équipé d’un système permettant de collecter des échantillons d’air entre 1000 et 3000 mètres d’altitude.

Et leur récolte a dépassé toutes leurs projections.

Non seulement en quantité, mais en variété.

Sur 10 relevés, plus de 266 espèces fongiques (des microchampignons) et 305 espèces bactériennes différentes sont apparues.

Parmi les pathogènes identifiés dans cette étude figurent notamment des bactéries connues pour leur antibiorésistance comme :

  • Escherichia coli, entraînant gastro-entérites, infections urinaires, méningites ou sepsis ;
  • Clostridium botulinum, entraînant le botulisme ;
  • Clostridium difficile, entraînant des diarrhées ;
  • Différentes espèces de staphylocoques ;
  • Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter baumannii, connues pour leur capacité à provoquer des infections graves chez les personnes immunodéprimées ;
  • Et bien d’autres encore.

C’est la première fois que sont démontrées non seulement l’existence de pathogènes humains viables dans les bioaérosols à haute altitude qui peuvent provoquer une infection ou affecter la santé humaine, mais aussi leur capacité de « vols long-courriers » leur permettant de parcourir plus de 2000 km !!

Dans le cas de cette étude précise, les chercheurs ont pu démontrer que les pathogènes « voyagent » à bord de particules plus grosses – des poussières – emportées par des courants d’air et empruntant de véritables ponts atmosphériques entre la Chine et le Japon.

Ces micro-organismes, véhiculés par des particules fines, représentent un risque sanitaire qui transcende donc les frontières géographiques.

Vous pouvez fermer les frontières, ça ne sert à rien

Avec le recul, tout l’arsenal mis en place au moment de la propagation du SARS-CoV-2 semble aussi naïf que ridicule.

À l’époque, déjà, on avait constaté que fermer les frontières et cloîtrer les gens chez eux n’avait aucunement empêché le virus de circuler et de passer d’un pays à l’autre.

Et pour cause : cette mesure reposait sur la croyance que le pathogène circulait uniquement par contact direct et par aérosols à quelques mètres seulement du sol.

Les relevés de l’étude n’ont certes pas identifié de trace de SARS-CoV-2. Pour une raison très simple : ces relevés ont été effectués en 2014 (ils ont mis dix ans à inventorier l’intégralité des micro-organismes récoltés), soit 5 ans avant l’apparition du virus…

Mais il est désormais hautement probable qu’un pathogène comme le SARS-CoV-2 a pu, lui aussi, « bénéficier » de ponts atmosphériques pour se diffuser.

Comme il est hautement probable qu’en ce moment-même, d’autres pathogènes en bénéficient.

Cette découverte remet donc en question l’efficacité des mesures barrières traditionnelles, telles que le port du masque, la distanciation sociale et évidemment le principe de « pass », qui se concentrent uniquement sur la transmission à courte portée.

Que voulez-vous faire contre la circulation de pathogènes entre 1000 et 3000 mètres d’altitude ? Dresser des masques géants ? Construire des dômes au-dessus des villes ?

C’est une leçon cinglante adressée à l’orgueil des politiques sanitaires nationales et internationales, qui croient pouvoir maîtriser, voire empêcher, la circulation de micro-organismes pathogènes par des mesures inadaptées.

Tous les épidémiologistes savent désormais que quand un pathogène doit circuler, il circule : les décisions politiques et sanitaires ne peuvent, au mieux, qu’en retarder le passage.

Il serait donc grand temps que les ministères de la santé occidentaux et l’OMS, au lieu d’entretenir le miroir aux alouettes d’une maîtrise humaine de la circulation des pathogènes, se concentre sur la promotion des moyens de renforcer la première ligne de défense humaine contre ces pathogènes : le système immunitaire.

N’attendez aucun conseil intelligent de la part des autorités de santé

Évidemment, n’attendez pas du politique qu’il fasse de cet enjeu une priorité : il ne vaut pour ainsi dire pas un kopeck sur le marché de l’industrie pharmaceutique.

La semaine dernière, je suis par exemple tombé sur un article de l’ANSES (l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) intitulé « Nos conseils pour faire face à l’hiver ».

Croyez-le ou non, cette agence est capable d’affirmer noir sur blanc qu’il n’est même pas utile de prendre de la vitamine D pour renforcer ses défenses immunitaires l’hiver [2].

Et ce au mépris de centaines d’études démontrant l’utilité décisive d’une supplémentation en vitamine D face aux pathogènes hivernaux, dont le Covid[3] !!!

Je ne sais pas si c’est de l’incompétence de compétition, ou de la corruption à haut niveau, mais c’est un chef d’œuvre d’incurie nationale !

Dans cette démarche de santé, vous ne pouvez donc compter que sur vous-même, et sur les conseils de thérapeutes et patriciens indépendants et chevronnés.

Portez-vous bien,

Rodolphe


[1] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/39250672/ – Xavier Rodo, Sofy Pozdniakova, Silvia Borras, et al., « Microbial richness and air chemistry in aerosols above the PBL confirme 2000 km long-distance transport of potential human pathogens », in. Proceedings of the National Academy of Sciences, septembre 2024

[2] https://www.anses.fr/fr/content/comment-preparer-hiver – « Nos conseils pour faire face à l’hiver », site de l’ANSES, 2 décembre 2024

[3] https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2021/revue-medicale-suisse-753/carence-en-vitamine-d-et-immunite-sous-optimale-un-defi-en-periode-de-covid – Camille Despland, Morgane Gilliand et Corinne Schaub, « Carence en vitamine D et immunité sous-optimale : un défi en période de Covid », in. Revue médicale suisse, 5 octobre 2021