Chers amis,
Le Japonais Shin Terayama allait avoir cinquante ans quand fut soudain obligé (vous allez voir pourquoi) de passer ses journées à la maison.
Il vivait au deuxième étage d’un immeuble. Chaque matin, il avait l’habitude de monter jusqu’au huitième étage pour contempler l’aube depuis le toit.
Il décida de se lever quelques minutes plus tôt.
Il remarqua une chose à laquelle il n’avait jamais prêté attention : les oiseaux chantaient déjà !
Qu’est-ce qui fait chanter les oiseaux le matin ?
Shin Terayama voulut savoir quand exactement se mettent-ils à chanter, et surtout pourquoi ?
Il décida de se lever dix minutes avant le lever du soleil, puis vingt minutes, puis trente minutes…
Mais à chaque fois les oiseaux chantaient déjà !
Alors, il mit son réveil à sonner une heure avant le lever du soleil.
Et là… tout était silencieux.
Au terme de son expérience, il découvrit que les oiseaux commençaient à chanter exactement 42 minutes avant le lever du soleil, et ce quelle que soit l’heure à laquelle le jour paraissait !
Pourquoi ?
Shin Terayama mena des expériences.
Il finit par découvrir que le chant des oiseaux était provoqué par la production d’oxygène des arbres, qui commence à la fin de la nuit.
Pour vérifier son hypothèse, il utilisa les trois oiseaux en cage que sa famille possédait.
Il acheta une bonbonne d’oxygène, et resta éveillé tard. A minuit, il libéra de l’oxygène dans la pièce. Et ses oiseaux se mirent à gazouiller, jusqu’à ce que le gaz se dissipe ! Il renouvela l’expérience plus tard dans la nuit. Il obtint le même effet.
Son hypothèse se vérifiait : la photosynthèse, qui permet aux arbres d’absorber du dioxyde de carbone et d’émettre de l’oxygène, ne peut se produire qu’en présence d’un peu de lumière.
Elle se produit dès que les premiers rayons solaires filtrent… environ 42 minutes avant le lever du soleil.
Une étape de rémission totale
Nous devons la découverte que les oiseaux commencent à chanter 42 minutes avant le lever du soleil, en réaction à l’émission d’oxygène par les arbres, à Shin Terayama.
Mais Shin Terayama n’est ni ornithologue, ni chimiste. Ce Japonais « banal » était en phase terminale de cancer. Il avait subi une ablation du rein suite à une grosse tumeur. Malgré son opération, une chimiothérapie, une radiothérapie, son cancer avait migré vers ses poumons et son rectum.
On l’avait donc renvoyé chez lui pour y mourir en paix, auprès de sa femme et de ses trois enfants.
Il n’avait plus que la peau sur les os et se déplaçait au moyen d’un déambulateur.
Tous ses traitements anticancéreux furent interrompus. Les médecins lui donnaient trois mois à vivre, maximum.
Cela se passait en 1984.
Shin Terayama est, à l’heure où je vous écris, toujours vivant.
Le voici, aujourd’hui, âgé de 82 ans :
Sa découverte sur le chant des oiseaux fut l’une des toutes premières étapes de sa rémission totale d’un cancer en phase terminale.
« À la maison, je ne pouvais plus boire l’eau du robinet »
Avant que son cancer ne se déclare, Shin Terayama était le modèle de l’employé japonais des années 1980 : travailleur, il avait gravi les échelons de sa société jusqu’à en devenir président.
A 46 ans, il travaillait 12 à 15 heures par jour… tous les jours.
Ce qui ne lui laissait non seulement guère le temps de voir sa femme et leurs trois enfants, mais même pas de dormir suffisamment.
Même après l’apparition d’une intense fatigue, il continua de travailler à ce rythme infernal.
Jusqu’à ce que du sang apparaisse dans ses urines. On lui diagnostiqua un cancer du rein… mais même là, submergé de travail, il reporta de mois en mois l’opération que son médecin recommandait.
Je vous ai raconté la suite. L’ablation de rein, la chimiothérapie, la radiothérapie… et son cancer en phase terminale.
Un autre point intéressant est qu’au bout de cinq mois d’hôpital, l’odorat de Shin Terayama s’était singulièrement affiné. Les odeurs de l’hôpital lui étaient devenues insupportables. Il dut effectuer des aménagements chez lui aussi : il commença par installer un filtre à charbon car il ne pouvait plus boire l’eau du robinet.
Puis, il se mit à jeûner : il ne buvait plus que de l’eau et son système digestif n’avait plus à travailler puisque son corps recevait les nutriments dont il avait besoin directement par intraveineuse.
A ce moment, je le répète, il ne recevait plus de traitement anticancer.
Et c’est à ce moment que, chaque jour, il commença à contempler le lever du soleil et à écouter le chant des oiseaux, s’étonnant chaque matin d’être encore vivant.
Rémission totale
Face au soleil levant, Shin Terayama se mit à effectuer des exercices de yoga et de méditation, sans rien connaître de ces disciplines.
Ses exercices de respiration, malgré un cancer qui avait migré dans ses poumons, accompagnaient sa sensibilité de plus en plus fine au monde qui l’entourait et qu’il n’avait pas pris le temps d’apprécier depuis 25 ans qu’il travaillait comme un forcené.
Shin Terayama réapprenait à s’écouter lui.
Il se remit au violon, lui qui avait dû délaisser le violon à cause de sa surcharge de travail alors qu’il adorait en jouer.
Il changea d’alimentation, adoptant un régime de type macrobiotique, et effectua un lavement une fois par semaine.
Il se mit à faire des séjours dans des Onsen, des bains thermaux traditionnels en montagne, desquels il revenait ragaillardi.
Ses médecins, étonnés de le savoir encore vivant, lui firent passer des examens tous les trois à six mois. Chacun de ces examens témoignait d’un recul lent, mais incontestable, de son cancer.
En 1988, quatre ans après son diagnostic de cancer de rein, il fut invité à parler de sa rémission spectaculaire en Écosse.
Là, il fit une découverte bouleversante : la force de l’étreinte.
Le Japon n’a pas la culture du contact physique. Mais en Europe, auprès de ces inconnus qui le prenaient spontanément dans leurs bras, il s’aperçut à quel point l’amour qui se dégageait de ces simples étreintes lui donnait de l’énergie.
Un cas rare, mais loin d’être isolé
On entend toujours des récits de « batailles » contre le cancer, et même de « guerre » (souvenez-vous de la « guerre contre le cancer » de Nixon !)…
Shin Terayama n’est pas parti en guerre contre son cancer : il a décidé de l’écouter, et de « lui parler ».
Il a considéré que cette maladie était un signal d’alarme que son corps lui envoyait pour stopper cette vie insensée qu’il avait menée au cours du quart de siècle précédent.
Il partage désormais son expérience. Il a un site internet, en anglais, que vous pouvez consulter[1].
Son histoire est belle n’est-ce pas ? Elle m’a touché.
La cancérologue Kelly A. Turner la raconte avec encore plus de détails dans son livre Les 9 Clés de la rémission[2].
Plus spectaculaire encore… cette histoire n’est pas isolée.
Ces rémissions spontanées du cancer, en-dehors ou en parallèle de la médecine conventionnelle, sont plus nombreuses qu’on le croit. Et surtout, elles ont des points communs.
Je les évoquerai avec vous dans de prochaines lettres.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] http://www.shin-terayama.jp/en/
[2] Turner, K. A. (2018). Les 9 clés de la rémission. J’ai Lu, Paris : France. https://www.payot.ch/Detail/les_9_cles_de_la_remission-turner_kelly_a-9782290166420?fp=1
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
magnifique histoire !!! qui me donne encore plus envie de tout quitter ….
Merci, pour ces beaux témoignages que vous nous faites partagés je vais acheter ce livre grâce à vous je peux mieux vivre ma vie car je viens de terminer des traitements et j’étais à la recherche d’une vie différente et de faire ce qu’il y a de mieux .
J’aime vos lectures ne lâchez surtout pas
Très bel article! Il faut une sacré volonté pour réformer toute une vie, et naturellement de la motivation ! Mais quant on se lève ke matin et que l’on vois le ciel bien gris et que la météo s’annonce pas très favorable c’est oas facile a gérer pour le moral. Est le moral on dit que c’est la moitié de la guérison.
Je crois que l’endroit ou nous habitons a une grande influence sur notre santé : de l air, la campagne avec des collines et des vignes, un ciel lumineux, la lumière indispensable pour vivre… bon vent a tous! Dominique
Excellent témoignage pleins d’espoir pour une vie simple et une écoute de la nature ui nous montre tous les jourdes enseignements si nous arrivons à prendre le temps de l’observer
C’est simplement superbe. Je ne suis pas étonnée. Merci Rodolphe.
Bonsoir Rodolphe
Merci de nous faire profiter de ce parcours de vie
vraiment touchant et infiniment inspirant…
Cordialement
Lucille
Merci Rodolphe pour ces bons moments de mini lecture via vos lettres, j adore ♥ vous lire. LE JEUN ET SE LEVER AVANT LES PREMIERS RAYONS DU SOLEIL 🌅 sont des miracles de l Eternel,😉 je vous remercie profondément de nous les avoirs fait ressentir à travers vos lettres. SAMIRA
Mille mercis Rodolphe pour ce merveilleux récit de vie : il ouvre le cœur !
Belle journée à vous
J ai vraiment aimé cette histoire..
Quel bel exemple..de lucidité et de courage..
Merci Rodolphe pour cette belle histoire humaine qui fait du bien à lire en cette période tourmentée. J’admire le comportement de ce monsieur, son exemple est à suivre . Je suis convaincue que l’on peut lutter et survivre contre cette douloureuse maladie et d’autres aussi. Par contre, nous devrons nous obliger à revoir notre comportement devant la maladie et changer totalement notre façon de vivre.
Par contre je pense qu’il est difficile dans le contexte de notre mode de vie occidentale d’avoir cette capacité, philosophie, force morale et grande sagesse : ce monsieur est admirable . C’est peut être grâce à une force mentale que nous retrouvons souvent chez les asiatiques. J’espère que les occidentaux que nous sommes arriveront à nous inspirer de cette sagesse.
Cordialement et à bientôt de vous lire
J ai beaucoup aimé
Un Grand Merci à Vous Pour ce Magnifique Exemple des Capacités de Guérison qui Sommeillent en
Nous et qu’on peut Éveiller par Le Désir d’Union avec La Nature et par là même avec LE UN !!!
De l’Harmonie Universelle et de l’AMOUR !!! Merci encore Rodolphe. Baquet!
magnifique cet article plein d’espoir / si fumer tue ; travailler tue aussi , beaucoup de gens travaille au point de ne plus voir leur famille et de ne jamais se reposer suffisamment mais il faut tant gagner d’argent pour s’offrir ce dont on ne peut profiter.
Merci pour vos articles .
Très bel article que j’apprécie beaucoup car je suis aussi très attentive aux chants des oiseaux. Alors, une réflexion m’est venue : chez nous, les rossignols chantent la nuit; pourquoi ? En tous les cas, dès qu’ils vont se faire entendre, je noterai bien les heures de leurs chants.
Il s’agit d’une histoire qui fait réfléchir sur le mode de vie que s’imposent les gens en réponse à une vision du bien-être qui les éloignent de leurs besoins les plus fondamentaux.