Chers amis,
Dans mes précédents messages, je vous ai transmis l’un des secrets de longévité que les Japonais nomment Ikigaï.
C’est un terme difficile à traduire. Certains parlent de leur « but dans l’existence ».
D’autres de leur « vocation ».
Avoir « un sens à sa vie » revient fréquemment.
Très souvent, je l’entends aussi traduit par « ce qui vous fait lever le matin »…
L’Ikigaï, c’est tout cela à la fois, et en même temps quelque chose de plus chevillé au corps.
Qui ne ressemble qu’à vous-même.
J’ai l’intime conviction que cet Ikigaï – le vôtre, le mien – est un facteur de bonheur et de longévité nécessaire. Mais ce n’est évidemment pas le seul.
C’est l’un des quatre piliers de la longévité en bonne santé selon le « modèle Okinawa ».
Un modèle fondé sur les champions du monde de la longévité
Je vous ai parlé il y a deux jours d’Ogimi, le « village des centenaires », situé sur l’île principale d’Okinawa, cet archipel à l’extrême sud-ouest du Japon.
On l’appelle « l’île des immortels ».
Un habitant sur 2000 y atteint et dépasse l’âge de 100 ans[1]. Soit dix fois plus que partout ailleurs.
La longévité des Okinawaïens est tellement forte que le gouvernement japonais a créé un centre pour l’étudier scientifiquement.
Regardez le graphique ci-dessous :
La santé des Okinawaïens est hors du commun. Ils ont :
- 2 fois moins de cancers du côlon que leurs compatriotes
- 7 fois moins de cancers de la prostate
- 6 fois moins de maladies cardiovasculaires (et 2 fois moins qu’en France, championne du monde de cette « catégorie »)[2]
- 3 fois moins de leucémies
- 5 fois moins de cancers du sein[3].
Et regardez le tableau ci-dessous…
Passé 80 ans ils développent 2 fois moins de démences ! (comme Alzheimer).
On a parlé, à la première publication de ces statistiques, au début des années 2000, de « miracle Okinawa[4] ».
En réalité cela n’a rien de miraculeux ou de surnaturel, ni même de génétique !
Cela tient à une constellation de petites choses, d’habitudes quotidiennes, de façon de manger, de façon de bouger. Le « modèle Okinawa ».
Ce modèle est facile à apprendre, tout en prenant son temps.
Pas en lisant un article de magazine ou un livre. Non : en prenant exemple sur les champions mondiaux de l’Ikigaï, les séniors d’Okinawa.
Rencontre avec le « père » de l’étude des centenaires
Il y a deux ans, j’ai voulu répondre aux demandes et aux besoins répétés de nombreux lecteurs fidèles qui souhaitaient apprendre et comprendre au contact des séniors d’Okinawa leur mode de vie unique.
Et pour cela il n’y avait qu’un seul moyen : se rendre sur place, à Okinawa. Rencontrer des Okinawaïens. Échanger avec eux. Apprendre auprès d’eux.
Et transmettre ces leçons, et ces échanges, au plus grand nombre.
Lors des deux voyages que j’ai effectués là-bas, j’ai eu l’immense honneur de travailler avec le plus grand spécialiste de la longévité des habitants d’Okinawa : le Dr. Makoto Suzuki, à qui l’on doit la première étude sur les centenaires d’Okinawa.
Toute la recherche moderne concernant la longévité lui est redevable.
C’est grâce à lui que le Japon a ouvert le Centre de recherche d’Okinawa pour la science de la longévité. Dont, naturellement, le professeur Suzuki est la figure emblématique.
C’est grâce à lui, le premier, que l’on a compris que la longévité record des habitants d’Okinawa n’était pas due à leurs gènes, mais à leur mode de vie et leur Ikigaï.
Et que ce « modèle Okinawa » était par conséquent… transposable ailleurs. Ici-même, chez vous.
Ses recherches ont marqué le début des découvertes des « zones bleues », ces régions du monde où l’on vit plus longtemps qu’ailleurs… et, dans le cas d’Okinawa, depuis plus de 2000 ans.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] http://okicent.org/cent.html
[2] La fréquence des maladies cardio-vasculaires en France et en Europe, Pierre Ducimetière, Directeur de recherche, unité Inserm 258, Villejuif. ADSP, juin 2004.
[3] Bradley Wilcox et al. Caloric Restriction, the Traditional Okinawan Diet, and Healthy Aging The Diet of the World’s Longest-Lived People and Its Potential Impact on Morbidity and Life Span, Ann. N.Y. Acad. Sci. 1114: 434–455 (2007). C 2007 New York Academy of Sciences. doi: 10.1196/annals.1396.037
[4] https://www.liberation.fr/week-end/2002/10/12/okinawa-au-bonheur-des-centenaires_418347
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L’Ikigaï de ma tante Édith
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Les seniors d’Okinawa ont moins de ceci, moins de cela…
Très bien mais, ils en ont!! C’est tout le problème car individuellement, les statistiques ne valent pas grand-chose, autant dire rien! C’est un peu comme les statistiques sur les effets secondaires des médicaments, peu fiables!
Si ils vivent plus longtemps ça n’a rien à voir avec la nourriture. C’est des personnes de petite taille. Comme dans le domaine animal les grands chiens vivent moins longtemps que les petits chiens et c’est pas si piquer que ça !.
Eh bien bravo à vous pour tout ce que vous abattez comme travail pour nous satisfaire . Un grand merci aussi