Chers amis,
Si sauter un repas est une chose naturelle pour vous, tant mieux : cette lettre va vous renseigner sur le bien que vous faites à votre corps.
Si en revanche manquer le dîner ou le petit déjeuner ne paraît pas envisageable pour vous, cette lettre pourrait vous convaincre d’essayer.
Pas besoin de s’affamer pour jeûner
Il n’y a guère plus que quelques médecins peu au fait des récentes recherches scientifiques pour asséner que jeûner est inutile, voire dangereux pour la santé.
Les preuves des bienfaits du jeûne s’accumulent depuis plusieurs années, notamment grâce aux remarquables travaux du Pr Valter Longo, directeur de l’Institut de la longévité de l’université de Californie du Sud.
Il est désormais solidement établi[1] que jeûner régulièrement :
- peut réduire le risque de cancer ;
- peut augmenter les chances de survie en cas de cancer déclaré ;
- augmente nettement la tolérance aux traitements anticancer, notamment la chimiothérapie ;
- améliore la circulation sanguine et améliore la santé cardiaque ;
- protège du surpoids et du diabète de type 2 ;
- renforce le système immunitaire ;
- rétablit un équilibre hormonal ;
- rétablit un bon microbiote intestinal ;
- favorise la perte d’addictions (tabagisme, boulimie…).
Ces bienfaits ne sont évidemment pas le fruit du hasard, mais le résultat du passage au mode « auto-réparateur » de l’organisme que permet la privation de nourriture.
Néanmoins, tout le monde peut ne pas avoir envie, ni surtout se « sentir d’attaque » de jeûner plusieurs jours d’affilée, et je le comprends parfaitement.
D’abord, cela ne s’improvise pas : ça demande une préparation raisonnée et un aménagement soigné, comme le célèbre naturopathe Thomas Uhl les détaille dans La Méthode Uhl.
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut jeûner « modérément » tout en profitant de réels bienfaits.
Comment ? En sautant un repas ! Mais pas n’importe lequel.
Le jeûne intermittent, mais pas n’importe comment
Le « petit jeûne » aux bienfaits bien concrets (je vais vous dire lesquels) est appelé jeûne intermittent.
Comme vous le savez, la définition du jeûne est large : on se prive de nourriture pendant six heures[2], à… plusieurs dizaines de jours !!!
La plupart des études notent des bienfaits solides pour la santé à partir de treize heures de jeûne.
Le jeûne intermittent le plus simple consiste à cesser de manger durant treize à dix-huit heures.
Si vous sautez le déjeuner, il y a peu de chance que vous parveniez à cette pause de treize heures minimum – à moins de petit-déjeuner vraiment très tôt, et de dîner très tard.
Mais dîner très tard… c’est une mauvaise idée. Non seulement parce que vous dormirez mal mais parce que des dîners pris tard le soir sont associés à un risque accru de cancers du sein et de la prostate[3].
Sauter le dîner est le choix le plus intéressant :
- vous allez faire coïncider cette petite période de jeûne avec la nuit et optimiser les capacités d’auto-réparation du corps durant le sommeil ;
- vous ne vous priverez pas d’un solide petit déjeuner le lendemain matin, condition essentielle de l’énergie de vos journées.
Si vous trouvez cela trop long vous pouvez même prendre un snack consistant, ou un goûter, entre 17 et 18 h, puis votre petit déjeuner le lendemain, dès 7 h.
Si toutefois le dîner est un moment important pour vous, et que vous n’avez habituellement pas très faim le matin, vous pouvez optez pour un dernier repas se terminant vers 20, 21 h, puis reprendre une alimentation normale le lendemain dès 13 h. Ce n’est pas ce que je recommande en priorité, mais certaines personnes sont plus à l’aise avec cette formule.
En tous cas la règle est la suivante : plus vous laissez de temps passer entre deux repas, mieux c’est : une moyenne de seize heures est optimale. En dehors de ces seize heures, vous vous alimentez normalement. Le principe est de concentrer les apports caloriques de la journée sur une période limitée.
Et si à la fin de cette période vous n’avez pas vraiment faim, surtout continuez sur votre lancée, et jeûnez 24 h, vous en recueillerez encore plus de bienfaits.
Pourquoi faire confiance au « petit jeûne » ?
Le jeûne de treize à dix-huit heures apporte de nombreux bienfaits, pour peu que vous le pratiquiez régulièrement.
Chez des femmes atteintes d’un cancer du sein précoce, un jeûne nocturne de treize heures augmenterait de 36 % les chances de survie[4].
Ce type de jeûne commence même à être intégré dans des protocoles de chimiothérapie. C’est d’ailleurs le résultat des études menées par le Pr Valter Longo sur le jeûne et le traitement du cancer, démontrant que des périodes de jeûne permettaient d’améliorer l’efficacité des chimiothérapies et le taux de survie[5].
Mais sans être atteint d’un cancer, une autre étude de grande ampleur confirme que le jeûne intermittent permet de[6] :
- réduire le taux d’insuline ;
- réduire la masse graisseuse ;
- augmenter le niveau des corps cétoniques (cette « nourriture » notamment très appréciée de notre cerveau) ;
- réduire la pression artérielle ;
- réduire l’inflammation ;
- augmenter la résistance du cœur et du cerveau au stress ;
- mieux résister au diabète ;ralentir l’apparition et le développement des maladies d’Alzheimer, de Parkinson et de Huntington.
Évidemment, pour que ces effets s’installent dans le temps, il ne suffit pas de sauter un repas une fois de temps en temps.
Il faut parvenir à en faire une habitude.
Thomas Uhl, qui conseille lui aussi ce type de jeûne, remarque « une réduction de la fatigue, un gain de tonus dans la journée, et ça se voit sur notre visage : le teint est plus clair. On pourra voir dans le temps une diminution de la fréquence des allergies, de l’asthme et des rhumatismes[7]. »
Je vous propose d’essayer, 1 semaine ou 2, ce jeûne intermittent et de m’envoyer vos réactions, surtout si vous constatez ces améliorations sur votre santé !
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
[1] Dr Wilhelmi de Toledo (F.), L’art de jeûner, Éditions Jouvence, 2014, pp. 47-65.
[2] Définition du jeûne, Vulgaris Médical, disponible sur https://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/jeune
[3] Kogevinas (M.) et al, « Effect of mistimed eating pat- terns on breast and prostate cancer risk (MCC-Spain Study) », International Journal of Cancer, 17 juillet 2018, consulté en octobre 2019, disponible sur https://doi.org/10.1002/ijc.31649
[4] Marinac (C. R.) et al., « Prolonged Nightly Fasting and Breast Cancer Prognosis », JAMA Oncology, 1er août 2016, vol. 2, no 8, pp. 1049-1055, consulté en octobre 2019, disponible sur https://dx.doi.org/10.1001%2Fjamaoncol.2016.0164
[5] Lee (C.) et al., « Fasting cycles retard growth of tumors and sensitize a range of cancer cell types to chemotherapy », Science Translational Medicine, 7 mars 2012, vol. 4, no 124, consulté en octobre 2019, disponible sur https://doi.org/10.1126/scitranslmed.3003293
[6] Mattson (M. P.), Longo (V. D.) et Harvie (M.), « Impact of intermittent fasting on health and disease processes », octobre 2017, vol. 39, pp 46-58, consulté en octobre 2019, disponible sur https://dx.doi.org/10.1016%2Fj.arr.2016.10.005
[7] Uhl (T.), Et si je mettais mes intestins au repos ?, Solar, 2016, p. 198
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Bonjour,
Merci pour cette lettre très intéressante et motivante .
Ayant pratiqué le jeune intermittent en supprimant le petit dej , je
Vais essayer de supprimer le dîner.
Merci encore pour vos articles .
Douce journée
Catherine
Bonjour ma fille coiffeuse à domicile journée en continue à adopté cette formule avec un repas de moins par jour en répartissant les autres différemment dans la journée et s en porte très bien toujours très pertinentes vos lettres d informations sur tous les sujets nombreux et variés et surtout d accord avec vos conclusions merci pour toutes révélations précieuses très bonne journée à vous
Tres bon a savoir !Je veux partager avec mes amis ,mes parents votre mail .J aurais voulu faire une copie pour le lire en compagnie . Merci A bientot Christiane
Salut!
Peut-on jeuner si on est deja diabetique Type 2?
MARIO 68 ans
Bonjour,
J’ai 48 ans. J’ai fais un jeûne d’une semaine la première fois vers 25 ans. J’ai vu les effets très positifs pendant et après le jeûne. Sensation de bien être, plus d’énergie, d’attention…
Avec le temps, le travail, les enfants, ….la vie donc, j’ai tout doucement perdu le temps de penser à ma machine vivante.
Quelques problèmes « traditionnels » sont apparus, maux de dos et articulation des genoux (léger surpoids :)), gènes rénales, vue en baisse assez rapide comme chez tout le monde vers 45 ans…et d’autres et encore d’autres.
Aujourd’hui, et cela fait maintenant deux ans, je ne mange qu’une fois par jour, le soir (20h-21h). Ce rythme est venu naturellement sans calculer la chose.
Les effets sont fulgurants : plus rien, je n’ai plus de gène ni douleur où que ce soit, je dors trop bien (très mauvais dormeur autrefois), je suis moins fatigué, je me sens « puissant »quand je travaille physiquement, …
Pour information, ma femme et moi nous sommes lancés depuis 4 années dans le potager/pharmacopée en ayant comme objectif de devenir autonomes en alimentation et visant la pleine santé.
Le plus difficile dans cette histoire de jeûne, ce sont les réponses récurrentes à donner aux personnes inquiètes de vous voir maigrir, ou de ne plus vous voir boire de l’alcool. Je me suis rendu compte, grâce au jeûne, de nos dépendances à la surconsommation, de notre aveuglement à l’embonpoint, de la perte de puissance physique due à l’inaction, de la perte de sensibilité, perte d’attention, …(la liste peut être très longue).
Je me suis réveillé et ai redécouvert le vivant.
Cet avec la même approche que je lis vos articles depuis des mois durant. Chacun d’eux m’apporte toujours de nouvelles sources d’informations pour mon plus grand bien et pour celui de mon entourage. Je vous félicite et vous remercie infiniment pour les travaux de recherches effectués et pour chacune de vos publications.
Je souhaiterais obtenir le livre de Thomas Uhl qui est offert contre un abonnement. Il se trouve que je suis déjà abonnée à la revue désignée.
Je vous remercie de me transmettre vos instructions qui me permettront d’être en
Possession de cette revue.
Bonjour Huguette,
Je vous invite à contacter le service client au +33 9 85 60 05 42
Bien cordialement,
L’équipe d’Alternatif Bien-Être
Bonjour ! Je pratique le jeûne intermittent très facilement et je souhaite passer au jeûne « pur »…
Cependant après qq lectures notamment l’un de vos derniers mails il est très clair qu’il ne faut pas l’aborder n’importe comment et le livre de Thomas Uhl me semble être une mine d’informations :) Vous l’offrez pour un abonnement à la revue mais je suis déjà abonnée alors comment faire pour me le procurer… Merci de votre réponse et de vos publications
Bonjour,
Je pense que cela fait plusieurs années que je pratique le jeûne intermittent, sans vraiment savoir que ce l’était, voilà, je mange au dîner vers 19h et fini vers 20h, je ne déjeune pas le matin, uniquement un jus de citron avec une cuillère à café de vinaigre de cidre au lever du lit, ainsi que deux cafés répartit dans la matinée (8h et 10h), le midi je fais du sport (course à pieds ou marche ou abdos/fessiers, je mange ensuite deux fruits (pommes, kiwi, banane, pomelos, ou autres) quelques graines de courges pour les protéines (10 grammes environ), c’est tout, puis un thé ou infusion vers 15h30, c’est, jusqu’au soir 19h, je fais cela du lundi au samedi en général, et le dimanche, je m’accorde un petit plaisir en mangeant le midi, et une glace vers 16h, que pensez-vous de cette méthode de jeûne, si vraiment s’en est-une ?
Merci !
Bien cordialement !
Jean-Marc
Bonjour,
J’aime beaucoup vos articles, et je pratique le jeûne intermittent qui me donne de l’énergie, et qui me purifie.
Dernier repas à 19:00, reprise de la nourriture entre 15:30 17:00.
Un jour sur deux, je ne mange pas de protéines animales (œufs ou poissons uniquement).
Parfois je jeûne de 24 a 48:00.
Le fait d’éliminer les protéines 1 jour sur 2, permettait d’obliger l’organisme de les compenser en se nourrissant des cellules malades, de déchets, de cellules cancéreuses, etc.
Pas de sucre, sauf deux fruits par jour, 70 % de mon alimentation est basé sur les légumes, et plus de 50% en crudités.
C’est difficile à tenir lorsque je travaille, car mes collègues (déménageurs), cherchent à me convertir aux plats achetés et déjà industriellement cuisinés.
Mais à 79 ans, je dois faire attention à mon alimentation.
Sachez que vos conseils me galvanisent, et dessillent mes yeux d’articles qui se veulent stimulants, mais qui sont iatrogènes dans un message parfois subliminal.
Cordialement.
abelard.,
Bonjour
Peut on parler de jeÛne intermittent en ne le faisant qu’une fois la semaine ?
Merci d’avancr
bonjour:
j’ai 45 ans et je n’ai pas encore testé le jeûne intermittent. Mais je viens de terminer un jeûne complet de 15 jours; j’ai quelques difficultées à reprendre mon poids initial. En dehors de ça, j’ai vraiment ressenti les bienfaits de ce jeûne et je pense donc commencer le jeûne intermittent pour parfaire les effets du premier jeûne. Merci infiniment pour vos lettres d’information toujours très complètes. Très cordialement. Anne Christine
Bonjour Monsieur Bacquet,
C’est avec un grand intérêt que j’ai lu cette lettre sur le jeûne intermittent, car j’ai moi-même adopté cette habitude depuis le mois de septembre dernier. Pour être plus précis, chaque semaine, je saute le repas du dimanche soir.
Cette habitude s’est installée naturellement, il m’a seulement fallu écouter mon corps car le besoin de repos était bel et bien présent à ce moment-là (le dimanche en fin de journée). Si j’essaye de mettre des mots dessus, je dirais que ce jeûne me permet de « compenser » avec les repas riches et/ou festifs du week-end. Je me couche le dimanche sans avoir le ventre trop alourdi par un dîner que je me serais forcé à prendre (plutôt que d’en avoir vraiment envie), et je me réveille de bonne heure et en forme le lundi matin pour commencer la semaine.
La question que je me pose à ce propos après avoir lu votre article, c’est : « dans le cadre de mon jeûne hebdomadaire, est-ce que je peux quand même profiter des bienfaits que vous évoquez » ? En effet, j’ai l’impression que le jeûne intermittent dont vous parlez est un jeûne plus fréquent que celui que je pratique (plus d’une fois par semaine, voire tous les jours ou presque). Je précise que j’ai 25 ans et que je suis en bonne santé.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir m’éclairer à ce sujet, et j’en profite pour vous remercier pour le travail que vous accomplissez et pour vos lettres, toujours simples et plaisantes à lire.
Bien cordialement,
Marc
Bonjour,
La fréquence de ce jeûne intermittent ne m’est pas claire.
Que conseillez-vous?
1 fois par semaine? 2 fois par semaine? ou???
Merci.
Bravo pour vos lettres.
Cordialement,
J’ai essayé le jeune intermittent de 16 h pendant 2 semaines avec une coupure le dimanche
Tout c’est trés bien passé j’avais la péche, je n’ai pas eu faim, je n’ai pas noté de changement sur ma santé
Je faisais 3 séances de Hiit de 45 minutes par semaine , le seul bémol en début de jeune je pesais 87kg en fin de jeune toujours 87kg
Mais je pense continuer par la suite.
après 80 ans aussi ?