Chers amis,

Je vous fait découvrir quatre antidépresseurs naturels (à tester sans risque) !

1. Le « Prozac naturel » de nos campagnes 

Surnommé le Prozac naturel, le millepertuis (Hypericum perforatum) induit une augmentation de la sérotonine dans le cerveau. 

Ses bienfaits ont été validés par une trentaine d’études dans le traitement des dépressions légères à modérées. Il diminue les symptômes dépressifs comme la fatigue, l’inactivité et l’insomnie, atténue l’anxiété liée à la dépression et améliore la qualité de vie avec autant d’efficacité que les antidépresseurs, tout cela sans effet toxique sérieux (1). 

Néanmoins, il faut observer des précautions d’emploi car le millepertuis peut interagir avec certains médicaments. Évitez de le prendre en même temps qu’un traitement au long cours, avec des anticoagulants, des statines, une chimiothérapie, une contraception orale, certains antiépileptiques ou thymorégulateurs (stabilisateurs de l’humeur), des antirétroviraux (Sida), tous les antidépresseurs et les antipsychotiques. 

Néanmoins, quand cela est possible, le millepertuis mérite d’être essayé pendant quelques semaines. Sachez qu’il existe des malades qui y répondent très bien alors que d’autres n’y trouvent pas de soulagement (2). S’il ne fait pas effet au bout de trois semaines, il faudra envisager une autre molécule.

2. L’épice à prendre dès les premiers symptômes 

Comme le millepertuis, le safran (Crocus sativus) agit sur le système nerveux central et influence principalement le niveau de sérotonine. Son action dans les dépressions légères à modérées et l’anxiété a également fait l’objet de multiples études qui ont conclu qu’il réduisait significativement la sévérité d’une dépression avec une efficacité semblable à celle des antidépresseurs (3). 

Le safran est très bien toléré et il donne en particulier d’excellents résultats dans les dépressions récentes, il doit cependant être évité chez les femmes enceintes ou allaitantes. La dose active testée dans les études cliniques est de 30 mg par jour et elle ne présente aucun risque d’effet toxique même à long terme.

3. Cette plante remet de l’ordre dans votre cerveau 

La rhodiole (Rhodiola rosae) est une des plantes adaptogènes les plus performantes, c’est-àdire qu’elle renforce la résistance de l’organisme au stress. Elle est aussi très efficace pour soulager la fatigue mentale et physique et pour stimuler l’énergie. 

Dans le cerveau, elle normalise les niveaux de sérotonine, de dopamine et de noradrénaline, et de petites études ont attesté une amélioration significative de la dépression globale, de l’anxiété et de la fatigue (4). Elle ne comporte aucun risque de toxicité, cependant elle est contre-indiquée dans les troubles bipolaires. 

À noter que la synergie safran ou millepertuis et rhodiole donne d’excellents résultats.

4. Le secret africain pour augmenter vos niveaux de sérotonine 

Le point faible de la dégradation du tryptophane en sérotonine, c’est l’étape intermédiaire qui le transforme en 5-HTP. 

Le griffonia (Griffonia simplicifolia) est une plante africaine dont la concentration en 5-HTP est exceptionnelle, ce qui permet de faciliter et d’accroître naturellement la synthèse de la sérotonine par les cellules nerveuses. 

Des études cliniques ont montré, après deux semaines de prise, une amélioration des symptômes dépressifs, des troubles du sommeil et de l’appétit. D’autres ont prouvé que le griffonia avait une efficacité comparable voire supérieure à celle des antidépresseurs (5). Il est déconseillé aux personnes qui prennent un antidépresseur mais il n’a aucun effet secondaire. On préconise de le prendre à partir de 17 heures et/ou le soir.

Portez-vous bien,

Rodolphe.

Source :

(1) Brattström, « A. Long-term effects of St. John’s wort (Hypericum perforatum) treatment: a 1-year safety study in mild to moderate depression », Phytomedicine, 2009

(2) Goodnick, Keitner, et al., « The effectiveness of st. John’s Wort in major depressive disorder: a naturalistic phase 2 follow-up in which nonresponders were provided alternate medication », J Clin Psychiatry, 2004

(3) Lopresti AL, Drummond PD., « Saffron (Crocus sativus) for depression: a systematic review of clinical studies and examination of underlying antidepressant mechanisms of action », Hum Psychopharmacol., 2014 – Noorbala et al., « Hydro-alcoholic extract of Crocus sativus L. versus fluoxetine in the treatment of mild to moderate depression: a double-blind, randomized pilot trial », J Ethnopharmacol., 2005

(4) Darbinyan, Aslanyan, et al., « Clinical trial of Rhodiola rosea L. extract SHR-5 in the treatment of mild to moderate depression », Nord J Psychiatry, 2007 – Perfumi M, Mattioli L., « Adaptogenic and central nervous system eff
ects of single doses of 3 % rosavin and 1 % salidroside Rhodiola rosea L. extract in mice », Phytother Res, 2007

(5) Poldinger W et al., « A functional- dimensional approach to depression: serotonin deficiency as a target syndrome in a comparison of 5-hydroxytryptophan and fluvoxamine », Psychopathology, 1991 – Sano, « L-5-
hydroxytryptophan- (L-5- HTP) therapy », Folia Psychiatr Neurol Jpn., 1972