Chers amis,
L’histoire se passe dans le Japon des années 1960.
Sur un ferry, un jeune homme fait la connaissance d’une jeune femme étrange aux cheveux longs, vêtue d’un jean et d’un pull à grosses mailles, et dotée d’un sac à dos pour seul bagage.
Au cours de la nuit qui constitue la traversée, la jeune femme lui raconte qu’elle garde, malgré elle, la mémoire de tous ses ancêtres.
Elle se souvient de la vie de sa mère, et de sa mère avant elle, et ainsi de suite jusqu’à l’aube des temps. Une mémoire immortelle dans un corps mortel.
Le jeune homme tombe amoureux de cette jeune femme qui lui fait cet étrange récit. Le lendemain matin, au moment de débarquer du ferry, elle se volatilise.
Durant des années, le jeune homme reste obsédé par le souvenir de cette jeune femme, puis il finit par fonder une famille.
Et puis, un jour, il la revoit, sur un quai de gare de banlieue japonaise. Elle a les cheveux plus courts, elle est accompagnée d’une petite fille, mais c’est elle. Il l’aborde, mais elle ne se souvient pas de lui.
Elle l’a oublié. Il s’en retourne, désarçonné et déçu. C’est alors que la petite fille vient le voir, et lui dit qu’elle se souvient de lui. Elle a hérité de la mémoire de sa mère, comme sa mère avant elle…
Peut-on transmettre sa mémoire à ses enfants ?
Cette histoire, intitulée Emanon (« no name », soit « sans nom », à l’envers) est une fiction, évidemment, et même de la science-fiction : il s’agit de la création d’un romancier nippon, Shinji Kajio, adaptée en bande dessinée par Kenji Tsuruta1.
En lisant cette histoire au très beau graphisme, il y a quelques jours, j’ai été troublé et ému.
Car l’histoire d’Emanon n’est pas que de la science-fiction : elle a, au moins en partie, une base biologique réelle, qu’étayent des recherches très récentes et, disons-le, balbutiantes.
Ces recherches scientifiques confirment la réalité génétique de ce qui était jusqu’ici considéré au mieux comme une croyance, au pire comme une fumisterie : le transgénérationnel.
Le transgénérationnel, c’est cette idée que, d’une génération à l’autre peuvent se transmettre des mémoires, des traumatismes, des réflexes ; qu’un enfant peut « porter » les séquelles d’un outrage qu’il n’a pas subi personnellement, qu’un arrière-petit-fils est susceptible de « garder » en lui le choc ressenti par son bisaïeul lors de la Grande Guerre, par exemple.
Cette idée n’est pas nouvelle, loin de là ; elle est au centre d’approches comme les constellations familiales ou la psychogénéalogie, pratique développée par Anne Ancelin Schützenberger, et dont vous connaissez peut-être le livre Aïe mes aïeux2.
Elle y développe la théorie selon laquelle des événements, des traumatismes, des secrets et des conflits vécus par les ascendants d’une personne, même si elle n’en a pas directement connaissance, peuvent être à l’origine de différents comportements énigmatiques, troubles psychologiques, voire maladies.
La souffrance en héritage
Cela vous paraît-il farfelu ou crédible ?… Le fait est que depuis de nombreuses années les publications médicales signées de psychothérapeutes se multiplient, portant sur des cas concrets de transmission transgénérationnelle de traumatismes et de souffrance non-dites.
Anne Ancelin Schützenberger était elle-même psychothérapeute et a nourri son livre de cas édifiants de patients qu’elle avait eus en consultation.
Un autre médecin a, lui aussi, écrit un livre à partir de nombreuses consultations : c’est le Dr Salomon Sellam, avec Le Syndrome du Gisant, dans lequel il explique qu’un membre de la famille peut être « choisi » malgré lui pour porter un deuil d’un membre de la famille disparu dramatiquement, voire remplacer le défunt3.
Rien de magique ou d’ésotérique a priori dans tous ces cas : dans les années 1990, plusieurs auteurs ont avancé une explication très rationnelle, basée une fois de plus sur de nombreux cas de patients aussi bien enfants qu’adultes.
« Les jeunes enfants sont comme des éponges, écrit la psychothérapeute Florence Calicis, ils captent ce qu’il y a comme tensions enkystées, comme souffrances dans l’air, souffrances dites ou non dites, liées à des évènements actuels ou passés de l’histoire de leurs parents4. »
Un traumatisme verbalisé est à double tranchant : il peut influencer consciemment ou inconsciemment le comportement d’un enfant… quitte à le faire un jour se retrouver sur le divan d’un psy. Mais le fait qu’il ait été verbalisé facilite en partie la tâche du thérapeute.
Le « non-dit » familial est, lui, un piège particulièrement dangereux ayant un impact sur les générations suivantes : « la minimisation de la souffrance, si elle est, pour la génération qui l’a vécue, une manière de survivre, devient un piège pour la génération suivante5. »
Cela se manifeste très concrètement par des crispations, de lourds silences, ou des comportements étranges de la part de parents en présence de leurs enfants.
La psychologue évoque plusieurs cas de femmes ayant vécu des violences ou des abus sexuels de la part d’hommes de leur famille étant enfants, et ayant transmis à leurs propres enfants soit une haine sourde envers les hommes, soit une répulsion profonde envers la sexualité, sans jamais leur avoir parlé ouvertement de ces traumatismes.
C’est ainsi que l’enfant, puis l’adulte, peut devenir le dépositaire d’une souffrance qui ne lui appartient pas en propre, mais qui lui a été « transmise ».
Comment la mémoire réécrit votre ADN
Un choc, un traumatisme, peut ainsi prendre la forme d’un virus que l’on se transmet d’une génération à l’autre, voire même d’un « relais » qu’un parent passe, sans le vouloir, à son enfant : en croyant s’en débarrasser par le silence, il ne fait qu’en accabler son fils ou sa fille.
De récentes études génétiques nous enseignent que cette transmission peut bel et bien passer par l’ADN que nous transmettons à nos enfants.
Tout comme votre enfant peut hériter – ou pas – de vos yeux bleus, de vos cheveux châtains, de votre sourire ; tout comme des caractéristiques physiques peuvent « sauter une génération » et la finesse des mains de votre mère se retrouver dans celles de vos filles alors que vous-mêmes n’en avez pas hérité, la mémoire de traumatismes vécus s’écrit dans vos gènes et peut s’exprimer chez vos descendants.
Il s’agit là, en fait d’épigénétique, c’est-à-dire d’influences exercées par l’environnement, l’histoire, collective ou personnelle d’un individu, sur son ADN.
L’un des cas « collectifs » les plus étudiés par la science contemporaine est celui de la famine aux Pays-Bas entre l’hiver 1944 et mai 1945 : les recherches menées sur les personnes ayant vécu in utero cette famine ont montré qu’elles sont mortes plus jeunes que celles nées avant ou près, et qu’elles avaient davantage été touchées par différents problèmes de santé comme le diabète ou des troubles de la mémoire6.
Autrement dit, ce n’est pas tant le traumatisme de cette famine qui leur avait été transmis… que les conséquences sur leur santé et sur leur comportement.
Il s’agit bel et bien d’une information génétique transmise d’une génération à l’autre… sur plusieurs générations.
En 2015, une étude de l’institut Max-Planck a démontré que, comparés à un groupe témoin, les enfants des survivants de l’Holocauste portaient la « signature » épigénétique (en l’occurrence, la méthylation d’une protéine dans un gène codant, pardon pour le jargon) du traumatisme – une modification génétique déjà constatée chez des enfants victimes d’abus sexuels et de violences…
… et que cette signature se retrouvait jusqu’à la génération présente qui, elle, n’a jamais « vécu dans sa chair » ce traumatisme.
Depuis une dizaine d’années, des chercheurs testent directement l’hypothèse d’une transmission biologique générationnelle des traumatismes chez l’animal.
En 2014, une étude menée sur des souris a montré que des souris exposées à des odeurs associées à un danger transmettent à leur descendance la crainte de ces odeurs7.
La même année, l’équipe d’un laboratoire de neurogénétique suisse confirmait que les troubles du comportement dus au stress chez des souris peuvent être légués aux générations suivantes8.
Cette « transmission de l’information traumatique » par le sperme du père peut, chez les souris, s’observer jusqu’à la cinquième ou sixième génération suivante. Des recherches analogues sur la mère ont mis en évidence une telle transmission sur deux générations9.
Est-ce pour autant la même chose chez les humains ? Les découvertes à la fois statistiques et génétiques faites sur les descendants de l’holocauste le suggèrent fortement.
Et le bonheur dans tout ça ?
L’héritage transgénérationnel de traumatismes individuels ou collectifs a donc, aujourd’hui, une double base scientifique : celle, empirique, des psychothérapeutes traitant les patients qui en souffrent, et celle, émergente, de l’épigénétique.
Oui, vous pouvez hériter de traumatismes vécus par certains de vos aïeux que vous n’avez même pas connus personnellement – du moins, vous pouvez hériter de comportements et de réflexes provoqués par ces traumatismes.
Peur de manquer de nourriture si l’un de vos ancêtres a connu la famine, peur des relations intimes si l’un de vos aïeux a vécu des abus sur ce plan.
Ces mémoires ne sont pas forcément localisées dans votre cerveau : elles sont dans vos gènes, à bas bruit, se réveillant peut-être à la faveur d’un élément déclencheur.
C’est, en quelque sorte, la confirmation biologique, scientifique, d’une réalité éprouvée depuis des siècles par bien des hommes et des femmes, et courageusement prises en compte par des thérapeutes travaillant sur ces terrains « héréditaires » parfois moqués par la médecine officielle.
Prendre conscience de ces mémoires traversant les générations, enquêter sur votre arbre généalogique, peut être le premier pas d’une démarche de guérison de troubles voire de maladies dont vous ignoriez la cause jusqu’alors.
Vous avez probablement remarqué que toutes études, tous ces livres, portent sur des traumatismes, ce qui n’est pas très gai, j’en conviens.
C’est normal, car ce sont ces traumatismes qui affectent notre bien-être voire notre santé.
Mais rien ne nous interdit de supposer, en retour, que d’immenses joies et bonheurs de nos ancêtres, aient également imprimé leur marque dans nos gènes.
Pourquoi sommes-nous profondément émus par un paysage que nous découvrons ? Pourquoi sommes-nous attirés par des lieux, des gens, ou tout simplement des cultures, des musiques, auxquels rien dans notre éducation ne nous prédisposait ?
Et ainsi, comme Emanon dont je vous parlais au début de cette lettre, nous garderions en nous des graines de mémoires profondément enfouies qui ne demandent que l’occasion propice pour germer dans notre présent.
Si vous pensez avoir vous-même hérité de mémoires de vos ancêtres, ou les avoir transmises à vos enfants et petits-enfants, n’hésitez pas à témoigner en commentaire de cette lettre. Je vous lirai avec grand intérêt.
Portez-vous bien,
Rodolphe
Sources : 1 Trad. Française, Ki-Oon, Latitudes, 2018 2 Anne Ancelin Schützenberger « Aïe mes aïeux » 2002 3 Salomon Sellam « Le Syndrome du Gisant, un subtil enfant de remplacement » 2001 4 Calicis, Florence. « La transmission transgénérationnelle des traumatismes et de la souffrance non dite », Thérapie Familiale, 2006 5 Ibid. 6 Roseboom, « The Effects of Prenatal Exposure to the Dutch Famine 1944–1945 on Health Across the Lifecourse. » Handbook of Famine, Starvation, and Nutrient Deprivation. 7 « Parental olfactory experience influences behavior and neural structure in subsequent generations », PMC, Brian G Dias and Kerry J Ressler, Nature Neurosciences, 2014, Janvier 17 8 Gapp, K., et al. « Implication of sperm RNAs in transgenerational inheritance of the effects of early trauma in mice. » Nat Neurosci 2014 9 L. Hespel, « Comment les traumatismes se transmettent », Sciences et Avenir – La Recherche n°924, février 2024, p.69 Crédit image : © KI-OON / Kenji Tsuruta / Shinji Kajio |
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Bonjour
Je suis très convaincue de ces transmissions inconscientes! Je voulais simplement dire que je suis née le 11 novembre, mon frère l’année suivante aussi!!La petite fille de ma cousine est aussi née le 11 novembre il y a 14 ans!!!Dans la famille de ma mère beaucoup de militaires en remontant en arrière! Je ne l’ai su qu’après avoir fait des recherches! Et j ai épousé un « gendarme garde républicain », ma cousine en question aussi! Sa fille a épousé un gendarme aussi! Ma fille a failli et a renoncé !J’ai fait un une longue psychothérapie et ma fille est psychologue clinicienne! Voilà un extrait de choses qui se transmettent sans le savoir!! Le 11 novembre qui se répète parle d’un » exploit ou d’une tragédie » effectuée par un de mes ancêtres pendant la 1ère guerre mondiale!!
Cordialement
Bonjour, d’abord, avant de laisser un commentaire, y a-t-il d’autres personnes qui peuvent le voir..?
En réponse à votre question « pensez-vous avoir vous-même hérité de mémoires de vos ancêtres… », ma réponse est que j’ai hérité de l’énergie d’un certain nombre d’émotions (limitantes) de mes parents, qui eux-mêmes avaient hérité d’émotions limitantes de leurs parents, etc. Comment est-ce que je le sais ? Depuis près d’un an j’utilise les méthodes du Dr Bradley Nelson Emotion Code (Le Code des Emotions en français) / Body Code, et je libère petit à petit les émotions qui sont prêtes à être libérées, cela inclut les énergies d’émotions à la suite d’évènements personnels (par exemple j’ai commencé à enlever les traumatismes dus à la tempête du 1-2 nov 2023, Ciaran), aussi bien que celles de mes ancêtres (par exemple l’anxiété, l’abandon, l’orgueil, énergies pouvant dataer de plusieurs générations). De plus quand je trouve l’ancêtre à l’origine de l’émotion je demande la libération de cette énergie de tous les descendants qui en ont hérité.
La méthode est extrêmement facile à utiliser pour soi, pour les autres, pour les animaux, en présentiel et à distance, à condition de rester prudents (quelques émotions tous les 2-3 jours ou plus suivant le ressenti).
Bonjour,
Je vous remercie pour votre article concernant les traumatismes transgénérationnels. Je pense cependant que pour une majorité de personnes, ce type de mémoire est relatif voire peu perceptible. Je me pose notamment deux questions quant aux méthodes d’investigation. La 1ère sur la possibilité d’enquêter à distance, par exemple : dans quelle mesure peut-on rechercher sur le web ? Les médiathèques ou les archives ( il ne m’est pas possible actuellement de me rendre sur mes terres natales contrairement à ce que j’aurais souhaité ; à partir de là comment et avec qui échanger) ? La 2ème : dans quelle mesure ces pratiques sont- elles réalisées avec le consentement éclairé des personnes dans le respect de l’intimité de chacun et des différentes cultures ou religions, etc. ?
En vous souhaitant bonne continuation et en espérant vous relire bientôt.
Merci à vous.
Merci Rodolphe pour cet article inspirant. Je m’intéresse à la mémoire cellulaire. Je pense que tout est transmis dans l’ADN, non seulement certaines caractéristiques physiques mais aussi émotionnelles, mentales et spirituelles. Pour ma part, rien dans ma famille ou mon environnement ne me prédisposait à aimer les musique du monde. Certaines musiques semblent réveiller des mémoires ancestrales. Tous les membres de ma famille se croient d’origine française (je vis au Québec) à 100%. J’ai passé un test génétique et il se trouve que j’aurais des ancêtres dans des lieux divers de la planète et même en Asie. J’aurais aussi une pourcentage infime d’ancêtres ashkénazes et caucasiens et pourtant je vibre fort à la musique yiddish et turque qui réveillent des vibrations familières… Je pense que les gènes nous transmettent les traumatismes non résolus, les non-dits et aussi les contrats karmiques signés « de force ». Il y a plusieurs décennies, j’ai eu un cauchemar où le diable m’est apparu pour m’annoncer que les femmes de ma lignée étaient possédées du démon…Ma grand-mère maternelle a grandi dans un orphelinat tenu par des religieuses et ne s’ouvrait pas sur cette période de son passé mais je sais qu’elle a vécu des traumatismes. Ma mère a de sérieux troubles psychologiques et souffre de dissociation. Elle agit parfois comme une possédée. J’ai hérité de ma part de troubles mais contrairement à elle, je veux me connaître à fond pour pouvoir m’en libérer. J’ai peur des groupes, de m’exprimer en groupe et naturellement je pense à l’Inquisition et la chasse aux sorcières (qui semble être de retour en force depuis trois ans) et je m’interroge sur ce que mes ancêtres de l’époque ont vécu durant cette période. La peur de s’exprimer et d’être châtié devant le groupe devait être terrible. Bien avant le rêve, déjà toute petite, je m’intéressais à la démonologie, tentant d’en décoder tous les mécanismes dans l’espoir de résoudre quelque chose, ce qui horrifiait ma mère. Il y a beaucoup à décoder et l’épigénétique est un sujet passionnant. Merci à vous Rodolphe.
Votre billet d’aujourd’hui m’a beaucoup interpellé et viens renchérir mon observation en lien avec le sujet.
Mon conjoint, conçu en 1953 suivant le retour de son père qui rentrait de la Corée après y avoir combattu l’ennemi durant 18 mois.
J’ai observé chez mon conjoint des comportements et de l’irritabilité parfois irrationnel que lui-même n’arrivait pas à saisir. Lorsque vous faites mention que les non-dits peuvent être autant porteur de ressentis que l’enfant va capter, je suis certaine qu’il en est le parfait exemple. C’est en discutant avec lui et en lui faisant prendre conscience de cet état de fait qu’il a réalisé qu’effectivement, il n’avait aucune raison plausible pour se sentir ainsi.
Ce récit sur l’épigénétique rencontre les magnifiques découvertes du docteur R.G. Hamer. Mon feu frère, mort à 42 ans d’un cancer de la vessie qui s’est généralisé, a certainement fait les frais de ces modifications génétiques : car la vessie est reliée symboliquement au territoire; mon frère a été conçu au moment où mes parents ont perdu leur terre et maison, tout imprégnés qu’ils étaient de cette nostalgie d’avoir perdu ce territoire.
Bonjour Rodolphe
Merci pour cet article. Tu peux affiner cette rubrique avec la Biologie Totale de l’Etre Vivant (BTEV), les cycles, les numéros dans la fratrie, la date des morts, les dates de naissances…
Si tu veux en savoir plus. Contactes moi.
Tout d abord, merci pour cet article concis et très clair. Après avoir constaté puis réparé de façon définitive plusieurs schémas répétitifs transgenerationnels dans ma vie, mais aussi celle de mes enfants (car le trauma et son blocage sont réparés chez soi mais aussi instantanément chez les descendants porteurs du même blocage!), je me suis formée et désormais travaille en psychogénéalogie pour ma clientèle lorsque c est nécessaire. Dans mon histoire et donc aussi dans ma lignée, j ai dû pratiquer des actes métaphoriques libérateurs assez puissants pour stopper net la transmission : fausses couches à répétition, viols de génération en génération et argent qui file entre les mains.
Ancêtres sur l arbre paternel mais aussi maternel étaient concernés. Une formidable approche!
quand j’étais petite, j’étais attirée par le violon ; il y en avait un à la maison (un instrument adulte) ; quand j’ai été assez grande pour le manipuler , je me le suis appropriée et tant bien que mal, j’ai commencé à jouer toute seule des airs que j’entendais,avant que mes parent n’acceptent de m’envoyer au conservatoire ; à l’adolescence, j’ai découvert la musique tsigane et cette musique me mettait en transes ; jusqu’au jour où l’on m’a appris qu’une ancêtre était gitane ; l’arrière grand mère de mon père de passage dans le village avait été séduite par un noble du coin (qui, je ne sais pas) ; le fruit de leurs amours avait été placé chez des paysans et le noble en question avait placé pour lui, chez un notaire, une somme d’argent qu’il devait toucher à sa majorité ; la gitane avait été chassée de sa tribu ; à noter que j’adore des secondes augmentées et que la gamme tsigane en comporte deux
Un exemple bien precis et reconnu par les medecins, sont les maladies familiales. Je suis en dialyse depuis 2 ans, mon frère greffe depuis 18 ans et on ne sait pas d’où ça vient sauf que c’est familial et que les enfants et petits-enfants sont susceptibles d’en ètre atteints et d’en souffrir au cours de leur vie.
Bonjour Rodolphe,
Très intéressant votre article. Merci d’en parler.
Mais effectivement quoi faire de cette souffrance lorsqu’elle a été transmise, qui consulter pour se faire aider ?
Pas facile.
Bien cordialement
Anne
Merci pour ce partage
Je suis en pleine recherche avec une thérapeute en psycho généalogie suite à de nombreuses maladies graves. Et des échecs répétés sur le plan affectif. J’attends beaucoup de ces recherches car je crois que c’est en partie là que resident des problèmes (ou competences)qui semblent ne pas nous appartenir
Faites une rétrocausalité, par exemple en vous projetant au 1er janvier 2025 et en « voyant » une année 2024 très positive (allez voir l’auteur.e citée sur mon commentaire) : aussi étonnant que cela paraisse, ça fonctionne et vous ferez des rencontres de bons thérapeutes, par synchronicités !
Comment sortir de cet héritage douloureux et.non conscient pour celui qui le porte ?
Merci Rodolphe pour cet article très intéressant. Je suis persuadée qie tout ça est vrai.