Chers amis,
C’est un « scoop » comme rarement il est donné à un rédacteur d’en envoyer à ses lecteurs.
« À notre connaissance, ceci est le premier cas recensé d’inversion rapide des symptômes d’Alzheimer » …
Cette phrase inouïe ouvre le rapport publié mardi 30 juin dans le Journal of International Medical Research.
L’étude est disponible gratuitement en ligne[1] et je vous recommande vivement de la lire, elle est passionnante (en anglais).
82 ans et Alzheimer depuis cinq ans
Un patient âgé de 82 ans présentait depuis cinq ans un déclin inexorable de sa mémoire et de ses capacités cognitives.
Ses symptômes : confusion, amnésie (oubli du nom de ses proches), dépression, apathie.
Le diagnostic tombe alors : c’est Alzheimer.
Le traitement qu’on lui applique est 28 mg de mémantine et 23 mg donépézil chaque jour – deux médicaments chimiques « classiques » mais inefficaces, à tel point qu’ils ne sont plus remboursés en France depuis 2 ans.
Son Alzheimer continue de progresser.
Son épouse raconte qu’il a alors besoin d’une assistance permanente pour se préparer à manger, se laver et prendre ses médicaments. Et qu’il n’apprécie plus la compagnie d’autres personnes.
Il se souvient de l’anniversaire de sa fille
Voici, alors, qu’il subit un traitement très particulier dont je vous présente les résultats ébouriffants :
- Ses capacités cognitives s’améliorent nettement, ses émotions reviennent.
- Au bout de quatre mois, ses symptômes d’Alzheimer cessent de progresser. Mieux encore, notre patient retrouve la mémoire de manière « continue » : il se souvient de la date d’anniversaire de sa propre fille, qu’il avait oubliée pendant plusieurs années.
- Au bout de six mois, le patient déclare se sentir de bien meilleure humeur. Il prend de nouveau du plaisir dans ses rapports sociaux, ses sentiments deviennent expressifs.
Pendant ces six mois, ses résultats aux tests cognitifs sont « remontés » à un tel niveau qu’ils n’entrent plus dans la case « démence sénile ».
Alzheimer a bel et bien été inversé chez cet homme de 82 ans, en six mois.
Transplanté par sa propre épouse !
Je sais, une telle information coupe le souffle.
Vous allez voir, c’est le résultat d’une coïncidence de traitements.
Cela arrive parfois dans la science : des hasards, même des erreurs, font progresser les chercheurs dans une toute autre direction. Cela fut le cas pour la pénicilline, le viagra et d’autres traitements aujourd’hui courants.
Le traitement qui a souri à ce patient de 82 ans ciblait une autre maladie qu’Alzheimer.
Cet homme subissait en effet des infections intestinales répétées aux bactéries Clostridioides difficile, plutôt courantes mais de plus en plus résistantes aux antibiotiques.
Contre ces infections, son médecin a émis l’idée de lui faire subir une transplantation fécale.
Si vous ne connaissiez pas cette technique qui suscite, en général, une répugnance instinctive, sachez qu’elle constitue pourtant la manière la plus radicale et rapide de modifier le microbiote intestinal (ou « flore intestinale ») d’un patient malade.
Le principe est de trouver un « donneur » sain de matière fécale, dont on transplante les selles par voie rectale au « receveur ».
Pendant le temps où cette matière reste dans l’intestin du receveur, la « bonne » population de bactéries du donneur sain colonise son système digestif… jusqu’à le renouveler en totalité !
Il faut évidemment trouver un donneur en parfaite santé… dont le receveur accepte de recevoir le « don ».
Dans le cas de notre patient, c’est sa propre épouse âgée de 85 ans, au microbiote intestinal parfaitement sain, qui s’est proposée.
Vous avez compris ce qui s’est passé : cette transplantation a certes guéri son mari de ses infections intestinales répétées… mais elle aussi inversé, à la stupéfaction des médecins, ses symptômes d’Alzheimer.
C’est extraordinaire n’est-ce pas ?
Mais est-ce si surprenant ?
Les maladies neurodégénératives commencent (aussi) dans le ventre
La « révolution du microbiote » ne vous a sans doute pas échappé.
Depuis la publication des livres-référence de Giulia Enders Le Charme discret de l’intestin[2] et de Thomas Uhl Et si je mettais mes intestins au repos ?[3], on connaît mieux l’influence déterminante sur notre santé de notre microbiote intestinal (ces milliards de bactéries qui vivent dans notre ventre) sur l’ensemble de notre santé.
À tel point qu’on appelle l’intestin « le deuxième cerveau », vous le savez !
Les scientifiques ont déjà relevé l’influence de la composition du microbiote intestinal dans plusieurs maladies neurologiques graves, telles que l’autisme[4], Parkinson[5] et la sclérose en plaques[6].
Inverser Alzheimer depuis le ventre
C’est très récemment qu’une modification du microbiote intestinal chez les malades d’Alzheimer a été confirmée [7].
Pas plus tard que jeudi 2 juillet, une nouvelle étude a relevé chez les patients atteints d’Alzheimer des agrégats anormaux de cellules béta-amyloïdes… qui se produisent normalement dans le cerveau ! [8].
Ce sont ces agrégats qui avaient permis à Aloïs Alzheimer d’identifier pour la première fois la maladie qui porte son nom.
De telle recherches confirment qu’Alzheimer pourrait, au moins partiellement, commencer dans le ventre… mais aussi être inversé depuis le ventre !!
Quelle nouvelle !
Un formidable espoir se lève !
Transmettez ce message au plus de personnes possibles, notamment aux malades d’Alzheimer et à leurs proches !
J’essaierai de vous écrire le plus rapidement possible sur cette formidable découverte, qui marque sans doute un nouveau départ dans la recherche contre les maladies neurodégénératives !
Portez-vous bien,
Rodolphe
Sources :
[1] HAZAN S. “Rapid improvement in Alzheimer’s disease symptoms following fecal microbiota transplantation” Journal of International Medical Research, juin 2020, disponible sur : https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0300060520925930
[2] ENDERS Julia Le charme discret de l’intestin, Actes Sud Éditions, Paris, 2015
[3] UHL Thomas Et si je mettais mes intestins au repos, Solar, Paris, 2016
[4] KANG DW, ADAMS JB, COLEMAN DM, et al., « Long-term benefit of microbiota transfer therapy on autism symptoms and gut microbiotac » Sci Rep 2019; 9: 5821. DOI: 10.1038/s41598-019-42183-0.
[5] MINATO T. MAEDA T. FUJISAWA Y. et al., « Progression of Parkinson’s disease is associated with gut dysbiosis: two-year follow-up study”. PLoS One 2017; 12: e0187307. DOI: 10.1371/journal.pone.0187307.
[6] MIYAKE S. , KIM S., SUDA W. et al., “Dysbiosis in the gut microbiota of patients with multiple sclerosis, with a striking depletion of species belonging to clostridia XIVa and IV clusters” PLoS One 2015; 10: e0137429. DOI: 10.1371/journal.pone.0137429.
[7] VOGT NM., KERBY RL., DILL-MACFARLAND KA. et al., “Gut microbiome alterations in Alzheimer’s diseas” Sci Rep 2017; 7: 13537. DOI: 10.1038/s41598-017-13601-y.
[8] https://physoc.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1113/JP279919
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Pourquoi cette pudeur à développer cette recherche?
Il est particulièrement évident que si notre santé dépend de ce que nous mangeons, la suite logiques du repas est la digestion puis l’évacuation des selles. Ca fait un peu caca, certes, mais c’est ça la vie.
Allez y franchement et sans airs dégoutés.
Ne perdez pas de temps.
Bravo Mr Rodolphe
Continuez
le microbiote est encore peu étudié !
Bonjour
Dans l’article précédent sur la transplantation fécale, vous citez dans le texte des références de 1 à 8 mais elles n’apparaissent pas en fin de page, Comment les trouver ?
Merci d’avance
Bonjour Dominique,
Les références sont à la fin de l’article que vous pouvez consulter ici.
Bien cordialement.
L’équipe Alternatif Bien-Être
cela serait formidable pour les malades ainsi pour toutes les familles, et le futur. Persisté dans cet objectif. Cordialement.
Où trouver un thérapeuthe ( dans la Loire ?)
Merci de me renseigner…
Bonjour, merci pour votre article. J’aimerais savoir où se pratiquent les transplantations fécales car elles restent encore très marginales. Comment et par quelle filière passer ? personnellement, je suis prête à recevoir un don.
Je vous remercie.
concerne ALZHEIMER INVERSE : je trouve que le seul fait de ce don de selles ait pu améliorer le patient à ce point, est magnifique ! Autrement dit, il n’est pas du tout utile d’avoir des médicaments chimiques;
bonjour
je voulais parler d’OSTEOPOROSE je vous prie de m’excuser pour cette erreur de taille !!!
MERCI POUR LES RENSEIGNEMENTS QUE VOUS POURRIEZ ME DONNER
cordialement
bonjour c’est époustouflant et plein d’espoir!!
si vous pouviez trouver la même chose contre l’artrose ce serait fabuleux car vu les effets secondaires des traitements je ne prends rien
cordialement
merci de me communiquer les informations si vous en avez
je voudrais essayer pour mon mari agee de 72 ans se sera tellement le bien venu car nous souffrons de voir son etre chere oubliee toute sa famille
Pouvez-vous m’expliquer pourquoi le lien [1], ressource que laquelle vous basez votre article ne fonctionne pas ? Voici ce que l’on obtient en cliquant sur le lien « The requested article is not currently available on this site ».
Je vous remercie par avance pour votre éclairage.
Cordialement, Juliette
Bonjour Juliette,
Après vérification, le lien fonctionne bien. Vous pouvez réessayez ici : https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0300060520925930
Bien cordialement,
L’équipe Alternatif Bien-Être
Dans ces conditions il faudrait que tous les médecins appliquent cette méthode cela éviterait que des personnes disparaissent prématurément . Qu’attendons-nous ?. Et certains médicaments détraquent le système digestif à tel point que cela peut causer une maladie dégénérative .
Bonsoir,
Je souffre depuis plus de 20 ans du SCI….Mon médecin pensait qu’une greffe fécale résoudrait mes problemes de diarrhées,de pertes (graves) de mémoire,etc… J’ai consulté aux CHU de Rennes, Nantes,Bordeaux….Partout la même réponse: le SCI n’est pas une maladie….souffrez en silence ,en quelque sorte.Je suis pourtant persuadée qu’une telle greffe est LA solution à mon problème …. »la recherche n’en est qu’à ses débuts… » etc….J’ai proposé d’être un cobaye mais le gastroentérologue m’a répondu: »mais ça ne se fait pas comme ça…il faut un protocole,etc…etc….Ça fait plusieurs années que j’entends la même ritournelle …C’est pourtant simple comme protocole.Dans ce pays,il faut faire les pieds au mur pour être soigné. Comment s’étonner que les gens se tournent de plus en plus vers les médecines douces-certes mais combien efficaces. J’arrête de ràler et vous souhaite une belle soirée.Bérengère.71 ans et plus toutes ses dents!
Bonjour Monsieur Bacquet,
Il est vrai que la maladie d’Alzheimer a des origines multifactorielles
dont la colonisation du colon par le clostridium difficile peut parfois être une cause, mais il y en a d’autres à prendre en compte.
La curcumine peut réduire la progression de cette pathologie, en association avec le Bacopa monieri, plante améliorant la concentration, et la mémorisation, en conséquence, sans oublier les
plantes contribuant à diminuer l’inflammation, et qui ont aussi des
propriétés concernant la dysbiose, l’intestin étant un « deuxième cerveau », à savoir la boswellia serrata, le gingembre, y-compris la curcumine précitée…