Chers amis,
Le monde de la recherche scientifique est vraiment fascinant.
Chaque jour, sur tous les continents, des milliers de chercheurs travaillent à la découverte de choses pointues, étonnantes… ou que nous savons déjà d’instinct.
L’étude sur laquelle je suis tombé il y a peu tombe dans cette dernière catégorie.
Des chercheurs américains ont en effet « découvert » que – tenez-vous bien – avoir un but dans l’existence prolongeait l’espérance de vie.
Là, je me suis dit : WAHOU ! La science avance !
Vous l’avez compris, cette découverte m’a fait sourire – je vous dirai plus précisément pourquoi dans un instant.
J’aimerais d’abord vous parler de l’étude elle-même.
7 000 Américains en quête de sens dans la vie
Avoir un but dans la vie, ont donc découvert ces chercheurs, est un facteur de longévité.
Pour arriver à cette conclusion fracassante, les chercheurs ont analysé les données de près de 7 000 adultes américains âgés de 51 à 61 ans.
Les participants ont rempli des questionnaires psychologiques liés à la relation entre la mortalité et le fait d’avoir un but dans la vie.
Résultat ? Les personnes n’ayant pas d’objectif de vie avaient deux fois plus de risques de mourir – notamment de maladies cardiovasculaires – que celles qui en avaient un[1].
Ce phénomène concerne n’importe qui : homme et femme, toutes classes sociales confondues. À en croire cette étude, il est même plus dangereux pour votre santé de ne pas avoir de but que de boire, fumer, ou être sédentaire !
Les chercheurs expliquent cela par le fait qu’au-delà de la satisfaction des besoins primaires (dormir, boire, manger…) le besoin de sens est primordial, d’où la notion d’avoir un objectif.
« J’étais un peu sceptique… »
De façon assez cocasse, l’un des professeurs en épidémiologie associé à l’étude, le Pr Pearce, a déclaré avoir « d’abord été assez sceptique face à cette approche[2] ».
Puis, le même Pr Pearce, de l’université du Michigan, a trouvé les résultats « si convaincants »… qu’il a lancé un programme de recherche entier sur l’influence d’un but dans la vie sur la longévité !
Cela me fait plaisir, pour être honnête, que la Science avec un grand S « valide » une vérité si évidente aux yeux de nombreuses personnes !
Comme s’il fallait une étude épidémiologique sur des milliers de personnes pour vérifier que :
- se lever chaque matin avec le sentiment d’une mission à accomplir, à notre échelle ;
- avoir une vie professionnelle qui ne soit stérile ni pour nous ni pour notre entourage ;
- contribuer, chaque jour, même très modestement, à ce que notre monde aille mieux, comme aider une personne âgée à traverser une rue très passante… consoler un enfant d’une blessure… ne pas participer au grand gaspillage plastique qui asphyxie notre planète…
… Comme s’il fallait une étude, donc, pour vérifier que tout cela (et bien d’autres choses encore) permet à tout un chacun d’être mieux dans sa peau, plus épanoui, moins stressé… que de vivre « mécaniquement », comme un robot, sans souci de la portée de nos actions !
Intéressant, comme la « rationalité » chère à notre époque a besoin de données, de chiffres, de statistiques, pour se convaincre d’une évidence que des milliers, des centaines de milliers, de gens éprouvent chaque jour.
Avoir un but dans la vie, c’est quoi ?
Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire ici une dissertation de philosophie. L’épreuve du bac est loin derrière moi.
Si cette étude américaine, parue dans le prestigieux Journal of American Medical Association, m’a fait sourire, c’est qu’elle prouve par A + B ce que des personnes prouvent, et éprouvent chaque jour.
Vous en connaissez forcément. Vous en faites peut-être même partie.
Pour ma part, je n’ai jamais autant « éprouvé » cette évidence que lorsque j’étais à Okinawa, au contact notamment des seniors de cet « archipel de la longévité ».
À Okinawa, et dans le reste du Japon d’ailleurs, ils ont même un mot pour désigner ce « but dans la vie » propre à chacun : l’Ikigaï.
Je vais y revenir dans mes toutes prochaines lettres.
En attendant, je vous invite à m’écrire, en commentaire, ce qui fait sens, pour vous, en vous levant chaque matin.
Je serai heureux de lire vos réponses.
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
[1] Alimujiang (A.) et al., « Association Between Life Purpose and Mortality Among US Adults Older Than 50 Years », JAMA Network, 24 mai 2019, consulté le 12 juillet 2019, disponible sur http://jamanetwork.com/article.aspx?doi=10.1001/jamanetworkopen.2019.4270
[2] Gordon (M.), « What’s your purpose? Finding a sense of meaning in life is linked to health », MPR News, 25 mai 2019, consulté le 12 juillet 2019, disponible sur https://www.mprnews.org/story/2019/05/25/npr-finding-sense-meaning-life-linked-health
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Bonjour,
J’ai 56 ans et je n’ai cessé de me demander quel est le but de l’homme sur terre, puisque malgrés toutes les richesses qu’on peut avoir, on mourra un jour. Finalement, je me suis dis mon but sur terre se de rendre service au plus grand nombre et de me rendre service à moi même, par la même occasion on augmente son Aura qui permet de vivre harmonieusement l’expérience terrestre. Sujet subtil!
Firmin
Je pense que cet article a beaucoup de verite, car j’ en fais l’experience au quotidien.
J’ ai 73 ans et m’ occupe seul de ma fille handicapee depuis 37 ans. Je dois la laver l’habiller enfin je dois tout faire comme pour un bebe.
Le fait d’ avoir cette responsabilite, me pousse a etre physiquement et moralement en forme ,manger sainement et ne pas faire d’ exces.
A mon age, je joue toujours au football, j’ arbitre, je fais du jogging et des alteres, et j’espere etre encore dans le meme etat d’esprit et physique a 100 ans.
Chaque matin je suis pleine de gratitude d’être en vie; en bonne santé et entourée de personnes formidables. J’ai perdu de nombreux membres de ma famille tout au long de ma vie et cela m’a fait réaliser la chance que j’ai moi d’être encore là. J’essaie de faire partager ma joie de vivre en étant aimable et souriante avec les gens que je rencontre et croyez moi, la bonne humeur est contagieuse.
Chercher et comprendre le véritable sens de la vie devrait être la principale préoccupation de tous. Beaucoup de problèmes éxistants et à venir seraient atténués. comprendre la physique quantique (a la portée de tous) est essentiel car tout est énergie et métaphisique avant les apparences.J’ai apprécié votre lettre qui a un ton trés juste.
Bonsoir, Ma seule quête chaque jour :Qu’est ce que je vais apprendre aujourd’hui avec joie?
Les 30 chevaux de mon petit centre équestre qui m’accueillent avec de joyeux hennissements , et bien sûr mes chiens , sont ma plus grande motivation ! Et puis là , la fraicheur du petit matin qui vous rafraichit ou vous saisit selon la saison , un beau lever de soleil ou une petite pluie incessante , enfin la vie quoi !
Ce qui donne un sens a ma vie est avoir qq chose a faire et sentir que j.ai une place= MA place dans ce monde.
ce qui fait sens pour moi tous les matins, c’est de me trouver belle et aimante et joyeuse
Chaque lundi soir, je retrouve des amis à l’escalade, le jeudi, je retrouve des amis à l’aquarelle, puis au groupe de peintres que j’ ai créé, le vendredi, j’ encadre des enfants à l’escalade…semaine assez remplie, pour le reste, je m’ occupe de mon mari!
Je suis retraitée, donc inutile, sauf la semaine des vacances où je garde mes petits enfants…
Merci pour toutes vos lettres qui me font le plus grand bien.
Bonjour, l’étude m’a également fait sourire car, comme vous le dites, c’est une telle évidence ! Je l’ai expérimenté tout au long de ma vie – j’ai aujourd’hui 69 ans, les 70 se profilent pour la fin de l’année – à plusieurs reprises car il est aussi des tournants, des moments de transitions où les anciens buts ne font plus sens et où il faut se trouver de nouveaux objectifs. Je pense qu’il s’agit là de périodes dangereuses car lorsque le sens se perd, il n’y a plus de direction et l’esprit, comme le corps, errent. L’immunité physique est plus basse, la lassitude émotionnelle s’installe et la tête se vide, les pensées tournent en rond cherchant une nouvelle opportunité. Par expérience, quand on est de nature optimiste comme je le suis et que je suis consciente du passage obligé où il faut en finir avec l’ancien pour laisser place à un nouveau qui n’a pas encore pris forme, je sais que le sens reviendra, un objectif fera figure et avec lui la pleine joie de vivre se redéploiera.
Cher Monsieur,
Enfin un peu de spiritualité dans tous ces argumentaires de santé où le corps prend tellement de place ! Pour moi, le fil à couper le beurre est que j’écris, non des romans mais sur des thèmes théologiques. Je suis d’ailleurs en train de finaliser un ouvrage.
C’est vraiment ma raison de vivre et pas seulement le sens à ma vie qui, par ailleurs, s’agrémente d’échanges, d’aides, famille compris.
A 18 ans j’ai fait un stage dans un hospital. Apres CES 14 jours, je me suis juree de tout faire pour eviter l’hopital. J’ai 65 ans entre-temps et j’ai ete hospitalise une fois dans ma vie, notamment pour une cesarienne. Mon fils a bientot 35 ans et n’a pas ete hospitalise depuis sa naissance. Ma santé et celle de ma familie m’occupe tous les jours et c’est un sacre travail, mais tres reconfortant en Fin de compte. Bien a vous et un grand merci pour vos letters tres instructies.
Pour moi, ce qui fait sens, c’est de créer du lien, Voir des gens, leur parler, écouter, faire des choses ensembles, s’entraider, ne pas être dans le jugement les uns des autres pour avoir et laisser des espaces qui accueillent les paroles qui semblent justes aux un et aux autres, apprendre ensemble à réfléchir, à se positionner et trouver son « axe de vérité ».
A l’ère de la communication et réseaux sociaux en tous genres, les gens n’ont jamais été autant isolés et ne parlent plus d’eux. de ce qu’ils font, de qui ils sont, Ils sont dans l’ombre de la technologie et disparaissent de leur propre vie. C’est bien pratique pour avoir des populations qui ne s’opposent à rien, acceptent tout, la dictature, les cachetons toxiques, la pollution, la bouffe empoisonnée etc … etc …
Nous ne pourrons reprendre notre avenir en main que si nous savons qui nous sommes et retrouvons nos valeurs humaines.
Je souhaite que nous soyons de plus en plus nombreux à œuvrer dans ce sens pour changer la vibration actuelle de l’humanité pour aller vers le meilleur de ce que l’homme est capable de créer, après avoir vécu le pire …
Bonsoir,
Comme je suis si gentiment invitée à vos dire ce qui fait sens à ma vie, je vais en profiter ..
Ce qui fait sens à ma vie et ce qui est, dans cette incarnation, ma mission de vie est de m’occuper d’autrui ..
J’ai élevée seule mes trois filles qui sont grandes maintenant, et je prends soin de ma mère .
Je fais tout cela avec un grand bonheur et je sais que je l’ai choisi en pleine conscience .
L’autre étape qui m’attend est de soigner avec mes mains .
Je l’apprend, je m’y attelle et je vais en découvertes de plus en plus merveilleuses, et ce , sur tous les plans …
Je subis une maladie orpheline depuis x années qui m’handicape beaucoup, je suis divorcée depuis x années sans avoir trouvé encore d’amoureux avec qui partager mes secrets ( enfin, pas tous !!!!), je suis toujours en débit …mais je me sens épanouie et je comprends où mes pas me mènent …
Que je plains ceux et celles qui n’ont ni interet ni passion dans leur vie …
Comment peut on être heureux et équilibré ainsi ?
C’est avec un triste vide que ces personnes doivent vivre ..
Voici,voilà, ma petite contribution à votre demande de commentaires,
Bonne soirée,
Nadia
Pour appuyer cette étude et votre article, je vous conseille la lecture du livre de Christian Roesch « Le cancer , un tremplin vers la vie » paru en 2018 aux éditions Dervy. Il y raconte comment il a été sauvé d’un cancer de l’oesophage pour pouvoir accomplir jusqu’au bout la mission de vie qu’il avait identifiée. Les traitements auraient pu le tuer. Mais il voulait vivre parce que sa vie avait un sens et un but. C’est mieux qu’une étude « scientifique » qui enfonce les portes ouvertes.