Chers amis,
Je voudrais aborder avec vous aujourd’hui une autre raison capitale et urgente de reprendre la main sur notre santé par des moyens naturels.
C’est-à-dire : viser toujours plus d’autonomie pour votre santé.
C’est la situation des services des urgences des hôpitaux.
Les urgentistes ont été les héros de la crise printanière du Covid, devant gérer un afflux inhabituel de patients.
Ils ont été doublement héroïques.
Car cette crise, ils ont dû la gérer avec des moyens sans cesse plus précaires, résultat d’années consécutives de baisse de moyens.
Temps d’attente moyen : 6 heures
Cette baisse de moyens se traduit d’une manière extrêmement concrète pour les patients : la hausse spectaculaire du temps d’attente aux urgences.
Au CHU de Rennes, « Nous enregistrons des temps moyens d’attente de 6 h et avec des pics pouvant aller jusqu’à 9 h »[1] assurait le vice-président de la commission médicale en 2016.
C’était il y a quatre ans. De l’avis de ceux qui ont fréquenté un service d’urgence ces dernières années, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire.
En 2018 par exemple, on retrouve les mêmes témoignages, les mêmes temps d’attente pour le centre hospitalier de Lyon sud[2].
« En 10 ans, tout s’est dégradé »
Ce qui frappe aussi l’esprit dans un service d’urgences, c’est l’occupation des couloirs par des malades. Quand on pose des questions aux soignants, ils répondent… que c’est comme ça en permanence !
Dans le jargon des urgentistes, on appelle ça avoir « du couloir ». Les malades qui n’ont pas pu avoir de chambre se retrouvent pris en charge dans un espace de circulation, ce qui génère inconfort, stress, impossibilité de dormir.
Une aide-soignante avec laquelle j’ai longuement discuté il y a quelques mois m’a dit à quel point, depuis dix ans, elle avait vu la situation se dégrader.
Elle m’a révélé que l’administration leur avait enlevé des lits, alors que le flux des malades augmentait.
Elle a aussi vécu l’attitude de plus en plus agressive des patients, exaspérés d’être si mal pris en charge, et si tard.
Elle a aussi vécu le « burn-out » de plusieurs collègues.
« Insécurité sanitaire »
Dans l’article du Progrès que j’ai cité plus haut (Lyon), les responsables parlent carrément d’insécurité sanitaire :
« On se dit : quand est-ce qu’un drame va arriver ? », confie un médecin qui estime qu’au vu du nombre de passages annuels – 33 000 – il faudrait entre 16 et 20 boxes contre 10 actuellement.
Comme les chiffres de la désertification médicale que je partageais avec vous dans ma dernière lettre, ceux de la baisse du nombre de lits d’hôpitaux fait frémir : entre 2003 et 2017, ce ne sont pas moins de 69 000 lits qui ont disparu[3].
Ces chiffres sont officiels et ont été publiés l’an dernier.
Nous avons le détail de ces disparitions :
– 30 000 lits ont été supprimés pour les « courts séjours » ;
– 49 000 pour les « longs séjours ».
Dans le même temps, le nombre de visites aux urgences a doublé en vingt ans :
– en 1996, on comptabilisait 10,1 millions de passages aux urgences ;
– en 2016, nous étions à 21 millions[4].
Les courbes se croisent… dans le mauvais sens !
Autrement dit : le nombre de patients augmente tandis que le nombre de lits baisse…
Les drames ? Ils se produisent déjà.
Les drames se multiplient :
• En 2017, un homme de 57 ans est retrouvé mort d’une artérite dans la salle d’attente des Urgences de Perpignan[5].
• En décembre 2017, c’est le décès de Naomi Musenga aux urgences de Strasbourg qui a causé un tollé national. Cette maman de 22 ans mourait quelques heures après avoir été moquée et délaissée par une opératrice du Samu du Bas-Rhin[6].
• En août 2019, un homme meurt chez lui d’une occlusion intestinale à Colmar, alors qu’il avait appelé le SAMU et les pompiers, qui ont refusé de venir le secourir… et l’ont renvoyé vers une Maison médicale… loin de chez lui et qui n’ouvrait qu’en fin d’après-midi[7] !
• Je ne parle même pas de la crise du Covid de mars-avril 2020 qui a causé des milliers de morts du fait de services de réanimation saturés et sous-équipés
Nous devons nous préparer à des temps encore plus rudes
Malgré les promesses de l’État, la situation ne va pas s’améliorer.
Les services d’urgences payent le prix de l’augmentation et du vieillissement de la population dans notre pays.
En parallèle, je vous l’écrivais, la désertification médicale s’amplifie, de nombreux médecins généralistes épuisés et indisponibles ne peuvent plus recevoir toutes les personnes malades.
Ces personnes se tournent alors vers les urgences…
Il y a une autre raison qui explique cette situation.
Une raison sur laquelle nous pouvons, NOUS, agir.
« Trouver une solution à la maison »
La célèbre naturopathe et infirmière Anne Portier, auteur du livre à succès « Soins d’urgence au quotidien », faisait il y a deux ans le diagnostic suivant :
« De par ma pratique d’infirmière et de naturopathe à l’hôpital, de par mes contacts réguliers avec des collègues ou des médecins, je sais combien le dimanche soir est un moment de « cacapathie ». Ce terme un peu cru révèle un dysfonctionnement : les services des urgences sont de plus en plus sollicités pour des troubles qui, il y a quelques années encore, trouvaient leur résolution à la maison.[8] »
Explications : auparavant, pour une diarrhée ou même une gastro, on ne se précipitait pas aux urgences pour recevoir des médicaments.
Maintenant si.
Tous les petits maux « indisposants », mais pas handicapants, surchargent inutilement l’accueil des hôpitaux.
Alors qu’un médecin de proximité (quand il y en a un et qu’il ne vous propose pas un rendez-vous dans 15 jours !) ou même une bonne infirmière, seraient parfaitement capables de les prendre en charge.
Que pouvons-nous faire ?
Beaucoup d’entre nous avons perdu le réflexe de se tourner vers des solutions « maison », naturelles et efficaces, pour soigner les troubles de santé du quotidien.
Le plus embêtant est ceci : vous faites peut-être partie de ces gens qui ont gardé ce réflexe… mais n’ont plus accès au savoir pratique qui permet de le mettre en œuvre simplement et rapidement.
C’est-à-dire que vous avez deux ou trois solutions « maison » habituelles… mais vous vous trouvez démunis quand surgit un problème différent, pour lequel il existe pourtant des solutions :
– Comment soulager une crise d’hémorroïdes grâce à une baignoire pour bébé ?
– Le geste simple qui permet de prévenir la tourista lorsqu’on voyage ?
– Comment faire baisser naturellement la fièvre grâce à un oignon ?
– Comment effectuer un lavement intestinal « maison » (utile contre plusieurs problèmes, et pas seulement intestinaux, comme le lumbago !)
– Dans quels cas utiliser un cataplasme d’argile froide, et dans quels cas un cataplasme d’argile chaude ?
– Quelle association d’huiles essentielles pour soulager les douleurs d’un torticolis ?
– Etc.
Le salut est là selon moi : nous réapproprier les ressources santé de notre jardin, de notre environnement ; réapprendre les remèdes naturels qui permettent de soulager et de résoudre des ennuis qui, par réflexe, nous enverraient chez un médecin ou aux urgences.
Je vais, dans un prochain message, vous faire part d’un projet sur lequel je travaille depuis décembre dernier pour vous permettre d’accéder à cette autosuffisance.
Vous verrez quel soulagement et quelle délivrance il vous apportera !
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] NOHRA S. “ Les temps d’attente explosent aux urgences » Ouest France, 2016, disponible sur : https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/660/reader/reader.html?t=1452792092448#!preferred/1/package/660/pub/661/page/9
[2] MONTARON S., « Les urgences de Lyon sud en grande souffrance », Le Progrès, janvier 2018, disponible sur : https://www.leprogres.fr/rhone-69/2018/01/19/les-urgences-de-lyon-sud-en-grande-souffrance
[3] https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/es2019.pdf
[4] BAYLE INIGUEZ A., « 20 millions de passages aux urgences, hausse permanente depuis 10 ans » Le quotidien du médecin, Juin 2018, disponible sur : https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/sante-publique/21-millions-de-passages-aux-urgences-hausse-quasi-permanente-depuis-20-ans
[5]CARAVAGNA L., « Un homme retrouvé mort aux urgences de Perpignan » Le Figaro, Mars 2017, disponible sur : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/03/03/01016-20170303ARTFIG00324-un-homme-retrouve-mort-aux-urgences-de-perpignan.php
[6] MÉRÉO F., « Nous voulons la loi au nom de notre fille » Le Parisien, janvier 2019 , disponible sur :https://www.leparisien.fr/societe/mort-de-naomi-musenga-nous-voulons-une-loi-au-nom-de-notre-fille-17-01-2019-7991238.php
[7] Colmar : après la mort d’un homme, un rapport pointe les dysfonctionnements au Samu , Juillet 2020, Le Parisien , disponible sur : https://www.leparisien.fr/faits-divers/colmar-apres-la-mort-d-un-homme-un-rapport-pointe-les-dysfonctionnements-au-samu-30-07-2020-8361399.php
[8] PORTIER Anne, Soins d’urgence au quotidien : des remèdes pour toute la famille , Payot, mai 2018, p.7
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Bonjour,
Vous avez raison mais il faudrait aussi tenir compte de tous ces gens qui vont aux urgences pour n’importe quoi. Il faudrait que les analyses se fassent sur les réels besoins pour ne pas faire desdépenses inutiles en ces temps où l’argent est rare.
je trouve inadmissible que des hôpitaux et il y en a un très grands nombres aient été carrément fermées pour des raisons financières , ce qui fait que pour se faire soigner ( accouchements, crise cardiaque et autres maladies graves) ne puissent pas être traiter dans des délais le plus courts possibles: des personnes peuvent en mourir faute de soins immédiat comme les grises cardiaques car a quelques minutes près on sauve ou-non. Des personnes peuvent en mourir car l’intervention des services de secours ne sont pas intervenus a temps
Il est temps de remettre tout ceci en place et dans les plus brefs délais. ON NE FAIT PAS DES AFFAIRES AVEC LA VIE DES GENS le monde médicale est un monde a part
DE PLUS ON NOUS AVAIENT PROMIS LA REFORME DES RETRAITES IL FAUT LE FAIRE ET QUE CELA PLAISE OU NON NOUS VISONS DE PLUS EN PLUS VIEUX ET IL EST NORMAL DE TRAVAILLER PLUS LONGTEMPS 65 A 67 ANS SERAIT RAISONNABLE. SI LES GENS INTELLIGENTS NE COMPRENNENT PAS CELA? ALORS LES FRANÇAIS SONT COMME DISAIENT DE LE GÉNÉRAL de GAULLE TOUS DES VEAUX.
ALORS MONSIEUR MACRON UN PEU DE COURAGE ET FAITES PASSER LA LOI AVEC LE 49.3 S’IL LE FAUT ET ARRÊTER DE TERGIVERSER. +CERTAINES PROFESSIONS NE SONT PLUS CE QU’ELLES ÉTAIENT IL Y A 80 ANS LES CHEMINOTS PAR EXEMPLE SONT PLUS LE TRAVAIL PÉNIBLE QU’ILS AVAIENT DU TEMPS DES TRAINS A VAPEUR !!!!!!!!!! LES LOCOMOTIVES SONT SUPER MODERNES SIMPLEMENT IL FAUT BIEN AMÉNAGER LE TEMPS DE TRAVAIL ET LE TEMPS DE REPOS !!!!.CES CHEMINOTS QUI SE PLAIGNENT TOUJOURS ONT EN PLUS DES AVANTAGES COMME JE CROIS DE BILLETS POUR EUX ET LEUR FAMILLE GRATUITS OU TOUT AU MOINS A PRIX EXTRÊMEMENT BAS.LES PERSONNELS DE L’EDF ou AUTRES CIE ONT EUX AUSSI DES PRIX EXCEPTIONNELS. PAR CONTRE NOUS LES PETITES RETRAITES (POUR MA PART
JE TOUCHE OUI MESSIEURS UNE RETRAITE DE 507.77 OUI JE DIS BIEN CINQ CENT SEPT EUROS SOIXANTE DIS SEPT CENTIMES ; JE SAIS QUE DES ÉTRANGERS TOUCHENT AUX ALENTOURS DE 780 EUROS + LES FRAIS MÉDICAUX GRATUITS EX CETERA!!!!!!!. POUR MA PART JE DOIS PRENDRE UNE ASSURANCE SANTE ET ON RETIRE 0.50 PAR CI 1.50 PAR LA ET LORSQUE L’ON A UN GRAVE ACCIDENT DOMESTIQUE OU AUTRE ON DOIT PRENDRE UNE AIDE MÉNAGÈRE. ON DÉDUIT LA MOITIE DES IMPOTENTS MAIS LORSQUE L’ON A PAS IMPÔTS ON NE PEUX PAS PLUMER. UN CHAUVE.
IL Y A DES TRÈS TRÈS GRANDES FORTUNES EN FRANCE + LES PLUS RICHES DU NUMÉRIQUES. C’EST LA
QU’IL FAUT FRAPPER ET METTENT DES IMPÔTS CONSÉQUENTS. RETIRER LA TAXE FONCIÈRES POUR CES GENS LA C’EST SCANDALEUX.
JE TIENS A PRÉCISER QUE JE NE SUIS PAS DE GAUCHE ,NI DE MADAME LE PEN VOUS VOYEZ VOUS POUVEZ DORMIR SUR VIS DEUX OREILLES
. IL FAUT DE LA JUSTESSE DANS NOTRE MAGNIFIQUES FRANCE. AVEC LE COVID LES VACANCES ONT PERMIS A CERTAINS DE DÉCOUVRIR CE MERVEILLEUX PAYS QU’EST LA FRANCE ENFIN IL ÉTAIT TEMPS. AU LIEU DE PRENDRE L’AVION POUR ALLER TRÈS LOIN 10- 12 h D’AVION ET MÊME ¨PLUS QUELQUE FOIS !!!!!!!!!!!!!! BONJOURS LA CONSOMMATION DE KEROZENE QUI S.E DISPERSENT DANS NOS FORETS SUR NOS TÈTES SUR NOS CULTURES
ET EN PLUS LA SÉCHERESSE QUI DEVIENT UN PROBLÈME RÉCURANT POUR NOS AGRICULTEURS? NOS MARAÎCHERS NOS VIGNERONS ET J’EN AI SUREMENT OUBLIE. LES FRANÇAIS FONT DES EFFORTS MAIS LE RESTE DU MONDE, NON !!!!! ALORS TOUT SEUL C’EST UN PARIS PERDANT D’AVANCE.MERCI DE LU
Bonjour Rodolphe, j’ai hâte de lire vos écrits !!
Il y a toujours des solutions naturels, il faut être un peu curieux. Les épices, la bouillotte, les cataplasmes… apportent des solutions aux maux du quotidien.
nous attendons avec impatience vos precieux conseils, etre independant, c’est vital , car certes rien ne changera ,
a tres bientot
Bonjour,
Ne croyez vous pas que le problème de l’engorgement des urgences soit aussi lié au fait que les chefs de service aient intérêt a recevoir les « cacapathie » ,la dotation étant en rapport avec le nombre de passage, et que la maison médicale , quand il y en a une, soit payante?
merci pour vos lettres a l’esprit vif et pertinent , votre dernière lettre sur les soins d’urgence et la nécessité d’une certaine autonomie me semble très perspicace et je serais ravie d’avoir un éclairage sur la question.bonne continuation,bonne inspiration au plaisir de vous suivre.
Bonjour, j’ai apprécié votre article et il est triste de voir que les humains aujourd’hui ne savent plus rien faire hors mis naviguer en permanence sur leur portable! Pauvre monde!
Vous avez tout à fait raison. Maintenant combien ça va me coûter pour me transmettre vos solutions naturelalles.?
👍👍👍👍 géniale idée ! Nous avons hâte ! Merciiiii
Bravo, analyse pertinene.. Initiative interressante !
Merci beaucoup Rodolphe pour votre travail et votre sérieux
c’est avec beaucoup d’intérêt que je suivrai le résultat de vos recherches ou votre formation.
Très cordialement
Gilberte
Vous êtes très lucide, Cher Monsieur, sur la situation actuelle dans les urgences… c’est vraiment ça pour l’avoir expérimenté personnellement et pour mon mari…. c’est affreux…… il vaut mieux rester chez soi et faire ce que l’on peut avec ce que l’on a ! Notre pharmacie se compose d’huiles essentielles, d’homéopathie, de tisanes. Il faut savoir utiliser tout cela évidemment. Merci de tout ce que vous dîtes de vrai. Au plaisir de vous lire. Cordialement. Françoise
Voici une belle initiative que de nous rappeler comment soigner nos bobos courants a domicile. J’espère que ce sera un livret avec les remèdes oubliés
La cacapathie , je connais un peu ; à savoir : pas de fièvre mais une diarrhée du tonnerre = RIZ , dans mon cas cela marche , la raison de mon trouble cela peut être une salade verte avec du citron par exemple , ou bizarrement du poisson de mer ; mais comme tout est pollué, je ne sais plus quoi manger . Et dans le cas contraire , j’use de sardines à l’huile de préférence le soir et miracle , le lendemain matin je vais aux toilettes normalement . Donc , je n’ai pas utilisé de médicaments et c’est d’autant mieux pour ma santé .