Chers amis,

Enfant, j’étais intrigué par la petite boîte que sortait systématiquement ma tante au moment de prendre son café. En pressant un bouton, elle en faisait sortir un minuscule comprimé qu’elle laissait tomber dans sa tasse. 

Lorsque je lui demandais ce que c’était que ce comprimé, elle m’expliquait ce que ça n’était pas : ça n’était pas un médicament. Ça n’était pas du sucre. 

Et pour cause : ma tante était (et est toujours) diabétique de type 1. Ce comprimé au goût sucré me déconcertait car je savais que le sucre lui était interdit. À mes yeux d’enfant, sa petite boîte de sucrettes Canderel faisait partie de sa panoplie de diabétique au même titre que ses doses d’insuline. 

Désormais, comme vous peut-être, je sais ce qui compose ces sucrettes : des édulcorants artificiels – l’aspartame (également employé dans le Coca-Cola zéro) et le sucralose – ainsi que de l’extrait de Stevia, une plante employée comme substitut du saccharose. 

Des chercheurs de l’université du Manitoba, au Canada, ont analysé les données de sept études cliniques (totalisant plus de 1000 participants) ainsi que de quelques 400 000 patients suivis durant une dizaine d’années. Leur but était de mesurer l’impact de la consommation régulière de sucrettes avait une incidence sur le métabolisme[1]

Premier élément : remplacer le sucre par ces comprimés à base d’édulcorants artificiels n’a strictement aucune incidence sur la perte de poids

Pire encore, sur le long terme, cette consommation est associée à une augmentation du risque : 

  • D’obésité ; 
  • D’hypertension artérielle ; 
  • De diabète ( ! ) ; 
  • De maladies cardiaques ; 
  • De détérioration de la flore intestinale. 

Autrement dit : bienfaits nuls sur la santé, et risques métaboliques élevés en cas de consommation régulière

Les auteurs de l’étude conviennent toutefois qu’il ne s’agit que d’une première conclusion, qui gagnerait à être étayée et approfondie par de nouvelles recherches spécifiques. 

Ces édulcorants artificiels restent cependant le fruit des amours coupables entre l’industrie des aliments ultra-transformés, et un marketing peu scrupuleux…

Je ne sais pas vous, mais désolé Tatie, pour moi c’est tout vu : à la corbeille ! 

Portez-vous bien !

Rodolphe


[1] http://www.cmaj.ca/content/189/28/E929.full