Chers amis,
Une patiente vint un jour consulter Michel Odoul : « j’ai mal dans tout mon corps », lui dit-elle.
« Où exactement ? » lui demanda-t-il.
Cette patiente lui expliqua que ces douleurs « se déplaçaient » selon les jours et son état de fatigue.
Il lui demanda alors de mettre des mots sur son ressenti général.
Voici quelle fut sa réponse :
« J’ai le corps comme si je sortais d’un tambour de machine à laver. Je me sens malmenée à tous points de vue. »
La double peine des fibromyalgiques
À l’époque où se déroule cette histoire, la fibromyalgie est enfin reconnue par l’OMS… Mais reste (comme aujourd’hui) mal comprise voire mal reconnue par une bonne partie du corps médical.
Elle se caractérise par des douleurs physiques, principalement musculaires et articulaires… et effectivement diffuses et « mouvantes », ce qui condamne souvent, hélas, les personnes qui en souffrent (dont 80% sont des femmes) à une désespérante errance médicale.
Ainsi, à la douleur physique et handicapante qui mine le quotidien, se rajoute trop souvent l’incompréhension de l’entourage voire le mépris de certains médecins.
C’est le fameux « c’est dans votre tête » : il n’y a rien de plus terrible de se faire qualifier de malade imaginaire pour des douleurs bien réelles.
Cette errance, ce manque de reconnaissance, ont marqué l’identification de la maladie : il s’est en effet passé près de 90 ans entre la première description de la maladie par Gowers (en 1904[1]) et sa reconnaissance officielle par l’OMS (en 1992) !
Aujourd’hui la fibromyalgie est évaluée chez un patient par la pression de 18 points précis du corps, dont 11 au moins doivent être douloureux pour que la maladie soit diagnostiquée.
C’est la méthode à laquelle Michel Odoul eut recours pour identifier la pathologie dont souffrait sa patiente, tout en notant que ces 18 points correspondent à des points d’acupuncture.
On sait maintenant la diagnostiquer… mais pas l’expliquer
La fibromyalgie reste malgré tout une énigme pour la médecine allopathique.
Le tableau clinique est aujourd’hui clair et délimité : les douleurs doivent être présentes depuis au moins 3 mois, être diffuses, variables et changeantes, présentes la nuit comme le jour ; leur manifestation est provoquée ou aggravée par le stress, le bruit, l’effort, et complétée par une hypersensibilité à la douleur.
Elle s’accompagne souvent d’une fatigue physique et psychique, de troubles du sommeil, d’un sentiment d’anxiété pouvant confiner à la dépression, de maux de tête, de dysbiose intestinale, de troubles de la mémoire et de concentration[2].
On pourrait donc se croire en terrain désormais connu.
Mais non : ses causes ne sont toujours pas élucidées.
Plusieurs hypothèses sont actuellement étudiées par des chercheurs. Hérédité ? Troubles métaboliques ? Maladies auto-immunes ? Aucune cependant n’a été formellement validée.
Mais si je vous parlais de Michel Odoul au début de cette lettre, c’est précisément parce que lui propose une lecture, une interprétation, de la fibromyalgie.
Voici un extrait qui la résume :
« La fibromyalgie nous parle très clairement des douleurs et contraintes subies ou vécues, en particulier de la part d’une autorité, d’une représentation masculine ou d’un père, réel ou symbolique (référent, maître, enseignant, etc.).[3] »
Cette interprétation fait partie de la réédition augmentée de son ouvrage-référence Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi.
Comme pour les autres maux que Michel Odoul évoque dans son livre, il ne s’agit pas d’une explication clés en main, qui s’applique immanquablement à tout patient, mais d’une observation issue de sa pratique de thérapeute, pouvant à la fois nourrir votre propre chemin de santé, et vous ouvrir des pistes psycho-émotionnelles de guérison.
Il s’en est passé des choses, en 27 ans
Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi, dédié au décodage du sens profond des maladies et maux du corps, a été vendu à plus de 700 000 exemplaires, et revient aujourd’hui dans une édition augmentée.
Bien plus qu’un livre théorique, philosophique ou spéculatif, l’ouvrage de Michel Odoul est un véritable manuel pratique fondé sur plus de 35 ans d’expérience et plusieurs milliers de consultations individuelles.
La première édition de Dis-moi où tu as mal a été publiée il y a 27 ans.
Entretemps, des problèmes de santé ont pris une ampleur inquiétante.
C’est sur ces maladies que Michel Odoul a voulu mettre l’accent dans l’édition augmentée de son ouvrage, en consacrant plusieurs pages à la fibromyalgie, donc, mais aussi aux problèmes de thyroïde, à l’apnée du sommeil, au syndrome du cœur brisé, à l’hallux valgus et la capsulite rétractile.
Parce que l’explication purement « médicale » des origines d’une maladie ne suffit tout simplement pas, la plupart du temps, pour la comprendre et s’en remettre, il est bon d’accepter une autre grille de lecture.
Cela est particulièrement frappant et émouvant dans les pages consacrées à la désespérance, qui prend des proportions inquiétantes ces toutes dernières années… et que la crise dite « sanitaire » a considérablement aggravée.
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
Sources :
[1] Inanici F, Yunus MB (2004). History of fibromyalgia: past to present. Curr Pain Headache Rep. 8(5):369-78. https://doi.org/10.1007/s11916-996-0010-6
[2] Vidal, maladies (2021). Fibromyalgie https://www.vidal.fr/maladies/douleurs-fievres/fibromyalgie.html#:~:text=La%20fibromyalgie%20est%20une%20maladie,sans%20interruption%20pendant%20des%20mois.
[3] Odoul M (édition de janvier 2022). Dis-moi où tu as mal, je te dirai pourquoi. Albin Michel. ISBN-10 : 222647093X
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Je vous remercie pour toutes les informations données.
Elles m’aident beaucoup.
Fybromalgie et endometriose sont deux maladies dont je souffre.
J’ai toujours travaillé mais avec l’âge 51 ans ça empire.
Opérée deux fois je comprend et je gère les douleurs à ma manière.
Mais je suis épuisée.
Pouvez-vous faire ou écrire une lettre pour les personnes qui se battent seules.
J’ai une fille mon endo s’est déclaré à 35 ans elle est étudiante.
Je vous remercie vraiment.
L’incompréhension des personnes autour de nous, la famille est irrationnelle pour moi.
La peur sûrement.
Merci encore
Nadia
Bonjour …
Je conseille la lecture de ce livre … Très bien votre article … Emmanuelle
Bonsoir, cette vidéo m’a beaucoup parlé et même émue lors d’un exemple donne ,aussi j’aurais aimé pouvoir m’inscrire à l’initiation de Michel Odoul cependant il n’est pas proposé la Formule de 249€ lorsque j’ai voulu m’inscrire … Est elle toujours d’actualité ? Merci pour votre réponse, Francisca.
Bonjour,
Je suis fibromyalgique. Cela fait 4 ans que le diagnostic a été posé par un médecin de mo centre anti-douleurs pour lequel j’allais à la suite d’une opération des cervicales avec arthrodèse. J’ai une prothèse située C5 C6 et je ne consoliderai jamais. J’étais paralysée du côté gauche des membres inférieurs et surtout supérieurs à cause d’une hernie qui comprimait le canal rachidien. Depuis, j’ai vu plusieurs médecins, chirurgiens dont celui qui m’a opérée disant que je suis une cas atypique ! Mon généraliste, marque sur mon dossier névralgie cervico-branchiale et fibromyalgie. Je suis en invalidité cat.2 … j’ai tout de même repris les études car je ne peux plus travailler. Je suis désormais naturopathe certifiée, conseillère en cosmétique naturelle bio et Animatrice d’ateliers et stages au sein de mon entreprise et de l’association Planètes Natur’Elles que j’ai créé. Cela fait maintenant quelques mois que je ne peux plus travailler à mi-temps car je suis de plus en plus fatiguée et algique. Des douleurs articulaires, musculaires, des troubles divers notamment de l’attention, des éruption dans la bouche, des migraines, dzs sensations de brûlures aux mains et aux pieds, des vertiges….. et j’en passe ! Et un terrible souffrance émotionnelle… je lutte chaque jour pour rester debout car les médecins m’avaient dit que je finirai en fauteuil roulant. Je suis toujours debout mais à quel prix !? Ma famille et mes proches ne comprennent pas ma pathologie, je vous avoue que j’essaie de la cacher derrière mon sourire … seuls mon époux et mes 2 filles savent ce que j’endure quotidiennement. Ils me soutiennent mais sont toujours inquiets pour moi. J’ai été hospitalisée plusieurs fois suite à des crises de douleurs et d’angoisse menant parfois à des gestes désespérés… j’ai un traitement très lourd. Je prends encore de la morphine, entre autres, car aucun spécialistes n’arrive à me soulager. J’ai fait un sevrage mais on me conseille d’accepter mon traitement afin de pouvoir supporter mes douleurs.
Mon état de santé se dégradé, j’ai de l’arthrose partout. Mes cervicales et mes lombaires me font souffrir ainsi que hanches et bassin.
Je dois passer des examens et revoir mon chirurgien. Une éventuelle opération…
Je suis à bout
Merci
me concernant, de situation invalide, j’ai des symptômes très invalididant, avec douleur de la tête aux pieds, et plus en général l’hiver que l’été plus supportable, mes symptômes ne sont pas compris par mes médecins et avec notre situation du covid cela s’est dégrader, anxiété stress, mot de tête, douleur musculaire, douleur multiple, jambes, pieds, intestinaux, gros problèmes de concentration, acouphènes ,troubles visuels, bleu inexplicable sur la peau, mais où s’informer pour être bien pris en charge, informer moi. merci.
Bonjour,
J’ai suivi la vidéo de M.Odoul présentant sa série « l’initiation corps-esprit »
Vous proposez pour l’ensemble un forfait préférentiel de 249€ que je ne retrouve pas.
Merci beaucoup de votre réponse.
Depuis de nombreuses années avec des douleurs diffuses un peu partout, et d’autres diagnostiquées suite à des accidents. il m’a été dit que je devais avoir une fybromyalgie. J’ai toujours refusé ce diagnostic, sachant qu’on ne pouvait rien faire. Prenant tous les jours, anti inflammatoire et anti douleurs, je fais avec le mieux possible, mais toujours avec ces douleurs. Je n’ose même plus en parler avec mes médecins ( rhumatologue et généraliste).
A la suite d’un accident , j’ai fait une algodystrophie qui a été reconnue après un grand moment avec des douleurs horribles , bras et main . Mais nous sommes bien obligés de supporter avec des erreurs et pas de traitement – J’ai été soignée très longtemps pour l’algodystrophie.
Bonjour ,la fibromyalgie n’est pas une maladie en temps que telle mais plutôt un ensemble de symptômes,elle est souvent liée à la borréliose ,maladie de Lyme
J’apprécié beaucoup de lire vos lettres d’information toujours très enrichissantes. Une bonne analyse et une bonne réflexion .
Merci beaucoup.
Je vous contacte pour vous donner un lien important : le convoi de la liberté France
https://facebook.com/groups/1361647004300199
Beaucoup d’autres villes européennes participeront à ce convoi, à diffuser massivement, merci
Bonjour, De nos jours on entends beaucoup parler de la fibromyalgie, maladie pas vraiment reconnue et dont la description des symptômes ne font beaucoup penser à celle qui est la mienne depuis 18 ans, La *Borréliose de Lyme. J’imagine que certains médecins ont dû y penser et faire faire un test à leurs patients. Mais sachant que le seul test autorisé en France est l’Elisa reconnu comme fiable à 25 % au mieux, beaucoup de personnes se font alors « soigner pour une maladie qu’ils n’ont pas. Le seul laboratoire en France qui était à Strasbourg en mesure d’identifier précisément la maladie était celui de Vivianne Schaller qui a eu le tord de faire une déclaration comme quoi 75 % des SEP, des Alzeimer ou des Parkinson avaient des Borrélias dans le sang. Cette déclaration n’étant pas reconnue « correcte » par le Conseil de l’Ordre, la police lui a saccagé son laboratoire et elle est maintenant interdit d’exercer…C’est ainsi que va la France! !
Bonjour,
J’ai été très intéressée par l’interview, Mr Odoul était passionnant à écouter. Malheureusement, je ne suis pas sûre de pouvoir investir 50€/mois venant de quitter mon emploi… Dommage, mais je continue quand même à y réfléchir, on ne sait jamais…
Bonjour,
Il a fallu 3 ans avant que l’on me diagnostic ce syndrome. J’ai d’abord traité en homéophatie, du magnésium et des séances de kiné, avec un arrêt de travail d’1 an suivi d’une autre année en temps partiel thérapeutique. Puis Nous avons changer de région et là j’ai rencontré un médecin qui semblait très bien connaitre le fonctionnement de ce syndrome. Aujourd’hui je n’ai plus que ponctuellement des douleurs, mais je sais les repérer et les gérer. Cependant, je sais que je peux encore retomber si je suis trop en état de faiblesse psychologique.
Ce medecin généraliste m’a proposé un suivi psychologique. La première année 2 fois par semaine, puis une seule puis une fois par mois. Aujourd’hui, je peux y retourner si j’ai besoin…
Tous ces echanges m’ont permis de comprendre d’où venait ce mal pour moi : Ma mère était une perverse narcissique. Ensuite, on s’est aperçu que mon père l’était également. Quand on comprend que l’on a été nourri « au biberon de la haine », ça aide à se reconstruire. Ce médecin m’a aidé à trouver « mon chemin vert » celui que je dois prendre quand je rencontre une personne qui est nocive pour moi.
J’espère que ce message permettra peut être à d’autres d’avancer.
Bonjour
J ai lu votre article étant concernée par cette maladie
Je confirme l incompetencf de la médecine et le mépris avec lequel ns sommes traités
J ai fait de l hypnose pr me libérer de liens toxiques des massages
Aucun résultat la douleur le mal etre l impression de mourir un peu plus chaque jour
Et il faut continuer à assumer le quotidien faire semblant d etre bien
Il y a des moments de désespoir ou j ai vraiment envie d en finir
Mrrci