Chers amis,
En 1971, le président américain Richard Nixon déclarait « la Guerre contre le cancer[1] » (« War on cancer »).
Son discours face au congrès, retransmis à la télévision, était martial : les États-Unis allaient « vaincre cette maladie redoutable ».
Cette « guerre » officialisée par une loi signée en grande pompe avait un objectif daté : avoir « vaincu » le cancer d’ici dix ans, soit… en 1981 !
Avec le recul, cela paraît plein d’espoir naïf et… tellement présomptueux !
Non seulement cette « guerre » n’a jamais été gagnée, mais le cancer, partout dans le monde, progresse inexorablement.
Ça n’est pas pour rien que je mets tous ces guillemets autour du mot « guerre ».
Après la lune et l’atome, la prochaine conquête de l’Homme !
Il faut remettre la « Guerre contre le cancer » dans son contexte.
En 1971, l’homme (américain) marche sur la lune depuis deux ans. Les centrales nucléaires éclairent des villes entières grâce à l’exploitation d’une énergie inimaginable un demi-siècle plus tôt. Ce « progrès » a son côté obscur : il suffit d’appuyer sur un bouton pour déclencher l’apocalypse nucléaire sur n’importe quel endroit du globe.
La suite de cette maîtrise des éléments par l’Homme semble à l’époque non seulement logique, mais rapidement atteignable :
« Les mêmes efforts conjugués qui ont permis à l’Homme de fissionner l’atome et de marcher sur la lune devraient être consacrés à la conquête de cette redoutable maladie » dit Nixon dans son fameux discours.
Il semble alors que tout, grâce à la science, soit possible… du moment qu’on y met les moyens.
Et Nixon les mettra : 1,5 milliard de dollars, ce qui à l’époque est considérable. Les budgets de la recherche américaine contre le cancer sont alors multipliés par dix !
Pourquoi la « guerre au cancer » était perdue d’avance
En 1981 le cancer n’avait pas été vaincu. Il ne l’est toujours pas. Il y a peu de chance qu’il le soit : faire la guerre au cancer n’était pas réaliste.
Pour au moins deux raisons.
La première, c’est qu’une guerre se déclare à un adversaire qui vient de l’extérieur.
Déclarer la guerre au choléra, à la grippe ou au sida, pourquoi pas : il s’agit de maladies contagieuses face auxquelles nous disposons de moyens pour empêcher leur progression.
On peut discuter de leur efficacité mais ces moyens existent : améliorer la qualité de l’eau, renforcer le système immunitaire, développer l’usage de protections comme le préservatif, etc.
Le cancer, lui, n’est PAS une agression extérieure.
Il peut être favorisé par des causes extérieures, l’environnement, les habitudes de vie… Mais c’est en nous qu’il naît, se développe, prospère. Et c’est en nous que le traitement se produit, détruisant au passage une partie de notre organisme (certains organes, notre peau, nos cheveux), quasiment autant, parfois, que les tumeurs elles-mêmes.
« Éradiquer » une force de la nature est illusoire
La seconde raison pour laquelle cette guerre est perdue d’avance, c’est… Don Quichotte.
Chercher à « vaincre » le cancer comme a souhaité le faire Richard Nixon, c’est aussi
illusoire que chercher à « vaincre » un moulin à vent.
Cela ne peut que se terminer mal pour le « héros » :
Pourquoi ? Parce que tout le courage de Don Quichotte, la solidité de sa lance et la bonne volonté de son cheval, Rossinante, ne peuvent rien contre le vent, qui est une force invincible de la nature.
Or le cancer est, qu’on le veuille ou non, une force invincible de la nature. Je veux dire qu’on ne peut pas la faire disparaître comme ça collectivement, à coup de bombardements chimiques ou de rayons.
Et elle n’a pas attendu l’arrivée de l’être humain pour se développer et causer souffrance et mort chez ses victimes : on a trouvé des traces de tumeurs cancéreuses avancées sur des fossiles de tortues et de dinosaures vieux de plusieurs millions d’années[2] !
À de rares exceptions près, comme le célèbre rat-taupe nu[3] ou l’éléphant[4], qui disposent de solides protections génétiques contre le cancer, toutes les espèces animales peuvent développer des cancers.
Le cancer fait partie de la vie. Il était là avant nous. Il nous survivra.
Un tout nouveau regard sur le cancer
Jusqu’ici le cancer était le domaine exclusif des médecins, des oncologues, des chimistes, etc.
Des chercheurs d’un nouveau type disent à cette vieille garde :
« Arrêtez de faire la guerre au cancer. Non seulement vous ne le vaincrez pas… mais vous le rendez plus puissant et meurtrier encore. »
Ces chercheurs, ce sont les biologistes de l’évolution.
Leur regard sur le cancer est à la fois simple et nouveau, comme l’exprime à merveille un livre récent[5] écrit par Frédéric Thomas, directeur de recherche au CNRS.
Voici ce qu’il dit en substance :
- Le développement d’un cancer est un risque inévitable pour tout être vivant complexe : ce risque est le prix à payer pour pouvoir grandir quand on est enfant, et pour pouvoir se reproduire (faire des enfants) quand on est adulte.
- Le monde ne se divise pas entre ceux qui ont un cancer et ceux qui n’en ont pas, car nous sommes tous porteurs de cellules cancéreuses (c’est un fait scientifique). Mais ce sont nos choix, notre hygiène de vie, notre patrimoine génétique ainsi que aussi tout simplement la chance (surtout la malchance) qui les font dégénérer en tumeurs.
- Les cellules cancéreuses sont des cellules du corps qui ont cessé de collaborer avec les autres. Elles ne sont plus au service de la survie de l’organisme (le corps humain) mais ne cherchent qu’à se développer pour elles-mêmes : elles vont donc détourner et exploiter les ressources à leur disposition pour leur propre compte, comme des parasites.
Notre corps est un milieu naturel convoité par des parasites
Pour cela, les cellules cancéreuses ont mis en place toutes sortes de stratégies :
- elles « volent » de la nourriture aux autres cellules ;
- elles sont capables de se rendre « invisibles » à nos défenses immunitaires ;
- elles sont même capables de nous inciter à manger, nous, ce dont elles raffolent, elles (les aliments riches en sucre);
- elles sont capables de migrer à l’intérieur de notre corps vers des organes plus « accueillants » et propices à leur survie et leur reproduction.
Elles ont un gros défaut par rapport aux cellules saines de notre corps : elles sont très gourmandes (c’est pourquoi le jeûne les « affame »).
Mais elles ont un avantage : elles mutent et peuvent se reproduire très vite.
L’effet pervers diabolique des traitements agressifs du cancer
L’approche qui prévaut face au cancer depuis des décennies est la démarche belliqueuse.
Les traitements classiques sont conçus comme des attaques militaires : leur but est d’éradiquer toutes les cellules cancéreuses. Mettre à mort l’ennemi. Pas de quartier.
Mais, disent les biologistes de l’évolution, c’est précisément parce que ces traitements sont très agressifs qu’ils permettent, à la fin, la récidive d’un cancer devenu « insensible » aux traitements.
Les cellules cancéreuses ne sont pas toutes identiques : il y en a des faibles, et d’autres plus fortes.
Plus un traitement est agressif, plus il va tuer des cellules cancéreuses en quantité…
Mais plus il va aussi « sélectionner » les cellules cancéreuses les plus fortes, celles qui vont perdurer dans votre corps.
Après le passage de ces violentes radiations (dans le cas de la radiothérapie) ou de ce tsunami chimique (dans le cas de la chimio), oui, les cellules cancéreuses auront spectaculairement diminué en nombre…
…mais les cellules cancéreuses qui resteront, même si elles sont en faible nombre, seront les cellules les plus fortes, les plus redoutables, les plus résistantes aux traitements « d’après ».
Et c’est là que le cauchemar commence, car ces cellules… ont désormais toute la place pour prospérer et se multiplier à leur aise !
Après un « traitement de choc », le cancer revient six mois, un an, dix ans plus tard… mais beaucoup plus fort et meurtrier. Les nouvelles cellules répondront moins aux traitements ultérieurs qui « sélectionneront » des cellules de plus en plus résistantes…
C’est un phénomène que vous pourriez comparer au jardinage ou à l’agriculture. Les parasites sont dans un premier temps éradiqués par les traitements chimiques… avant de revenir plus résistants à ces mêmes traitements.
Il faut changer de stratégie face au cancer
« X reste combatif face au cancer ». « Y vaincu par son cancer ».
La « guerre contre le cancer » est passée dans le langage courant.
David Servan-Schreiber lui-même, touché par une récidive de son cancer, parlait de « bataille[6] ».
Face à un cancer, il faudrait comprendre qu’agir ne signifie pas forcément détruire.
Que faire une guerre totale au cancer peut mener à une course aux armements, à une escalade dont le cancer a au final le plus de chances de sortir gagnant.
Ce que nous disent ces biologistes de l’évolution, c’est : plutôt que de l’attaquer frontalement avec des traitements qui le rendent plus forts, il faut ruser avec le cancer.
L’objectif premier devrait donc être de limiter son développement.
Des chercheurs, aux États-Unis, ont cette année testé cette approche qui porte ses fruits, comme le révèle une étude publiée en juin 2019[7].
Leur stratégie a consisté à traiter le cancer « en douceur », par les moyens traditionnels, mais à « petites doses » avec trois objectifs principaux :
- maintenir une population de cellules cancéreuses « faibles » ;
- empêcher les cellules cancéreuses les plus fortes de prendre le dessus ;
- parvenir à maîtriser la taille de la tumeur après l’avoir réduite.
Autrement dit, il s’agit de co-exister avec le cancer et d’essayer de le maîtriser.
De façon à le rendre le moins dangereux possible.
Cette approche est encore balbutiante en cancérologie, mais elle me paraît pragmatique et efficace.
Et elle nous rappelle, si besoin était, que la meilleure façon d’agir, avec le cancer, consiste avant tout à avoir une qualité de vie qui lui donne le moins de « prise » possible pour se développer en nous…
C’est à notre portée, et j’espère sincèrement que mes lettres sur ce sujet vous y aident un petit peu.
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
[1] « War on cancer », Wikipedia, consulté en novembre 2019, disponible sur https://en.wikipedia.org/wiki/War_on_Cancer
[2] Ignasse (J.), « Cette tortue vieille de 240 millions d’années souffrait d’un cancer des os », Sciences et Avenir, 12 février 2019, consulté en novembre 2019, disponible sur https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/paleontologie/les-dinosaures-aussi-souffaient-de-cancers_131422
[3] Valin (M.), « Le rat-taupe nu : pourquoi le cancer l’épargne-t-il ? », Science et Vie, 19 novembre 2018, consulté en novembre 2019, disponible sur https://www.science-et-vie.com/nature-et-enviro/le-rat-taupe-nu-pourquoi-le-cancer-l-epargne-t-il-16858
[4] Mayer (N.), « Cancer : les éléphants préservés grâce à un gène zombie », Futura Santé, 20 août 2018, consulté en novembre 2019, disponible sur https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cancer-cancer-elephants-preserves-grace-gene-zombie-70422/
[5] Thomas (F.), L’Abominable Secret du cancer, éditions Humensciences, mars 2019.
[6] Sionneau (F.), « Le combat contre la mort de David Servan-Schreiber », L’Obs, 24 juillet 2011, consulté en novembre 2019, disponible sur https://www.nouvelobs.com/societe/20110615.OBS5176/le-combat-contre-la-mort-de-david-servan-schreiber.html
[7] Gatenby (R. A.), Zhang (J.) et Brown (J. S.), « First Strike–Second Strike Strategies in Metastatic Cancer: Lessons from the Evolutionary Dynamics of Extinction », Cancer Research, juin 2019, consulté en novembre 2019, disponible sur https://doi.org/10.1158/0008-5472.CAN-19-0807
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Bravo pour l’article j’avoue avoir le moral face au cancer désormais .
Bonjour
Votre article nous révèle certainement la meilleure stratégie à adopter.La science avance et le cancer progresse!. Des études démontrent la rareté des cancers chez des peuples très éloignés de notre monde occidental.Des philosophes diagnostiquent les agressions que subit la biodiversité,la vie, la terre,comme un cancer représenté par l’humanité.Point de vue intéressant mais difficile à partager ou à exprimer .
Cordialement
J’apprécie beaucoup vos lettres et celle-ci encore plus. Personnellement, je préfère ma qualité de vie à des séances de radiothérapie, à de la curiethérapie ou ou des anti-hormones. Trois cancers en trois ans, mais je me fais des injections de VISCUM ALBUM MALI, une semaine sur deux, tous les jours, je fais des cures de BROMELAINE, d’ALOE ARBORESCENT, j’ai pris aussi les produits BELJANSKI (mais c’est cher), aussi du magnésium, des vitamines
C et D. Continuez à nous informer et merci.
Alors dites nous comment le combattre!
Changer la stratégie vous nous dites. Alors Comment -? Pourquoi ne pas conseiller les anti oxydants qui vont protéger nos cellules et les rendre plus fortes… Les Francais attendent le levée d’interdiction de l’utilisation du chanvre. Le chanvre. est un puissant anti oxydant. L’Amérique soigne les tumeurs cancéreuses ..en utilisant Le canabis. L’huile issue des fleurs du chanvre. Tout ça devrait être développé dans vos lettres ….. Merci.
En ce qui concerne le cancer, les travaux du Dr Hamer sur le cancer sont tout-à-fait passionnants.
Bonjour, Merci de cet article très intéressant, comme d’habitude. J’ai besoin d’un conseil. Pour un bébé qui vient d’être opéré. On lui a retiré une tumeur de 800 g et un rein. Nous attendons le résultat de l’analyse et on nous a parlé de chimiothérapie si c’est cancéreux. Nous voudrions l’éviter et cherchons un traitement naturel. Pouvez-vous nous guider, s’il vous plaît ? Merci d’avance.
Cette théorie est très ancienne, les chercheurs qui ont avancés cette dernière ont été traînés dans la boue et marginalisés » ne pas traiter le cancer à l’aide d’un marteau pilon, mais avec ruse » M Belganski faisait parti de ceux là, nous connaissons la suite. Les organismes de recherche sur cette maladie savent faire très bien une chose, de la communication pour ramasser un maximum d’argent et ceci depuis des dizaines de décennies. Les résultats depuis cette époque? NULS mais la quête continue de plus belle, donnez brave gens!
Ces gens là nous prennent pour ce que nous sommes ??? deviner
Jean-Jacques Gilles jjgilles27@gmail.com
c est bien mais il y a le sucre ; que faire face au imprévu de la vie choc stress ,décès d un proche etc etc;
Merci monsieur Bacquet pour votre article plein de bon sens. Toutefois je m’étonne que le directeur de recherches au CNRS que vous mentionnez, puisse parler de chance/malchance comme cause de dégénération des cellules cancéreuses en tumeurs. Qu’il aille consulter le site de Gary Craig, créateur de la désormais célèbre technique de libération des émotions (OEFT) et il comprendra l’importance de nos émotions dans la genèse de nos maladies, cancer y compris. D’ailleurs si je ne m’abuse, la chance n’existe pas, c’est ce dont nous n’avons pas encore compris la cause que nous appelons ainsi. Alors, monsieur Frédéric Thomas, allez donc vous informer et vous comprendrez !
Bonjour à tous,
J’adore la prose, toute les proses…..
La maladie et son contraire : la SANTE,
Le cancer : déséquilibre de la cellule du à l’environnement physique, émotionnel, mental et spirituel… et tout est dit…
Observons la nature que les chimistes empoisonnent en permanence avec l’accord de la majorité des individus qui peuplent la planète. et là encore tout sera perçu.
Quand la santé mentale humaine …. sera de retour, si elle revient, la planète aura potentiel de retour à équilibre
En attendant, la maladie fait son chemin , son autoroute…. avec l’aval des autorités de tutelles…. nous sommes quasiment tous sous tutelle ne l’oubliez pas….
Pour ma part j’espère rester le plus longtemps possible sur mon chemin de campagne, celui qui est encore en terre avec ses cabosses, ses ornières et ses talus pleins d’herbes dites mauvaises que je cueille avec précautions, car elle me soignent mieux que l’Institution dite de la santé…..
a bon lecteur (entendeur)…. Salut….
Roland (un réfractaire du système)
Merci Beaucoup pour cet éclairage. Ma sœur : debut de cancer au poumon et à la tête. Depuis nov 2017. Elle s’alimente très peu. Mais n’accepte que les boissons vitaminées. SUCRE.???
Excellente description du cancer et de la lutte qui prévaut actuellement. Merci!
Je ne concorde pas avec la formule : se battre contre son cancer car il s’agit d’une partie de nous. Il est plus juste de découvrir cette partie qui s’est pervertie sous l’effet de différents facteurs. Le vrai diagnostic doit rechercher la nature des différents éléments participant à cette perversion. Le Dr Hamer a bien décrit divers traumatismes à la base de la croissance cancéreuse et une anamnèse affective détaillée peut les mettre en évidence, ce qui permet une démarche thérapeutique psychoaffective. Il y a aussi les produits toxiques donc un examen de l’environnement que ce soit des produits utilisés ou des ondes électromagnétiques. Il s’agit aussi de diagnostiquer les carences ou les excès alimentaires. Etc.
Donc avant de vouloir faire disparaître l’ennemi, il est profitable de détruire ou transformer les causes qui l’ont accueilli. De plus, avec les traitements lourds, on affaiblit différents organes qui sont justement nécessaires pour rééquilibrer l’état général.
Bonjour je pense que vous devriez regarder les vidéos de thierry casasnovas sur le cancer car même s il est énormément critiqué par les médias et blouses blanches je pense que ces arguments restent très perspicaces.
Bonjour pourquoi vous ne parlez pas de la vitamine B17 ÇA MARCHE (amende d’abricot + baies de goji )
Je vais vous dire pourquoi personne en parle parce qu’ont peut pas s’en mettre plein les poches (Argent)