Chers amis,

Il y a 5 mois, je partageais avec vous le rapport de la commission d’enquête indépendante sur le Covid-19 publié par la Chambre des Représentants du Congrès américain[1].

On y lisait, pour mémoire, que « quatre ans après le début de la pire pandémie depuis 100 ans, les preuves viennent de plus en plus étayer l’hypothèse d’une fuite en laboratoire. Depuis que le sous-comité spécial a commencé ses travaux en février 2023, de plus en plus de hauts responsables du renseignement, de responsables politiques, de rédacteurs scientifiques et de scientifiques ont soutenu de façon croissante l’hypothèse selon laquelle la COVID-19 est apparue à la suite d’un accident lié à un laboratoire ou à une recherche.[2] »

Autrement dit, l’hypothèse de la conception du SARS-CoV-2 en laboratoire n’est plus une théorie du complot : c’est une piste de plus en plus vraisemblable étayée par un faisceau de preuves, à commencer par le fait que ce virus a des caractéristiques qu’on ne retrouve pas dans la nature.

A l’époque – en décembre dernier – je déplorais, dans ma lettre, que la France n’ait pas le courage de faire le même travail d’enquête et d’analyse, et lançais, pour ce faire, une pétition qui a, à ce jour, recueilli plus de 30 000 signatures.

Eh bien, les choses sont en train de changer.

Un rapport français, publié par l’une des plus hautes instances médicales en France, reconnaît à son tour que l’hypothèse de la fuite d’un laboratoire du SARS-CoV-2, le virus à l’origine du Covid-19, est « probable ».

L’aveu « en creux » de l’Académie de médecine

Cinq ans après l’irruption du Covid-19 dans nos vies, l’Académie nationale de médecine vient de publier un rapport très attendu… et potentiellement explosif.

Son titre est sobre – « De l’origine du SARS-CoV-2 aux risques de zoonoses et de manipulations dangereuses de virus » – mais son contenu, lui, pourrait bien relancer un débat que certains voudraient définitivement clore : celui de l’origine réelle du virus qui a mis sens dessus dessous la planète, et nos vies.

Le rapport a été publié à une date… étonnante : le 1er avril. Mais les têtes chenues de l’Académie de médecine ne sont pas des rigolards, et ne sont pas du genre à céder à la tradition du poisson d’avril.

Leur rapport est donc tout ce qu’il y a de plus sérieux… et typique de cette illustre institution : elle reconnaît en effet « en creux » qu’elle s’est trompée.

Je m’explique.

Dans le rapport voté à 67 voix contre 2 élaboré par un groupe de travail, dont fait notamment partie Jean-François Delfraissy, ex-président du conseil scientifique indépendant sur le Covid-19 institué en 2020 par Emmanuel Macron et Olivier Véran, l’Académie passe au crible les deux principales hypothèses.

La première – celle d’une transmission naturelle du virus de la chauve-souris à l’homme via un animal intermédiaire (comme cela s’était produit avec le SARS ou le MERS) – est jugée « plausible », mais aucune espèce animale infectée par le virus progéniteur du Covid n’a été identifiée à ce jour.

Ni sur les marchés de Wuhan, ni ailleurs. Des milliers d’échantillons ont été analysés, sans succès.

Et, détail troublant, l’épidémie initiale était centrée autour d’un virus génétiquement très homogène, ce qui ne colle pas avec un virus censé avoir circulé longtemps dans le règne animal avant de « sauter » sur l’homme.

L’Académie explore donc la seconde hypothèse : celle de la fuite de laboratoire.

L’Académie de médecine « complotiste » ?!

Cette autre hypothèse est, plus exactement, celle d’un accident dans un laboratoire de Wuhan, l’Institut de virologie précisément, connu pour ses recherches sur les coronavirus de chauves-souris, en lien avec des équipes américaines.

Le rapport détaille plusieurs éléments en faveur de cette hypothèse :

  1. Insertion inhabituelle dans le génome du virus :
    • Une insertion de quatre acides aminés dans la protéine spike, créant un site de clivage par la furine, favorisant l’infection humaine, n’a jamais été observée auparavant chez d’autres sarbécovirus naturels.
    • Cette insertion pourrait avoir été créée dans le cadre d’expériences de mutagénèse.

  2. Travaux à risques à l’Institut de virologie de Wuhan(WIV) :
    • Le WIV aurait mené des expériences de gain de fonction (GOF) sur des coronavirus, avec des partenaires américains.
    • Ces recherches incluaient des insertions de séquences dans la protéine spike, comme celle retrouvée dans le SARS-CoV-2, pour tester l’infection sur des souris humanisées.

  3. Problèmes de sécurité au WIV :
    • Conditions de sécurité insuffisantes (BSL2 ou BSL3), inadaptées pour ce type de recherches à risque.
    • Témoignages faisant état de problèmes de gestion, d’équipements défaillants, et de personnels malades dès mi-2019.
    • Le rapport évoque aussi un manque de transparence des autorités chinoises.

Dans sa conclusion générale, l’Académie de médecine fait donc ce constat partagé par la CIA américaine : la thèse de l’accident de laboratoire est crédible et mérite une enquête sérieuse, loin des polémiques et des accusations stériles.

« Cinq ans après le début de la pandémie de Covid 19, qu’il y ait eu ou non des manipulations dangereuses de virus, le constat montre que ni l’animal intermédiaire ni le virus progéniteur n’ont été identifiés dans la nature. De nombreux éditoriaux et articles très récents relancent les discussions sur l’origine du SARS-CoV2, soulignant les enjeux politiques liés à la crise COVID : ni les Chinois ni les Américains ne voudraient avoir à endosser leur part de responsabilités, et probablement encore moins dans le contexte actuel. Un communiqué récent de la CIA penche désormais pour une origine accidentelle et indique relancer une enquête et essayer d’obtenir plus d’informations de la part de la Chine, laquelle poursuit ses recherches (y compris certaines à risque), de même que les Etats-Unis.[3] »

La publication de ce rapport (disponible via le lien source) a même valu à l’Académie de médecine des accusations en complotisme !

Elle souligne sa « préférence » pour cette explication « soutenue par un faisceau de faits et d’arguments » (ce sont presque les mêmes termes que ceux employés par le réquisitoire dans l’affaire du financement libyen de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007 !), ce qui n’a pas plus aux derniers Mohicans du narratif officiel[4].

La vérité prend les escaliers

Chers amis, cette reconnaissance officielle par l’Académie de médecine de l’hypothèse d’un accident de laboratoire n’est pas un scoop pour ceux qui, comme moi, depuis 2020, demandent une enquête transparente.

Mais que cette parole vienne enfin d’une institution comme l’Académie nationale de médecine est un événement capital.

C’est, également « en creux », une manière de laver l’honneur du Prix Nobel Luc Montagnié, qui fut l’un des premiers grands scientifiques français à exprimer son intime conviction que le SARS-CoV-2 était un virus trafiqué en laboratoire.

Vous connaissez l’adage : « Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. »

Une marche supplémentaire, et non des moindres, vient donc d’être franchie en France, l’un des pays au monde où la persistance à soutenir mordicus le narratif officiel exerce le plus son effet de pesanteur.

Ma demande adressée à Catherine Vautrin en décembre dernier demandant une enquête gouvernementale officielle reste donc plus que jamais d’actualité : vous pouvez la relayer en cliquant ici.

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet


[1] https://alternatif-bien-etre.com/coronavirus/derniere-minute-covid-enfin-la-verite-rien-que-la-verite/ – « Dernière minute – Covid : enfin la vérité, rien que la vérité », site d’Alternatif Bien-Être, 5 décembre 2024

[2] « Final Report of the Select Subcommittee on the Coronavirus Pandemic Committee on Oversight and Accountability », U.S. House of Representatives, 4 décembre 2024, Rapport disponible ici : 

https://oversight.house.gov/wp-content/uploads/2024/12/12.04.2024-SSCP-FINAL-REPORT.pdf

[3] https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2025/04/ANM-Rapport-De-lOrigine-du-SARS-CoV-2-aux-risques-de-zoonoses-APRES-VOTE-01.04.2025.pdf – « De l’origine du Sars CoV-2 aux risques de zoonose et de manipulations dangereuses de virus », rapport de l’Académie nationale de médecine

[4] https://www.20min.ch/fr/story/covid-on-risque-de-ne-jamais-connaitre-l-origine-de-la-pandemie-103316454 – « Origine du Covid : l’Académie de médecine française sème le doute », in. 20 minutes, 2 avril 2025