Réalité ou nouvelle trouvaille des laboratoires pharmaceutiques ?

Chers amis,

Les diables de Tasmanie sont touchés par une maladie effroyable.

Un cancer. Mais pas n’importe quel cancer : un cancer contagieux.

Une espèce menacée d’extinction par un cancer

Les diables de Tasmanie sont des marsupiaux carnivores, plus petits qu’un renard, à la fourrure noire.

Leur nom de « diable » vient du cri terrorisant qu’ils poussent pour intimider leurs congénères, notamment lorsqu’ils mangent.

Autrefois ils peuplaient l’Australie, mais ils ont été exterminés sous l’action conjointe des dingos et des hommes.

Ils ne vivent désormais plus que sur l’île de Tasmanie, au sud de l’Australie. L’espèce est à nouveau menacée d’extinction… mais pour une toute autre raison que leurs cousins du continent.

Les diables de Tasmanie meurent les uns après les autres sous l’effet d’un cancer contagieux. Depuis un peu plus de vingt ans que la maladie a été identifiée, l’espèce a perdu 90 % de sa population[1] !

Un cancer contagieux, comment est-ce possible ?

« Cancer contagieux » : le terme paraît absurde.

Une maladie contagieuse, c’est évidemment une maladie transmissible, due à un virus, une bactérie, un parasite, un champignon.

La grippe est contagieuse très facilement par l’air, le contact de la peau ; le sida se transmet lors de rapports sexuels, ou par le sang ; la mononucléose, la fameuse « maladie du baiser », par la salive.

Mais le cancer, non.

Le mode de fonctionnement de tous les cancers reste le même : ce sont des cellules de notre organisme qui « déraillent », et commencent à se multiplier de façon anarchique, jusqu’à former des tumeurs, qui peuvent être fatales.

On n’attrape pas le cancer : on le crée.

Et lorsqu’un patient atteint d’un cancer décède, son cancer meurt avec lui.

Un « cancer contagieux », apparemment c’est un non-sens.

Et pourtant… les diables de Tasmanie se transmettent bien leur cancer.

Un cauchemar évolutif…

Le cancer des diables de Tasmanie est très précisément localisé : c’est une tumeur faciale qui les défigure tellement que ces pauvres animaux meurent souvent de faim (leur tumeur devient tellement grosse qu’ils ne sont plus capables de s’alimenter).

Ils meurent entre trois et huit mois après avoir contracté la maladie.

Or les diables de Tasmanie sont très agressifs les uns envers les autres et ont l’habitude de se mordre férocement le visage lorsqu’ils sont en concurrence, pour de la nourriture ou pour se reproduire.

Et c’est en se mordant que les diables de Tasmanie se « refilent » ce cancer non seulement agressif, mais aussi tellement « évolué » qu’il arrive à changer d’hôte.

Dans son remarquable ouvrage L’Abominable secret du cancer, le biologiste de l’évolution Frédéric Thomas explique qu’« une sorte d’orage de circonstances est requis pour basculer dans la contagion. Il faut, par exemple :

  • que la tumeur soit localisée dans une zone qui permette une connexion entre les cellules cancéreuses et l’extérieur ;
  • que ces dernières aient la capacité requise pour se transmettre ;
  • qu’elles soient aptes à survivre temporairement dans l’environnement et à s’installer dans un nouvel hôte (…) ;
  • que le tissu hôte soit permissif à l’infection ;
  • qu’il existe une proximité génétique des hôtes ;
  • et que le système immunitaire ne réussisse pas, comme habituellement, à détruire les cellules cancéreuses d’un autre individu[2]»

Le cancer des diables de Tasmanie est donc le fruit d’un effroyable concours de circonstances…

… excessivement rare

… tellement exceptionnel que seuls trois cancers contagieux ont été identifiés jusqu’ici dans la nature.

Ils concernent tous des animaux.

Le premier, et le plus dramatique, est celui des diables de Tasmanie.

Les deux autres concernent le sarcome de Sticker, un cancer qui se transmet par voie sexuelle chez les chiens, et une leucémie infectant une famille de coquillages en Amérique du Nord[3] (ce cancer est capable de survivre dans l’eau et d’infecter de nouveaux porteurs !).

Maintenant, vous vous posez probablement cette question :

Existe-t-il des cancers contagieux chez l’homme ?

Un cancer peut-il être transmissible chez l’homme ?

Non, il n’existe pas à proprement parler de « cancers contagieux » chez l’homme.

Les cas connus rarissimes de transmissions de cancer d’un être humain à l’autre sont survenus dans l’une ou l’autre de ces deux conditions :

  • transmission de cellules cancéreuses d’une mère à son fœtus durant la gestation ;
  • transmission de cellules cancéreuses lors d’une greffe d’organes, d’un donneur ayant ou ayant eu un cancer, à un receveur – ces cas sont d’autant plus graves que, pour que la greffe prenne, le système immunitaire du receveur est artificiellement affaibli par les médecins, ce qui laisse le champ libre aux cellules cancéreuses pour proliférer[4].

En France, la législation a évolué de façon à empêcher ce dernier cas de figure de se produire.

Hormis ces cas très particuliers, il n’existe pas de « cancer transmissible » chez l’homme

Mais…

L’industrie pharmaceutique et les autorités de santé cherchent à nous convaincre du contraire.

Méfiez-vous des « vaccins contre le cancer »

Depuis quelques années, on entend parler de « vaccins contre le cancer ».

Le plus célèbre d’entre eux est le Gardasil, le « vaccin contre le cancer du col de l’utérus », auquel j’ai déjà consacré une lettre.

Ce type de vaccin repose sur une confusion, volontairement entretenue par les personnes qui le promeuvent.

Leurs promoteurs prétendent qu’il est possible de se protéger de certains cancers comme on le fait de « vraies » maladies contagieuses.

Voici d’où vient la confusion : le développement de certains cancers est favorisé par la contamination antérieure à une bactérie ou à un virus contagieux.

Les cancers et pathogènes concernés sont bien identifiés :

  • les virus de l’hépatite B et de l’hépatite C favorisent l’émergence du cancer du foie ;
  • la présence dans le microbiote intestinal de la bactérie Helicobacter pylori (que l’on trouve chez les gros mangeurs de viandes) favorise l’émergence du cancer de l’estomac ;
  • certains papillomavirus favorisent l’apparition du cancer du col de l’utérus (c’est l’objet du Gardasil).

Alors, pourquoi se méfier de ces « vaccins anticancer » ?

Parce qu’ils protègent contre un facteur de risque du cancer, pas contre le cancer lui-même !

Contagion ou pas, la vigilance reste la meilleure arme anticancer

La cigarette est le premier facteur de risque de l’apparition du cancer du poumon…

…et pourtant tous les fumeurs ne développent pas de cancer du poumon !

Pire : certaines personnes qui n’ont jamais touché une cigarette de leur vie développent malgré tout un cancer du poumon !

Les « vaccins contre le cancer » ont un effet pervers : faire croire qu’ils protègent du cancer, alors qu’ils ne protègent que contre un facteur de risque de ce cancer, occasionnant une baisse de la vigilance des populations vaccinées…

C’est particulièrement frappant avec le Gardasil : l’incidence de la mortalité du cancer du col du l’utérus, qui était en train de baisser (grâce à la généralisation du frottis), avant l’apparition du vaccin, est en train de repartir à la hausse car les frottis ne sont plus effectués systématiquement !

La première arme contre le cancer, reste donc la vigilance : adopter un mode de vie qui protège globalement contre le cancer. 

Infectés par une bactérie pro-cancer, ils ne développent pas de cancer !

Je vous parlais plus haut de la bactérie Helicobacter pylori, qui favorise l’apparition du cancer de l’estomac.

Ce cancer fait des ravages dans un petit pays d’Amérique latine, le Costa Rica. Sans surprise, toutes les personnes qui développent cette maladie ou presque sont porteuses de cette bactérie.

Pourtant, les habitants d’une région de ce même pays, la péninsule de Nicoya, sont également porteurs de cette bactérie… mais ne développent quasiment pas de cancer.

Comment cela se fait-il ?

La réponse est simple : contrairement au reste du pays, le régime alimentaire des habitants de ce pays est faiblement calorique et essentiellement végétal[5].

Ils ne « nourrissent » donc pas leur risque de cancer.

Autrement dit : les habitants de la péninsule de Nicoya – par ailleurs identifiée comme zone bleue – tous porteurs de la bactérie cancérigène comme le reste du pays, ne laissent pas leur « risque » dégénérer en cancer grâce à leur alimentation.

C’est un formidable message d’espoir à mes yeux, que je ne me lasserai pas de répéter : on peut, de façon naturelle et efficace, prévenir le cancer… en tout cas tant qu’il ne sera pas contagieux pour les humains.

Un espoir pour les diables de Tasmanie

Je veux terminer cette lettre par un message d’espoir, également… pour les diables de Tasmanie.

Car après avoir perdu près des neuf dixièmes de leur population, il semblerait que certains individus commencent à développer des anticorps qui leur permettent :

  • soit de survivre plus longtemps à la maladie ;
  • soit d’en guérir… ;
  • soit de ne pas la laisser se développer[6] !

Cette information vient d’être publiée. Si elle se confirmait, ce serait un beau symbole de la revanche de la vie contre ce monstrueux « cancer contagieux ».

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet

[1] Thomas (Frédéric), L’Abominable secret du cancer, Éditions Humensciences, mars 2019, p. 181.

[2] Ibid., pp. 183-184.

[3] Ibid., pp. 180-181.

[4] Ibid., pp. 185-186.

[5] Buettner (D.), The Blue Zones, National Geographic, 2012, pp. 199-200.

[6] « Menacé d’extinction, le diable de Tasmanie montre une résistance inespérée », Metro, 29 mars 2019, consulté en octobre 2019, disponible sur https://fr.metrotime.be/2019/03/29/actualite/menace-dextinction-le-diable-de-tasmanie-montre-une-resistance-inesperee/