Chers amis,

Pour la plupart d’entre nous, la fête de Noël s’annonce cette année particulière.

Plusieurs de mes amis et certaines de mes connaissances m’ont déjà fait part des « tensions » au sein de leurs familles en fonction de leur statut vaccinal, sans parler des disputes prévisibles sur le sujet brûlant de la gestion de la crise sanitaire.

Pire encore : je connais quelques personnes qui se sont vues exclues de réveillons en famille, soit parce qu’elles n’étaient pas du tout vaccinées, soit parce que leur schéma vaccinal n’était pas considéré comme complet.

Je vous parle là de grands-parents qui demandent à leurs petits-enfants de ne pas venir passer Noël auprès d’eux… et inversement.

A titre personnel, j’ai la chance d’avoir une famille unie et bienveillante. La détresse, le désarroi, de ces « ruptures » familiales, ne m’en touche que davantage.

J’espère sincèrement que vous n’êtes pas dans ce cas.

Nous avons tous droit à une trêve

A quelques heures de Noël, j’aimerais vous dire que fêter Noël ne devrait pas être un privilège.

C’est une nécessité.

C’est un moment de concorde, où les retrouvailles, le pardon et l’amour ont l’occasion de se manifester, parfois pour la seule fois de l’année.

C’est le « miracle » de Noël, qui a donné lieu à tant de contes et de belles histoires.

L’une de ces histoires, qui prend aujourd’hui une résonnance étrange, est celle racontée par le film Joyeux Noël de Christian Carion.

Peut-être avez-vous vu ce film.

Lors de la guerre des tranchées, des soldats allemands et français font une trêve : non seulement ils cessent le combat, mais en plus, dans un camp comme dans l’autre, on va redoubler d’efforts pour s’épargner mutuellement.

Cette histoire est d’autant plus belle qu’elle est authentique.

Ces hommes, qui avaient pour feuille de route de leurs gouvernements de se battre jusqu’à la mort s’il le fallait, ont tout à coup fait passer leur humanité avant leurs ordres. A plus d’un siècle de distance, c’est une sacrée leçon.

C’est dans les pires moments que fêter Noël prend tout son sens

Car en 2021, en France, nous ne sommes pas en guerre, malgré le climat de loi martiale instauré par le gouvernement.

Nos « tranchées » sont internes. Intimes. Et c’est cela le plus triste, le plus grave.

La crise sanitaire, qui est devenue une crise sociopolitique, a abîmé nos relations familiales. Elle a divisé des fratries, brisé des couples, creusé de manière profonde le fossé entre les générations.

Les invectives, les procès en irresponsabilité, en complotisme, en égoïsme, sont devenus monnaie courante dans beaucoup de familles.

Certains se sont improvisés juge d’instruction ; d’autres se sont retrouvés sur le banc des accusés voire condamnés, parfois par contumace. Exclus.

Si vous avez la chance de pouvoir le faire, retrouvez ceux que vous aimez pour fêter Noël.

Soyez plus nobles, plus forts, plus humains, que les rancœurs, les préjugés ou les peurs qui vous retiennent et vous séparent.

Laissez ce soir de côté les questions qui vous rendent si fébriles, si anxieux, si tristes – le vaccin, la 3ème dose, le pass sanitaire ou vaccinal. Pour ce moment au moins. Afin de mieux retrouver ce qui vous rassemble.

Et si je peux me permettre, à ceux qui dressent entre vous la question de l’immunité… Rappelez-vous, rappelez-leur :

  • Que la peur et l’angoisse sont immunosuppressives ;
  • Que l’amour, grâce à la production d’ocytocine… est le meilleur facteur de défense immunitaire.

Portez-vous bien, et joyeux Noël à vous.

Rodolphe