Chers amis, 

Grâce à l’intelligence artificielle, des chercheurs ont fait une découverte fracassante sur l’hormone du sommeil. 

Tout a débuté l’année dernière avec un homme courageux, le Dr Feixiong Cheng.


Le Dr Feixiong Cheng a identifié la mélatonine comme un potentiel traitement
contre le Covid-19 en utilisant une approche “Big Data”

Cet homme est expert en données médicales (“data analyst” en anglais) à la clinique de Cleveland dans l’Ohio aux Etats-Unis.

Il faisait des recherches sur la structure du virus pour savoir comment il a envahi nos cellules, et ce qui pourrait empêcher cela de se produire.

Il a été choqué de découvrir que le seul facteur qui se démarquait était… 

… la mélatonine[1].

Mais comment l’hormone du sommeil pourrait aider à prévenir une grave infection au Covid-19 ?

Vous avez probablement déjà entendu parler de la mélatonine, surtout si vous avez souffert d’insomnie.

C’est l’hormone qui régule nos rythmes circadiens, l’alternance entre les périodes d’éveil et de sommeil.

En ce moment, la combinaison du couvre-feu et de l’hiver a pour conséquence que nous sommes la plupart du temps à l’intérieur.

Le fait d’être le plus souvent sous un éclairage artificiel ne permet pas à notre cerveau de distinguer nettement le jour et la nuit. 

Cela, cumulé au stress, entraîne une augmentation des problèmes de sommeil.

Quand l’obscurité tombe, elle déclenche la glande pinéale de notre cerveau pour qu’elle libère de la mélatonine dans notre sang, ce qui nous rend somnolents.

C’est pour cela qu’à l’inverse, il faut éviter de regarder des écrans avant de dormir, car ils diffusent de la lumière bleue, ce qui empêche la sécrétion de mélatonine. 

Pour en revenir aux recherches de Feixiong Cheng, la mélatonine pourrait faire davantage que permettre d’entrer dans un sommeil profond. 

D’après ses découvertes, elle pourrait aussi aider les personnes atteintes du Covid-19, en les empêchant de développer une forme grave du virus.

Lorsque le Dr Feixiong Cheng a rendu publiques ses données, de nombreux scientifiques s’en sont emparé, et ont tenté de trouver une explication. 

Ils ont trouvé que la mélatonine pourrait empêcher le système immunitaire de réagir de manière excessive aux infections. En effet, les personnes ayant plus de mélatonine dans leur système auraient tendance à mieux combattre l’infection que les autres.

C’est confirmé par une étude de l’université de Columbia publiée en octobre dernier. Elle a montré que les patients sous respirateur avaient un meilleur taux de survie s’ils recevaient des doses de mélatonine[2].

La mélatonine serait aussi efficace en prévention. L’analyse des données de patients a montré que l’utilisation de la mélatonine était associée à une probabilité réduite de 30% d’avoir un test positif pour le coronavirus[3]

Cela pourrait donc être une arme extrêmement importante pour notre système immunitaire, en prévention, mais aussi en traitement, pour éviter de développer une forme grave – comme la vitamine D.

Le Dr Feixiong Cheng précise toutefois que des études supplémentaires sont nécessaires pour valider son intuition.

5 moyens naturels pour activer la production de mélatonine

  1. Un bain chaud tous les soirs est l’une des méthodes les plus simples pour vous aider à passer une bonne nuit de sommeil. Cela augmente la température de votre corps pendant que vous êtes dans le bain. Mais lorsque vous en sortez, votre corps se refroidit très rapidement. Or une baisse de la température corporelle est un déclencheur important de la production de mélatonine.
  2. Structurez vos journées pour aider votre corps à retrouver son rythme circadien. Essayez de vous réveiller et de vous coucher à peu près à la même heure chaque jour. Essayez de prendre vos repas à des heures régulières. Tricia Hersey, la fondatrice d’une organisation appelée Nap Ministry, affirme que même « les petits rituels quotidiens peuvent aider ». Par exemple, prendre une tasse de thé dans un endroit précis à une heure donnée, ou allumer une bougie et écouter un morceau de musique apaisant à une heure précise chaque soir.
  3. Le zinc aide votre corps à convertir le tryptophane en sérotonine. Celle-ci est ensuite transformée en mélatonine. Pour obtenir plus de zinc, mangez davantage de crustacés et de coquillages, en particulier des huîtres. Vous pouvez également consommer les légumineuses comme les pois chiches, les lentilles et les haricots. Le chauffage, le trempage ou la fermentation des légumineuses augmentent la biodisponibilité du zinc, ce qui signifie que votre corps l’absorbera mieux. Les graines comme le chanvre, le potiron, la courge et le sésame contiennent également des quantités appréciables de zinc.
  4. Manger deux kiwis une heure avant de se coucher peut être la clé d’un sommeil plus long et de meilleure qualité. On attribue cet effet aux niveaux élevés d’antioxydants et de sérotonine contenus dans ces fruits. Une étude a montré que les personnes souffrant d’insomnie qui mangeaient des kiwis avant de se coucher chaque nuit bénéficiaient d’une heure de sommeil supplémentaire[4].
  5. Le magnésium peut stimuler votre production de sérotonine, ce qui augmente également la production de mélatonine. Prenez le complément avant 18 heures, pour une meilleure efficacité sur votre sommeil. 

Les limites de la mélatonine

Attention à ne pas considérer la mélatonine en comprimé comme une solution inoffensive.

Contre les troubles du sommeil, les compléments alimentaires de mélatonine ont enregistré quelques effets secondaires :

  • “classiques”, comme des maux de tête légers, des vertiges, de la somnolence, de l’irritabilité ;
  • neurologiques : tremblements, migraines ;
  • gastroentérologiques : nausées, vomissements, douleurs abdominales. 

Ces effets secondaires sont loin d’être aussi graves que ceux des somnifères classiques, qui peuvent engendrer des pulsions de suicide et endommager durablement la qualité du sommeil, mais tout de même. 

La mélatonine a un deuxième inconvénient.

Certains pharmaciens et médecins la recommandent sous forme de complément alimentaire pour prévenir ou traiter la dépression saisonnière. 

Or le rôle de la mélatonine dans la dépression saisonnière est controversé : elle serait plutôt susceptible de l’aggraver ! 

Les études qui en sont venues à ces conclusions ont un raisonnement logique : avec l’arrivée de l’automne puis l’entrée dans l’hiver, la mélatonine est sécrétée de plus en plus tôt, à mesure que la nuit tombe rapidement.

Cette accumulation de mélatonine peut nous rendre somnolent plus tôt ; pire, son accumulation dans le cerveau contribuerait à nous empêcher de nous lever le matin. Ce qui n’est pas étonnant puisque son rôle est de nous conditionner pour le sommeil.

Plutôt que la mélatonine, je vous recommande de vous tourner vers des plantes à l’efficacité redoutable sur le sommeil, mais inoffensives.

Ce sont des plantes que vous pouvez trouver dans votre potager. Mon confrère Sébastien Duparc n’a plus eu de réveils nocturnes depuis qu’il a commencé à en prendre.

Il raconte son expérience surprenante dans une série de lettres.

Cliquez ici pour tout savoir sur ces plantes stress-sommeil.

Portez-vous bien,

Rodolphe


[1] https://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.3000970

[2] https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.10.15.20213546v1

[3] https://www.news-medical.net/news/20201203/23697/French.aspx

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21669584/