Chers amis,
Regardez bien ce bureau :
Pas vraiment un modèle de rangement, n’est-ce pas ?
Peut-être vous dites-vous : « mais comment peut-on travailler dans un endroit pareil ? Ça doit être impossible de se concentrer ! »
Ce bureau est celui d’Einstein, tel qu’il l’a laissé à sa mort.
Et son désordre ne nous dit pas à quel point Einstein était un génie ou une exception ; non : il nous renseigne davantage sur ce que ce désordre rend possible.
Le désordre, un défaut ?
Je ne suis moi-même pas tout à fait ce qu’on pourrait appeler quelqu’un… d’ordonné. Je suis même franchement désordonné, voire, comme on le dit vulgairement, bordélique. Et, en toute honnêteté, je l’ai toujours été.
Sur mon bureau, plusieurs piles de livres, d’études scientifiques, de carnets et de notes éparses côtoient un thermos, deux théières, plusieurs tasses, toutes sortes de paquets de thé, trois fourchettes, une cuillère en bambou, des coquillages ramenés de mes vacances en Bretagne et Normandie et de mes voyages à Okinawa, des photos de ma famille.
Je travaille entouré de caisses à vin débordant de livres, d’un éléphant en céramique, d’un globe terrestre, de plantes et même d’une bûche (sylvothérapie oblige).
Et chez moi… ça n’est pas beaucoup mieux.
Il y a quelques années, j’ai voulu corriger ce « travers » en lisant un livre alors à la mode : La Magie du rangement, de Marie Kondo[1].
Le livre m’est tombé des mains ; et pourtant il n’est pas tombé aussi bas que la philosophie de son auteure.
Mais, surtout, j’ai par la suite compris que ce travers, être désordonné… est en réalité un outil.
La philosophie du vide
La promesse de Marie Kondo est fabuleuse : en rangeant votre espace de vie, vous allez améliorer votre vie tout court. Vous gagnerez en efficacité, vous saurez qui vous êtes vraiment, vous n’aurez plus peur de rien et vous serez plus heureux.
En tant que japonaise, Marie Kondo bénéficie d’un a priori positif : les Japonais ont en effet la réputation d’être très soigneux et très ordonnés.
J’avais d’ailleurs lu sur ce sujet un autre livre, japonais lui aussi : Éloge du peu, de Ryûnosuke Koike[2]. Son auteur est un moine zen racontant comment il s’est, peu à peu, affranchi de l’attachement aux biens matériels.
Ces deux livres semblent en apparence avoir le même propos : apprendre à être heureux avec peu de choses, en se contentant du strict nécessaire, de l’essentiel.
C’est ce qu’on appelle le frugalisme.
Mais le livre de Marie Kondo, malgré les apparences, ça n’est pas ça.
Le « peu » du moine zen se réalise par la prise de conscience que nous avons besoin de très peu de choses pour être heureux. Et qu’il faut donc tout simplement apprendre à ne pas désirer toutes ces choses inutiles, et par conséquent ne pas les acheter.
Le « peu » de Marie Kondo s’obtient par le fait de se débarrasser de ce qui, dans notre espace, est perçu comme un obstacle à notre épanouissement… et de le remplacer.
Car c’est oublier que les Japonais ont également la réputation d’être les champions du consumérisme…
Et Marie Kondo rassemble, de façon presque caricaturale, ces deux névroses : l’ordre quasi-maniaque, et le consumérisme excessif.
Ranger pour polluer !?
Par exemple : son aspirateur ne marche plus très bien : à la déchetterie !
Et elle nous annonce fièrement, ensuite, qu’elle en achète un flambant neuf pour le remplacer…
Autrement dit, la méthode de Marie Kondo consiste à faire le grand vide autour de soi, de manière compulsive, puis à remplacer ces objets par des achats « qui font du bien ».
Ce consumérisme est parfaitement assumé puisqu’elle a, depuis, lancé son site de vente en ligne, dans lequel elle vend pêle-mêle des sacs, des poupées, des mangeoires à oiseaux, des robes et des kimonos[3].
En somme, sa philosophie, c’est : « jetez vos vieux objets pour en acheter de nouveaux (et si possible les miens) ».
Cette manière de voir les choses – se débarrasser sans délai d’objets dès qu’ils ne nous plaisent plus ou commencent à être imparfaits – me met mal à l’aise, moi qui suis plutôt du genre à recoudre mes vêtements et réparer mes objets jusqu’à ce qu’ils soient définitivement hors d’usage. Ça, c’est personnel.
Mais, ce qui me choque surtout, c’est que cette « méthode » est en réalité une apologie du gaspillage, particulièrement irresponsable aujourd’hui, puisqu’elle nourrit le cercle infernal de consumérisme compulsif et de l’obsolescence programmée.
Le « bonheur par le rangement » façon Marie Kondo n’est donc pas une lutte contre le désordre : c’est une plutôt une forme excessive de matérialisme dans laquelle seuls les objets dont on s’entoure et la façon dont ils sont disposés peuvent nous rendre heureux !
Les gens désordonnés sont-ils plus intelligents ?
Je vous avoue que je me suis alors dit : « si c’est ça être ordonné, alors je préfère être désordonné ».
D’autant que l’on trouve facilement sur internet une myriade d’articles de ce genre :
Si vous allez sur les sites de Marie-Claire, Biba, Elle, etc., vous trouverez une démonstration « scientifique » que les gens désordonnés sont plus intelligents que les gens ordonnés.
La photo du bureau d’Einstein semble apporter de l’eau à ce moulin.
Ces articles sont très rassurants et flatteurs pour les gens désordonnés, comme moi… mais ils reposent sur une interprétation erronée d’une étude de l’université du Minnesota 2013.
Tous ces articles rendant ses lettres de noblesse au désordre se réfèrent en effet à une seule et même étude menée par des scientifiques comportementalistes américains.
Or cette étude ne portait pas du tout sur l’intelligence ou non des personnes désordonnées ou ordonnées… Mais sur l’influence d’un environnement désordonné sur la façon de raisonner et de se comporter.
Le « rôle » du désordre
Ces chercheurs américains sont partis de la constatation suivante : il est culturellement apprécié et encouragé d’être ordonné, qualité associée à un plus grand équilibre mental et une meilleure hygiène.
Malgré cela, non seulement beaucoup de gens continuent à être désordonnés… mais cultivent le désordre. Pourquoi ?!
Un tel « succès » du désordre, selon les chercheurs, doit être le signe que celui-ci joue en réalité un rôle particulier.
Les chercheurs ont donc enrôlé 188 volontaires, qu’ils ont réparti les uns dans une pièce bien rangée, les autres dans une pièce « en bordel ».
Et là, ils se sont livrés à trois expériences, évaluant les choix des volontaires entre une nourriture saine (étiquetée comme « classique ») et une moins saine (étiquetée comme « nouvelle ») et la nature de leurs réponses à des tests de réflexion.
Et voici les conclusions de l’étude :
- Les volontaires placés dans la pièce ordonnée faisaient des choix alimentaires plus sains, mais faisaient aussi preuve d’un raisonnement plus conventionnel;
- Les volontaires placés dans la pièce désordonnés faisaient des choix alimentaires moins sains (parce qu’ils étaient plus attirés par ce qui apparaissait nouveau) mais faisaient, de loin, preuve de davantage de créativité et d’idées plus originales[4].
Autrement dit, cette fameuse étude du Minnesota ne conclut pas du tout que les gens bordéliques sont plus intelligents : elle permet d’objectiver le fait qu’un environnement bordélique a tendance à rendre plus novateurs et créatifs ceux qui y vivent ou y travaillent.
Le désordre à bon escient
Ces résultats ont été corroborés par ceux d’autres chercheurs de l’université Northwestern, qui ont démontré que des personnes placées dans une pièce désordonnée produisaient des dessins jugés plus créatifs et résolvaient plus rapidement des casse-têtes que des personnes situées dans un environnement bien rangé[5].
J’en reviens au bureau d’Einstein.
La question n’est donc plus de se demander si Einstein était désordonné parce qu’il était très intelligent…
… mais comment son désordre a pu l’aider à travailler et à révolutionner de fond en comble la physique.
Mon propos n’est alors pas de vous encourager à être ordonné ou désordonné : mais si vous êtes désordonné, passez outre les critiques et les quolibets, car c’est probablement autant une forme d’expression qu’un outil de réflexion !
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
[1] Kondo M (2015). La magie du rangement. Editions First. EAN13 : 9782754071277
[2] Koike R (2017). Éloge du peu. Philippe Picquier. EAN : 9782809712209
[3] https://konmari.com/
[4] Vohs KD, Redden JP, Rahinel R. (2013). Physical Order Produces Healthy Choices, Generosity, and Conventionality, Whereas Disorder Produces Creativity. Psychological Science 24(9):1860-1867. https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/0956797613480186
[5] Vohs KD (13.09.2013). It’s not «mess». It’s creativity. NYTimes.com. https://carlsonschool.umn.edu/sites/carlsonschool.umn.edu/files/2019-04/its_not_mess_its_creativity_-_nytimes_0.pdf
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Tapez dans un moteur de recherche “Bureau de Jean Piaget”. Le bureau d’Einstein vous paraîtra un modèle d’ordre à côté. Dans un documentaire des années 70 tourné par la Télévision Suisse Romande, Jean Piaget expliquait que dans ce désordre apparent il pouvait retrouver n’importe quel papier qu’on lui demandait. C’est que certains désordres sont en fait des ordres chronologiques: tant qu’on ne touche à rien, qu’on ne déplace rien, la mémoire peut tout retrouver quand elle en a besoin. Mais si par malheur quelqu’un a la mauvaise idée de vouloir y mettre de l’ordre, la mémoire perd tous ses repères et on ne retrouve plus rien.
Un autre Suisse, Ursus Wehrli, se moque avec humour de la manie bien helvétique du rangement. Le résultat vaut le détour: https://www.laboiteverte.fr/lart-du-rangement-dursus-wehrli/ .
Je suis peu gênée par mon désordre et parfois énervée par ma mère bordélique mais très âgée (elle ne peut plus rirn trni dans ses mains et souvent lâche et ne peut ramasser ce qui est tombé à terre ! Cela dit, j’essaie de ne pas m’énerver car cela l’affecte déjà assez d’être handicapée. Quant à mon propre désordre je le combats chaque jour en rangeant peu à peu mais ce n’est pas ma priorité et comme je suis creative, les choses ne peuvent être rangées si on s’en sert chaque jour ! Le desordre c’est comme le ciel, les nuages ne sont jamais les mêmes et un peut y voir des formes et inventer des histoires ! Un endroit trop rangé m’ennuie ! Vous avez raison au sujet de Marie Kondo : tout cela implique de jeter beaucoup et je ne sais pas faire !
OUF !!! ça me rassure et me déculpabilise ! Merci Rodolphe…
Il me semble que vous n’avez pas vraiment compris la méthode de Mari Kondo, mon cher
Je vis moi meme dans un environnement sans doute plus désordonné que le votre et plus petit, sa confirme mon ressentis avec vos mots sur les études
Malheureusement pour bcp la philosophie et la science ne suffisent pas pour vivre de nos jours et sa n’a jamais suffit d’ailleurs, on en a juste eu l’illusion
Les personnes plus du cerveau gauche sont plus ordonnées et du cerveau droit plus artiste moins ordonnées en régle général déja
Mais surtout Mari Kondo parle d’un fait fondamental qui vous a échappé, c’est de prendre l’objet entre ces mains et voir si vous ressentez de la joie avec ou non
C’est la base même de sa méthode de rangement qui vous a donc échappé
Sa un rapport avec l’énergétique, si vous connaissez Luc Bodin sa devrais vous semblez plus facile d’approche
L’énergétique ce n’est pas que pour les etres vivants et on dirais que sans s’en rendre compte Mari Kondo l’a trouvé aussi
Vous laissez vos souvenirs dans les objets, et sa tout le temps et dés les premières fois que vous l’utilisez
Donc si vous n’avez plus vraiment besoin d’un objet , il n’y auras plus vraiment d’énergie qui vous ferons du bien dedans, sa ne sers donc a rien de le garder
C’est un peu plus compliqué que sa, mais en général sa marche
Effectivement vous ne regardez quasi plus les objets ou vous n’avez plus mis d’énergie positive dedans, car l’objet raconte une histoire, et si cette histoire est passé ou que vous l’avez dépassé , y revenir n’est pas intéressant . Il reste juste la en attente.
Seulement comme vous n’avez pas décidé de le jeter , il agis sur votre esprit malgré tout et comme il est toujours a vous , il a donc toujours une utilité meme si en fait non
Alors Mari Kondo est une grande rangeuse elle ne peut pas le savoir, moi quand je veux me séparé d’un objet je fais comme elle . Je prends l’objet si je ne souris pas, je le jette
Je sais pertinament qu’il pourrais rester 15 ans de plus sa ne changerais rien
Comme les vetements, j’avais ma garde robe pleine mais je n’en mettais que qquns et je fuyais les autres
Pour les vetements j’ai réussis a le faire, mais les mag vus qu’il y a plein d’articles et d’auteur différents c’est plus compliqué pour moi
Alors quand vous vivez au milieu du désordre, il se passe un phénomene c’est que votre cerveau fait plus d’effort pour traiter la quantité importante d’information autour de vous, car vus que tout est énergie, tout est information, vous devenez donc plus intelligent
Je ne sais pas si c’est mieux avec ou sans, car c’est le désordre chez moi
Seulement tant que vous gardez des choses atour de vous pour ma part bouger est plus difficile, je reste plus statique, donc pas de sport qui pourrais aussi me rendre plus intelligent car l’afflux de sang booste les neurones , mais a force de traiter bcp d’informations j’ai eu une large vision globale
Par contre j’ai du mal a apprendre des activités différentes de ce que je connais déja, ce qui du coup me rends moins intelligent
En gros l’intelligence c’est assez surfait comme infos, vus que sa dépends de ce que vous voulez booster
Mais si vous voulez vivre de facon plus détendus, de l’ordre est important, car tout le monde n’est pas Einstein, mais il se peut bien justement que Einstein avec son désordre est eu une large vision globale ce qui lui a permi de théorisé ces lois, sa lui convenais donc
Mais sa le bordel sa ne marche que pour certains type d’intelligence
De plus pour votre étude , rien ne dis que les personnes vivant dans un environnement rangé n’avait que des objets qui était cher a leur coeur, ce n’était pas connus je pense pour la grande majorité d’entre eux . Ils ont donc suivis la mode du moment, un intérieur rangé sa le fais bien mieux vis a vis des voisins, ils sont dans le moule en gros , les rapport de l’étude sont donc assez logique
Votre étude est donc faussé
C’est pour sa que je dis que la science et la philosophie sa ne suffis pas, surtout que vous n’avez pas vraiment compris la méthode Mari Kondo, le coeur de sa méthode qui est énergétique, qui de sentir l’énergie de l’objet
Moi je vous dis que la méthode Mari Kondo sa marche , et sa marche tres tres tres bien
Seulement réussir apres a ranger et a trier, sa c’est pas facile et je n’est pas encore réussis, mais je connais la base
Le coup de l’aspirateur est obsolète aussi, si vous aimez votre aspirateur et que vous avez la possibilité de le réparé ou faire réparé, vous sentirez l’énergie émané de lui avec vos mains (il y a des Chakra sur les paumes de la main, vous sentez l’énergie grace a eux) et vous ne le jetterez pas
ce qui n’est pas le cas de Mari Kondo, ils ont des logements petits au Japon, et oui ils sont consuméristes, ils ont aussi la mode des goodies, c’est le pays ultra top pour cela . On ne peut pas vraiment se comparé a eux la dessus, surtout que les produits japonais sont tres bien fait , une borne d’arcade cassé la bas c’est impensable , c’est réparé tres vite, en France sa peut resté plusieurs semaine sans que sa dérange bcp de monde (moi j’étais choqué , d’autre aussi )
Une enseigne lumineuse de magasin cassé ici, sa mets le temps qu’il faut, au Japon c’est une urgence
Sa ce sont des différences culturelles mais ce qui compte c’est si un objets pris dans vos mains vous donne de la joie ou non
Tout le reste c’est comment organisé la chose a partir de cet info
Bon désolé si je ne suis pas tres gentil, mais il faut rendre a César ce qui est a César (donc Mari Kondo)
Il n’y a pas d’autre méthode de rangement plus efficace que celle la (savoir ce qui vous plais et rends heureux), le reste est secondaire
Mais je rends aussi ce qui est a vous , Merci bcp pour m’avoir fait prendre conscience de l’interet du bordel
je crois que je n’en est plus besoin
En fait plus vous avez d’objet autour de vous dans un espace réduit, plus les effets se font sentir
Merci
Cher Rodolphe Bacquet,
J’ai été très intéressé pat cet article. D’une part parce qu’il est un peu inattendu et surtout parce qu’il témoigne d’une ouverture d’esprit tout en parlant de vos traits de caractère.
Toute votre argumentation me comble d’aise. l’ancien professeur d’arts plastique que j’ai été, tout en appréciant la rigueur et l’ordre, faisait son possible pour libérer les enfants de leurs blocages et crispations.
Il se trouve que depuis 12 ans je tiens un blog sur Overblog : « L’imaginaire ». Alimenté par mes textes (logiques ou complètement délirants) et mes œuvres tout aussi déjantées. C’est bien entendu libre de toute publicité.
Je lance des bouteilles à la mer, en espérant que certaines attireront l’attention.
Je ne voudrais surtout pas abuser de votre temps, consacré à la diffusion d’informations indispensable en cette époque opaque ou le destin nous propose de survivre.
Cordialement
Christian Lepère
Bonjour, tout d’abord merci pour vos articles que je trouves très bien et accessible malgré les sujets parfois abordés.
Pour cette article, j’ai personnellement remarqué que mon bureau était en adéquation avec le type de pensée prédominant chez moi, c’est à dire la pensée en arborescence !
Et depuis je me suis déculpabilisé du bordel organisé ! 😂 qui y règne….
Par contre je rejoins les autres intervenants que cela ne peux pas s’appliquer à la pièce de vie ou la chambre qui doivent pour moi servir à se poser et se reposer, les pauses d’intégration sont aussi importantes que les phases d’apprentissage . 🙏
Arca, Namasté.
Einstein a dit « si vous pensez qu’un bureau encombré est signé d’un esprit encombré…que dire d’un bureau VIDE ? »
Malheureusement je crois que Einstein se sers de cela pour justifié son bordel, c’est pas parce qu’il a fait ce qu’il a fait qu’il est exempté de tout
De toute facon , le vide n’existe pas, il y a toujours qq chose . Il devais le savoir le savoir vus qu’il a écris E= mc2
Tout est énergie , il y a donc forcément de l’énergie la ou on crois qu’il y a du vide
Nan nan Einstein ne va pas s’en sortir comme sa avec moi
On peut dire aussi que dans un bureau vide, il y a qqun derriere avec bcp d’idées dans la tete et plus que la personne qui a du bordel . c’est juste que sa se vois moins a l’extérieur
En somme Einstein nous fait un sophisme, la célébrité ne me feras avaler n’importe quoi
il se passe un phénomene c’est que votre cerveau fait plus d’effort pour traiter la quantité importante d’information autour de vous, car vus que tout est énergie, tout est information, vous devenez donc plus intelligent.
Je pense exactement comme cela ! En revanche, du coup, trop de désordre fatigue !Voir le désordre me déprime, il faut le reconnaître car il dit que certaines choses ne sont pas réglées ! C’est complexe !
Bonjour ! Si le bordélisme était la marque d’une intelligence supérieure, alors tous les ados du monde seraient hyper-intelligents ! La réalité est bien plus subtile et il faut éviter de caser les gens dans des tiroirs ! Howard Hugues était hyper-maniaque et il était aussi supérieurement intelligent !
Vous me rassurez par votre article car je suis aussi très désordonnée et je me force de temps en temps à ranger mais j’ai l’impression de perdre mon temps, en fait je n’aime pas ranger et j’ai du mal à jeter par contre je suis propre, je n’entasse pas les poubelles
Bonjour Rodolphe,
Je lis avec gourmandise vos articles qui souvent ne font pas la promotion de tel ou tel traitement proposé par un partenaire. Je suis donc sensible à la connaissance désintéressée. Par ailleurs vous avez un vrai talent de vulgarisation. Je vous soutiens également très fort pour votre engagement contre les délires sanitaires gouvernementaux étant moi-même un « emmerdé ».
Je réagis à votre article « mais quel bordel » parce qu’il m’a fait sourire, mais surtout parce que je me sens concerné, dans ma vie de tous les jours, mais aussi professionnelle. Pourtant je suis commandant de bord sur avions long courriers dans une grande compagnie nationale, ce qui a priori n’est pas rassurant. Voici pourtant (à suivre) le message que j’ai écrit à mes deux fils en accompagnement de votre lettre.
Bien à vous
Frédéric P.
Article de Rodolphe, toujours très intéressant. Celui ci me rassure sur ma condition d’être bordélique. Je viens de lire ma feuille de notation pour mes deux dernières journées de simulateur. La conclusion indique que je suis un grand professionnel avec un bon management et une conscience aiguë de la situation, mais que lors de la réalisation des procédures sous stress important (type dépressurisation ou panne des deux moteurs), je n’oublie rien, mais je fais dans l’ordre qui me plaît. Je sais que je suis comme ça depuis longtemps et ce n’est pas une volonté réfléchie de vouloir changer les choses par esprit de contradiction. Mais j’ai remarqué une chose avec le temps, qui n’est pas documenté dans les études des facteurs humains liée à notre activité.
L’argument de l’adhésion stricte aux procédures est qu’elle permet une meilleure cohésion équipage (tu t’attends à ce que va faire l’autre, dans quel ordre) et permet de dérouler linéairement un certains nombre d’actions sans trop se poser de questions (c’est donc moins coûteux en ressources). Le résultat obtenu n’est peut-être pas optimum, mais considéré comme sûr dans un processus industriel.
Pour revenir à l’article que vous allez lire, je pense que notre cerveau est un peu à l’image de notre bureau. En particulier l’étude citée traite de l’influence sur notre cerveau d’un environnement bordélique, mais pas de l’influence de notre cerveau sur l’environnement (pensez à mon atelier de bricolage 😄)
Je pense que la restitution parfaite d’une procédure (normale ou de panne) en se focalisant sur la forme nous fait entrer dans un tunnel avec de la lumière au bout. Ainsi on devient obnubilé par cet objectif (la lumière au bout) en devenant étanche à tout nouvel événement extérieur. Cela devient une récitation, comme à l’école.
On entretient l’idée que l’adhésion stricte est la sécurité en nous rassurant également sur le fait que rien ne pourra nous être reproché dans ce cas. Il y a donc une partie des ressources uniquement dédiée à la réalisation purement formelle, comme quand on soigne son écriture sur un document important.
C’est quelque chose que j’ai identifié depuis déjà bien longtemps dans la lectures des check-lists normales, les réponses sont souvent automatiques sans réel contrôle. Ainsi, en formation, on se fait reprendre si la réponse n’est pas celle qui est écrite . Si la partition est jouée sans fausses notes, c’est considéré comme satisfaisant. Dans la vraie vie, mes réponses aux items des C/L qui me sont lues sont souvent différentes de ce qui est écrit. Je commente, j’introduis une variabilité, un trait d’humour contextuel qui va s’imprimer dans le vécu de l’équipage. Au final de cette C/L un peu originale, l’équipage me semble-t-il a une meilleure conscience de la situation malgré ce déroulé « bordélique » et peu académique. Cela prend un peu plus de temps qu’un déroulé mécanique, mais est réellement efficace. L’effet collatéral positif est qu’il améliore sensiblement la cohésion équipage et entretien une bonne ambiance et une invitation permanente à s’exprimer. On verbalise ce qu’on voit, on exprime ses doutes en avance des annonces techniques d’écarts prévues par les procédures. On devient plus proactif, en avance de ce qui pourrait merder.
Faire les choses en les comprenant, qu’elles aient un sens, marquer des pauses pour notamment vérifier qu’on ne soit pas parti dans la mauvaise direction, accueillir des infos complémentaires, en gros utiliser la plus-value d’un cerveau humain plutôt que d’attendre le travail d’un robot. De mon point de vue il existe un compromis plus performant que le système actuellement enseigné, mais cela repose sur une forme d’artisanat et de compagnonnage peut-être plus coûteux et moins facilement industrialisable. Mais est-ce vraiment un problème ?
Je vous embrasse
Papa
La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Ici, nous avons réuni théorie et pratique: rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi !
A E
Bonjour, votre article me remonte le moral ! mon bureau est « la caverne d’Ali Baba » ! je me culpabilisais d’un tel désordre….maintenant ça va mieux !… merci beaucoup,
Josiane
En fait, je pense qu’il faut arrêter de faire des rangements « bordéliques » qui sont pires que le « borde » apparent qui lui a une certaine organisation mais qui encombre notre espace de respiration.
Bonjour,
J’ai moi aussi tendance à laisser des choses traînées à droite, à gauche et à ne pas faire le ménage régulièrement mais quand je dois recevoir quelqu’un à la maison, je me lance dans un grand rangement et à un grand ménage (c’est l’éducation qui ressort, certainement). On me dit que je suis trop perfectionniste. Pourtant, quand le rangement et le ménage sont terminés, j’ai une grande impression de bien-être et de calme. J’ai l’impression que le désordre est révélateur de mon désordre intérieur et le rangement est une remise en place pour me retrouver intérieurement.
Par contre, après, quand j’ai rangé, je ne sais plus où sont mes affaires. Du coup, je viens de me rendre compte que ce sont surtout mes dossiers que je dois chercher partout alors que dans le désordre, pas de problème. Je me dis que c’est peut-être tout ce qui n’a pas une place précise dans la maison que je ne retrouve pas quand je mets de l’ordre car parfois mettre de l’ordre, c’est ranger certaines choses en catastrophe, certaines choses qui n’ont pas d’emplacement précis de rangement, pas de place attribuée dans les placards et alors, on ne les retrouve plus car on les range un peu n’importe où. J’en déduis qu’on s’ y retrouver, quand chaque chose a un emplacement attribué. A nous d’éviter que cet emplacement, ce soit, sur le banc , à ma droite, sur le sol, derrière moi, dans l’angle du bureau, sur la table à repasser etc….
Bonjour,
Je suis plutôt du style à être désordonnée.
De nature artiste, j’ai constaté, que le rangement est plutôt pour moi, un moyen de m’équilibrer entre ciel et terre, pour lâcher prise et être dans le moment présent.
Entrer dans une pièce bien rangée, l’embellie et donne envie d’y rester.
Pour moi le rangement fait du bien, tout en rectifiant notre tendance à être bordélique.
Je pensais trouver, dans votre article sur le désordre ou l ‘ordre ,quelque chose de plus intéressant, plus élaboré, plus riche en documentation et je reste sur ma faim …