Chers amis,
J’avais un oncle camionneur, qui hélas n’est plus de ce monde. Il s’appelait Georges.
Tout petit, c’est mon oncle dont j’avais le plus de mal à me figurer la vie quotidienne : ainsi, cette grosse moustache que j’admirais lors des dîners de famille, passait le plus clair de son temps à se promener sur les routes de France et d’Europe, à bord d’énormes camions ?
Ce que je voyais, surtout, c’est que cet oncle à grosse moustache avait toujours le sourire, était fier de son métier et ne s’en laissait pas compter.
Ces derniers temps, je me demande ce qu’il aurait pensé du « convoi de la liberté » qui bloque depuis plusieurs jours Ottawa, la capitale du Canada, pour protester contre les restrictions sanitaires, et dont je vous parlais dans une lettre la semaine dernière.
Malgré les tentatives de discrédit de la part du premier ministre Justin Trudeau, ce mouvement ne faiblit pas, à tel point qu’il a contraint le maire d’Ottawa à déclarer l’état d’urgence[1].
État d’urgence ? L’occupation d’Ottawa a-t-elle dégénéré en émeutes ? Les camionneurs et leurs soutiens se sont sont-ils transformés en délinquants ? La capitale est-elle à feu et à sang ?
Coup de klaxon contre les restrictions de liberté
Non. Au contraire : leur action reste pacifique et d’une résolution d’autant plus admirable que l’hiver, là-bas, n’est pas exactement connu pour être doux.
Que font-ils ? Ils bloquent les rues et donnent des coups de klaxon.
Des coups de klaxon pour faire « bouger » ces restrictions sanitaires qui encombrent la vie quotidienne, les conditions de travail et tout simplement le moral des Canadiens depuis plusieurs mois.
Cette « force tranquille » qui dure dans le temps fait visiblement peur au pouvoir, d’autant qu’elle commence à s’étendre à d’autres villes, et qu’elle est soutenue par des foules massives.
Ordre a été donné d’appeler en renfort des centaines de policiers, et de briser les chaînes d’approvisionnement des manifestants pour les affamer.
Les autorités canadiennes commencent à perdre patience et l’on sent que les prochains jours vont être décisifs : si la violence d’État se déchaîne contre ces manifestants qui expriment pacifiquement leur ras-le-bol, cette lutte va prendre une autre dimension.
Elle a déjà pris une autre dimension, ici-même en Europe.
270’000 membres en France
Le succès du mouvement des camionneurs canadiens a légitimement fait des émules en France.
Et oui, on peut parler de succès car :
- ce mouvement persiste d’une part à échapper à la réduction à un mouvement « antivax » ;
- mais il démontre aussi qu’une action pacifique et déterminée est bel et bien capable de désarçonner un pouvoir jusqu’ici hors de contrôle démocratique.
Ainsi, en France, un « convoi de la liberté » est en train de prendre forme. Il prévoit de gagner Paris le week-end prochain, avant de prendre la direction de Bruxelles pour le 14 février.
Un groupe sur facebook rassemble déjà 270’000 sympathisants (vous trouverez le lien en source[2]).
Interrogé sur cette action par BFMtv, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin a héroïquement déclaré son intention de ne pas « laisser entraver la liberté de circulation » promettant des « réponses fermes »[3].
Le gouvernement français a-t-il lui aussi peur des coups de klaxon ?
Il serait peut-être temps de rappeler contre quoi ces coups de klaxon sont poussés !
Après deux ans de restrictions, l’heure des comptes commence à sonner
Rappelez-vous.
Réuni en conseil des ministres, le gouvernement a posé les bases d’un texte d’état d’urgence sanitaire qui « prévoit notamment la restriction de certaines libertés », donnant « pouvoir au premier ministre de prendre (…) les mesures générales limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion et permettant de procéder aux réquisitions de tout bien et services nécessaires afin de lutter contre la catastrophe sanitaire »[4].
Ça, c’était… il y a deux ans, le 18 mars 2020 !
Voici deux ans que « l’état d’urgence sanitaire » justifie, de façon continue, des restrictions de liberté en France, comme dans d’autres pays.
Or, deux ans après, il serait temps pour le gouvernement de regarder en face les conséquences de sa politique sanitaire, et de la passer au crible de la science.
Ce ne sont ni les études, ni les faits, qui manquent.
Je m’en tiendrai aux deux mesures les plus symboliques : le confinement, puis la vaccination massive.
Une vaste méta-analyse de 24 études menée par le Johns Hopkins Institute publiée il y a quelques jours a chiffré l’effet des confinements (« lockdown ») en Europe et aux États-Unis.
Cette étude (en anglais) fait 62 pages et vous pouvez la retrouver en intégralité dans le lien en source[5].
Alors, quel a été l’effet des confinements sur la mortalité ?
Je vous la fais courte : zéro. Nada. Niet.
Et encore cette méta-analyse considérable ne s’intéresse-t-elle qu’à la mortalité « Covid » : le bilan doit, lui, être négatif, rapporté à la dégradation de la santé mentale de la population, aux symptômes dépressifs… et aux suicides.
L’effondrement de la stratégie vaccinale en Israël
Je vous annonçais, la semaine dernière, l’abrogation du pass vaccinal en Israël. Cette abrogation est effective depuis lundi dernier.
Il faut ici lever une ambiguïté : cette abrogation n’est pas justifiée par la fin de l’épidémie.
Mais bel et bien par l’échec frappant de la stratégie vaccinale du gouvernement israélien.
Car on continue de mourir du Covid en Israël, où 80% des cas graves concernent des patients vaccinés.
Pas avec une dose… mais avec 3 !
Le Pr Yaakov Jerris, directeur du principal hôpital du pays traitant les cas de Covid, a ainsi déclaré : « Actuellement, la plupart de nos cas graves de COVID-19 ont eu au moins 3 injections. Entre 70 et 80% des cas graves sont vaccinés[6]. »
Pour ceux qui estiment que les chiffres d’Israël ne sauraient se rapporter à la France, rappelez-vous s’il vous plaît qu’Israël a plusieurs mois d’avance sur nous en termes de politique vaccinale, et donc de conséquences de cette politique vaccinale.
Ainsi les chiffres de la DREES commencent-ils à ressembler aux statistiques israéliennes.
Sur la période du 27 décembre 2021 au 23 janvier 2022[7] :
- Les vaccinés représentent 85% des PCR positifs ;
- Les vaccinés représentent 52% des entrées en soins critiques Covid ;
- Les vaccinés représentent 56% des décès Covid après hospitalisation.
Autre « réalité » intéressante : la Seine-Saint-Denis, département francilien le moins vacciné… est aujourd’hui le mieux immunisé contre le Covid[8].
L’immunité collective est plus forte, et plus efficace… avec un moindre taux de vaccination !
Pourquoi, dans ces conditions, le gouvernement s’acharne-t-il dans sa politique vaccinale ?
Il s’agit de le réveiller, de le rappeler à la réalité.
Et pour cela, je crois que rien ne vaut un coup de klaxon bien senti, au bon endroit, et au bon moment.
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
Sources :
[1] France24. (06.02.2022). État d’urgence à Ottawa, les manifestations anti-mesures sanitaires « hors de contrôle » https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20220206-%C3%A9tat-d-urgence-%C3%A0-ottawa-les-manifestations-anti-mesures-sanitaires-hors-de-contr%C3%B4le
[2] https://www.facebook.com/groups/1361647004300199/permalink/1373334246464808/?ref=share
[3] BFMTV (08.02.2022). Convoi de la liberté: Gérald Darmanin s’engage à « ne jamais laisser entraver la liberté de circulation ». https://www.bfmtv.com/replay-emissions/bourdin-direct/convoi-de-la-liberte-gerald-darmanin-s-engage-a-ne-jamais-laisser-entraver-la-liberte-de-circulation_VN-202202080143.html
[4] Le Figaro avec AFP. (18.03.2020). Coronavirus : l’exécutif veut instaurer un état d’urgence sanitaire. https://www.lefigaro.fr/politique/coronavirus-le-gouvernement-veut-autoriser-la-declaration-d-un-etat-d-urgence-sanitaire-20200318
[5] Herby J, Jonung L, & Hanke S H (2022). A literature review and meta-analysis of the effects of lockdowns on covid-19 mortality. SAE No. 200. Johns Hopkins Institute for Applied Economics, Global Health, and the Study of Business Enterprise. https://sites.krieger.jhu.edu/iae/files/2022/01/A-Literature-Review-and-Meta-Analysis-of-the-Effects-of-Lockdowns-on-COVID-19-Mortality.pdf
[6] Israel National News (03.02.2022). ‘80% of serious COVID cases are fully vaccinated’ says Ichilov hospital director. https://www.israelnationalnews.com/news/321674
[7] Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). (04.02.2022). La vague Omicron a d’abord frappé les régions du Nord-Ouest, pour les cas puis pour les hospitalisations. https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/communique-de-presse/la-vague-omicron-dabord-frappe-les-regions-du-nord-ouest-pour-les-cas-puis
[8] Desmonceaux J (04.02.2022). Covid-19: pourquoi la Seine-Saint-Denis a-t-elle le taux d’incidence le plus faible de métropole malgré une faible couverture vaccinale? https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-pourquoi-la-seine-saint-denis-a-t-elle-le-taux-d-incidence-le-plus-faible-de-metropole-malgre-une-faible-couverture-vaccinale_AV-202202040116.html
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Répondre à Vincent Annuler la réponse
En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Merci pour la justesse de tous vos propos ! Je vous suis avec grand intérêt depuis quelques semaines. Ne vous connaissant pas avant.
Le seul espoir : agir et aller voter en avril prochain… surtout ne pas s’abstenir, ne pas voter blanc (car non pris en compte)
Bonjour, mais malgré ces constats véridiques et édifiants, 25 % des inscrits seraient prêts à renouveler l’équipe gouvernementale qui continue à si bien gérer la soi-disant pandémie !
Incompréhensible pour moi !
BIEN PARLÉ , RODOLPHE !
valérie
Bonjour à vous
mon commentaire sera bref
je suis québécois et donc canadien et oui le mouvement des camionneurs à Ottawa a ou a eu sa raison d’être mais il est également temps que ça s’arrête car ils sont entrain de se mettre la population à dos à force de les écoeurer.
comme le dit l’adage: la liberté des uns commence ou commence celle des autres………….
Bonjour Rodolphe,
Je n’arrive pas à trouver la synthèse sur les chiffres vaccinés / non vaccinés dans le document (7) de la DREES. Est-ce un recomptage de données ou un texte DREES ?
Pardon, je voulais « parmi les non-vaccinés »… Ca change tout :)
Bonjour,
J’aime beaucoup votre état d’esprit en général et vos positionnements sur cette crise. Cependant, il est dommage de parfois faire jouer les chiffres au profit de votre argumentation. C’est ce que vous faîtes ici avec les chiffres de la DREES. L’article parle des 8% de la population qui représentent 15% des positifs. Donc, proportionnellement, il y a plus de positifs parmi les vaccinés. Si vous oubliez cette proportionnelle, vous faites dire aux chiffres le contraire de ce qu’ils traduisent. Et c’est pareil pour les suivants, le taux d’admission, etc… La conclusion de l’article conforte d’ailleurs le fait que la vaccination protège mieux que rien. On peut contester ces chiffres j’imagine, mais là, vous les falsifiez, c’est différent. J’espère que ce n’était pas volontaire car si c’est le cas, cela décrédibilise complètement votre discours, c’est dommage. Merci.
Le silence est bien d’or,qd on
Regarde d loin, rien d mieux
Que la force tranquille..
Merci pour l’éclairage et la lumière que vos lettres, toujours censées et pleines d’infos et d’espoirs m’apportent chaque semaine. Ils me permettent de ne pas me sentir ni seule, ni « complotiste », le nouveau synonyme du poseur-de-questions. Bien à vous et bravo!
Merci pour votre pétition et merci pour cet article qui en dit long. En étant patient et en gardant l’espoir on arrive à tenir… le bout du tunnel est proche . Encore merci
Les Élections arrivent ils seraient judicieux que les moutons de panurge se Réveillent avant que les devises de nôtre Pays ne soient complètement BAFOUÉES Réveillons NOUS
Bonjour Rodolphe, je suis canadienne, j’habite dans la banlieue de Montreal. Je vous envoie cet article/editorial du journal La Presse du 5 Février dernier. En le laissant vous pourriez avoir une idée différente de quoi le « convoy de la liberté » a été utilisée à de fin politiques, appuyez par de groupes radicaux. Et l’environnement avec l’émission de gaz des camions?; la santé de citoyonnes? le bruit des klasons jour et nuit? et j’en passe… Il faut bien avoir plus d’informations avant d’appuyer une situation très malheureuse. Bonne lecture.
« La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Avec leur convoi de la liberté, les camionneurs ont franchi la frontière qui sépare le droit de manifester – essentiel dans une saine démocratie – du droit des résidants d’Ottawa à vivre en paix.
Publié le 5 févrierPartager
Depuis une semaine, on les a vus agresser les bénévoles d’une soupe populaire pour obtenir de la nourriture, lancer des cailloux aux ambulanciers ou encore profaner la tombe du Soldat inconnu.
Au-delà de ces tristes faits d’armes, ils paralysent le centre-ville avec leurs poids lourds stationnés au milieu des rues et ils cassent les oreilles des résidants avec leurs klaxons qui résonnent jour et nuit.
Ce n’est plus une manifestation, c’est un siège.
Sans que personne bronche, les assiégeants font des feux en pleine ville, en expliquant qu’ils se trouvent sur un territoire algonquin et que le chef leur en a donné la permission. C’est risible.
Sans que la police les en empêche, ils ont construit une maison de fortune dans le parc de la Confédération, en face de l’hôtel de ville. Bois de chauffage, bonbonnes de gaz… tout y est pour rester au chaud. Avec les risques que cela comporte.
Et dire qu’à Pointe-Claire, des fonctionnaires zélés ont ordonné à un résidant au grand cœur de démanteler la petite maison qu’il avait bâtie dans les arbres pour les enfants du coin sur un terrain inoccupé1 !
Mais restons à Ottawa, où les assiégeants menacent de camper autour du parlement jusqu’à l’abolition de toutes les mesures sanitaires, même si la Santé publique a répété vendredi qu’il était encore trop tôt. Ils veulent s’incruster tant et aussi longtemps que le premier ministre Justin Trudeau n’aura pas démissionné, rien de moins.
Mais attendez : combien sont-ils au juste ? Environ 250.
Et combien d’électeurs sont allés voter aux dernières élections ? 17 millions. Ils ont réélu il y a seulement quatre mois le Parti libéral qui avait fait campagne en promettant d’imposer la vaccination aux fonctionnaires et au domaine des transports.
Il est vrai que la grogne a monté d’un cran avec la cinquième vague. Le tiers de la population affirme même « avoir beaucoup en commun » avec les manifestants à Ottawa, selon un sondage réalisé au début de la semaine par Abacus.
Mais la sympathie envers les camionneurs est en train de s’étioler. Eux qui se plaignent d’être privés de leur liberté privent ironiquement les citoyens d’une vie normale.
Pensez à ce petit garçon de 4 ans, atteint d’un cancer, qui a raté son traitement de chimiothérapie, après avoir été coincé durant quatre heures dans un bouchon de circulation en se rendant à l’hôpital. Ou encore à tous ces commerçants d’Ottawa déjà malmenés par la pandémie qui ne peuvent pas rouvrir leurs établissements.
Le chef de police d’Ottawa semble dépassé par la situation, mais l’envoi de l’armée n’est pas la bonne voie de sortie.
Personne ne veut d’un psychodrame comme celui de la crise d’Oka, en 1990. L’armée avait été appelée en renfort pour démanteler les barricades érigées par les Mohawks qui protestaient contre l’agrandissement d’un golf sur des terres ancestrales qu’ils revendiquaient. Les images de l’affrontement, notamment celle d’un jeune soldat nez à nez avec un guerrier mohawk, avaient fait le tour du monde.
Une solution pacifique est nettement préférable.
La nouvelle cheffe intérimaire du Parti conservateur du Canada reproche à Justin Trudeau de ne pas avoir de plan pour convaincre les camionneurs de plier bagage.
Elle qui avait fièrement encouragé les camionneurs. Elle qui, en coulisse, avait suggéré à l’ancien chef Erin O’Toole de ne pas leur « demander de rentrer chez eux », préférant plutôt essayer de transformer le siège « en problème pour le premier ministre », comme en témoigne un courriel obtenu par le Globe and Mail2.
Faire de la politique ainsi sur le dos de la population est déplorable.
Au moins, à Québec, tous les élus – y compris la députée conservatrice Claire Samson – ont parlé d’une même voix pour éviter que la ville soit elle aussi « jammée » en plein carnaval.
Sur les réseaux sociaux, c’est bien ce qu’on promet. Un « siège ». Des « trucks » partout, « stalés » autour de l’Assemblée nationale. Au syndicaliste Bernard « Rambo » Gauthier pourraient se greffer des manifestants aux récriminations variées et radicales. Par exemple, La Meute, groupe d’extrême droite anti-islam qui avait perdu son souffle, veut en profiter pour faire un retour.
Néanmoins, le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, prône l’écoute.
« Avant de crier au loup, il serait bien d’écouter ce que les camionneurs ont à dire et les laisser nous démontrer qu’ils peuvent très bien manifester pacifiquement, comme ç’a été le cas la semaine dernière à Ottawa », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
Loin d’avoir été pacifique, la dernière semaine à Ottawa a plutôt démontré qu’il ne faut pas laisser les manifestants prendre racine, ce qui ne semble pas être le cas à Québec pour l’instant. On ne peut que s’en réjouir. »
Bien a1 vous.
Bravo Rodolphe vous avez bien fait votre article La force de résistance tranquille gagnera avec les camions Français mais il faut aussi bien voter
Soutien à tous dans ce combat difficile.
Bravo et un grand MERCI à vous Rodolphe pour votre engagement concernant cette politique sanitaire désastreuse. Tant qu’il y aura des personnes comme vous pour se faire entendre, gardons l’espoir que toute ces injustices cessent le plus rapidement possible et que nous retrouvions enfin nos libertés démocratiques.
Bon courage et bon voyage aux participants du « Convoi de la Liberté ». Nous sommes avec vous de tout coeur.