Chers amis,
Depuis une semaine, les alertes à une sécheresse précoce se multiplient : 15 départements français sont déjà touchés, et depuis le début de l’année on déplore un tiers de précipitations en moins dans l’ensemble du territoire[1].
Les épisodes de forte chaleur que nous connaissons actuellement, au moment très symbolique des « saints de glace », font par ailleurs craindre un été particulièrement dur.
Dans certains départements déjà durement touchés, comme le Vaucluse, on commence à craindre la pénurie d’eau potable à l’horizon de juillet/août. Des incitations à l’économiser ont déjà été lancées.
Les conséquences sont prévisibles, et il faut s’y préparer :
- nous nous souvenons de la terrible canicule de 2003, épisode à l’époque vécu comme exceptionnel, mais promis à se répéter de plus en plus régulièrement ;
- de façon plus méconnue, la sécheresse peut avoir des conséquences sur les bâtiments, pires que les inondations, provoquant des effondrements[2];
- Un autre risque concerne les centrales nucléaires, qui ont besoin d’énormes quantités d’eau pour refroidir leurs réacteurs et ainsi éviter le risque de surchauffe.
Mais l’inquiétude la plus exprimée actuellement concerne l’agriculture :
Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, s’inquiète de voir les sols se craqueler – y compris au nord de la Loire.
Le ministère de l’agriculture a quant à lui déclaré : « Les cultures d’hiver, comme le blé ou l’orge, qui sont aujourd’hui en phase de développement, commencent à connaître des situations qui vont affecter les rendements [3]».
À plus court terme, les cultures du maïs, de la betterave et du tournesol, ainsi que de fourrage pour le bétail, sont directement menacées.
Cette menace est réelle. Elle se traduira de façon certaine, au cours des prochains mois, par une hausse supplémentaire des prix, renforcée par l’indisponibilité des cultures ukrainiennes.
Elle fait également ressurgir une angoisse plus sourde, que nous n’avions plus connue depuis la guerre, c’est-à-dire celle de la pénurie et du rationnement alimentaires.
Mais cette fragilité de notre agriculture ; cette inflation et ce spectre de la faim qu’elle provoque ; ne sont pas uniquement imputables au réchauffement climatique – elles sont aussi le résultat de décennies de décisions dans le domaine de l’industrie agro-alimentaire que nous risquons de payer cher.
Un homme avait compris ce terrible mécanisme, et lutté contre ; c’était il y a un siècle, et son combat lui a coûté la vie.
Le pays des famines chroniques
Le risque d’une crise alimentaire initiée par de mauvaises conditions climatiques et aggravées par de mauvais choix n’a rien d’une nouveauté.
C’est ce type de drame qui a poussé, au début du XXème siècle, le botaniste russe Nikolaï Vavilov à consacrer sa vie aux moyens de prévenir les famines futures en évitant autant que possible les conséquences des « accidents » climatiques.
La maison d’édition belge Nevicata, dont je salue ici le remarquable travail, vient de rééditer un ouvrage consacré à la vie et au travail de Vavilov : Aux sources de notre nourriture[4].
Et croyez-moi, il ne s’agit pas d’un livre d’histoire – surtout en ce moment. On y trouve, au contraire, l’explication terrible de ce qui est en train de se jouer en ce moment-même – et de ce qui nous attend.
Car la Russie est un pays coutumier des famines : elle en aurait connu pas moins de 150 entre 1500 et 1700[5].
Enfant, N. Vavilov, a vécu celles de 1891 et 1892, qui ont fait 400 000 morts et étaient la conjugaison de conditions climatiques exceptionnelles – une sécheresse automnale sans pareil immédiatement suivie d’un hiver extrêmement rigoureux – et de choix politiques et commerciaux dévastateurs – l’exportation à l’étranger du peu qui avait été moissonné.
Tout au long de son existence, Nikolaï Vavilov a donc nourri un projet ambitieux : recueillir des semences du monde entier et collecter tous les savoirs traditionnels de façon à mieux préparer son pays – et l’humanité en général – à ces périodes de crise.
Comment ne pas mourir de faim ?
Il y a un siècle comme aujourd’hui, les paysans du monde entier redoutaient deux périls majeurs : d’une part les maladies végétales, et d’autre part ce que j’ai appelé plus haut des accidents climatiques, c’est-à-dire des gels extrêmes et/ou précoces, des pluies diluviennes ou, comme aujourd’hui, des épisodes de sécheresse intense.
À l’époque, il n’était évidemment pas question d’OGM (j’y reviendrai dans ma lettre de dimanche) ; cependant N. Vavilov est l’un des premiers, si ce n’est le premier, à avoir compris l’importance capitale de la diversité génétique des semences pour faire face à ces périls.
Prenons la céréale la plus commune de toutes : le blé.
En fait « le » blé n’existe pas : il s’agit d’une immense famille, et les blés cultivés dans le monde entier sont (ou plutôt étaient) des cousins au patrimoine génétique aussi riche et diversifié que l’espèce humaine elle-même.
Et cette foisonnante diversité génétique des blés cultivés en Europe, en Asie ou en Afrique n’est pas seulement le fruit de la nature : elle est le résultat de millénaires de cultures humaines par des peuples différents, qui chacun ont sélectionné, croisé et adapté leurs semences aux conditions climatiques, hydrographiques et géomorphologiques des territoires qu’ils occupent et moissonnent.
Et ce qui est vrai pour le blé, l’est aussi pour les pommes, le maïs, l’orge, la pomme de terre…
En véritable globe-trotter, Vavilov a entrepris dans tous les « points chauds » de l’agriculture mondiale – du Pamir à la forêt amazonienne en passant par l’Éthiopie, la plaine du Pô, le Liban – un vaste programme de recueil non seulement des semences elles-mêmes, mais du savoir et des traditions séculaires associés à leur usage.
Nikolaï Vavilov était convaincu que la lutte contre la faim dans le monde n’était pas seulement une question de quantité (à court terme) mais, à plus long terme, un impératif de qualité et de :
- diversité génétique des semences ;
- maintien de la polyculture, adaptée au territoire ;
- transmission des usages et savoirs traditionnels.
« C’est le travail pionnier de Nikolaï Vavilov qui a le premier établi les liens entre diversité alimentaire, abondance, santé et sécurité alimentaire – l’aptitude d’une communauté à écarter disette et famine.[6] »
Autrement dit, il est le premier à avoir observé et prophétisé que la sécurité alimentaire de l’humanité avait pour pierre angulaire non pas la culture massive d’un nombre réduit de semences, mais au contraire la biodiversité agricole, c’est-à-dire un « portefeuille » de semences le plus varié possible, adaptées à différents terrains et dont la technique de culture repose sur une longue expérience paysanne.
Or, c’est exactement la politique inverse que décida l’URSS.
Les bureaucrates font de mauvais paysans
Vavilov fonda une « banque de semences » qui subsiste aujourd’hui à St-Pétersbourg.
Mais ses travaux n’ont jamais été vus d’un bon œil par Staline, qui les considérait comme un gaspillage bourgeois de temps et d’argent.
Les recherches et les efforts de Vavilov, qui consistaient à épargner à la population de futurs épisodes de famine, le conduisirent au goulag, en Sibérie, où il mourut de faim (quelle ironie !) en 1943.
Sans doute Staline n’avait-il pas supporté que Vavilov ait, dans les faits, raison contre sa politique.
Les dirigeants soviétiques avaient en effet une vision idéologique de l’agriculture, diamétralement opposée à celle de Vavilov : il s’agissait pour eux de collectiviser les ressources – les fameux kolkhozes – afin de briser le modèle paysan traditionnel et d’obtenir des rendements massifs.
Or la collectivisation provoqua un grand exode rural, signa la quasi-disparition des savoirs agricoles traditionnels, et engendra une préférence pour des monocultures céréalières intensives, plus fragiles face aux variations du climat.
La conséquence : 5 à 8 millions de morts[7] entre 1931 et 1932. C’est la pire famine que connut l’URSS… qui en connut pourtant beaucoup d’autres.
Une autre illustration des conséquences désastreuses de l’agriculture à la mode soviétique, c’est la monoculture intensive de coton décrétée au Kazakhstan ; complètement inadaptée au climat du Kazakhstan, elle nécessita le « détournement » de deux fleuves pour l’irriguer.
Le résultat tristement spectaculaire de cette exploitation de la faible ressource en eau fut la quasi-disparition de la mer d’Aral, alimentée par ces deux fleuves ; mais il y en eut un autre, tout aussi dramatique : la perte des cultures autrefois pratiquées sur ces mêmes territoires, adaptées au sol… et nourrissantes.
La mer d’Aral (à gauche en 1989, à droite en 2014), victime de la culture « raisonnée » du coton au Kazakhstan
Or on ne se nourrit pas de coton.
L’UE commet-elle la même erreur que l’URSS en 1931 ?
Je ne veux pas être alarmiste et je ne dis évidemment pas que la famine nous attend.
Ce qui nous attend, c’est en revanche une sérieuse crise alimentaire, et cette crise se répétera au cours des années à venir si nous ne remettons pas en question les choix que nous avons fait en termes de politique agroalimentaire ces dernières décennies.
Ces choix sont l’expression d’une idéologie qui se veut opposée au communisme, mais qui provoque exactement la même cascade de conséquences :
- Le triomphe de la monoculture de masse sur la polyculture ;
- Une perte tragique de biodiversité ;
- Le recours à des intrants artificiels pour faire fructifier ces cultures en dépit du milieu et du climat ;
- Et en fin de compte la plus grande fragilité de ces cultures… aboutissant à l’insécurité alimentaire.
Alors, je sais, ces choix ne sont pas propres à l’Europe : ils dominent dans tous les pays industrialisés.
Mais l’Union Européenne est l’un de ses plus fervents défenseurs, et c’est cette politique qui aujourd’hui nous place au bord de la crise alimentaire.
Que pouvons-nous faire, nous, à notre modeste échelle ?
C’est la question à laquelle je tenterai de répondre dans la suite de cette lettre, dimanche.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] Peychieras J (08.05.2022). Sécheresse : 10 départements ont dépassé le seuil d’alerte, le déficit de pluie atteint 35% en France. France bleu. https://www.francebleu.fr/infos/societe/secheresse-10-departements-ont-depasse-le-seuil-d-alerte-le-deficit-de-pluie-atteint-35-en-france-1652025817
[2] Mazoue A (10.05.2022). Sécheresse : la France est dans une « phase critique » du réchauffement climatique. France 24. https://www.france24.com/fr/france/20220510-s%C3%A9cheresse-la-france-est-entr%C3%A9e-dans-une-phase-critique-du-r%C3%A9chauffement-climatique
[3] Ibid
[4] Nabhan GP (2022). Aux sources de notre nourriture. Nevicata : Bruxelles. ISBN 978-2-87523154-3
[5] Aux sources de notre nourriture, op.cit., p.35
[6] Op. cit., p.30
[7] Graziosi A (2005). Les famines soviétiques de 1931-1933 et le Holodomor ukrainien. Cahiers du monde russe. https://journals.openedition.org/monderusse/8817
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Parler des famines sous le Tsar à l’époque de la Russie où des famines à l’époque de Staline ne présentent aucun intérêt car cela ne fait pas avancer les choses. La preuve ,c’est que nous sommes dans une situation catastrophique. La sécheresse n’est pas nouvelle :je fais du jardinage depuis 40 ans et depuis une 30 aine d’année ,la terre est sèche mais il est vrai que cela atteint des records cette année. Tout le monde sait mais rien n’est fait SAUF les agriculteurs bio ,les éleveurs bio…Je prends un exemple =le maïs qui est un grand consommateur d’eau continue à être cultivé par les agriculteurs irresponsables….la présidente de la FNSEA peut s’alarmer ,elle ne fait que ça ,elle s’agite…mais rien n’avance ,.lamentable Alors que l’on sait que l’on peut cultiver des espèces non consommatrices d’eau!!! Ceux qui dirigent brassent de l’air ,les parasites qui sont autour également .Seuls ,quelques uns respectueux de l’environnement et du devenir des générations futures s’épuisent pour essayer de maintenir des ressources permettent de nourrir les être vivants .Plutôt que de donner des exemples du passé que nous connaissons il faut avancer avec des propositions mais aussi et surtout mettre en place des obligations .Un exemple =interdire la production de maïs ,ça ,c’est du concret…Je me sentirais un peu chinois car ,eux ne passent pas de temps dans les bavardages incessant ,ils agissent et jusqu’à présent ,ils ont avancé.
C’est très intéressant et génial
De toute façon ,ne pas se voiler la face .C’est comme avec le virus ,l’extermination est programmée .Moi je crois à mon salut (autre sujet)Et en ce qui concerne le climat ,si on parlait des chemtrails .Tout est clair poour un bon nombre d’entre nous .Tout ceci arrive à des périodes bien particulieres.Le gel de 3 jours en mars sur les fruitiers par exemple….
L’URSS et l’UE, même projet, destruction des peuples et de l’individu.
Bonjour,
J’habite dans le Gers qui subit une sécheresse importante cette année. Et pourtant nous y voyons pousser des champs de maïs à perte de vue!
Pour faire pousser ce maïs il faut beaucoup d’eau que nos agriculteurs vont puiser dans les cours d’eau.
Tout cela avec la bénédiction du ministère de l’agriculture qui leur fait payer une taxe pour leur donner le droit de « pomper » nos réserves d’eau si précieuses.
Ont-ils seulement pensé aux conséquences pour notre avenir?
Je suis catastrophée par autant d’irresponsabilité !
Une belle journée malgré tout sous le soleil Gascon
Francine
Bonjour, j’ai lu comme d’habitude votre lettre avec plaisir car elle est sage et prevenante ; Je suis paysan et ce que vous relatez est veridique ; agriculteur bio , je subit cette une troisieme année difficile ; Mais pour coroborer ce que vous dite , je dirais que l’an passé , j’avais deux variete de ble : une , composée d’un melange de blé ancien ( n’existant pas en cooperative) et une autre , un blé ameliorant issue de variete produites par les semenciers actuel , ert bien …il n’y a pas eu photo : le blé ancien avait gardé toutes les qualités necessaires ( un bon Ps , indice de hagberg tres correct , bref du bon ble panifiable , avec en plus aucun soucis de gluten tel qu’en presentent les varietes actuelles !!) et le blé ameliorant , variete actuelle , a ete mis a mal , avec un Ps tres bas , indice de hagberg disqualifiant bref la panade !! finalement c’est presque le meme probleme que les medicaments chimiques et les recetes anciennes qui ont fait lmeurs preuves …mais qui ne rapporte rien a notre chere poigne de salopards !! Ainsi va la vie , … seul l’eveil des citoyens de base ( la populasse ) pourrait permettre l’inversion de la problematique a condition de se reveiller …ce qui ne semble pas gagné !
Cher Rodolphe, merci pour vos messages et investigations, nous sommes pratiquement tout le temps en accord avec vos idées. Cependant, sans aucune malveillance, mais plutôt pour faire évoluer nos attentes, laissez moi vous soumettre une petite critique sur la forme de vos messages . Vos lettres sont souvent trop longues, les messages dissimulés derrière une succession de liens, et le ton catastrophique utilisant la peur ( qu’on a tant reproché au gouvernement durant la crise sanitaire ! ) trop utilisé.
La lettre par exemple de Joyeux, va souvent droit au but en listant très vite les bons produits et les consignes recommandés pour être en meilleure santé.
Bonne continuation
PS. J’ai acheté votre curcumine très satisfait je vous en remercie.
Bien à vous.
Bonjour, Désolée d’être un peu brusque mais dans ce cas, continuez à lire la lettre du Dr. Joyeux! Pour ma part, je ne trouve pas les lettres de M. Baquet trop longues – il faut un peu d’espace pour dérouler sa pensée et d’un clic, vous accédez aux sources. Pour une fois que la connaissance n’est pas nivelée vers le bas, un peu de reconnaissance ;-)
Avec vos missives, nous avons toujours des informations inquiétantes, dont nous connaissons déjà la réalité et contre lesquelles nous n’avons aucun recours. C’est quotidiennement déprimant. Je ne comprends pas très bien quel est votre but. Notre pauvre vie est assez triste comme cela. Alors, Syverson, elle en a marre.
Bonjour, c’est incroyable, cette absence de reconnaissance pour une information étayée qui nous permet d’avancer des arguments pertinents dans nos conversations. Si ces arguments sont battus en brèche par des infos plus optimistes, tant mieux! Je ne pense pas que ce soit M. Baquet le coupable… Ce n’est pas au messager qu’il faut s’en prendre… Cela dit, ici dans l’Ouest, les salades sont belles, les orties magnifiques, et j’ai fait hier un mémorable pesto de pissenlits ! Je préfère m’attarder sur ces joies minuscules plutôt que de déprimer en voyant le prix de l’immobilier qui grimpe – tout le monde va vouloir migrer au nord de la Loire, bientôt…
Bonjour
Quand vous employez le terme « énorme quantité d’eau pour les centrales nucléaires, il est un peu fort. La plus part ont des réfrigérants atmosphériques donc le seul appoint d’eau est dû al l’évaporation ce qui n’est pas énorme.
Très cordialement.
Bonjour,
Pourquoi ne pas relancer la culture du LUPIN JAUNE PROTEAGINEUX, bien plus riche que le soja dont les importations massives posent problèmes. De plus le LUPIN ENRICHIT le sol par un apport à l’ha de350kg(en moyenne) d’azote, 100 kg de phosphate, et80 kg de potasse, soit une fumure complète, naturelle, et gratuite pour les cultures qui suivront.
Merci pour votre travail et portez vous bien.
Roger.
Très bonne réaction, et excellent conseil!!… Il existe également des variétés résistantes aux sécheresses chroniques, mil, sorgho, et des variétés de légumes anciennes presque « préhistoriques ».. malheureusement les lobbies du type Bayer Monsanto se sont arrogé les droits du vivant because business, c’est abusif et anti production, simplement révoltant!!
Et si on se mettait tous ensemble pour exiger l’arrêt de la géoingéniérie (clairement démontrée par Claire Séverac dans son livre très bien documenté)? Il faut bien sûr aussi arrêter la pollution systématique de notre environnement par la chimie (agriculture, industrie, médecine, etc.). On cultive aujourd’hui des plantes malades, sur des sols morts. Et les méthodes de l’agriculture industrielle nous ont fait perdre 50 % du sol fertile (état des lieux il y a quelques années déjà… j’imagine que les pertes sont encore plus grandes).
Ça ne va pas dans ce sens, hélas… Il ne se passe pas un jour sans que nous voyons leurs opérations de géoingénierie (qui n’existent pas !) au-dessus de nos têtes. Et ça s’intensifie toujours plus chaque année. Ils ont manifestement décidé de nous faire crever de faim par tous les biais possibles. La chaleur et la sécheresse incompréhensibles pour cette période de l’année vont encore plus faire exploser les prix et nous priver du nécessaire. Mais l’essentiel est que la plus grande partie de la population soit « protégée » par ses 4 (et bientôt 5) doses !
Ces jeunes ingénieurs, filles et garçons, sont clairement le début d’une prise de conscience, même si « aussi radicaux fussent-ils, [leurs] choix individuels signent aussi le renoncement à changer le système dénoncé. La désertion est aussi un aveu d’échec. » (Slate) La vidéo de leurs discours de remise de diplôme est émouvante. Impressionnée par leur courage et leur détermination.
http://www.slate.fr/story/227650/etudiants-agroparistech-appel-deserter-discours-agro-alimentaire-industrie-ecologie
Rodolphe. Je te suis depuis la remise de la pétition à l’assemblée (que j’ai signé) et je comprends tes inquiétudes.
Cependant.
Nous sommes dans un contexte où toutes les conversions à la peur sont bonne à prendre. Je vis à la campagne, entouré de champs (blé, maïs, colza, etc), tous mes aïeux viennent de cette même campagne, j’ai même participé dans mon jeune age au battage du blé, mes parents s’étant converti, eux, en citadins. Ce que je vois autour de moi et dans le ciel et sur la terre est qque chose que je n’avais pas vu depuis longtemps : une saison normale. Un vrai printemps. Du soleil, pas de chaleurs excessives, des nuit fraiches et légèrement humides, une pluie nocturne de temps en temps qui promets une belle récolte d’été. Reste un mois de juin à attendre probablement un peu plus humide s’il est dans la note de ses saisons du passé.
Je ne parle évidemment que du nord, et plus particulièrement du nord-ouest du pays, le sud et souvent le grand est ayant toujours été d’un autre contexte climatique.
Ce que je lis ici et là est surtout une préparation et pré-spéculation sur les denrées de base, une psy ops à la covidienne, danse très à la mode depuis 2 ans.
Donc méfiance sur les déclarations actuelles, elles ont tout le package des mots clés. Elles nous incite à la peur et à vider les rayons et ainsi … à créer un pénurie, qu’elle soit réelle ou non; purement artificielle.
Je crois, et cette fois ça n’engage que moi, que les réseaux ne savent pas comme gérer la forte et probable baisse de rendement des champs ukrainiens et prépare une pré-pénurie artificiellement pensant que cela va résoudre le problème dans un nuage de fumée.