Chers amis,
Il y a les livres qu’on lit une fois et qu’on ne relit pas, et les livres auxquels on revient fréquemment.
On les rouvre et ils ont à chaque fois quelque chose à nous dire.
Je vais vous parler de l’un des miens.
Qu’est-ce qui fait battre votre cœur ?
Pour cela, je vous emmène au Japon il y a mille ans, auprès d’une dame d’honneur nommée Sei Shônagon.
Sei Shônagon était, en ce début du XIè siècle, attachée à la princesse Sadako. C’était la période de Heian où le pouvoir était détenu par une famille de régents héréditaires.
La cour était alors un lieu d’intrigues. Mais aussi d’élégances et de délicatesses qui ont laissé dans la sensibilité japonaise une trace profonde encore aujourd’hui : la contemplation tour à tour émerveillée et mélancolique des choses les plus ténues.
Sei Shônagon avait la manie des listes : liste des « choses élégantes », des « choses désolantes », des « choses qui ne font que passer » ou encore des « choses qu’il ne vaut pas la peine de faire ».
Elle eut un jour l’idée d’écrire la liste des « choses qui font battre le cœur » :
Des moineaux qui nourrissent leurs petits.
Passer devant un endroit où l’on fait jouer de petits enfants.
Se coucher seule dans une chambre délicieusement parfumée d’encens.
S’apercevoir que son miroir de Chine est un peu terni.
Un bel homme, arrêtant sa voiture, demande qu’on lui indique le chemin.
Se laver les cheveux, faire sa toilette, et mettre des habits tout embaumés de parfum.
Même quand personne ne vous voit, on se sent heureuse, au fond du cœur.
Une nuit où l’on attend quelqu’un. Tout à coup, on est surpris par le bruit de l’averse que le vent jette contre la maison[1].
Faites comme Sei Shônagon
Je suis toujours ému de partager les émois d’une dame… même à plus de mille ans et de milliers de kilomètres de distance.
Les écrits de Sei Shônagon publiés en français sous le titre Notes de chevet nous rappellent quelque chose de simple et important : être à l’écoute de la magie des détails du quotidien. Et de ce qu’ils provoquent en nous.
Avez-vous prêté attention à ce qui fait battre votre cœur un peu plus vite ?
Dans notre monde saturé d’écrans et d’informations, pire encore en cette période de confinements, de couvre-feux, de gestes-barrière, la délicatesse et la sensibilité aux choses simples sont des trésors difficiles à cultiver.
Voici les choses qui, en ce moment, font battre mon cœur plus fort :
- Entendre chaque jour les nouveaux mots qu’apprend la plus jeune de mes filles.
- Observer le vol en nuées des étourneaux à la fin de la journée.
- Lire de votre part qu’un conseil que j’ai donné ou transmis vous a aidé, vous ou l’un(e) de vos proches.
N’oublions pas les émerveillements de Sei Shônagon.
Je lirai avec joie les choses qui font battre votre cœur à vous. Si vous voulez les partager, vous pouvez le faire ici.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] Sei Shônagon, Notes de chevet, trad. André Bauhard, Gallimard/Unesco, pp.59-60 et 326
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
bonjour Rodolphe, entendre une belle musique, une chanson avec un beau texte, voir le soleil se lever, recevoir tant d’amour de mon petit chien, le regard innocent d’un petit enfant, ne sont que quelques unes des choses qui font battre mon petit cœur plus fort
En me réveillant, le matin, me sentir vivante. Sauver un tout, tout petit insecte qui va se noyer. Entendre le rire d’un enfant. Sentir le soleil sur ma peau. Penser à mon père, ma mère décédés. Danser, seule, éperdument. M’aimer, m’aimer, si fort, si fort. Ressentir mon corps, ému par le spectacle d’un couple de personnes âgées prenant soin l’un de l’autre. Emue par la beauté du spectacle de la VIE. Touchée, profondément par la naissance d’un enfant. Intriguée et touchée en plein coeur par les gestes et regards doux et caressants de deux êtres du même sexe. Emue par les allées et venues, incessantes de l’oiseau pour ses petits qui l’attendent au nid. Etonnée, d’être là, encore, sur cette Terre en suspension dans le Cosmos!!! Pourquoi suis-je là, moi, plus qu’une autre? Quels sont les directives de la VIE, pour ma VIE? Mon coeur se laisse bercer par la VIE, ému par les sentiments qui le parcourent, sans cesse, pour mon plus grand bonheur. Merci LA VIE!!!
Wouah, Rodolphe, grand merci pour cette merveilleuse inspiration à accueillir la beauté, la richesse et l’amour de la vie ! Merci, infiniment, Liliane
BONJOUR,
c’est trés interessant avec un lacher prise les choses interessantes a faire et les autres choses sans importance bravo j’adore vos écrits merçi
ce qui fait battre mon coeur sont toutes les éléments se rapportant à la nature : ballade en forêt elle s’éveille au printemps, silence en hiver, observer le ballet des oiseaux dans mon jardin l’hiver lorsque je suis bien au chaud, admirer les paysages … enfin tout ce qui touche à la nature ! bonne journée
Le changement des saisons, apercevoir mon fils ou ma fille entrant au logis en été ou à Noël, se remémorer avec mon mari nos souvenirs heureux, entendre la pluie, contempler le coucher de soleil au loin, la cour de récréation d’une école pleine comme une volière, les gestes du labour, les lumières de Paris depuis le pont Alexandre 3 ….
Ce qui fait battre mon cœur est de rencontrer une personne très aimée et que ce soit au moins un tant soit peu partagé d’un sourire, un bonjour, un regard, je sens le plaisir d’exister pour quelqu’un, ça m’ouvre le cœur et me met en joie de vivre aimante et aimée même si ce n’est pas autant que je le désire et ne remplace pas un doux, délicat et vrai toucher physique et du fond de Soi…
Contempler les couleurs changeantes d’un beau crépuscule de ma terrasse.
L’éveil du printemps,, revigorant, ses couleurs ensoleillées, son éclosion de vie cachée au cœur des fleurs, ainsi que toutes les variétés de la nature en toutes saisons, la vie est changements se laisser changer et renaître dans l’évolution de chaque cycle laissant resplendir les beautés intérieures…
Se laissée porter par l’océan de vies et ses eaux purificatrices.
souvenir des flamants roses de l’étang de Vacares ( va caresse!… ) l’envol libre et nécessaire des hirondelles vers des pays plus cléments, gardant au cœur les retours embellis de force d’être dans un continuum de voyages et traversées des éléments de la nature…
Entendre les rires éclatants d’enfants émerveillés simplement d’être.
La vision de l’abandon confiant d’un enfant endormi.
Voir dans un regard qui se meurt la résurgence de la dignité de la vie quoi que nous soyons en apparences ( lors d’une vagabonde hospitalisée et mourante d’avoir beaucoup trop bu pour calmer des souffrances insupportables. )
Sentir un lâcher prise qui délivre d’une striction de la vie.
Une invitation à vivre autre chose, des inconnus en traversant des peurs, sortir des zones de confort habituelles qui aveuglent des beautés de la vie…
Ecouter de la belle musiques et des chants qui résonnent aux entrailles, profondes émotions à pleurer de joie…
Un simple repos en soi, à l’écoute de la Divine voix qui guérit d’un mental qui devie de la vérité profonde.
Encore plus simple l’acceptation d’être et vivre sur terre en communion avec les pierres sur le chemin, le crissement des pas, l’adaptation à tous les vents, les protections envers les forces extérieures et intérieures, jusqu’à l’apaisement salvateur qui ouvre à une ressentir, percevoir et s’abandonner à une nouvelle vie…
Que les cœurs battent du plus profond être Divin en tous et tout..
Le chant de la merle sur le toit de mon voisin, le printemps qui touche avec son pinceau le jardin dans toutes les couleurs, le museau de mon chien sur mon genou, le museau de mon cheval près de mon oreille, le ‘bonjour’ d’un enfant que je passe dans la rue, ………………… c’est un cadeau si on a le ‘don’ de pouvoir se régaler de ces petites choses………….
Merci de me les rappeler. J’ai en effet découvert ces listes lors d’un atelier d’écriture, il y a bien des années, et j’y avais pris beaucoup de plaisir… Plaisir des mots, bien sûr, mais aussi celui de n’utiliser que les mots essentiels et de ne point se disperser pour le dire… Cet écart de l’esprit qui fait tant de bien à l’âme, et ce ressenti jusque dans la plus petite et lointaine cellule de notre corps… comme un repos après un effort surhumain… Oui, je me rappelle ces listes, et le millier d’années, entre elles et moi, s’efface pour me cocooner gentiment… Merci
Charlotte
J’ai la chance d’habiter au bord de la mer, et quand le soleil fait comme une flaque sur la mer, ou que ses rayons passent au travers d’un nuage et se posent sur la mer, cela fait battre mon cœur!!
Des chansons particulières, les couchers de soleil plein de couleurs, les premiers pas de ma fille, ma chienne
Placer mon fauteuil roulant devant la baie vitrée pour observer les oiseaux et me laisser bercer par le soleil.
Merci pourctous vos écrits qui me font du bien.
Ce banc de brume qui s’évanouit et va bientôt laisser voir la montagne au soleil.
Une des choses qui fait battre mon coeur lorsque je me trouve au bord de l’océan lors de mes vacances est de pouvoir ramasser ces choses polies par la mer telles qu’elles coquillages, bois, écorces, végétaux et autres et les ramener chez moi. Je les trouve belles et j’aime à penser que le met les a façonné pour moi. Cela me rend heureuse
Trouver dans l’herbe un escargot qui porte son bébé sur sa coquille.
bonjour Gwenn, avez vous déjà vu leur petit coeur battre au travers de la coquille ? si vous placez une lampe électrique contre la coquille vous le verrez. Après, on ne les regarde plus jamais comme avant. Belle journée à vous
Bonjour Florent,
Je vous adresse un grand merci pour cette magnifique lettre que vous avez publiée aujourd’hui. Elle rejoint la prière de beauté dès navaja: « La beauté avec laquelle nous vivons, celle dont nous vivons, celle sur laquelle nous fondons notre vie. » Je dis un immense OUI à l’ouverture du cœur à la beauté qui nous entoure! Laissons -nous pénétrer par elle, vibrons-La, là est la Vérité 🌅🙏
Emmanuelle