Chers amis,

Si comme ça, tout à trac, je vous demande quel est le virus le plus répandu dans la population humaine, que me répondez-vous ?

La grippe ? La rougeole ? Le Covid ? Le rhume ?

Eh bien non, il s’agit de l’herpès, et plus précisément de l’herpès labial.

Également connu sous le nom de « bouton de fièvre », il se manifeste par l’apparition d’un ou plusieurs boutons sur le bord de la lèvre.

Vous qui me lisez, il y a deux chances sur trois pour que vous en souffriez puisque 67 % de la population mondiale est porteuse de ce virus[1] !

La transmission de l’herpès simplex virus de type 1 (HSV-1) se fait uniquement par des contacts humains directs, à travers des lésions (visibles ou discrètes) ou par le biais de sécrétions contaminées (salive, larmes, sécrétions génitales…).

Il se transmet classiquement par un baiser et peut provoquer une infection génitale lors de contacts orogénitaux (15 % des herpès génitaux sont dus à HSV-1).

Mes propres enfants « collent » à ces statistiques, puisque deux d’entre eux (sur trois) en sont porteurs.

Et les lois de la contagion (ou de l’immunité) sont impénétrables, car ni leur sœur ni moi n’avons attrapé ce virus malgré les bisous.

Évidemment on s’abstient lors de l’apparition d’un bouton, car non content d’être l’un des virus les plus contagieux qui soient… quand on attrape un herpès, c’est pour la vie !

L’herpès, c’est pour la vie

Les infections à l’herpès peuvent être asymptomatiques, mais lorsqu’elles se manifestent, elles causent des lésions douloureuses et récurrentes.

Une infection par le virus HSV-1 est en effet définitive : le virus demeure latent dans les ganglions nerveux et peut se réactiver, surtout en période de stress ou de fatigue.

J’y ai régulièrement affaire avec mes deux aînés, et je vous dirai dans un instant ce que je fais pour soulager leurs éruptions cutanées.

Mais d’abord, voici les raisons pour lesquelles vous devez agir dès les premiers signes de l’apparition d’un bouton :

  • Surinfection bactérienne des lésions ;
  • Propagation à d’autres parties du corps, notamment aux yeux, ce qui peut entraîner une kératite herpétique ;
  • Complications néonatales si une femme enceinte transmet le virus à son enfant ;
  • Douleurs chroniques chez certains individus, dues à une neuropathie post-herpétique.

Le bouton disparaît naturellement au bout de 7 à 10 jours, il est néanmoins douloureux et très contagieux.

Premières mesures contre l’herpès

Les boutons d’herpès commencent par des brûlures, picotements, démangeaisons ; puis apparaît rapidement une vésicule en « gouttelette de rosée », parfois plusieurs (en bouquet).

Cette vésicule typique d’herpès évolue vers le stade de pustule, puis de croûte en quelques jours. Celle-ci tombe lorsque la cicatrisation est à son terme.

Voici les solutions d’urgence que recommande la naturopathe Anne Portier dès les premiers signes :

Le glaçon : il prévient l’herpès. Appliquez-le sur la zone infectée dès les premiers signes (picotements, etc.). Le froid du glaçon va provoquer une vasoconstriction des vaisseaux, ce qui va empêcher l’herpès de sortir. Vous pouvez vous passer le glaçon en prévention tous les jours.

Le citron : coupez une rondelle, frottez la zone avec et laissez-le en application sur l’herpès.

L’oignon : coupez-en un bout, frottez la zone avec et laissez-le en application sur l’herpès.

Le plantain : si vous avez du plantain, prenez quelques feuilles de cette plante et frottez-les sur la zone de l’herpès. Vous pouvez laisser les feuilles en application. Le plantain est particulièrement efficace sur les boutons de fièvre.

Si l’herpès revient souvent

Si vous êtes sujet à de l’herpès à répétition, vous pouvez faire une cure d’extraits de plantes fraîches standardisées (EPS) de cyprès, en traitement de fond.

Mettez une cuillère à café d’EPS de cyprès dans un verre, ajoutez de l’eau et buvez.

Ce mélange a un goût de sirop car les EPS sont conservés dans de la glycérine, mais ils ne contiennent pas de sucres.

Vous pouvez également appliquer les EPS de cyprès localement sur les boutons.

Pour ma part, j’ai toujours dans mon armoire à pharmacie une petite bouteille d’huile essentielle de niaouli, que j’emporte également en vacances avec mes enfants.

Elle est particulièrement efficace et ne pique pas : mettez de l’huile sur votre doigt et appliquez-la directement, plusieurs fois dans la journée, sur les petites vésicules qui viennent de sortir.

L’autre herpès

Il existe un second virus de l’herpès, le HSV-2, responsable de l’herpès génital et des herpès du nouveau-né.

Il ne se transmet que par voie sexuelle. La pénétration n’est pas nécessaire à la contamination, qui fait bien entendu partie des MST (maladies sexuellement transmissibles).

Ses manifestations sont différentes chez les femmes et chez les hommes :

La cervicovulvovaginite aiguë survient lors de rapports sexuels chez la femme. Elle commence après 2 à 10 jours d’incubation par un œdème accompagné de vésicules, avec parfois des ulcérations sur tout l’appareil génital, extrêmement handicapantes.

La guérison survient au bout de 2 à 3 semaines sans traitement.

La balanite touche les hommes, avec des lésions herpétiques classiques au niveau du gland, moins pénibles que pour la femme. L’évolution est plus courte.

Environ 13 % de la population adulte mondiale vivrait avec une infection de cet herpès, et pas plus tard que lundi dernier, une étude américaine révélait que les infections à l’herpès génital et leurs complications entraîneraient des milliards de dollars de dépenses de santé et de pertes de productivité à l’échelle mondiale[2].

Avec tout ça, je m’étonne qu’il n’existe pas (encore) sur le marché de vaccin contre ce virus !

Si vous avez des conseils pour vous prémunir des crises d’herpès et les soulager, je vous invite chaleureusement à les partager avec les autres lecteurs en commentaire de ce message.

Portez-vous bien,

Rodolphe


[1] https://medicalxpress.com/news/2024-07-herpes-infections-major-economic-toll.html – « Herpes infections take major economic toll globaly, new research shows », in. Medical Xpress, 1er juin 2024

[2] Ibid.