Chers amis,

« Lueur d’espoir », « enfin une bonne nouvelle » …

Alors que les médias et les pouvoirs publics s’emballent à la perspective des vaccins développés par Pfizer, Moderna et consorts… que le premier ministre français vient de détailler son plan de vaccination… j’aimerais vous parler, moi, d’un autre espoir contre le Covid.

Dont aucune télé ou radio n’a fait ses choux gras.

Cet espoir, contrairement au vaccin, ne repose pas sur un remède dont l’efficacité et la toxicité sont inconnues.

Mais sur des plantes médicinales figurant de longue date dans les pharmacopées de médecines naturelles ou traditionnelles.

Ce qui est particulièrement intéressant et pratique pour vous, c’est que…

…non seulement une étude de grande ampleur vient de valider l’efficacité de certaines plantes médicinales contre les symptômes du Covid-19,

…mais en plus elle démontre que ces plantes seraient plus efficaces que certains médicaments bien connus. 

39 plantes médicinales passées au crible de la recherche scientifique

L’étude à laquelle je me réfère a été publiée fin septembre dans la revue scientifique Frontiers in Pharmacology, et répond à la question suivante :

« En l’absence de traitement validé contre le Covid-19, le recours à des plantes médicinales peut-il traiter les symptômes aussi bien, voire mieux, que les médicaments chimiques ? »

Pour y répondre, les dix chercheurs qui ont signé l’étude (issus de centres et d’universités de médecine d’Angleterre, d’Irlande, de Pologne et du Brésil) ont étudié 39 plantes officiellement reconnues comme médicinales par l’OMS et divers instituts internationaux comme l’Agence européenne des médicaments. 

Ils ont évalué ces plantes selon les mêmes critères que les médicaments chimiques :

  • La preuve clinique de leur efficacité (haute/moyenne/basse) ;
  • La preuve de leur innocuité (haute/moyenne/basse) ;
  • Leur rapport bénéfice/risque (positif/prometteur/inconnu/négatif)

Toutes ces plantes ont été évaluées sur leurs effets thérapeutiques documentés contre le rhume, la grippe, la bronchite, l’asthme, la toux, la douleur et la fièvre.

Mieux que la codéine, l’ibuprofène et le paracétamol

Pour étudier l’efficacité de ces 39 plantes, les chercheurs les ont comparées aux 3 molécules chimiques les plus couramment utilisées actuellement contre les symptômes du Covid-19, à savoir :

– la codéine,

– l’ibuprofène,

– le paracétamol.

Aucun de ces 3 médicaments n’a atteint le stade dit « positif » déterminé par les chercheurs contre le Covid.

Le mieux noté est l’ibuprofène qui est jugé « prometteur ».

Les deux autres, la codéine (utilisée comme antitussif narcotique et analgésique) et le paracétamol, ont toutes deux une preuve d’efficacité « basse » et une preuve d’innocuité « basse » : autrement dit, leur rapport bénéfice/risque a été jugé négatif dans le cadre de la lutte contre le Covid.

Eh bien sachez, chers amis, que 5 plantes font mieux que ces médicaments dans cette étude. Elles ont reçu :

  • Une preuve clinique d’efficacité « haute »;
  • Une preuve d’innocuité « haute »;
  • Un rapport bénéfice/risque « positif ».

Cela ne s’arrête pas là :

  • Au-delà de ces 5 plantes aux bienfaits prouvés, 12 autres plantes sur les 39 du panel ont atteint le stade « prometteur », c’est-à-dire le même niveau que l’ibuprofène, la molécule chimique la mieux notée;
  • Toutes les autres plantes ont eu un rapport bénéfice/risque jugé « inconnu ». Mais pas « négatif » comme le paracétamol ou la codéine.

C’est important de le noter, ces plantes médicinales sont déclarées efficaces dans un contexte où les autorités de santé européennes et américaines essaient d’en décourager le recours contre le Covid.

Au prétexte qu’elles pourraient aggraver la fameuse « tempête de cytokines » inflammatoire observée dans les cas les plus graves du coronavirus.

« Jusqu’à aujourd’hui, il n’y a aucune raison clinique pour de telles mises en garde »[1], déclare l’étude.

Quelles sont ces plantes ?

Les 5 plantes vainqueurs de ce test de grande ampleur sont :

La guimauve officinale (Althaea officinalis)

Les racines et les feuilles de la guimauve officinale sont indiquées contre les symptômes des maladies respiratoires : toux irritables, irritation des muqueuses orales et du pharynx, sécheresse, etc.

Dans le cadre du Covid-19, les auteurs de l’étude la jugent « hautement efficace » contre les premiers symptômes.

Posologie : 0,5 à 5 g dans 150 ml d’eau, comme macérat, à prendre 3 fois par jour.

La myrrhe (Commiphora molmol)

La myrrhe est indiquée contre les maladies respiratoires, notamment l’inflammation de la muqueuse du pharynx, que l’on retrouve dans le Covid. C’est un antitussif et un anti-inflammatoire.

Son efficacité en tant qu’antalgique et anti-inflammatoire serait comparable à l’indométacine, un AINS. Les preuves cliniques de son efficacité et de son innocuité sont « hautes ».

Posologie : les auteurs recommandent son emploi sous forme de teinture mère (préparée en pharmacie) pour effectuer des gargarismes, trois fois par jour.

La Réglisse (Glycyrrhiza glabra)

Indiquée par l’OMS contre les maladies respiratoires, la réglisse a également des bienfaits antiviraux et anti-asthme.

La seule mise en garde pour son emploi concerne les personnes atteintes d’hypertension, de maladies rénales, hépatiques ou cardiovasculaires. Pour le reste son efficacité et son innocuité sont toutes deux déclarées « hautes ».

Posologie : décoction de 1,5 g de racines de réglisse dans 150 ml d’eau, à prendre deux fois par jour.

Le lierre grimpant (Hedera helix)

Les feuilles du lierre grimpant sont un remède bien connu contre les toux expectorantes – celles qui vous font cracher des glaires. Elles sont également utilisées comme antispasmodiques et dans le traitement de la grippe et de la fièvre.

Plusieurs études montrent aussi son efficacité contre les bronchites, l’asthme et la pneumonie. Son efficacité et son innocuité sont avérées pour les adultes et les enfants. La seule prudence à observer concerne les patients atteints d’ulcère ou de gastrite.

Posologie : les auteurs de l’étude recommandent de s’en remettre à un pharmacien à même d’effectuer une préparation dosée en fonction de votre profil.

Le sureau noir (Sambucus nigra)

Les fleurs de sureau sont employées dans le traitement de la fièvre et de l’inflammation des voies respiratoires, pour soigner les symptômes de la grippe et du rhume, comme expectorant mais également pour soulager les maux de tête.

Le sureau est utilisé depuis très longtemps contre la grippe et le rhume et son efficacité ainsi que son innocuité sont « très hautes ».

Posologie : il y a deux façons de s’en servir :

  • 3 à 5 g de feuilles séchées en infusion dans 25 ml d’eau, 3 fois par jour ;
  • 3 à 6 g de feuilles séchées en décoction dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.

Les 12 autres plantes « prometteuses »

Je vous le disais, sur la deuxième marche du podium se trouvent 12 autres plantes médicinales jugées « prometteuses ».

Cela signifie que leur efficacité et/ou leur innocuité est simplement « moyenne ».

Ces plantes sont :

  • L’ail (Allium sativum) ; prendre 2 à 4 g par jour ; preuve clinique « haute » contre le rhume et les maladies respiratoires mais innocuité « moyenne » car il est susceptible d’allonger le temps de saignement. Déconseillé donc pour les patients sous anticoagulants.
  • La chirette verte (Andrographis paniculata) ; prendre 1 à 3g sous forme de décoction, trois fois par jour ; efficacité clinique « haute » contre le rhume et la toux, mais prudence à observer dans le cadre de ces fameuses « tempêtes de cytokines ».
  • L’Échinacée angustifolia et l’Échinacée pourpre, à prendre sous forme de préparation en pharmacie ; efficacité clinique « haute » contre le rhume et la toux… Mais l’ANSES l’accuse d’interférer dans la réponse immunitaire – cependant, notent les auteurs de l’étude, il n’y a « aucune preuve » aux propos de l’ANSES !…
  • L’huile essentielle d’eucalyptus globulus: efficacité clinique « moyenne » contre la bronchite et la toux, mais innocuité « haute ».
  • La Justicia pectoralis, un immunostimulant, anti-expectorant et antitussif à prendre en infusion (5g pour 150 ml d’eau ; son efficacité est jugée « haute », mais elle est déconseillée si l’on prend des AINS en plus des anticoagulants).
  • Le Magnolia officinalis, utilisée de longue date contre l’asthme, et à prendre sous forme de décoction. C’est l’ANSES, une fois encore, qui émet une suspicion concernant son interaction avec la réponse inflammatoire provoquée par le Covid-19 ;
  • Le guaco (Mikania glomerata) ; 3 g de feuilles séchées en infusion dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour. Efficacité « haute » contre l’asthme, mais « basse » contre les autres types de toux.
  • Le géranium du Cap (Pelargonium sidoides), qui est employé sous forme de gouttes, de comprimé et de sirop contre le rhume, la toux et la bronchite, avec une efficacité clinique « haute » ; mais la plante est susceptible de provoquer des désordres intestinaux.
  • L’anis vert (Pimpinella anisum) ; prendre 1,5g de fruits séchés dans 150 ml d’eau, en infusion ; efficacité clinique « haute » contre l’asthme, mais « basse » contre les autres types de toux, et la fièvre. En revanche, innocuité « haute ».
  • Le saule (Salix sp), à prendre sous forme de décoction ; c’est un antipyrétique (anti-fièvre) puissant, également employé comme anti-inflammatoire. Il est déconseillé aux enfants et aux patients sous AINS.
  • Le gingembre (Zingiber officinale), à prendre en décoction. C’est un anti-inflammatoire, un anti-fièvre et un analgésique très bien documenté. Son usage est déconseillé aux personnes souffrant de calculs biliaires, d’irritations gastriques et d’hypertension artérielle.

Vous le voyez, l’essentiel de ces plantes sont, en fin de compte, assez faciles à trouver, et ne nécessitent de la prudence que si vous êtes concerné par l’une des contre-indication que j’ai mentionnée.

En prévention et en traitement des premiers symptômes éventuels du Covid, je vous encourage donc à solliciter l’herboriste ou le naturopathe le plus proche de chez vous, avec cette liste !

Portez-vous bien,

Rodolphe


[1] SYMVEIRA Damaris et al. (2020). COVID-19: Is There Evidence for the Use of Herbal Medicines as Adjuvant Symptomatic Therapy? Frontiers in Pharmacology : 11, pp.1479. doi :10.3389/fphar.2020.581840, disponible sur : https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fphar.2020.581840/full