Chers amis,

Quel est le propre de l’homme ?

Son rire ?

Son pouce préhenseur ?

Son encéphale hautement développé ?…

… ou…

Sa propension à mourir de crise cardiaque ?

Les brusques arrêts du cœur sont rarissimes chez les autres mammifères terrestres, voire inexistants.

Seul le chien, autrement dit un loup dénaturé, semble avoir la même prédisposition que nous à la crise cardiaque.

Et encore, pas dans les mêmes proportions que l’homme.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 17,9 millions de personnes meurent chaque année de maladies cardiovasculaires.

Cela représente environ 32 % des décès dans le monde chaque année, dont les crises cardiaques (infarctus du myocarde) représentent une part significative.

Un tiers de l’humanité meurt donc d’une maladie du cœur !

C’est un record absolu dans le monde du vivant.

6 raisons, spécifiques à notre mode de vie, notre biologie, et notre évolution, expliquent leur fréquence plus élevée chez l’homme, et la sixième est la plus surprenante – et peut-être bien la plus importante aussi.

Le Dr Réginald Allouche me le répétait encore la semaine dernière : nous sommes déjà tous au régime.

C’est-à-dire au régime hypercalorique.

Nous autres humains modernes sommes souvent accoutumés à des régimes riches en graisses saturées, en cholestérol et en sucres raffinés, ce qui favorise l’athérosclérose, une affection dans laquelle les artères se bouchent, augmentant le risque de crise cardiaque.

De surcroît, contrairement à de nombreux autres mammifères qui restent actifs toute leur vie, les humains modernes ont tendance à être beaucoup plus sédentaires, ce qui contribue à l’accumulation de plaque dans les artères.

L’homme moderne a une espérance de vie beaucoup plus longue qu’avant, et bien plus longue que la plupart des mammifères, ce qui permet aux maladies chroniques, comme l’athérosclérose, de se développer avec l’âge.

Au cours de l’évolution, les humains ont développé une tendance à stocker de l’énergie sous forme de graisse pour survivre aux périodes de famine.

Cette tendance a permis de sélectionner, au cours des centaines de milliers d’années de l’évolution humaine, jusqu’à la dernière grande famine que nous avons connue – durant la Seconde guerre mondiale – les individus capables de réaliser des réserves de graisse « au cas où ».

Cependant, tout cela est (pour le moment, touchons du bois) terminé.

Nous vivons dans un contexte moderne de surabondance alimentaire, ce qui conduit à des excès de réserves de graisse, d’où une augmentation des maladies cardiaques.

Le stress, qui est un facteur de survie pour l’homme comme pour l’animal à l’état de nature, est devenu chronique dans le mode de vie moderne, où nous sommes sursollicités et surstimulés.

Or c’est un facteur de risque majeur pour les crises cardiaques car il provoque une élévation de la pression artérielle et d’autres réactions physiologiques qui favorisent les maladies cardiaques.

Ce stress a des effets collatéraux, en ce qu’il favorise le tabagisme, l’alcoolisme et d’autres comportements malsains, qui augmentent significativement le risque de crise cardiaque.

La structure et la fonction des artères coronaires humaines diffèrent quelque peu de celles des autres mammifères. L’homme, par exemple, a des artères coronaires relativement petites, ce qui les rend plus susceptibles de se boucher.

Certains mammifères ont par ailleurs développé des mécanismes qui protègent mieux leur cœur contre les crises cardiaques. Certains animaux ont ainsi des réseaux artériels collatéraux qui peuvent compenser une artère bloquée.

L’anomalie du taux de crises cardiaque chez les humains a attiré l’attention de nombreux chercheurs, dont le Dr Matthias Rath, un pionnier hollandais dans le domaine de la médecine cellulaire.

Le Dr Rath a observé que la majorité des mammifères, à l’exception de l’être humain, synthétisent eux-mêmes leur propre vitamine C.

Cette vitamine est, vous le savez sans doute, essentielle pour maintenir la solidité des parois artérielles, car elle est un composant clé du collagène, une protéine qui renforce et stabilise les tissus conjonctifs.

Le problème est que, contrairement aux autres mammifères, nous avons perdu cette capacité au cours de notre évolution. Nous devons donc obtenir notre vitamine C exclusivement à partir de notre alimentation.

Or la vitamine C joue un rôle crucial dans la prévention de la maladie cardiovasculaire.

En renforçant les parois des artères, elle empêche la formation de petites fissures dans lesquelles le cholestérol peut s’accumuler, entraînant la formation de plaques qui obstruent les vaisseaux sanguins[2].

Lorsque l’apport en vitamine C est insuffisant, notre corps utilise le cholestérol comme « bandage » pour réparer ces micro-déchirures, ce qui conduit à l’athérosclérose, puis aux crises cardiaques.

Conseils pratiques pour prévenir les crises cardiaques

Résumons : la combinaison du mode de vie moderne, d’une alimentation riche en graisses et en sucres, du stress, d’une génétique spécifique de stockage, inadaptée à notre régime hypercalorique et industrialisé, contribue à faire de l’homme l’un des seuls mammifères à souffrir fréquemment de crises cardiaques.

Pour éviter de faire partie du tiers de l’humanité décédant de cette façon, il est donc préférable :

D’augmenter votre apport en vitamine C :

L’une des premières recommandations du Dr Rath est de s’assurer que votre alimentation est riche en vitamine C.

Les fruits et légumes frais, notamment les agrumes, les baies, le kiwi, le poivron et les légumes verts feuillus, devraient faire partie de votre quotidien. Une supplémentation en vitamine C peut également être nécessaire pour atteindre des niveaux optimaux.

D’adopter une alimentation riche en nutriments essentiels :

Outre la vitamine C, le Dr Rath souligne l’importance d’autres nutriments comme la lysine et la proline, des acides aminés qui aident à stabiliser les parois artérielles.

Le magnésium, le sélénium et les acides gras oméga-3 jouent également un rôle crucial dans la santé cardiovasculaire.

De réduire votre stress oxydatif :

L’oxydation des lipides dans le sang contribue à l’inflammation des artères.

Pour réduire ce stress oxydatif, intégrez dans votre alimentation des antioxydants tels que les vitamines E et A, ainsi que des polyphénols présents dans le thé vert, le chocolat noir et les baies.

De pratiquer une activité physique régulière :

L’exercice aide à maintenir la flexibilité des vaisseaux sanguins, réduit les niveaux de cholestérol LDL et améliore la circulation sanguine. Une simple marche quotidienne de 30 minutes peut déjà avoir des effets bénéfiques significatifs.

Le Dr Allouche, encore lui, me confiait lors de nos derniers échanges que monter à pied six étages par jour permettait de réduire de 30 % le risque de maladies cardiovasculaires.

De surveiller votre alimentation et votre mode de vie :

Limitez la consommation d’aliments transformés, riches en graisses saturées et en sucres raffinés, qui augmentent les niveaux d’inflammation dans le corps.

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet


[1] https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cardiovascular-diseases-(cvds) – « Maladies cardiovasculaires », site de l’OMS, 11 juin 2021

[2] https://tresbonnesante.fr/produits/vitamine-c-sante-cardiaque-dr-rath/ – « Vitamine C et santé cardiaque : la théorie du Dr Rath à propos des maladies cardiovasculaires », in. Très Bonne Santé