Chers amis,

En début de semaine, j’étais glacé, parcouru de frissons. J’avais des courbatures, l’impression d’être un robot mal huilé. J’avais aussi des nausées et plus aucun appétit. Mon cerveau était embrumé.

Deux jours plus tard, ça allait nettement mieux. J’avais pris des mesures simples mais éprouvées :

  • pris un bain très chaud puis me suis couché avec une bouillotte afin de me réchauffer ;
  • jeûné 24 heures ;
  • beaucoup, beaucoup dormi ;
  • pris une décoction de gingembre, puis de l’échinacée.

Le bain et la bouillotte, pour faire monter la fièvre

Le bain, très chaud (plus de 40°C), avait pour mission de me détendre. Mais pas seulement.

Vous le savez peut-être, en naturopathie, l’utilité de la fièvre est non seulement connue, mais recherchée.

La plupart des virus sont en effet détruits à une température de 38,5 °C. C’est pourquoi, lorsqu’on est atteint de fièvre, il est absurde de chercher à la faire baisser, en prenant du paracétamol par exemple : on brise le mécanisme de dépuration du corps.

Lors de l’arrivée des premiers symptômes, la fièvre n’est pas toujours immédiatement au rendez-vous. Le bain très chaud permet de créer une fièvre artificielle afin d’aider l’organisme à se purger des toxines et des microbes.

La bouillotte, que j’avais placée sous ma couette, participait à la même mission.

Le jeûne et le sommeil pour améliorer l’autoréparation

Le sommeil, lui, est notre premier médicament naturel.

La première chose face à un refroidissement et/ou un virus consiste à dormir dès les premiers signes d’affaiblissement… Chaque plage de sommeil est une petite bataille remportée contre l’infection.

Pour optimiser la capacité réparatrice de ces plages de sommeil, la mesure numéro 1 consiste à jeûner.

En sautant un, voire deux repas (en particulier le dîner), vous épargnez à votre organisme une tâche très énergétivore, la digestion, vous dormez donc mieux et plus longtemps, et vous renforcez l’activité de votre système immunitaire.

Le gingembre et l’échinacée pour stimuler l’activité de vos globules blancs

Le gingembre est connu pour « lutter contre les excès de froid interne » en médecine chinoise : son ingestion, avec sa saveur piquante, stimule les sécrétions salivaires et gastriques puis active la motricité de l’intestin.

Il réchauffe également le foie, l’organe le plus chaud du corps, ce qui explique son effet anti-nauséeux, particulièrement apprécié en cas d’état grippal.

L’effet chauffant du gingembre stimule en outre la circulation sanguine et la vasodilatation des vaisseaux. Cela aide les globules blancs du système immunitaire à être plus vite opérationnels. Ses bienfaits contre la grippe sont bien documentés[1].

Vous pouvez en consommer sous forme d’huile essentielle, de poudre brute ou d’extrait sec, mais pour ma part, je me contente d’une décoction

La recette est simplissime : coupez du gingembre (bio !) en fines lamelles (environ 5 mm). Placez, pour deux personnes, une demi-douzaine de tranches dans l’eau d’une casserole et laissez bouillir durant une dizaine de minutes. Vous pouvez ajouter le jus d’un demi-citron. Buvez lentement.

L’échinacée est un autre grand classique en cas d’état grippal. Cette plante stimule également l’activité des globules blancs. Vous pouvez la prendre seule, mais sachez que l’effet synergique avec le gingembre est particulièrement intéressant.

Je partage avec vous la recommandation de la célèbre naturopathe Anne Portier :

  • Préférez l’échinacée sous forme liquide (en teinture-mère, en extrait de plante fraîche glycérinée ou hydro-alcoolisée). Les comprimés s’avèrent moins efficaces même s’ils sont plus adaptés aux enfants.
  • Pour les adultes, prenez une cuillère à café d’échinacée tous les matins. Mais soyez vigilant : la prise d’extrait d’échinacée ne doit pas dépasser 7 jours au risque d’avoir les effets inverses ! Faites donc des cures d’échinacée une semaine sur deux.

Ces conseils d’Anne Portier sont extraits de la saison « hiver » du Parcours Détox.

Anne Portier y donne des conseils supplémentaires pour le bain chaud (en conseillant notamment le bain Salmanoff), mais aussi, contre les maux de l’hiver :

  • Le Quinton nasal ;
  • La vitamine C liposomale ;
  • Les tisanes de bourgeons de pin et de réglisse ;
  • Le mellite aux herbes de Provence ;
  • La cure de chlorure de magnésium ;
  • La décoction de buis ;
  • Le cataplasme d’oignon.

Il s’agit à chaque fois de recommandations efficaces et de recettes simples (elles sont toutes en vidéo, donc faciles à reproduire à la maison).

Si vous ne connaissez pas encore cet étonnant programme de santé, qui nous a demandé plus d’un an de travail, vous pouvez le découvrir ici :

Portez-vous bien,

Rodolphe

[1] Wang X, Jia W, Zhao A, Wang X. Anti-influenza agents from plants and traditional Chinese medicine, Phytother Research Journal, 20 mai 2006, (5):335-41