Chers amis,

En ce matin du 25 décembre, laissez-moi vous adresser mes pensées les plus chaleureuses et sincères pour cette journée si particulière.

Peut-être entendez-vous, venant du salon, vos enfants ou petits-enfants encore en pyjama qui avancent à pas feutrés en direction de votre sapin, impatients de découvrir les cadeaux que leur a apportés le père Noël.

Peut-être votre table est-elle encore jonchée des assiettes à dessert, des bougies et des verres de vin, de champagne (c’est souvent de la clairette de Die chez nous) du réveillon d’hier soir.

Ou bien cette table est-elle, au contraire, déjà dressée, rutilante, prête à accueillir les membres de votre famille pour midi ; il vous reste quelques préparatifs à effectuer, les noix de Saint-Jacques à sortir, la volaille à préparer avant de l’enfourner, voire quelques paquets à finaliser !

(auquel cas laissez de côté votre ordinateur ou votre téléphone, vous avez mieux à faire !)

Mais peut-être aussi êtes-vous seul ce matin, ou l’avez-vous été hier soir, car votre famille est loin, ou pour toute autre raison que ce soit. Auquel cas j’espère que ces quelques mots auront l’heur de vous divertir, voire de vous réchauffer le cœur.

Noël seul ou en famille

Comme vous, je commence à totaliser plusieurs dizaines de Noël.

J’ai eu la grande chance de passer les Noëls de mon enfance dans une atmosphère heureuse et aimante. Le marathon des repas de Noël chez nous, chez les grands-parents, les oncles et les tantes, me remplissait de joie.

Tout petit, à la maison, j’adorais observer les petits personnages de la crèche, regarder la guirlande clignotante de notre sapin dans le noir, et rester tard le soir à voir les dernières braises du feu crépiter dans la cheminée.

Aucun Noël en particulier ne se démarque de cette période : ils avaient la familiarité rassurante et réchauffante des traditions familiales attendues et évidentes.

Jeune adulte, j’ai voulu voir comment ça pouvait se passer, ailleurs. Je garde un souvenir marquant de mon premier Noël aux antipodes.

C’était au Chili, où Noël a lieu peu après le solstice d’été. J’étais un tout jeune homme et je me rappelle avoir été saisi non seulement par la différence « climatique » (Noël sous les palmiers !) mais surtout par la différence de l’esprit de Noël régnant là-bas.

Mon amie et moi avions assisté à la messe de Noël à la cathédrale de Valparaiso ; j’avais été vraiment frappé par la différence de tonalité des chants de Noël, incomparablement plus festifs et entraînants qu’en Europe.

Les participants entonnaient « feliz navidad » sur le rythme gai d’une guitare qui résonnait sous la voûte de la cathédrale. Quel contraste avec les chants solennels que je connaissais de l’Europe ! À défaut d’être le plus beau Noël que j’aie vécu, c’est assurément l’un des plus marquants.

Quelques années plus tard, j’ai passé un Noël seul, au Pérou, à Arequipa. Je retrouvais l’ambiance ensoleillée de ce Noël austral, célébré avec une explosion de joie.

C’était mon premier Noël seul, mais je l’avais choisi ; après la messe de minuit j’étais sagement rentré dans la chambre que j’avais louée pour lire Tintin en espagnol : je m’étais offert El Templo del Sol pour Noël.

Oui, c’était mon premier Noël en solo, et pour le moment, le seul : l’année suivante, mon tout premier enfant, un garçon, était là ; et depuis, le marathon des Noëls en famille a repris, avec toutefois une amplitude géographique plus importante, les différents membres se trouvant dans des régions éloignées de France et d’Europe.

Et vous, quel Noël vous a particulièrement marqué ?

Il y a dans l’air de Noël une douceur unique, une lumière douce qui semble briller même à travers la grisaille, voire la noirceur hivernale.

C’est un moment propice à la réconciliation, au pardon et au partage, un instant suspendu où l’on se recentre sur l’essentiel.

Alors que le monde peut parfois sembler troublé et que nos vies modernes nous happent dans leur tourbillon, j’espère que vous avez aujourd’hui la possibilité d’effectuer une pause pour célébrer la simplicité des petits – et grands – bonheurs.

Le sourire d’un enfant ouvrant un cadeau, le parfum des épices flottant dans la maison, ou même simplement la chaleur que dispense le foyer d’une cheminée ou d’un poêle.

On ne peut pas dire qu’elle soit des plus joyeuses, cette fin d’année où les conflits, la violence et l’incertitude colonisent l’actualité, et cette pause paraît plus nécessaire, et fragile, que jamais.

J’ai d’ailleurs une pensée pour Paul Watson, qui peut fêter Noël en famille après plusieurs mois de captivité ahurissante[1]. Ce n’était pas gagné, et c’est là l’une des rares étincelles d’espoir de cette fin 2024 !

Je tiens aussi à vous remercier d’être ici, fidèles à ce rendez-vous où nous explorons ensemble des solutions, des alternatives et des réflexions pour préserver notre santé et notre bien-être. Votre confiance et votre curiosité sont des cadeaux précieux.

Je vous souhaite un Noël empli de sérénité, de rires, et surtout d’amour. Prenez soin de vous et de ceux qui vous entourent.

Et je vous invite à partager à votre tour, en commentaire, le souvenir de votre Noël le plus marquant.

Joyeux Noël !

Rodolphe Bacquet


[1] https://www.lefigaro.fr/international/affaire-paul-watson-le-militant-anti-chasse-a-la-baleine-est-libere-de-sa-prison-au-danemark-20241217?utm_source=CRM&utm_medium=email&utm_campaign=20241217_NL_ALERTESINFOS&een=b244053b2826c59a550a41f2455778c1&seen=2&m_i=Y78X9p3JCH73EQFiy0EAy44QLN8v4yYDK7tEA8XLN4S4XxkY8qCcnMfOhMUWyw0epv%2Bmo9kbzPG97iiakk7QgGLLQ4iZRfJ8Yl – Paul de Breteuil, « Affaire Paul Waton : le militant anti-chasse à la baleine est libéré de prison au Groenland », in. Le Figaro, 17 décembre 2024