Chers amis,
À l’approche de la fin de l’été, je retombe sur ce sondage réalisé il y a deux ans, révélant que plus d’un Français sur deux se sent toujours aussi fatigué après ses vacances[1].
Quelques explications sont avancées naturellement, comme celle voulant que les vacances sont… trop fatigantes pour être reposantes !
Cette raison a parfois du vrai, mais elle est trop simplette pour tout expliquer.
Une fatigue persistante (je dis bien « persistante » afin de la distinguer de la fatigue chronique, qui est une pathologie à part entière, j’y reviendrai à la fin de cette lettre) peut avoir des causes cachées, que de simples vacances ne suffiront pas à résoudre !
Si vous sentez que la fatigue vous colle à la peau, voici des pistes pour débusquer sa ou ses causes cachées.
Le sucre
Si votre journée ressemble à des montagnes russes, avec des pics d’énergie et des gros coups de pompe, vous souffrez peut-être d’hypoglycémie réactionnelle.
Ça n’est pas une pathologie : c’est une réaction physiologique normale quand on consomme des aliments dont le sucre passe trop rapidement dans le sang, entraînant d’abord un pic d’insuline, puis une brusque retombée d’énergie.
Un petit déjeuner français classique, avec jus d’orange, pain blanc, confiture, céréales industrielles ou viennoiseries, engendre la plupart du temps un « coup de mou » en fin de matinée.
Pour éviter ces montagnes russes, rien de plus simple : évitez les aliments à index glycémique élevé, et ce dès le petit déjeuner. Préférez la consommation d’oléagineux (amandes, noix), de pain au sarrasin, d’œufs, de thé vert, voire de café… sans sucre.
Un mauvais sommeil
Un sommeil non-réparateur est une cause fréquente de fatigue persistante. Le problème, c’est qu’il n’est pas évident d’identifier pourquoi votre sommeil n’est pas réparateur.
Il peut évidemment s’agir d’un état de stress trop important, d’une chambre trop bruyante, d’une mauvaise température ambiante, etc.
L’une des raisons les plus importantes et sous-diagnostiquées, c’est l’apnée du sommeil, qui concernerait 5 à 15 % de la population[2] : elle se caractérise par des pauses de la respiration pendant plusieurs secondes au cours du sommeil, plusieurs fois par heure.
Ces « pauses » occasionnent des micro-réveils, vous empêchant d’entrer dans une phase de sommeil vraiment réparateur.
Les hommes sont plus souvent touchés que les femmes, et plus vous prenez de l’âge, plus vous êtes à risque. Une façon simple de savoir si vous en souffrez est de demander à la personne qui partage votre lit si vous ronflez !
Si vous êtes concerné, vous pouvez effectuer un bilan ORL afin de vérifier que vous ne souffrez pas d’une inflammation chronique du nez.
L’hygiène de vie joue un rôle important dans la lutte contre ce trouble : lutte contre le surpoids, arrêt du tabac, arrêt de l’alcool le soir, donnent généralement de bons résultats.
Il existe également des orthèses dentaires qui permettent de garder les voies aériennes bien ouvertes pendant la nuit, mais il faut s’habituer à les porter.
Le stress
Le stress chronique fait partie des causes les plus courantes de fatigue persistante, qui est l’un des symptômes de l’absence de récupération de l’organisme.
Souvent cette fatigue est accompagnée de :
- frilosité ;
- problèmes de transit ;
- douleurs musculaires dans le dos ou les jambes ;
- fragilité face aux infections ;
- plus grande irritation ;
- difficultés de concentration ;
- ruminations mentales (notamment la nuit…).
Ces symptômes sont à prendre au sérieux car ils sont le signe d’une inflammation généralisée de l’organisme, comme l’a révélé une étude de 2009[3].
Combattre le stress chronique n’est pas facile : la sensibilité au stress est souvent un « pli » de la personnalité. Il s’agit donc d’entreprendre une démarche de fond pour réduire cette sensibilité avant de connaître le fameux burn out !
C’est un travail long, mais voici ce qui peut vous aider, en attendant :
- une activité physique douce : vélo, natation, etc. ;
- trouver une méthode de relaxation qui vous convienne (la cohérence cardiaque ? l’automassage ? Il existe plein de pistes.) ;
- éventuellement un complément alimentaire multivitaminé[4].
Les médicaments
Une fatigue constante fait partie des effets secondaires courants de nombreux médicaments. Il suffit d’en lire la notice pour s’en assurer.
Si votre fatigue coïncide avec un nouveau traitement médicamenteux, il s’agit donc d’une piste sérieuse : elle se fait ressentir généralement deux à trois mois après le début du traitement.
Les médicaments les plus « fatigants » sont :
- les antihistaminiques (médicaments contre les allergies) ;
- les somnifères ;
- les sédatifs ;
- les anxiolytiques et les antidépresseurs (Prozac, Paxil, Zoloft, Effexor) ;
- les antiarythmiques ;
- les neuroleptiques ;
- les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ;
- les statines.
La réponse à apporter dépend naturellement du médicament. Une pause thérapeutique n’est pas à exclure : parlez-en avec votre médecin.
Vous pouvez aussi accompagner vos prises de médicaments de substances naturelles afin de limiter leur effet fatigant.
Les IPP par exemple, prescrits en cas de reflux gastro-œsophagien, peuvent engendrer une forte fuite de magnésium : vous pouvez donc vous supplémenter en magnésium pour compenser cet effet secondaire.
La thyroïde
La glande thyroïde, située à l’avant du cou, contrôle le bon fonctionnement du métabolisme grâce aux hormones qu’elle produit.
Il est fréquent qu’elle ne produise plus assez de ces hormones, passé 50 ans, avec pour conséquence un ralentissement du métabolisme. Cela peut entraîner :
- une envie constante de dormir ;
- une prise de poids ;
- une sensibilité au froid.
Le meilleur moyen de s’assurer que votre glande thyroïde n’est pas responsable de votre fatigue consiste à mesurer votre taux de TSH, une hormone produite par le cerveau et contrôlant la thyroïde. Un résultat inférieur à 0,5 signifie que la glande est hyperactive ; un résultat supérieur, que la glande est hypoactive.
Il n’y a pas 36 traitements : il s’agit de prendre des hormones bio-identiques. La fatigue disparaît en quelques semaines.
Et si c’était une fatigue chronique ?
Le syndrome de fatigue chronique sert parfois de fourre-tout pour expliquer une fatigue persistante.
C’est cependant une pathologie rare, qui concerne moins de 1 % des personnes fatiguées[5].
Elle se caractérise par une fatigue sévère qui dure depuis au moins six mois, et par la présence de quatre ou plus, des huit symptômes suivants[6] :
- douleurs musculaires ;
- douleurs articulaires ;
- mal de gorge ;
- ganglions douloureux ;
- troubles de la concentration et de la mémoire ;
- maux de tête ;
- malaises après un effort ;
- troubles du sommeil.
Ces symptômes sont invalidants et empêchent la poursuite d’une activité professionnelle ou habituelle normale.
Les causes de ce syndrome sont encore mal connues, mais selon la recherche médicale, la piste la plus sérieuse est une infection bactérienne ou virale affectant le système immunitaire lorsqu’il est affaibli, comme en cas de stress chronique.
Les autres raisons
Impossible de faire en une lettre le tour des raisons cachées d’une fatigue, mais je vous ai donné les plus fréquentes.
Ne négligez pas, parmi les autres raisons, celles associées à la nutrition. Outre le sucre, que j’ai évoqué, une fatigue persistante peut être provoquée par :
- une intolérance alimentaire non-diagnostiquée ;
- un mauvais taux de fer ;
- un manque de vitamine D.
N’hésitez pas à partager en commentaire de cette lettre comment vous avez résolu votre problème de fatigue persistante !
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
[1] Franc (A.), « La moitié des Français toujours fatigués après les vacances », Le Figaro, 31 août 2017, consulté en août 2019, disponible sur http://sante.lefigaro.fr/article/la-moitie-des-francais-toujours-fatigues-apres-les-vacances/
[2] « Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ? », Ronflement-Apneedusommeil.com, consulté en août 2019, disponible sur http://www.ronflement-apneedusommeil.com/definition-apnee-du-sommeil/
[3] Raison (C. L.), Lin (J. M.) et Reeves (W. C.), « Association of peripheral inflammatory markers with chronic fatigue in a population-based sample », Brain, Behavior, and Immunity, mars 2009, vol. 23, no 3, pp. 327-37, consulté en août 2019, disponible sur https://doi.org/10.1016/j.bbi.2008.11.005
[4] Schlebusch (L.), et al., « A double-blind, placebo-controlled, double-centre study of the effects of an oral multivitamin-mineral combination on stress », The South African Medical Journal, 2000, vol. 90, pp. 1216–1223, consulté en août 2019, disponible sur https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11234653
[5] Pawlikowska (T.) et al., « Population based study of fatigue and psychological distress », BMJ, mars 1994 ; vol. 308 : pp. 763-6, consulté en août 2019, disponible sur https://doi.org/10.1136/bmj.308.6931.763
[6] Gonthier (A.) et Favrat (B.), « Syndrome de fatigue chronique », Revue Médicale Suisse, vol. 11, pp. 2236-2242, consulté en août 2019, disponible sur https://www.revmed.ch/RMS/2015/RMS-N-496/Syndrome-de-fatigue-chronique
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Bonjour
Merci pour vos articles variés
Pour la fatigue aborder le sujet des ondes multiples et de la longues liste des différents symptômes pour en aider un certain nombre Quand vous devenez electosensible si vous saviez tout ce que vous ne supportez plus et que vous découvrez tout les symptômes comme avoir le dos qui vous gratte tous les matins et vous réveiller plusieurs fois par nuit , perdre l’équilibre en vous levant, tout ça la cause un sommier à ressort qui fait le relais de l’antenne téléphonique. Et le wifi du voisin du dessus de droite etc…. qui n’éteigne jamais leur wifi La liste est très longue et nous sommes tous épuisée car m^me en vacances vous retrouvez les antennes les LINKY les radars des ports ETC………….Et la 5G aucune recherche officiel des entreprises de téléphonies qui ne font que des essaies techniques or il y a un millier d’études indépendantes et ce n’est pas rassurant plutôt criminel
Bonjour,
je suis d’accord, beaucoup de choses entrent en ligne de compte, pour déterminer les différents symptômes. Personnellement j’ai 75 ans, je souffre depuis 7 ou 8 ans de brûlures dans les jambes entre les chevilles et les mollets, surtout le soir, dés que je m’allonge, mon Docteur n’a rien trouvé d’efficace pour me soigner, je n’ais trouvé moi que la solution de dormir avec un sac de glace que j’utilise à la demande entre mes jambes pour les refroidir… mais est-ce vraiment la solution à très long terme ? et quoi faire d’autres ?
En plus, je souffre de prurits dans mon dos, que le dermathologue, n’a pas su me guérir depuis 5 à 6 ans, que je soigne tous les soirs en me couchant, avec des huiles essentielles, qui me calment pour toute la nuit et la journée qui suit ! mais que pensez-vous que je pourrais encore faire, pour aussi pouvoir guérir définitivement ?
Merci de votre réponse
Bonjour Monsieur Bacquet,
Merci pour vos articles, merci pour votre article. Je souhaite y ajouter un petit complément pluridisciplinaire issu de ma modeste expérience dans la biologie de l’habitat. Tant le stress que le mauvais sommeil, mais également certains dysfonctionnements au sein de notre corps trouvent une cause dans un « habitat pollué » ou mal disposé. L’influence d’un champ énergétique perturbé dans sa chambre ou à l’endroit où l’on se tient le plus peut avoir des conséquences directes sur notre santé et ressenties plus ou moins fortement selon l’âge et la constitution des personnes. Ce ressenti peut se manifester à court terme (quelques mois) ou à long terme (où il est le plus difficile d’établir une cause à effet implicite). Un petit exemple personnel: des otites à répétition sur mes enfants en bas âge, qui du jour au lendemain ont disparues après adaptation de notre introduction d’eau qui créaient des perturbations dans leur chambre à coucher. Encore merci pour votre engagement.
Bien cordialement
Benoît
Excellent article décrivant soigneusement différentes causes possibles de la fatigue.
De quoi inciter ceux qui la ressentent à chercher et trouver une cause!
J ai longtemps souffert d hypoglycémies jusqu à ce que je cesse de prendre des aliments sucrés au pdj et entre les repas. Maintenant je mange des fruits ou un biscuit ou une part de gâteau maison après 17 h ; je pdjeune rarement et j ai une pêche permanente . Si je me sens fatiguée, c est souvent à cause d émotions négatives ou une accumulation de travail ; dans ce cas, j applique une synergie d HE avec épinette noire, ravintsara , menthe poivrée , diluées sur la zone lombaire et hop, je repars ! J ai 61 ans .
Juste pour préciser que les problèmes de thyroïde ne se soignent pas seulement avec des hormones bio-identiques. Après mon premier accouchement, j’étais très fatigué, au bout des 4 mois je n’arrivais plus à monter les escaliers, je ne comprenais plus ce qu’on m’expliquait et avait beaucoup de mal à faire des phrases. Résultat d’analyse sanguine : hypothyroïdie lié au syndrome d’Hashimoto comme ma sœur, ma mère, ma grand-mère… J’ai pris les hormones 2 mois, le médecin m’avait prévenu que je devrais les prendre à vie.
Mais j’ai décidé de modifier mon alimentation, supprimer les sucres rapides et aliments à index glycérique élevé. Je me suis aussi complémenté en iode. Résultat au bout de 2 mois, ma tsh était revenue à 2,5 ( 64 avant ces changements) et j’avais supprimé progressivement mes doses d’hormones.
depuis deux ans je suis toujours fatiguée, je sais d’où cela est dù, depuis qu’ils ont changé la formule du levothyrox avant pas de problème, fatigue, désordre gastrique, etc… mais d’apres eux c’est faux et pourtant……mais ils s’en f…. de notre santé pourvu qu’ils amassent de l’argent.
Moi, c’est une naturopathe qui m’a guéri de mon énorme fatigue due à des candidas, un intestin perméable et de très nombreuses intolérances alimentaires !
Bonjour
Intéressant mais où trouve t-on des hormones bio-identique ?
Merci !
Bonjour,
Une fatigue chronique importante associée à des douleurs diffuses et des symptômes hétéroclites qui laissent les médecins perplexes sont les signes du Syndrome d’Ehlers-Dalos, maladie génétique du collagène, mal connue même des médecins.
Les malades vivent un véritable enfer, ne sont pas écoutés, sont souvent très handicapés et tout ce qu’on trouve à leur dire c’est de « serrer les dents » parce qu’il n’y a rien à faire, quand on ne les envoie pas chez le psy parce que ça doit être « dans leur tête ».
Je rêve qu’un naturopathe s’intéresse à cette maladie, je suis sûre qu’il existe des solutions naturelles pour soulager les malades. Un jour, quelqu’un nous entendra et viendra à notre secours.
ou trouvernles multivitamines le chiffren(4) ne mene à aucune information
» la sensibilité au stress est souvent un « pli » de la personnalité. Il s’agit donc d’entreprendre une démarche de fond pour réduire cette sensibilité avant de connaître le fameux burn out ! » est incorrect. Le burn-out n’est pas lié à la personnalité, mais à l’organisation du travail: C’est l’organisation du travail qui crée le Bo: Rapport de l’assemblée nationale sur le BO : »il serait erroné de faire du burn out le révélateur d’une faiblesse personnelle préexistante. En effet, c’est bien l’environnement dans lequel les individus travaillent – notamment l’organisation du travail – qui génère le burn out et non les personnes elles-mêmes – ou, plus exactement, leur incapacité supposée à assumer les exigences de leur emploi. Le burn out survient chez des sujets n’ayant connu antérieurement aucun trouble mental : il apparaît également bien souvent à partir d’une position de force et de réussite plutôt que de faiblesse. Il s’installe de manière sournoise et insidieuse sans que les titres ou l’expérience professionnelle jouent un véritable rôle protecteur. », »l’institut du BO : »LE BURNOUT EST DÛ À L’ORGANISATION DU TRAVAIL, PAS AU TRAVAILLEUR MALADE » , technologia « : » Le burn-out n’est pas lié à un tempérament prédisposé, c’est le résultat d’une certaine organisation du travail ». cherchez la définition du burn-out sur wikipedia pour les sources.
Bon jour à vous
Très bel article, clair et bien structuré.
Bravo et MERCI
Bonjour,
Merci pour vos lettres qui abordent toujours des sujets fort intéressants.
Concernant celle-ci je me suis sentie « ancienne concernée ». Tout ce que vous dites est complètement juste !!! Personnellement, j’ai « rajouté » des micro-jeunes, chaque jour (environ 20 heures jusqu’à midi), plus de coup de fatigue vers 11 heures, beaucoup moins de douleurs articulaires et une certaine « pêche » qui est de retour. Je suis ce rythme depuis maintenant 4 ans (quelques écarts de temps en temps.😊……) et je me sens vraiment en forme ! Encore merci pour votre précieuse aide !
Je pense qu’une cause très frequente de la fatigue dont vous ne parlez pas est l’abus de liquide ( café, the, limonade, bière, vin, potage, eau, etc…).
Les gens pensent qu’il faut beaucoup boire, minimum 2 litres par jour, c’est totalement faux selon moi, il faut juste boire pour ne plus avoir soif, c’est tout au delà cela fatigue tout votre organisme qui doit pomper trop fort, c’est comme pour manger, il faut jute manger pour ne plus avoir faim au delà vous fatiguer votre estomac, vos intestins etc…
Il est curieux que cela ne soit pas connu.
Regarder un chien ou un écureuil, ils sont vifs, agiles, rapides, endurants, et cependant ils boivent peu, et lentement, ils lappent, ce qui rafraîchit beaucoup mieux que de boire à grande lampée. Les marathoniens sont secs comme des triques, les gens « ordinaires » sont très souvent bouffis et poussifs, trop de bouffe et trop de boissons !!!!