Chers amis,

Vous avez sans doute remarqué, dans nos villes et même quelquefois dans nos villages, la multiplication relativement récente de boutiques de pierres.

Vous pouvez y trouver – en vrac ou montées sur des boucles d’oreille, des pendentifs et des bracelets – différentes sortes d’agate, de calcite, de jaspe, de quartz, etc.

Auparavant, seules certaines librairies ésotériques et bien-être présentaient de petits bacs contenant un choix de pierres de forme et de couleur variées, chacune étant associée à une ou plusieurs « qualités » : inspiration, courage, concentration.

Le phénomène s’est considérablement démocratisé, en moins d’une décennie.

Ainsi, l’an dernier, j’ai été surpris de trouver à Paris toute une gamme de bracelets avec de telles pierres, chez… Gibert, le grand libraire d’occasion !

Je suis sûr que vous avez, dans votre entourage, au moins une personne portant un tel bracelet.

Vous en connaissez en tout cas déjà une : moi.

Labradorite pour l’intuition, œil de tigre pour la régulation émotionnelle

Sur mon bureau, au moment même où j’écris ces lignes, trône sous mon écran une belle labradorite que m’a offerte ma femme.

Elle est entourée d’un petit cheval chinois en bois sculpté et d’un coquillage que j’ai ramassé sur une plage d’Okinawa :

La labradorite a la réputation de clarifier la pensée et de favoriser l’intuition[1].

Autrement dit, de réduire le parasitage mental et de suivre le fil d’Ariane de votre pensée la plus profonde… et pas forcément la plus logique.

Et c’est vrai que le petit moulin de mes pensées tourne en permanence, m’empêchant souvent même de dormir : de telles vertus sont bienvenues. En tout cas, c’est ce qu’a dû percevoir ma femme, car elle m’a aussi offert un bracelet en labradorite :

Mais, la plupart du temps, je porte cet autre bracelet, que j’ai acheté dans la boutique d’un monastère bouddhiste :

Il s’agit de perles d’œil de tigre, que les plus avertis d’entre vous auront sans doute reconnues.

On prête à cette pierre au nom très poétique la vertu de réguler les émotions, ou plus exactement de ne plus se laisser « emporter » par ses émotions, tout en restant à leur écoute afin de mieux les digérer[2].

Ne cherchez pas d’études en double aveugle contre placebo démontrant les « bienfaits » des pierres

Moi qui vous écrivais il y a une semaine que la médecine européenne avait, durant plusieurs siècles, cru dur comme fer aux vertus curatives de la « poudre de momie », je ne suis pas en train de vous dire que les pierres vont assurément améliorer votre santé et votre bien-être.

Ne cherchez pas d’études en double aveugle contre placebo (l’étalon-or de la recherche biomédicale) démontrant les « bienfaits » des pierres : la lithothérapie – c’est son nom scientifique – n’est pas un champ de recherche médical.

Pour les plus cartésiens, la lithothérapie est au mieux du folklore, au pire du charlatanisme.

Aucune personne sensée ne vous dira que telle ou telle pierre vous permettra de guérir du cancer, du diabète ou d’Alzheimer.

Paradoxalement la plus grande « force » des pierres, c’est que les vertus qu’on leur prête sont intimes, empiriques et connues depuis l’Antiquité.

L’emploi des différentes qualités de certaines pierres contre certaines affections est en effet attesté dans différentes médecines traditionnelles, à commencer par la MTC (médecine traditionnelle chinoise) et l’ayurvéda.

Les premiers usages médicinaux attestés des pierres remontent, comme souvent, à l’Antiquité égyptienne : prêtres guérisseurs et médecins utilisaient la couleur, et ce que nous appellerions aujourd’hui la vibration des pierres, pour soigner le corps et l’esprit[3].

Tout ceci nous ramène à la part de mystère, voire d’occulte, des pierres ; raison logique de la méfiance de la biomédecine, mais aussi limite très claire de la science contemporaine.

Mais prétendre que l’efficacité thérapeutique réelle ou supposée des pierres sur le corps et l’esprit humain relève du folklore ou du charlatanisme est en réalité aventureux, et témoigne en tout cas d’un manque d’humilité.

Car la pierre, en tant que forme brute et singulière, est une expression « condensée » du monde minéral qui est indispensable à tous les êtres vivants – végétaux comme animaux.

Nous sommes faits, nous aussi, de minéraux, et avons besoin d’eux

Tout paysan sait qu’une terre riche en minéraux est bien plus fertile. L’agriculture pratiquée sur les terres volcaniques, riches en minéraux remplis de force et d’énergie, est impressionnante, tant en termes de qualité que de quantité.

Vous pouvez même faire l’expérience chez vous : prenez deux semences identiques, plantez-les dans deux pots analogues, mais placez quelques pierres, ou même des coquillages dans l’un des deux, et vous verrez que c’est dans ce dernier que votre plante ou votre fleur s’épanouira le mieux.

Les minéraux sont tout aussi indispensables aux animaux ; certaines espèces sont connues pour leur « géophagie » (ils mangent de la terre), comme les perroquets ou les éléphants, avalant de l’argile pour se « complémenter » en minéraux, voire se soigner.

Nous autres êtres humains n’échappons pas à la règle : nous avons un besoin vital d’oligoéléments, de minéraux ions. Dès que vous ajoutez du sel dans votre assiette, vous vous supplémentez en chlorure de sodium…

Mais la diversité minérale sur terre est incroyablement diverse.

Nous « réagissons » plus fort à certains minéraux, en fonction de notre profil, de nos manques, de nos besoins.

Autrement dit, ce n’est pas parce que nous n’avons pas encore compris comment les pierres – cette forme brute, essentielle, du monde minéral – interagissent avec notre corps et notre esprit, que cela nous autorise à ignorer voire dénier ce pouvoir observé et employé par des médecines ancestrales.

Les vertus médicinales des pierres, en fonction de leur charge vibratoire, de leurs « informations », ne sont pas encore comprises par la science, mais elles sont utilisées depuis des millénaires.

L’art d’utiliser les cristaux et les minéraux pour améliorer votre bien-être, au niveau émotionnel, énergétique et même physique, est très, très ancien, et en réalité très bien « cartographié ».

Avec de belles surprises à la clé.

Quand Hildegarde de Bingen recommandait de boire une « infusion » de diamant

Je vous ai parlé de médecins égyptiens, de MTC et d’ayurvéda, mais plus près de nous géographiquement, une autre grande « soigneuse » a décrit précisément l’usage thérapeutique qu’elle fait des pierres : Sainte Hildegarde de Bingen.

Hildegarde de Bingen, grande guérisseuse du XIème siècle, est plus « connue » du grand public pour ses remèdes à base de plante ainsi que pour ses visions mystiques.

On sait moins que, parmi les remèdes hildegardiens, les pierres occupent une place essentielle, comme par exemple :

  • L’améthyste contre les problèmes de peau[4] ;
  • La calcédoine contre le stress, la mélancolie et la colère[5] ;
  • La chrysoprase contre les articulations douloureuses[6] ;
  • Le cristal de roche contre les problèmes digestifs, de thyroïde et la tachycardie[7] ;
  • L’émeraude contre les fièvres, les rhumatismes et la goutte[8] ;
  • Le jaspe contre les problèmes ORL[9]

J’ai été surpris de trouver, parmi les pierres de soin que préconise Hildegarde de Bingen, le diamant.

Il est vrai que c’est une pierre qu’on trouve moins chez les lithothérapeutes que chez les bijoutiers.

Et pourtant.

Hildegarde de Bingen donne des indications thérapeutiques extrêmement précises : d’après ses écrits, le diamant permettrait de traiter la boulimie et le sevrage, notamment du sucre, d’aider à perdre du poids en facilitant le jeûne, de prévenir les conséquences d’un AVC comme une hémiplégie et même de soulager les douleurs articulaires[10].

Elle conseille notamment de préparer des « infusions » de diamant, en en plongeant un dans l’eau ou le vin pendant une journée entière.

Qu’en dit la lithothérapie moderne ?

Le diamant qui soigne ? Je vous avoue que ça ne me serait pas venu à l’idée avant de découvrir ces conseils de Hildegarde de Bingen.

J’ai mené mon enquête et je me suis rendu compte que les indications de soin par le diamant de Hildegarde de Bingen non seulement n’étaient pas isolées, mais ne sont pas non plus restées lettre morte.

Ainsi, j’ai retrouvé dans un numéro de 2018 de Rebelle Santé un article détaillant les propriétés lithothérapeutiques du diamant :

Voici ce qu’en écrit la naturopathe Murielle Toussaint, spécialiste de lithothérapie :

« Sur le plan physique

=> En lithothérapie, le diamant fait baisser la fièvre et améliore la régénération des cellules.
=> Il améliore la qualité du sang, la coagulation et soulage les troubles oculaires.
=> Il apaise les piqûres.
=> Le diamant est un amplificateur, il renforce l’effet des autres pierres.

D’un point de vue mental et spirituel

=> Le diamant donne du courage et de la détermination.
=> Il clarifie les pensées  prévient le burn-out et la fatigue intellectuelle.
=> Il favorise l’éthique et le sens des responsabilités.
=> Il aide à surmonter les peurs et la déprime.

En médecine chinoise

=> Le diamant augmente la force et l’endurance. Il est recommandé aux convalescents.
=> Il améliore les fonctions du cerveau et est utilisé en cas de troubles de la vue, de sinusite, rhinite et allergies.
=> Il a une affinité avec les méridiens du foie et des reins.
=> Son pic d’activité se situe entre 17 h et 19 h (heure GMT) pour le méridien des reins et entre 1 h et 3 h du matin (heure GMT) pour le méridien du foie.

En médecine ayurvédique

=> On attribue au diamant des propriétés rajeunissantes et aphrodisiaques.[11] »

Je ne sais pas vous, mais moi ça me donne envie d’essayer.

Mais il y a deux problèmes avec le diamant.

Impur diamant

Le premier problème, c’est évidemment son prix.

Je vous le disais plus haut, on ne trouve pas de diamant dans un vrac, en boutique : ce n’est pas une pierre que vous pourrez acheter entre 10 et 20 euros chez un lithothérapeute comme la labradorite sur mon bureau.

Le diamant, qui est la pierre la plus dure du monde, est aussi la plus précieuse et la plus rare. C’est pourquoi on ne la trouve que chez des joailliers, à des prix exorbitants et inabordables pour les bourses des honnêtes gens.

Le second problème, vient de sa rareté même : ce sont ses conditions d’extraction et de commercialisation modernes.

Les mines de diamants font non seulement saigner la terre, dans laquelle elles créent des immenses trous béants, mais aussi les hommes, car leur commerce finance des conflits sanglants en Afrique.

C’est un problème écologique et moral.

Mais c’est aussi un problème… pour son usage en lithothérapie.

En effet le diamant symbolise la pureté, l’amour et la transparence. Ce qui lui confère également une force « spirituelle » pour écarter les forces maléfiques…

… Mais cette qualité dépend également des conditions dans lesquelles le diamant a été produit et acheté.

Autrement dit, la puissance d’un diamant acheté et/ou produit dans un contexte sanglant ou malhonnête se retourne contre la personne qui le porte[12].

C’est comme le principe de la lithothérapie en général : vous pouvez y croire ou non, y être sensible ou non.

Mais si vous y croyez et y êtes sensible, il s’agit d’être cohérent jusqu’au bout : seul un diamant produit et acquis honnêtement est « chargé » positivement.

Ce que je veux dire c’est que, compte tenu de son prix et de la quasi-impossibilité de « tracer » la pureté de son origine, il est compliqué aujourd’hui d’utiliser le diamant dans un cadre lithothérapeutique.

Jusqu’à maintenant.

Un pur diamant

Il y a quelques années j’ai lu un étonnant roman de Jules Verne, L’Etoile du sud :

Dans ce roman, Jules Verne imagine qu’un jeune ingénieur parvient, à force de recherche, à créer un diamant. C’est le vieux rêve de l’alchimiste cherchant à transformer le plomb en or, mais appliqué au diamant.

Jules Verne était non seulement un visionnaire, mais un humaniste : le diamant ainsi créé est plus pur, mais permet d’envisager la cessation de l’exploitation inhumaine et mercantile des Africains dans les mines.

140 ans après la publication de L’Etoile du sud, le rêve de Jules Verne est exaucé : l’homme est parvenu à créer en laboratoire des diamants, plus purs que 98 % des diamants de mine, et surtout produit sans exploitation humaine ni pollution.

Autrement dit, un diamant « propre » selon les critères de la lithothérapie, et beaucoup plus abordable.

Depuis quelques mois, cette « révolution » est arrivée en France[13] :

Alors, certes, un diamant reste un diamant, c’est-à-dire une pierre… très chère.

Néanmoins j’attire votre attention sur cette opportunité que j’ai trouvée, si vous souhaitez essayer : une jeune joaillière parisienne se lance dans la commercialisation de ces diamants de laboratoire, plus purs, et surtout plus propres.

Et pour inaugurer sa boutique, elle offre (oui, vous avez bien lu : elle offre) 100 diamants à l’occasion d’un prochain tirage au sort.

Vous pouvez vous inscrire à ce tirage au sort (c’est totalement gratuit) et vous renseigner sur cette opération inouïe, en cliquant sur le lien ci-dessous :

>>> Tirage au sort de 100 diamants offerts <<<

Pour ma part, je me suis inscrit : pouvoir se dire que ça ne coûte rien d’essayer quand il s’agit de diamant est suffisamment rare pour que je ne vous en parle pas.

Une occasion comme celle-ci ne se reproduira pas de sitôt.

Et si vous gagnez l’un de ces diamants… écrivez-moi un petit mot !

Portez-vous bien,

Rodolphe

[1] Wydiane Khaoua & Daniel Briez, Ma Bible des pierres et cristaux, éd. Leduc, 2020, p.233

[2] Ibid, p.276

[3] Ibid, p.8

[4] Amélie Michel, Anne Formigny & Evelyne Duplessix, Ma Bible Hildegarde de Bingen, éd. Leduc, 2023, p.489

[5] Ibid, p.490

[6] Ibid, p.490

[7] Ibid, p.491

[8] Ibid, p.493

[9] Ibid, p.494

[10] Ibid, p.492

[11] Rebelle Santé n°207, p.65

[12] https://www.123ambre.com/pierres/diamant/#:~:text=Grand%20symbole%20de%20puret%C3%A9%2C%20le,pr%C3%A9sence%20se%20retourner%20contre%20elle. – « Diamant : significaation, vertus et propriétés » (sur le site 1 2 3 Ambre)

[13] https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/video-diamants-de-laboratoire-produits-en-ile-de-france-un-filon-porteur-2713774.html – Louise Simondet, « Diamants de laboratoire produits en Île-de-France, un filon porteur », France 3 Régions, 15 février 2024