Chers amis,

Le titre de cette lettre est un peu provocant, je sais.

Il répond au discours du gouvernement et de l’écrasante majorité des médias qui veut que le vaccin anti-Covid soit « la seule solution pour sortir de la crise ».

Je propose que vous regardiez les dernières données dont nous disposons.

Et qu’à la fin de cette lettre, vous vous fassiez votre opinion.

Le violent retour de bâton israélien

Israël va-t-il sauver la face ? Ce pays, vous le savez, a été un « pionnier » dans la vaccination de masse de sa population. 

Voici les chiffres[1] de contamination en Israël à la date du 25 août 2021 :

Le pays est en train de retrouver le même nombre de cas journaliers (8000) qu’au moment des tout débuts de la vaccination de masse (décembre 2020).

Et simultanément le nombre de décès quotidiens en Israël est en train de repartir en flèche. Notez que le décalage entre les courbes des deux tableaux est logique : les « décès » sont la conséquence des « nouveaux cas » des semaines précédentes.

En janvier, Israël promettait d’en avoir terminé avec le Covid à l’été 2021.

Nous y sommes.

Et non seulement l’épidémie n’est pas terminée, mais elle rebondit très fort.

Nous pouvons avancer plusieurs explications :

  • Le vaccin est inefficace contre le variant delta ;
  • Les anticorps vaccinaux ont cessé de faire effet ;
  • Les « nouveaux cas » ne sont pas vaccinés.

Pour répondre à ce dernier point (je vais répondre aux autres ensuite), on sait que 60% des patients hospitalisés en Israël sont pleinement vaccinés (deux doses)[2].

C’est symétrique à la proportion de personnes vaccinées dans la population générale en Israël, qui est de 62,5%[3].

On peut retourner le problème dans tous les sens, le constat est le même : la vaccination de masse n’a PAS mis fin à l’épidémie.

L’immunité naturelle plus forte que l’immunité vaccinale

Alors : l’efficacité des anticorps vaccinaux.

Cette efficacité est, vous le savez, en train de dégringoler. Non seulement face aux variants « classiques », si j’ose dire, mais également face au variant delta.

Une fois de plus, c’est Israël, le pays qui a de l’avance sur le reste du monde pour apprécier l’efficacité des vaccins, qui le confirme via une importante étude scientifique.

Publiée hier (25 août), cette étude compare :

  • l’immunité des primo-vaccinés (en janvier-février 2021)
  • avec celle des patients infectés par le Covid sur la même période.

Il s’agit donc de comparer l’immunité acquise à l’immunité naturelle.

Les résultats sont sans appel : les vaccinés ont 13 fois plus de chances de contracter de nouveau le Covid que les patients ayant développé des anticorps naturels[4]. 

« Vous êtes bien gentil Rodolphe, mais si on n’a pas eu une première fois le Covid, mieux vaut quand même se faire vacciner, non ? »

Je réponds « ça dépend ». 

Si vous êtes un patient à risque, avec plusieurs comorbidités, et que contracter le Covid représente pour vous un risque très sérieux alors oui, il est sans doute préférable pour vous de vous faire vacciner.

Si ce n’est pas le cas, non seulement vous vous exposez à un cortège d’effets secondaires, certains inoffensifs, d’autres plus graves (je vais y revenir), mais surtout vous accentuez la pression évolutive sur le virus (le fait qu’il produise des variants).

Le variant delta est-il le rejeton du vaccin ?

Plusieurs scientifiques avaient tiré la sonnette d’alarme au printemps dernier : « Lorsqu’on vaccine en plein pic épidémique, le virus cherche davantage à muter [5] ».

Une vaccination de masse alors qu’une souche de virus circule activement peut éteindre la souche… mais pas le virus, qui est alors « forcé » de s’adapter pour échapper au vaccin.

C’est ce que nous sommes en train de vivre avec le variant delta. Plusieurs études démontrent chaque semaine qu’il échappe aux vaccins première génération contre le Covid.

Il sera d’ailleurs compliqué d’établir l’arbre généalogique du Covid-19. Même son origine n’est toujours pas claire (échappé d’un marché aux animaux ou d’un laboratoire, personne ne sait).

Une chose est sûre : que le variant delta soit né ou non du vaccin, c’est bel et bien ce dernier qui a favorisé sa fulgurante propagation actuelle.

Une étude menée par des chercheurs de l’université d’Osaka, au Japon, et disponible en pré-lecture (c’est-à-dire qu’elle n’a pas été encore relue par des pairs) donne des preuves scientifiques au fait que le variant delta échappe aux vaccins à ARN comme Pfizer-BioNTech[6].

Ce vaccin étant le plus largement utilisé en France, il est logique que le variant delta circule activement : ce n’est pas parce qu’il n’y a pas suffisamment de personnes vaccinées, mais bel et bien parce que le vaccin a favorisé sa généralisation en « éteignant » les autres souches !

Il faut donc, honnêtement, poser cette question, au moins pour le variant delta : le vaccin est-il une solution… ou, d’une certaine manière, la cause de cette nouvelle vague ?

L’indigne procès fait à nos compatriotes d’outre-mer

Deux choses me scandalisent dans le traitement médiatique de l’épidémie de Covid qui sévit actuellement en Martinique et Guadeloupe.

La première, c’est que les Guadeloupéens et les Martiniquais sont volontiers décrits comme des arriérés superstitieux qui ont un faible taux vaccinal…

En gros ils n’ont que ce qu’ils méritent.

Cette condescendance est choquante ET de mauvaise foi du point de vue épidémique.

Car la Guadeloupe et la Martinique ne vivent pas de quatrième vague : ils vivent leur première véritable vague.

En décembre 2020, c’est-à-dire 9 mois après le début de l’épidémie, la seule Martinique totalisait 6000 contaminations et 43 décès attribués au Covid[7] – des chiffres sans commune mesure avec la France métropolitaine. En Guadeloupe les autorités avaient dû faire face à une épidémie historique… de dengue[8]. Pas de Covid.

Le procès en irresponsabilité fait à nos compatriotes antillais est honteux, basé sur une méconnaissance frappante de la réalité sanitaire sur place.

Deuxième chose choquante : qu’on leur reproche leur faible taux vaccinal face à un virus… contre lequel l’inutilité des vaccins (sauf personnes à fort risque de comorbidité, j’y insiste) apparaît de plus en plus clairement.

Car le Covid-19 qui circule dans les Antilles, ce n’est pas le Covid-19 de l’hiver dernier, c’est le variant delta. On va faire à marche forcée une vaccination de masse contre une version de virus… absente de ces territoires ! 

C’est absurde.

Un vaccin à problèmes 

Quand je demande si ce n’est pas le vaccin le problème, je suis en réalité « soft », car je devrais employer le pluriel.

Il y a deux semaines, je vous parlais de la liste d’effets secondaires des vaccins Pfizer et Moderna qui s’allonge dangereusement.

Un signal encourageant, c’est que l’Agence européenne du médicament est en train de lancer une étude sur ces effets secondaires. La ville de Bordeaux fait partie des « villes pilotes » pour observer l’apparition d’érythème polymorphe, de glomérulonéphrite et de syndrome néphrotique chez les vaccinés[9].

C’est nécessaire et je salue le mouvement, mais est-ce suffisant ?

Car il y a plusieurs autres effets secondaires largement répandus mais dont on semble ne pas avoir le droit de parler : je pense notamment aux règles abondantes et à la perturbation du cycle menstruel dont de nombreuses femmes témoignent[10]. 

Alors voilà, malgré l’inefficacité désormais prouvée des vaccins contre la propagation du variant Delta, malgré la faible résistance de l’immunité acquise par les vaccins, malgré la multiplication des effets secondaires douteux…

…les gouvernements sont « à bloc » pour préparer la campagne de la troisième dose.

Cela me rappelle furieusement la devise du dessin animé Les Shadoks : « plus ça rate, plus ça a de chances de fonctionner ! » Un variant échappe au vaccin ? Pas grave ! On va refaire un vaccin mis à jour ! L’immunité ne dure pas très longtemps ? Pas grave ! On va revacciner ! Pendant des années s’il le faut !

Tout cela fait, entre parenthèses, les affaires des laboratoires pharmaceutiques.

Et c’est nous, citoyens, qui allons financer cette fuite en avant absurde, avec nos impôts.

J’ai écrit une pétition à ce sujet, que je vous invite à signer ici.

En attendant portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet


[1] Our World in Data. Israel: Coronavirus Pandemic Country Profile. https://ourworldindata.org/coronavirus/country/israel

[2] Carbajal, E. (19.08.2021). Nearly 60% of hospitalized COVID-19 patients in Israel fully vaccinated, data shows. https://www.beckershospitalreview.com/public-health/nearly-60-of-hospitalized-covid-19-patients-in-israel-fully-vaccinated-study-finds.html

[3] Jenik, C. (16.08.2021). Quelle part de la population est entièrement vaccinée ? Statista. https://fr.statista.com/infographie/24369/vaccination-covid-19-part-de-la-population-entierement-vaccinee-dans-le-monde/

[4] Gazit S, Shlezinger R, Perez G, et al. (2021). Comparing SARS-CoV-2 natural immunity to vaccine-induced immunity: reinfections versus breakthrough infections. medRxiv 2021.08.24.21262415; doi: https://doi.org/10.1101/2021.08.24.21262415

[5] Alternatif Bien-Être n°176, p.2 Alexandra Henrion-Caude, généticienne : « Lorsqu’on vaccine en plein pic épidémique, le virus cherche davantage à muter ! »

[6] Liu Y, Arase N, Kishikawa J-I, et al. (2021). The SARS-CoV-2 Delta variant is poised to acquire complete resistance to wild-type spike vaccines. bioRxiv 2021.08.22.457114; doi: https://doi.org/10.1101/2021.08.22.457114

[7] Agence Régionale de Santé, Martinique. (29.12.2020). Coronavirus : point d’actualité. https://www.martinique.ars.sante.fr/coronavirus-point-dactualite

[8] Le Parisien. (22.05.2021). Guadeloupe : fin d’une « épidémie historique » de dengue. https://www.leparisien.fr/societe/sante/guadeloupe-fin-dune-epidemie-historique-de-dengue-22-05-2021-EMAQQZU3PBHQDGZHDBWWKEJZPE.php

[9] Franceinfo. (20.08.2021). Bordeaux ville pilote dans une étude sur les effets à moyen terme des vaccins contre la Covid-19. https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/bordeaux-ville-pilote-dans-une-etude-sur-les-effets-a-moyen-terme-des-vaccins-contre-la-covid-19-2219305.html

[10] Prendergast, L. (21.08.2021). The Covid vaccines may affect periods. Are we allowed to talk about this ? The Spectator. https://www.spectator.co.uk/article/The-Covid-vaccines-may-affect-periods.-Are-we-allowed-to-talk-about-this