Chers amis
J’aborde aujourd’hui le sujet très sensible de l’interprétation de la proportion entre vaccinés et non-vaccinés dans les hospitalisations Covid.
C’est un sujet important et, bien que compliqué, il me paraît impératif que nous nous y attardions ensemble, vous et moi.
Suite à mes dernières lettres consacrées à la situation sanitaire, vous êtes quelques-uns à m’écrire, en substance : « oui, mais on voit malgré tout que seuls les vaccins protègent des formes graves car il y a proportionnellement moins de vaccinés en soins intensifs. »
Pierre, par exemple, m’a écrit ce commentaire mercredi :
« Les statistiques des admissions en réanimation montrent clairement que les non vaccinés sont majoritaires. Et citer des chiffres inverses sans rentrer dans le détail qui montrent qu’il s’agit de chiffres bruts sans préciser les proportions est encore une fois une tromperie pour ceux qui ne possèdent pas ces analyses. »
Pierre, vous avez raison : si l’on compare les « populations » de vaccinés et de non-vaccinés de la population totale, les non-vaccinés sont proportionnellement davantage représentés en soins intensifs que les vaccinés.
Je vais revenir plus précisément sur les chiffres dans un instant, graphiques à l’appui.
Et je vais m’efforcer de vous expliquer pourquoi, si les mathématiques semblent vous donner raison… la science et l’épidémiologie nous disent que nous faisons une erreur historique avec la politique vaccinale en cours.
Mon explication tient en trois étapes.
C’est un peu technique, mais de grâce, lisez-moi jusqu’au bout.
Étape n°1 : comment lire la progression des hospitalisations des « vaccinés » en France ?
Comme vous le savez, les chiffres des hospitalisations et du « statut vaccinal » de chaque patient sont publics, et disponibles en France sur le site de la DREES[1].
En revanche, ces données sont livrées brutes, et ne sont guère lisibles par les néophytes.
Thibaut Masco, que je remercie encore au passage de me laisser utiliser ses travaux, s’est justement attelé à la tâche titanesque de rendre lisibles ces chiffres[2].
Voici pour commencer les données des hospitalisations pour cause de covid-19 :
Comment lire ce graphique, et les deux suivants ?
Chaque bâton représente une semaine : les données commencent à la semaine 22, c’est-à-dire à celle du 31 mai 2021. La dernière semaine pour laquelle nous avons des données complètes est la semaine 45, soit celle du 8 novembre dernier.
Les « non-vaccinés » sont en bleu foncé. Toutes les autres couleurs indiquent des patients vaccinés, mais représentés différemment selon le nombre d’injections et la date de leur dernière injection.
Ce qui saute immédiatement aux yeux, c’est la progression nette des hospitalisations et des décès des « vaccinés » en 6 mois, au point de dépasser, il y a un mois, ceux des non-vaccinés.
Depuis un mois, donc, moins de 45 % seulement des hospitalisations pour Covid concernent des patients non-vaccinés.
Autrement dit : plus de la moitié des hospitalisés sont vaccinés.
Cette proportion et cette progression se retrouvent pour les entrées en soins critiques, avec un léger décalage dans le temps (ce qui est normal puisque l’hospitalisation précède dans la plupart des cas l’admission en soins intensifs) :
Mais aussi pour les décès attribués au Covid :
On peut retourner les chiffres dans tous les sens, ils sont clairs : peu à peu les patients vaccinés deviennent majoritaires parmi les victimes de formes graves du Covid.
Cette progression suit de très près, en réalité, la courbe de la campagne de vaccination en France. Début juin, Emmanuel Macron n’avait pas fait sa fameuse annonce du 13 juillet et la vaccination de masse n’avait pas atteint les proportions homériques d’aujourd’hui.
Il est donc tout à fait logique de retrouver de plus en plus de vaccinés parmi les hospitalisés et les morts du Covid, tout simplement parce qu’ils sont de plus en plus nombreux en France.
Première conclusion, donc : en valeur absolue, il y a plus de personnes vaccinées aujourd’hui à souffrir de formes graves du Covid, que de personnes non-vaccinées.
Et, quoi qu’on en dise, ces hospitalisations et ces morts nous enseignent que le vaccin a échoué à protéger ces patients des formes graves.
Étape n°2 : comment comprendre que les non-vaccinés, représentant 25% de la population française, représentent encore plus de 40% des formes graves ?
En ce début décembre, plus des trois quarts de la population française est considérée comme ayant un « schéma vaccinal complet »[3].
Mais les patients vaccinés en soins intensifs ne sont pas à 75% ! Ils sont actuellement un peu moins de 60%.
C’est le fameux argument « à population égale ».
Et c’est vrai : « à population égale », il y a proportionnellement plus de patients non-vaccinés victimes de formes graves du Covid, que de patients vaccinés.
Aussi, je vous l’accorde, c’est notre deuxième conclusion : en valeur relative, la population non-vaccinée reste plus exposée à des formes graves que la population vaccinée.
Mais si nous entrons dans le domaine du « relatif » et de la « proportion » comme le font celles et ceux qui brandissent immanquablement cet argument, que voyons-nous ?
Nous voyons que nous prenons le problème à l’envers : nous accusons les non-vaccinés d’être responsables de la saturation des hôpitaux parce qu’ils ne sont pas vaccinés… au lieu d’interroger le taux d’efficacité des vaccins à protéger les vaccinés des formes graves !!!
Autrement dit : si les vaccins à ARN messager avaient l’efficacité qu’ils prétendent avoir – et je parle ici uniquement de leur effet protecteur contre les formes graves, même pas de leur efficacité concernant la contamination et la propagation, car j’y reviendrai – la proportion de vaccinés à l’hôpital devrait rester basse et minoritaire… et ne pas participer à la hausse en valeur absolue des hospitalisations.
Vous me suivez ?
Or, ce n’est pas le cas.
À la question : ces vaccins arrivent-ils à protéger des formes graves ? Je réponds donc : oui, c’est vrai.
Mais à la question : cette protection est-elle suffisante ? Je réponds : non, de toute évidence.
Mais une fois que nous avons dit cela, nous n’avons traité qu’une partie du problème.
Car, je vous le rappelle, la « protection des formes graves » n’est qu’une dimension par laquelle on peut juger de l’efficacité vaccinale.
Et c’est là, à mon sens, que la logique de la lutte du « tout-vaccinal » s’effondre.
Étape n°3 : étudions le « coût » de cette efficacité relative
Un vaccin classique, bien conçu, reçoit normalement son autorisation de mise sur le marché parce qu’il remplit plusieurs critères :
- Il empêche la personne vaccinée de contracter une maladie s’il celle-ci est exposée au virus provoquant cette maladie ;
- Empêchant la contamination des individus, il limite donc la propagation du virus dans la population ;
- Si malgré tout, la personne vaccinée contracte la maladie, elle en développe une forme plus légère ;
- Le bénéfice de cette protection est supérieur au risque inhérent du produit vaccinal lui-même.
Sous le rapport des critères 1 et 2, les vaccins anti-Covid sont un échec cuisant. La cinquième vague qui sévit actuellement démontre que ces produits n’ont ni empêché Delta de circuler, ni empêché de nombreux vaccinés de développer des formes moyennes à sévères du Covid.
Pire, le pass sanitaire a probablement aggravé la situation en faisant se côtoyer étroitement :
- d’une part des personnes vaccinées, possiblement porteuses du virus et donc contaminantes,
- et d’autre part des personnes non-vaccinées dont on était sûr qu’elles n’étaient pas porteuses du virus puisqu’elles ont dû effectuer un test pour bénéficier du pass.
Le critère n°3 est « a priori » rempli, bien que nous ayons vu, au cours des deux étapes précédentes, que cette protection est lacunaire.
Nous en arrivons au problème spécifique de ces vaccins… que nous n’avions jamais rencontré avec aucun autre vaccin.
Et qui est celui, en plus de l’efficacité très partielle du vaccin, de l’efficacité temporaire.
Je vous en ai parlé dans une précédente lettre : quand vous étiez petit, votre médecin vous vaccinait une fois, effectuait une dose de rappel X temps plus tard, et vous aviez des anticorps à vie.
La « 3ème dose » existe dans des cas très particuliers, mais elle est rare. Et plutôt 10 ans après la dernière dose…
Dans le cas des vaccins anti-Covid, elle est systématique 6 mois maximum après la précédente. Pourquoi ?
Parce que ces vaccins ne confèrent une protection jugée « optimale » (et nous avons vu que cette protection est en réalité très lacunaire) qu’à coups de doses « booster » répétées.
Cette faible efficacité tient à mon avis à deux raisons simples :
- la précipitation de la création de ces vaccins et le manque de recul sur la technologie à ARN messager utilisée ;
- le fait que ces vaccins aient nécessairement un train de retard sur les variants : le virus évolue plus vite que la recherche, et ses mutations sont elles-mêmes accélérées par cette pression vaccinale.
Cette immunité partielle et vite périssable des vaccins, qui nécessitent de sempiternelles doses de rappels, est du jamais vu dans l’histoire de l’épidémiologie.
Ainsi, le vaccin anti-Covid de Pfizer/BioNTech pourrait, selon un communiqué de l’industriel, être efficace contre Omicron… après trois doses (et non deux comme c’était jusqu’ici le cas)[4].
La campagne « 3ème dose » est par ailleurs à peine entamée que Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, a d’ores et déjà annoncé devant la Commission des affaires sociales du Sénat qu’une injection de « 4ème dose » serait probable « à un moment donné »[5].
Le plus beau, c’est que cette faiblesse intrinsèque de la protection immunitaire apportée par ces vaccins fait évidemment les affaires de leurs concepteurs : en septembre dernier, le patron de Moderna a déclaré travailler sur un modèle de vaccins avec des mises à jour annuelles « comme un Iphone[6] » !
Cela m’avait fait rire, à l’époque… mais nous y arrivons : il est tout à fait vraisemblable que si l’on continue à effrayer la population avec le SARS-CoV-2, toute « mise à jour » de vaccin motivée par chaque nouveau variant sera présentée comme nécessaire… et déclarée obligatoire pour conserver le bénéfice du pass sanitaire.
Conclusion n°3 : l’immunité relative des vaccins se fait au prix d’une escalade insensée et jamais vue en termes de quantité et de régularité des injections.
Conclusion générale : on nous vend des béquilles à vie, obligatoires… et dangereuses
Résumons-nous.
Les vaccins actuellement employés n’empêchent ni d’attraper la maladie, ni le virus de circuler.
Leur seul « bénéfice » affiché : empêcher de développer des formes graves du Covid-19.
Mais cette efficacité est :
- très partielle (d’où le fait que plus de la moitié des formes graves sont malgré tout contractées par des patients vaccinés) ;
- conditionnée à des doses de rappel tous les 6 mois.
Notre société est donc lancée dans une course en avant visant à maintenir une immunité vaccinale fragile, et limitée dans le temps.
Tout se passe comme si, ayant une jambe cassée, on nous demandait de marcher ad vitam avec des béquilles, plutôt que d’aider notre organisme à réparer la fracture puis à se rééduquer.
Mais ce n’est pas tout.
Si vous avez bien suivi mon raisonnement plus haut, vous avez dû remarquer qu’il restait un quatrième critère de l’efficacité d’un vaccin en suspens : c’est celui de la balance bénéfice-risques.
Ces « béquilles » immunitaires que l’on est en train de nous imposer, et qui seront remplacées tous les 6 mois, n’ont pas seulement pour défaut de nous empêcher d’éduquer notre système immunitaire naturel afin qu’il développe des anticorps naturels : elles augmentent considérablement notre risque de trébucher.
Autrement dit, de développer d’autres problèmes de santé.
Or ces problèmes de santé, ils sont désormais identifiés et (en partie) répertoriés.
En France, c’est l’ANSM qui s’occupe de ce travail de pharmacovigilance, et plus de 115 000 cas ont été recensés au 25 novembre, dont un quart sont graves[7] :
Je rappelle qu’il s’agit là des cas officiellement recensés, et que (je ne m’en cache pas, c’est mon opinion) ces chiffres sont vraisemblablement en-dessous de la vérité.
Nous savons par ailleurs que les cas de maladies cardiaques inflammatoires (myocardites et péricardites) ont bondi depuis moins d’un an, pour atteindre des niveaux inouïs. Là encore, je partagerai bientôt avec vous le remarquable travail d’enquête de Thibaut Masco.
À présent, je vous invite à multiplier toutes ces incidences d’effets secondaires par nombre de doses et par an si, comme nous en prenons la direction, une dose de rappel tous les 6 mois est imposée à l’ensemble de la population.
C’est glaçant, n’est-ce pas ?
Au final, la politique du « tout-vaccinal » :
- n’empêche pas les vaccinés d’attraper le virus ;
- n’empêche pas le virus de circuler ;
- n’empêche pas le virus de muter (au contraire) ;
- n’empêche que partiellement les vaccinés de développer des formes graves ;
- nous fait baisser la garde sous le rapport de l’immunité naturelle ;
- bloque la recherche pour des traitements adaptés aux formes de covid graves ;
- démultiplie les occurrences d’effets secondaires dans la population vaccinée.
Pour finir, je réponds à Pierre, et à celles et ceux qui me reprochent de ne pas remettre « en perspective » les chiffres de la répartition vaccinés/non-vaccinés des hospitalisations pour cause de Covid.
La perspective, elle est là.
Il s’agit de prendre acte de la protection non seulement incomplète mais dramatiquement temporaire de ces vaccins, et de questionner cette faible efficacité sous le rapport :
- de son coût humain (les effets secondaires, les morts),
- de son coût sanitaire (explosion des dépressions, circulation persistante du virus, accélération de ses mutations),
- de son coût social (l’inquiétante polarisation de notre société) ;
- de son coût économique (les milliards distribués aux labos qui développent ces vaccins – milliards qui sont, évidemment, de l’argent public, donc notre argent).
Persister de façon obstinée dans cette vaccination de masse en pleine épidémie en vaut-il la chandelle ?
Je vous laisse me répondre.
Portez-vous bien,
Rodolphe
Sources :
[1] République française, Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/
[2] Pour obtenir les rapports de la Lettre « Santé non censurée », vous pouvez vous inscrire à cette lettre en cliquant ici
[3] Manon C (01.12.2021). Vaccination covid : 77,5% des français primo-vaccinés, 10,3% ont reçu la dose de rappel. Sortir à Paris. https://www.sortiraparis.com/actualites/coronavirus/articles/257532-vaccination-covid-77-5-des-francais-primo-vaccines-10-3-ont-recu-la-dose-de-rappel
[4] France24 (08.12.2021). Pfizer-BioNTech assure que son vaccin est « efficace » contre Omicron après trois doses. https://www.france24.com/fr/sant%C3%A9/20211208-pfizer-biontech-assure-que-son-vaccin-est-efficace-contre-omicron-apr%C3%A8s-trois-doses
[5] La rédaction avec AFP (08.12.2021). Covid-19 : ce qu’il faut retenir de la journée de mercredi. DNA.fr https://www.dna.fr/sante/2021/12/08/covid-19-rien-n-indique-qu-omicron-provoque-des-formes-plus-severes-selon-l-oms
[6] L’Indépendant. (23.09.2021). Covid-19 – Le patron de Moderna veut proposer des vaccins avec des mises à jour annuelles « comme un Iphone ». https://www.lindependant.fr/2021/09/23/covid-19-le-patron-de-moderna-veut-proposer-des-vaccins-avec-des-mises-a-jour-annuelles-comme-un-iphone-9808199.php
[7] ANSM, Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé. (03.12.2021). Point de situation sur la surveillance des vaccins contre la Covid-19 – Période du 12/11/2021 au 25/11/2021. https://ansm.sante.fr/actualites/point-de-situation-sur-la-surveillance-des-vaccins-contre-la-covid-19-periode-du-12-11-2021-au-25-11-2021
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Bonjour Mr Bacquet.
Merci d’avoir considéré plus sérieusement les chiffres du Covid et d’expliciter votre point de vue, que je ne partage pas à différents égards, comme je l’explique ici. Je reprends quelques unes de vos phrases les plus emblématiques, celles qui me semblent refléter des aspects parmi les plus importants de votre analyse.
**0. Votre déclaration :
« …la science et l’épidémiologie nous disent que nous faisons une erreur historique avec la politique vaccinale en cours. »
** Ma remarque :
Pourtant, curieusement, vous vous inscrivez sans complexe en faux contre la plupart de ces scientifiques et épidémiologistes !
** I. Votre déclaration (en substance) :
« Autrement dit : si les vaccins à ARN messager avaient l’efficacité qu’ils prétendent avoir contre les formes graves, la proportion de vaccinés à l’hôpital devrait rester basse et minoritaire… et ne pas participer à la hausse en valeur absolue des hospitalisations. »
** Mes remarques :
1/ Vous dites « efficacité qu’ils prétendent avoir ». Répondez franchement : selon vous, y aurait-il mensonge collectif (ou imbécillité collective) de l’immense majorité des scientifiques / médecins / responsables politiques ? (N’auriez-vous pas une légère tendance à vous placer parmi les surhommes ?)
2/ Les vaccinés complets avec rappel de moins de 6 mois sont INDÉTECTABLES, donc probablement très inférieurs à 1 % sur vos trois graphes.
3/ Les vaccinés complets avec rappel de plus de 6 mois représentent 2.5 % du total sur votre graphe des hospitalisations et ne participent donc pratiquement pas à la hausse. Mais le fait que leur proportion devienne détectable confirme bien que, au-delà de 6 mois, il est bon d’effectuer un rappel.
4/ EN CONCLUSION : les complètement vaccinés avec rappel sont ABSENTS de l’hôpital, ou légèrement présents quand leur rappel est trop ancien (selon les critères énoncés par les responsables). Autrement dit : au premier abord, c-à-d en suivant simplement votre démarche (qui mériterait d’être affinée, voir ci-dessous), les vaccins à ARN messager ont bien l’efficacité qu’ils prétendent avoir (inférieure à 100 %, rappelons-le). VOTRE DÉCLARATION EST ERRONÉE.
5/ Remarque : il serait utile de reprendre l’analyse avec des proportions par catégorie plutôt que globalement et en distinguant les mineurs (hors vaccination) des majeurs et peut-être aussi les plus ou moins de 75 ans.
** II. Vos déclarations :
– « Autrement dit : plus de la moitié des hospitalisés sont vaccinés. »
– « En valeur absolue, il y a plus de personnes vaccinées aujourd’hui à souffrir de formes graves du Covid, que de personnes non-vaccinées. »
– « la proportion de vaccinés à l’hôpital devrait rester basse et minoritaire… et ne pas participer à la hausse en valeur absolue des hospitalisations.
** Mes remarques :
1/ Certes mais, comme noté ci-dessus, sur ces 56 % que vous classez comme « vaccinés hospitalisés », les vaccinés complets avec rappel (de plus de 6 mois, les autres étant indétectables) sont 2.5 % et les vaccinés complets sans rappel de moins de 3 mois sont 8 %, soit un total de seulement 10 à 11 %. Autrement dit : les vaccinés « à jour » (selon les critères officiels) sont effectivement peu hospitalisés, conformément à votre souhait..
2/ Il reste vrai cependant que les vaccinés complets 3-6 mois sans rappel comptent pour 25 % des hospitalisés, ce qui indiquerait que le délai de 6 mois pour le rappel est plutôt trop long (ce qui transparaît déjà dans les recommandations officielles, qui autorisent/préconisent le rappel au bout de 5 mois plutôt que 6).
3/ Une analyse plus pertinente pourrait tenir compte des populations absolues mises en jeu dans chaque catégorie.
4/ En particulier, on s’accorde sur le fait que les mineurs (0-17 ans) ont très peu de cas Covid graves et ils font virtuellement tous partie aujourd’hui par construction des « non-vaccinés ». Il n’ont donc pas lieu d’entrer dans les statistiques. Les non-vaccinés à considérer devraient n’être QUE les majeurs, beaucoup moins nombreux que ceux inclus dans ces graphes (10 % de la population totale des adultes selon les sources habituelles, au lieu des 25 % que vous annoncez, voir ci-dessous).
5/ PREMIÈRE CONCLUSION : Il est vrai que seulement 50 % (en moyennant les deux derniers graphes — 48 % et 52 % respectivement) des cas soit graves soit mortels sont non-vaccinés, mais ils ne représentent que 10 % de la population à considérer légitimement. Autrement dit : les non-vaccinés ont déjà 5 fois plus de chance de passer par la case « grave/mort » que les (complètement et incomplètement) vaccinés.
6/ DEUXIÈME CONCLUSION : Si on se restreint maintenant aux « complètement vaccinés » selon les critères officiels (c-à-d les moins de 6 mois sans rappel et les plus de 6 mois avec rappel), ils ne représentent plus que la moitié des « vaccinés graves/morts » sur les graphes. Il s’ensuit que les non-vaccinés ont 10 FOIS PLUS de chance que les « complètement vaccinés » de passer par la case « grave/mort ». Trouveriez-vous que ce n’est rien ? Les « très bien vaccinés » (c-à-d tous les complètement vaccinés avec rappels et les complètement vaccinés sans rappel de moins de 3 mois) pourraient peut-être gagner encore un facteur 1.5 à 2 (ils ne sont que 6 à 7 % sur les graphes), mais il faudrait soigneusement tenir compte des populations relatives en présence avant de conclure.
** III. Vos déclarations :
– « le pass sanitaire a probablement aggravé la situation »
– « et d’autre part des personnes non-vaccinées dont on était sûr qu’elles n’étaient pas porteuses du virus puisqu’elles ont dû effectuer un test pour bénéficier du pass. »
** Mes remarques :
1/ À partir d’ici, en vous éloignant des chiffres, vous vous lancez dans des spéculations hasardeuses. Mais je vous comprends : le public convaincu d’avance auquel vous vous adressez n’y verra que du feu. Il va adorer.
2/ ARCHI-FAUX : la fiabilité des tests antigéniques nasaux habituels n’est que d’environ 71 % selon la Haute Autorité de Santé, bien que la sensibilité visée soit 80 %. Les tests dépassent 80 % pour les patients symptomatiques, mais avoisinent 50 à 60% chez les personnes Asymptomatiques, ces dernières étant évidemment les seules à considérer dans le présent contexte, puisque, les pôvres, elles vont être bientôt contaminées par les vilains vaccinés… Ne parlons même pas des tests et des pass de complaisance…
** IV. Votre déclaration :
Conclusion n°3 : l’immunité relative des vaccins se fait au prix d’une escalade insensée et jamais vue en termes de quantité et de régularité des injections.
** Ma remarque :
ERREUR : Compte tenu des mutations, le vaccin anti-grippal doit également être reconditionné et administré chaque année et son efficacité dépasse rarement les 50 %. Comparée au Covid, la grippe, telle qu’on l’observe aujourd’hui, est moins contagieuse et beaucoup moins souvent létale. Mais la souche apparue à la fin de la première guerre mondiale (probablement dans une petite ville des États-Unis, puis disséminée via les soldats américains débarquant en Europe) a été responsable de 50 à 100 millions de morts, alors que la population de la Terre n’était que 23 % de ce qu’elle est aujourd’hui.. Il y a gros à parier que ces gens-là n’auraient pas fait la fine bouche s’ils avaient disposé du vaccin dont nous avons la chance de pouvoir profiter contre le Covid. Qui vivra verra ce qu’il adviendra du Covid.
** V. Vos déclarations :
– « la précipitation de la création de ces vaccins et le manque de recul sur la technologie à ARN messager utilisée »
– « le virus évolue plus vite que la recherche, et ses mutations sont elles-mêmes accélérées par cette pression vaccinale »
** Mes remarques :
1/ Les chercheurs spécialistes déclarent que cette technologie à ARN messager n’est pas nouvelle. Et après administration de milliards de doses, il est difficile d’invoquer encore le manque de recul. Encore faut-il accepter les conclusions quasi unanimes de scientifiques compétents, rigoureux, rationnels et objectifs concernant les propriétés de ces vaccins, imparfaits mais utiles. Les dangers d’une vaccination sont infimes, malgré ce que vous et d’autres serinent sur le net, à l’affût de gens désorientés, dont le scepticisme et la révolte sont les seuls remparts qu’ils trouvent pour essayer d' »exister », drapés dans ce qu’ils croient être « leur liberté », confrontés comme ils le sont à un monde technologique, où ils se sentent dépassés et écrasés. Ils ont besoin d’aide, mais pas d’être caressés dans le sens du poil. Et il faut dénoncer les arrières-pensées politiques.
2/ Que savez-vous de la « vitesse » du virus ou de la recherche ?
3/ Est-il prouvé que les mutations sont accélérées par la pression vaccinale ? Pourquoi, dans ce cas, le nouveau variant Omicron serait-il apparu dans un pays à faible taux de vaccination ? Une couverture vaccinale forte et rapidement réalisée pourrait favoriser, à côté de bien d’autres mesures malheureusement parfois négligées (excès de confiance des vaccinés…), le freinage de la pandémie et l’inhibition d’éventuels variants dangereux.
** VI. Vos déclarations :
« ANSM : 115 000 cas recensés, dont un quart sont graves »
« les cas de maladies cardiaques inflammatoires (myocardites et péricardites) ont bondi depuis moins d’un an, pour atteindre des niveaux inouïs. »
** Mes remarques :
1/ ANSM : Oui, c-à-d 28 000 cas parmi 100 millions de doses, soit 1 cas sur 3600. Donc relativisons (et voyez 2/ ci-dessous). De plus, il faut s’entendre sur les « cas graves ». Une cardiopathie par exemple n’est certes pas anodine mais, dans l’immense majorité des cas, tout rentre dans l’ordre en quelques semaines sans séquelle. Finalement, ne l’oublions pas, ces « cas graves » vraisemblablement attribuables à la vaccination sont plutôt peu nombreux (voir ci-dessous) et sont typiquement ceux que l’on retrouve AUSSI, mais avec une fréquence beaucoup plus élevée, en cas d’infection Covid.
2/ IMPORTANT « warning » : L’organisme VAERS (https://www.nebraskamed.com/COVID/does-vaers-list-deaths-caused-by-covid-19-vaccines) répertorie tous les événements POTENTIELLEMENT défavorables causés par les vaccins aux États-Unis, c-à-d tout ce qui arrive quelques temps après une vaccination, donc aussi des événements n’ayant rien à voir avec la vaccination, et ceci quelque soit l’opinion de celui qui fait le rapport. N’importe qui peut rapporter n’importe quoi. Beaucoup de rapports sont utiles, d’autres sont des non sens, parfois même inventés. Cette procédure d’enregistrement est malgré tout utile car elle rend possible la mise en évidence éventuelle d’événements inattendus après analyse scientifique rigoureuse. Elle ne peut EN AUCUN CAS être utilisée pour déduire directement une relation de cause à effet entre vaccins et effets adverses. Il en va essentiellement de même pour l’ANSM. On est prévenu.
3/ Maladies cardiaques : Selon la référence américaine VAERS (tableau sur https://www.fda.gov/media/153514/download), les myo/péricardites représentent quelques dizaines de cas par million de vaccinations, mais seulement après la 2e dose ET pour une tranche d’âge TRÈS LIMITÉE (les 16-17 ans, l’incidence étant quasi nulle au-delà de 30 ans), ET plus des 3/4 sont déjà guéris sans séquelle. Vos « niveaux INOUÏS » se ramènent donc pour l’instant à environ 10 À 20 cas (PEUT-ÊTRE préoccupants) par million de vaccinés ET SEULEMENT chez les 16-17 ans (peu concernés en France pour l’instant). Encore beaucoup moins chez les autres. Les lecteurs attentifs et objectifs vérifieront et concluront.
4/ En employant une méthodologie scientifiquement approuvée et vérifiée (https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2784015 , revue scientifique JAMA, Sept. 2021), aucune association SIGNIFICATIVE entre vaccins et événements négatifs n’a pu être mise en évidence sur une population de 6 millions de vaccinés (12 millions de doses), suivie pendant deux fois 3 semaines après vaccination. Le nombre d’anaphylaxies (réactions allergiques sévères) serait d’environ 5 par million de doses administrées avec Pfizer ou Moderna. Ces anaphylaxies excessivement rares se manifestent généralement dans la 1/2 heure suivant la vaccination (C’est pourquoi chaque vacciné est invité à observer une pose avant de quitter le lieu de vaccination). Arrêtons le catastrophisme. Le vrai nombre de morts actuellement attribué aux vaccins Covid-19 dans les études scientifiques détaillées est très faible, en fait inconnu, parce que trop faible pour être statistiquement détecté de manière significative.
** VII. Votre déclaration :
« ces chiffres sont vraisemblablement en-dessous de la vérité. »
** Ma remarque :
Un rapport du VAERS paru en 2010 estimait que moins de 1 % des événements indésirables liés aux vaccins seraient signalés. D’où cette idée allègrement colportée que le nombre d’effets secondaires des vaccins anti-Covid pourrait être 10 à 100 fois pire que celui déclaré par VAERS ou ANSM. Mais c’était en 2010, à une époque ou ces histoires d’effets secondaires n’intéressaient presque personne. L’explosion des déclarations d’effets indésirables et de décès après la mise en œuvre des vaccins Covid-19 est une conséquence prévisible de l’extrême vigilance, qu’a suscité cette pandémie mondiale sans précédent à l’époque moderne (sauf la « grippe espagnole » de 1919-1920) et la mise au point spectaculaire de vaccins, qui ont suscité méfiance, inquiétude et polémique, dans un monde hyper connecté, où peuvent prospérer, sur un mode parfois hystérique et non dépourvu d’arrières-pensées politiques, les rumeurs et les ragots les plus farfelus. Les signalements d’effets indésirables n’ont sans doute jamais été aussi complets, voire outrés, qu’avec le Covid.
** VIII. Votre déclaration :
« Persister de façon obstinée dans cette vaccination de masse en pleine épidémie en vaut-il la chandelle ? » Je vous laisse me répondre.
** Ma réponse :
1/ Vous l’avez compris : OUI. En l’état actuel, ne vous déplaise, le rapport bénéfice/risque est bon. VOUS êtes l’un des vecteurs de risque.
2/ Question : Vous, l’être supérieur, quelle est votre solution pour sortir de l’épidémie ? Suffirait-il, comme le préconisent certains de vos semblables/concurrents, de prendre quelques vitamines et sels minéraux (qui voudrait s’en passer d’ailleurs ?), gober l’ivermectine de Raoult et, éventuellement, supprimer vaccinations, masques et pass sanitaire… sans oublier bien entendu votre ineffable Almanach crypto astrologique !
Merci de votre aimable attention.
Dpq
Merci de publier INTEGRALEMENT cet article à fin d’objectivité :
Environ 400 000 personnes se pressent désormais chaque jour dans les centres de vaccination, pharmacies et cabinets médicaux pour recevoir une dose de rappel.
Un démarrage tranquille, puis une accélération pied au plancher. Avec l’annonce par Emmanuel Macron de l’intégration prochaine de la dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 dans le pass sanitaire, le nombre d’injections quotidiennes est reparti en forte hausse. En moyenne, 400 000 personnes se pressent chaque jour dans les centres de vaccination, pharmacies et cabinets médicaux pour se faire administrer une troisième dose (ou une seconde après avoir contracté la maladie). C’est quatre fois plus qu’il y a un mois.
Que sait-on des effets de cette dose de rappel sur notre système immunitaire ? Pourquoi le gouvernement a-t-il choisi de la généraliser ? Avoir effectué son premier schéma vaccinal avec AstraZeneca ou Janssen apporte-t-il la même protection ? Franceinfo a interrogé des spécialistes.
Quel est l’intérêt de la dose de rappel ?
Elle vise à augmenter la quantité d’anticorps neutralisants contre le Covid-19, car leur nombre baisse quelques mois après la fin du premier schéma vaccinal. Cette chute devient « significative » entre cinq et huit mois après l’administration de la deuxième dose, explique Sandrine Sarrazin, chargée de recherche Inserm au centre d’immunologie de Marseille-Luminy. Cette situation pose problème en France, où le variant Delta, contre lequel l’efficacité vaccinale est moindre en matière de transmission, circule activement. « La première dose du vaccin permet de déclencher la réponse immunitaire, mais la production d’anticorps reste modérée. La deuxième dose permet de renforcer cette réaction et d’augmenter le taux d’anticorps », résume Sandrine Sarrazin.
En présentant une nouvelle fois à notre système immunitaire un agent pathogène auquel il a déjà été confronté, la dose de rappel permet de faire bondir le taux d’anticorps à un niveau « dix à douze fois supérieur » à celui qui suit la deuxième injection, selon cette chercheuse. Avec des résultats spectaculaires : une étude réalisée en Israël (article en anglais), où l’administration de la troisième dose a été ouverte à tous les majeurs le 29 août, montre que le rappel est efficace à 93% contre l’hospitalisation, à 92% contre les formes sévères de la maladie, et à 81% contre la mort.
Comment expliquer la forte augmentation du taux d’anticorps avec cette troisième dose ?
« C’est vraiment un schéma classique », assure Sandrine Sarrazin, qui rappelle que les vaccins contre l’hépatite B, la coqueluche ou encore le tétanos s’administrent en trois doses espacées de quelques mois.
Cette hausse importante s’explique par le fonctionnement de notre système immunitaire. La vaccination sollicite deux types de lymphocytes B, des globules blancs chargés de la production d’anticorps. « Les premiers vont immédiatement produire des anticorps. Les seconds, appelés lymphocytes B mémoire, vont garder en tête le plan de fabrication de ces anticorps et être stockés dans la moelle osseuse pour plus tard. Un peu comme des bocaux qu’on mettrait à la cave pour passer l’hiver tranquille », illustre-t-elle.
Après avoir été sollicité à deux reprises par les premières injections (ou par une infection au Covid-19), notre organisme connaît bien l’antigène que lui présente la dose de rappel. « Il va directement solliciter ces cellules mémoires. Ces lymphocytes B, sensibilisés par les premières injections, vont se mobiliser très rapidement et produire des quantités très importantes d’anticorps », développe pour franceinfo le professeur Yves Buisson, épidémiologiste et président de la cellule Covid-19 de l’Académie nationale de médecine.
L’immunité procurée par la dose de rappel est-elle efficace contre la transmission du virus ?
C’est ce que montrent les premières enquêtes sur le sujet. Une étude israélienne publiée le 30 novembre (article en anglais) dans le Journal of the American Medical Association a comparé la fréquence des infections par le Covid-19 chez plus de 300 000 personnes de plus de 40 ans ayant reçu ou non une dose de rappel du vaccin Pfizer.
Les résultats sont très encourageants : entre 28 et 65 jours après l’injection, la proportion des tests PCR positifs était réduite de 86% parmi les sujets ayant bénéficié du rappel. « Une personne vaccinée va moins souvent acquérir le virus, et lorsqu’elle sera infectée, sa charge virale sera moindre : statistiquement, elle sera moins transmetteuse », résume Olivier Schwartz, responsable de l’unité Virus et immunité à l’Institut Pasteur.
« Avec la troisième dose, on va pouvoir à nouveau affirmer que les vaccins protègent contre la transmission du virus. Le variant Delta et la baisse progressive de l’immunité après la seconde dose nous avaient fait perdre cet avantage, mais on devrait le retrouver grâce au rappel », s’enthousiasme Sandrine Sarrazin.
La dose de rappel est-elle la même que les précédentes ?
Oui et non. Contrairement à la première étape de la campagne vaccinale, les produits d’AstraZeneca et de Janssen ne sont pas administrés pour les rappels, au contraire des vaccins à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna. Une question purement pragmatique, explique le professeur Yves Buisson.
« Les vaccins à ARN messager ont prouvé qu’ils confèrent une immunité plus durable, et moins d’effets indésirables que les vaccins à adénovirus vecteur [comme ceux produits par AstraZeneca et Janssen]. »
Yves Buisson, président de la cellule Covid-19 de l’Académie nationale de médecine à franceinfo
Le dosage du vaccin Moderna a également été un peu modifié pour le rappel. Contrairement aux précédentes injections, le rappel de Moderna ne contient que 50 microgrammes d’ARN messager, contre 100 microgrammes auparavant. Le dosage du vaccin de Pfizer, lui, reste inchangé à 30 microgrammes. L’administration du vaccin de Moderna a en outre été écartée pour les moins de 30 ans à cause d’un risque de légère inflammation cardiaque plus élevé dans cette classe d’âge.
Pour le reste, les vaccins Moderna et Pfizer-BioNTech n’ont pour l’instant pas changé depuis la première campagne de vaccination : la formule utilisée est toujours celle créée pour contrer la souche originelle du Sars-CoV-2 identifiée à Wuhan.
Avoir reçu un autre vaccin que celui de ma dose de rappel confère-t-il une moins bonne immunité ?
« Non seulement il n’y a pas de problème, mais il n’est pas impossible que faire un vaccin à ARN messager après avoir fait un vaccin du type Janssen ou AstraZeneca puisse encore améliorer la réponse immunitaire », expliquait récemment à franceinfo Dominique Deplanque, président de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique.
« La réponse immunitaire va se faire en fonction de la ‘substance étrangère’ présentée au système immunitaire. Si cette ‘substance étrangère’ n’est que partiellement identique à celle de la première injection, cela élargit le répertoire de la réponse immunitaire. »
Dominique Deplanque, président de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique à franceinfo
Idem dans le cas où vous passeriez d’un vaccin Pfizer-BioNTech à Moderna, ou vice-versa. « Pfizer et Moderna reposent sur le même principe, leur niveau d’efficacité est comparable et le profil des effets indésirables est globalement le même, à part ce petit sur-risque de myocardite rare et non grave chez les jeunes hommes adultes », assure Dominique Deplanque.
Serais-je moins bien protégé si, après avoir contracté le Covid-19, je n’ai reçu que deux doses de vaccin ?
Ce cas de figure peut offrir une protection encore plus forte contre le virus qu’une simple vaccination. « Le système immunitaire d’une personne infectée par le Covid-19 va produire non seulement des anticorps contre la spicule [que ciblent les vaccins], mais aussi contre d’autres composants du virus », analyse Sandrine Sarrazin. Dans ce cas de figure, la vaccination peut jouer le rôle d’amplificateur de cette gamme plus vaste d’anticorps.
Attention tout de même : attendre volontairement de contracter le Covid-19 avant de se faire vacciner pour obtenir une immunité plus complète serait un bien mauvais calcul. « Le paradoxe, c’est que la réponse immunitaire est meilleure quand la maladie est sévère », remarque Claude-Agnès Reynaud, directrice de recherche et immunologiste à l’Institut Necker-Enfants malades. Contracter le Covid-19 peut en outre laisser des séquelles persistantes (on parle alors de « Covid long »), conduire en service de réanimation, voire tuer. En moyenne, 112 décès liés au Covid-19 sont recensés chaque jour par les services hospitaliers français.
Combien de temps va durer la protection générée par la dose de rappel ?
Difficile à dire pour l’instant. « La protection immédiate générée par la dose de rappel est énorme, mais va décroître lentement. Il va maintenant falloir observer à quel niveau les anticorps vont se stabiliser. Si on suit les schémas de réponse immunitaire classiques, le niveau des anticorps pourrait atteindre un seuil suffisamment élevé pour offrir une bonne protection », analyse Claude-Agnès Reynaud.
« Très logiquement, la dose de rappel devrait être capable de fournir une immunité bien plus durable que le schéma initial à deux doses. »
Claude-Agnès Reynaud, directrice de recherche et immunologiste à l’Institut Necker-Enfants malades à franceinfo
« Dans mon laboratoire, nous suivons une cohorte qui a eu sa troisième dose il y a deux mois. Le taux d’anticorps a diminué mais reste très satisfaisant car il partait de plus haut grâce au rappel », ajoute Olivier Schwartz, responsable de l’unité Virus et immunité à l’Institut Pasteur.
Aura-t-on besoin d’une quatrième dose ?
Si la situation épidémique reste comparable à celle que traverse la France, pas forcément. Tout dépendra du niveau auquel les anticorps produits par notre corps après la dose de rappel se stabilisent.
Cependant, si un variant échappant aux anticorps venait à supplanter le variant Delta dans la dynamique épidémique, un rappel adapté pourrait s’imposer. C’est la crainte que suscite le variant Omicron : ses nombreuses mutations au niveau de la protéine Spike le rendent en partie plus résistant aux vaccins actuels, qui ciblent la version de cette protéine issue du virus originel.
Omicron n’est « probablement pas suffisamment neutralisé après deux doses », ont admis mercredi les groupes Pfizer et BioNTech, dont le vaccin contre le Covid-19 se délivre initialement en deux injections. Mais « le vaccin est toujours efficace contre le Covid-19 (…) s’il a été administré trois fois », ont-ils tempéré dans un communiqué commun, sur la base d’études encore non publiées. Les deux groupes ont précisé travailler au « développement d’un vaccin spécifique » au variant Omicron, qui pourrait être disponible dès « mars 2022 ».
Bravo Pierre pour cette analyse documentée et objective. On se sent moins seul ! Il est bien que des gens comme vous s’investissent pour équilibrer ces sites toxiques et établir l’exactitude des faits, bien que leurs publics habituels soient peu réceptifs à une argumentation détaillée (voyez les caractères gras de Bacquet…), et encore moins si elle s’éloigne de ce qu’ils veulent entendre. On peut toujours espérer avoir une influence à la marge, ce qui n’est déjà pas mal. Pour ma part, j’ai risqué un commentaire légèrement plus polémique, je l’avoue, pour pointer des faiblesses de l’argumentation de Bacquet et certaines contre-vérités. J’ai également référencé quelques sites d’information. Merci. Dpq
Bravo à vous deux pour vos commentaires, vous m’avez évité tout ce travail d’analyse contradictoire, que j’envisageais avant de vous lire.
Je note aussi que le nb de vaccinés hospitalisés est sans doute surestimé à cause des faux pass. Reste à savoir dans quelle proportion…
Concernant l’influence à la marge que vous indiquez à propos du désir de bien informer, effectivement c’est parfois décourageant. Dans un contexte où l’on peut tous être « producteur » d’information, où les biais cognitifs, croyances et positions politiques sont si cloisonnantes et trompeuse sur un sujet si polémique qui en plus s’appuie sur des données scientifiques et quelques compétences de math, difficile d’atteindre large et de convaincre. D’autant plus chronophage.
Mais chronophage aussi pour celui qui a la volonté de bien s’informer d’ailleurs…Tout le monde n’a pas le temps de comparer les sources contradictoires et d’en déduire les plus fiables.
Bonjour nous sommes domiciliés dans les Alpes-Maritimes je suis issue du milieu médical pour reprendre le doute que vous avez sur les chiffres annoncés des effets secondaires voici les propos d’une pharmacie : Des médecins généralistes de son secteur ont voulu déclarer sur le site qui leur est réservé des effets secondaires de leurs patients le site est
inaccessible ? Voilà de quoi expliquer que les chiffres annoncés ne sont pas exacts !
Bien plus inquiétant plusieurs amis ont déclaré de très graves problèmes après avoir été vacciné : Les médecins consultés de ville ou hospitalier ont rejeté tout lien possible avec la vaccination sans même les questionner ? Malgré qu’un point commun se retrouve systématiquement dans les symptômes : Inflammation générale atteignant les organes vitaux résistants aux doses massives de corticoïdes ?
Salut Rodolphe, ici au Québec, j’ai lu que si quelqu’un est teste positif , qu’il soit symptomatique ou asymptomatique dans les quinze jours suivant une injection , il est compté comme non vacciné .Si cela se produit aussi chez vous , cela fausse donc les données , puisque cette personne peut être devenu positif a la suite de la dite injection.
merci.
Merci Rodolphe! Vos articles aident tant à tenir bon face aux injonctions de vaccination.
Nous, les non-vaccinés, on se sent tellement stigmatisés, empêchés de vivre une vie normale.
Heureusement, cela incite à relativiser, à se documenter, à se concentrer sur l’essentiel, à se responsabiliser, à profiter de la nature , à rechercher les contacts avec les personnes éclairées, à trouver les ressources en nous…
Votre travail et le partage que vous en faites est si précieux. Gratitude+++
Je pense que vous détourné les chiffres selon les histogrammes il faut éliminer le risque chez les non vaccinés et ceux de plus de 6 mois d ou les préconisations actuelles en fonction du nombre de population non fasciné engros pour ceux qui comprennent pas les non vaccinés =au vaccinés de plus de 6 mois cqfd
Je vous lis depuis longtemps et je partage vos analyses .Mais mesurez vous combien il est difficile de résister à la « facilité « de la vaccination ?? C’es presque un combat de tous les jours quand on entend autour de soi des réflexions telles. Tous ces gens qui refusent la vaccination des inconscients et des égoïstes.
Quand est-ce que le printemps refleurira !!!!!!
Et qu’en est-il des personnes qui ont été malades du virus et n’ont pas du tout été vaccinées par la suite ? Dans quelle catégorie sont-elles? J’ai entendu dire que l’immunité acquise par la maladie était meilleure que celle des vaccins, même si les anti-corps sont pratiquement à zéro ? Qu’en est-il des cellules mémoire qui prennent soi-disant le relais ?
Bonjour
Merci pour votre article.
Vous dites que vous pensez que les chiffres du nombre de cas répertoriés par l’ANSM sont vraisemblablement en-dessous de la vérité. Pour vous conforter dans votre point de vue, je vous invite à écouter cette conférence donnée au printemps par le Pr J. MICALEFF-ROLL du Centre Régional de Pharmacovigilance Marseille-Provence-Corse. Elle y explique qu’il s’agit d’une démarche passive, qui n’est pas dimensionnée pour viser l’exhaustivité et qui à essentiellement pour objectif d’alerter. Elle évoque (à partir de la 16ème minute de la vidéo) une proportion, dans le cas de vaccins, de 10 ou 20% de cas déclarés, par rapport au total réel : https://www.youtube.com/watch?v=tEz8YnLxrnQ&t=186s
Un aspect qui n’est pas abordé dans la présentation concerne les conséquences à moyen ou long terme. Mais l’on peut légitimement s’interroger : quel médecin acceptera de faire une déclaration établissant un lien entre la vaccination et un effet indésirable plusieurs mois ou années après les injections ?
Bien cordialement
Surtout ne vous laisser pas vacciner, tous c’est vaccins qu’ils injecte sont pas des vaccins, mais des substance toxique à moyen terme par un empoisonnement chimique appeler l’effet de pic de protéines comme une infection, appeler aussi l’effet protéine spike, tous deux causés par une acidose décompensée lié d’une pollution admosphérique acide toxique des chemtrailset, pour couronnér le tout d’une inoculation de Cov- 19 à base de nano particule ceux qui causés plus de par une coagulation sanguine pathologique qui à causé plus de 500 millions de mort qui sont doublement piquées un manque d’oxigène, une hypercapnie, une hypoxie et ensuite la mort par suffocation, tous c’est vaccin ont une présence contienne un parasite Trypanosoma cruzi dont plusieurs variantes sont létales et constituent l’une des nombreuses causes du syndrome d’immunodéficience acquise ou Sida, du carbone, d’oxigène, de crome, de soufre, d’aluminium de clorure et d’azote et l’oxide de graphène hautement toxique qui déclenche une coagulation sanguine pour le corp humain
Charabia
Je suis tout à fait de votre avis. Les vaccins ne sont pas efficaces, loin de là, ils perturbent notre santé, bouscule notre vie, c’est une erreur indéniable. Les labos se remplissent les poches avec cette bêtise. Avec leur pass sanitaire les vaccinés sont encore plus dangereux que les non vaccinés car ils peuvent être porteurs du virus (j’en ai eu la preuve autour de moi) et le transmettre aux non vaccinés comme à d’autres vaccinés, c’est la machine infernale. Personnellement je ne suis pas vaccinée et ne veux pas en entendre parler.
J’ai lu attentivement le papier sur les rapports vaccinés non-vaccinés. Deux remarques : plus de personnes vaccinées aujourd’hui à souffrir de formes graves que de personnes non-vaccinées mais cela ne prouve rien : les nombres de départ sont différents. Si les hôpitaux sont saturés c’est à cause des vaccinés (non-protégés) et des non-vaccinés AUSSI. Il ne s’agit pas d’un problème à l’envers mais d’un cumul des deux mathématiquement. Cordialement
Personnellement je ne suis pas vaccinée, je suis contre « cette obligation ». Idem pour les masques. Encore jamais mis. Je vais bien, je prends des EPS de cyprès, sureau, échinacée, de la vitamine D, du magnésium marin, etc… Et je suis allée dans un concert sans pass, début novembre 300 personnes, et pas de masques non plus ! pas de clusters ! Il faut vivre, ce n’est pas facile, 2 ans sans aller dans un magasin, dans un lieu public, rien, puisque tout m’est interdit, mais je tiens bon. Et surtout je pense qu’il ne faut pas avoir peur de ce virus.. les médias font beaucoup de dégâts, alors je ne regarde pas la télé, et je n’écoute pas non plus la radio… et voilà !
Je voudrais apporter mon grain de sel en vous précisant que parmi les hospitalisés considérés « vaccinés » on découvre de plus en plus de fraudeurs qui se déclarent vaccinés ou qui ont acheté leur certificat à des médecins véreux, et même utilisent le pass d’une relation; ce qui ne peut être comptabilisé et change véritablement les chiffres donnés
Bonsoir et merci pour vos articles et explications quant à cette pseudo crise sanitaire !
Je suis à 100% d’accord avec vous.
D’ailleurs, je pense que la rumeur répétée par les partisans de l’injections comme quoi elle protègerait quand même des formes graves, n’est pas véritablement prouvée. Elle continue de se répandre car propagée par les merdias.