Chers amis,
Voilà bientôt quinze ans que j’ai un chat.
Si vous-même en avez un, vous savez que le terme « maître » est très relatif avec un chat. C’est souvent lui le maître !
Mais un chat est souvent aussi un maître… d’école.
Nous avons beaucoup à apprendre des chats. Voici ce que le mien m’a appris.
Leçon d’anti-fatalisme
La première chose que m’a appris mon chat, avant même son arrivée, c’est à ne pas être fataliste.
Enfant, j’ai été diagnostiqué d’un fort asthme allergique aux acariens et aux poils de chat.
Après plusieurs crises sévères, nous avions dû nous séparer de Socrate, le chat qu’avait adopté ma sœur avant ma naissance, et ç’avait été un crève-cœur.
J’avais intégré que je ne pourrais jamais avoir de chat. Cela me rendait d’autant plus triste que j’aimais beaucoup ces animaux… mais, « pour ma santé » il fallait que je me tienne à distance.
C’est ce que je me disais encore à l’âge adulte. Et puis, un jour, une amie a recueilli des chatons abandonnés sur le parking d’un centre commercial. Il y en avait quatre.
Était-ce par besoin de conjurer le sort ? Ou simplement de rendre service à mon amie ?
Toujours est-il que lorsqu’elle me proposa d’adopter l’un d’entre eux… je répondis « oui » sans même l’avoir vu !
C’est ainsi que j’accueillis chez moi une toute petite boule de poils noire et blanche.
J’avais à l’époque pour compagne une tchèque, qui m’avait appris que « Cernobila » signifiait « noire et blanche » dans sa langue. C’est ainsi que je baptisai ma chatonne.
Cernobila n’a jamais réveillé mon asthme allergique.
En l’adoptant « à l’aveugle », c’est-à-dire en suivant spontanément mon pressentiment, je me suis libéré de la condamnation « tu ne pourras jamais avoir de chat » que j’avais intégrée depuis tout petit.
Je serais incapable de vous en donner la raison : il existe des chats bien moins allergènes que d’autres, et mon chat est peut-être l’un d’entre eux. Il se peut aussi que mon inconscient ait intégré l’arrivée de ce chat et « désactivé » le danger que cela représentait.
Peu importe : son arrivée m’a permis de dépasser ce qui m’apparaissait comme une fatalité.
Cela m’a servi à d’autres reprises dans la vie, notamment après mon accident de la circulation à Londres. Médecins et rééducateurs m’avaient annoncé que je boiterais à vie et que je ne pourrais plus jamais faire de vélo.
Aujourd’hui, mêle si j’ai une arthrose très avancée au genou suite aux multiples fractures de ma rotule, je peux faire du vélo, et je ne boite pas… et croyez-le ou non, c’est un peu grâce à mon chat, qui est la preuve vivante qu’un pronostic médical n’est pas parole d’évangile !
Il m’a montré la meilleure façon de s’adapter
Depuis que j’ai ce chat, il s’est produit de nombreux changements dans ma vie. J’ai déménagé sept fois, vécu dans quatre pays différents, et eu trois enfants.
Lui qui n’avait rien demandé, comment vivait-il tous ces changements ?
Fausse question, mais vraie réponse : le chat prend la vie comme elle vient.
Il s’adapte à toute nouvelle situation, et cette capacité tient à deux de ses traits de caractère apparemment irréconciliables : il est casanier et curieux !
Casanier, car il a ses petites habitudes : le placard où il aime se réfugier pour être tranquille, le petit coin de canapé pour y faire l’une de ses nombreuses siestes, le rebord de fenêtre depuis lequel observer les pigeons et les passants…
Mais dans le même temps, il est irrésistiblement attiré par la nouveauté. Tout nouvel arrivant, qu’il s’agisse d’une personne, d’un meuble ou d’un vêtement, est tout d’abord dûment observé de loin, puis reniflé de près, et ensuite adoubé ou non.
A chacun de mes déménagements, je suis fasciné par sa méthode de reconnaissance tous azimuts des nouveaux lieux : il file ventre à terre, explore le moindre recoin, et au bout d’une heure ou deux, a déjà élu un coin préféré où se poser les pattes en rond.
Le chat sait ce qui est bon pour son confort et son bien-être : tout changement de situation ne le fait renoncer ni à l’un ni à l’autre, mais l’invite au contraire à explorer ce qui peut lui être bon.
Une leçon d’adaptation que je résume comme suit : « pas de panique, voyons comment je peux tirer profit de cette nouvelle situation ! »
Il a appris à mes enfants à respecter la liberté d’autrui
Mon chat a été en quelque sorte le premier membre de la famille que j’ai fondée. Il a donc assisté à l’arrivée de mes trois enfants.
Et il leur a appris, à tous les trois, quelque chose de fondamental : le respect de la liberté d’autrui.
Les chats sont des animaux farouchement solitaires et indépendants. S’ils apprécient les caresses, c’est seulement quand ils en ont envie. Même domestiqués, ce sont des bêtes très libres.
Mes enfants ont appris avec lui à comprendre et à respecter cette liberté.
A chaque arrivée de bébé, Cernobila venait observer et renifler le nouveau-né, comme il se doit, et s’en tenait par la suite respectueusement à l’écart.
Lorsque mon fils aîné a commencé à ramper, l’un de ses premiers objectifs dans la vie a été de poursuivre cette peluche ambulante… et, quand il y arrivait, de lui tirer la queue !
Le chat a été très patient avec lui, et jamais agressif : parfois il lui mettait un petit coup de patte, sans sortir les griffes, puis se carapatait.
Mon fils a peu à peu appris à ne pas courir après le chat, mais à attendre qu’il vienne vers lui : le chat n’était pas une peluche à sa disposition, mais un être vivant avec lequel partager un moment de tendresse.
Il l’a si bien appris qu’aujourd’hui, lorsqu’il se met au lit le soir, le chat vient systématiquement de lui-même se coucher sur lui en ronronnant… avant de faire la même chose sur moi plus tard dans la soirée !
Avec ma petite dernière, qui aura bientôt deux ans, ç’a été peu ou prou la même chose : à six mois elle savait ramper, et s’est mis à poursuivre le chat. Mais elle a aussi compris qu’en fonçant bille en tête vers lui avec des gestes brusques, le chat généralement s’enfuyait.
Elle a appris, avec lui, à être plus douce et patiente, et désormais lorsque le chat vient la voir et frotte sa tête contre elle, ma petite dernière est la plus heureuse des fillettes.
Avec le chat, chacun de mes trois enfants a appris à « apprivoiser » l’autre : je vois au quotidien comment ils tirent profit de cette leçon dans leurs rapports aux animaux, mais aussi aux êtres humains.
L’exemple du calme, de la patience et de la détermination
Sauf quand ils jouent, les chats sont généralement d’un calme olympien. Ils sont économes de leur énergie et l’utilisent à bon escient.
Par ailleurs, Cernobila n’est pas un chat vindicatif qui miaule à tout bout de champ, pour un oui ou pour un non.
Quand elle veut quelque chose, elle attend calmement, soit qu’une occasion favorable se présente, soit qu’on la remarque. Il est rarissime qu’elle miaule, elle s’exprime plutôt par des sortes de brefs roucoulements.
Cela a deux effets positifs.
- Elle n’énerve personne, mais sa détermination et sa patience nous incitent, nous humains, à prendre en compte ce qu’elle veut visiblement mais « discrètement » – qu’on lui donne des croquettes quand elle s’assoit devant sa gamelle, ou qu’on lui ouvre la porte quand elle reste devant ;
- Quand elle miaule effectivement, cela est tellement rare que nous faisons immédiatement attention à elle.
Je n’ai toujours eu qu’à me féliciter de suivre son exemple : exprimer incessamment ses demandes, quelles qu’elles soient, produit un effet de saturation chez votre interlocuteur, qui non seulement ne vous écoute plus, mais évidemment ne répond pas à ce que vous demandez.
Être à la fois calme, patient et concentré, comme le chat à l’affût de sa proie, permet de bondir au moment opportun et de ne pas rater sa cible.
Être économe de ses paroles permet de jouir d’une meilleure qualité d’écoute lorsque l’on s’exprime.
Il n’est jamais fatigué
Cette leçon-là peut prêter à sourire : les chats passent le plus clair de leur temps à dormir ou à végéter. Peut-être ! Mais quand ils sont éveillés, ils sont présents et « affûtés ».
Transposé à notre vie d’adulte, cela ne consiste pas à dormir toute la sainte journée, ni à chasser la souris la nuit venue… mais à être à l’écoute de notre besoin de sommeil afin d’être mieux éveillés le reste du temps.
Je vous ai déjà parlé dans une précédente lettre des bienfaits de la sieste. Je vous ai raconté comment je m’étais converti à cette méthode simple et efficace de « réparation » : mon chat m’y a aidé, en venant se lover au creux de mon bras lorsque je m’allongeais.
Il se la joue perso… mais il est là quand il le faut
Les chats ont la réputation d’être égoïstes… et c’est vrai. Mais c’est ce qui leur permet d’être généreux.
Leur égoïsme n’est pas une absence d’altruisme, bien au contraire ; cela pourrait se traduire par le proverbe : « charité bien ordonnée commence par soi-même ».
Il m’est déjà arrivé d’appeler et de chercher pendant des heures mon chat, en vain, et de le voir sortir en s’étirant de sa toute nouvelle cachette où il avait allègrement dormi.
Mon chat n’est certes pas au garde-à-vous… mais il est là quand on a besoin de lui. Lorsqu’un de mes enfants se blesse ou est malade, il vient spontanément lui tenir compagnie. Cela a un effet à la fois consolant et divertissant pour eux : ils oublient momentanément leur peine.
Moi-même, quand il m’arrive d’être souffrant, son arrivée a quelque chose de très réconfortant : il active sa fonction « bouillotte » en ronronnant contre moi.
La leçon que j’en tire ? En tant que père, en tant que rédacteur en chef de journaux de santé naturelle, j’ai très peu de temps pour moi : j’ai toujours quelqu’un ou quelque chose dont je dois m’occuper avant moi-même.
L’exemple de mon chat m’apprend à ne pas m’oublier, et à parfois penser à moi, avant de m’occuper de mes enfants ou de mes collaborateurs dont j’ai la responsabilité : il faut d’abord s’aider soi-même avant d’être en mesure d’aider les autres.
Ce n’est pas pour rien que, dans les avions, les consignes de sécurité nous rappellent toujours de mettre notre masque à oxygène avant de le mettre aux autres : on ne peut pas aider les autres si l’on n’est soi-même plus en mesure de le faire !
Si vous aussi vous avez de proches parents ou des affaires dont la responsabilité pèse sur vos épaules, n’oubliez pas qu’une condition capitale pour « tenir » consiste précisément à ne pas vous oublier vous-même : ménagez-vous des petits moments de plaisir pour vous faire du bien, vous ressourcer et tout simplement vous reposer.
Et vous ? Avez-vous également appris en prenant exemple sur votre chat, ou votre animal de compagnie ? Quelle(s) leçon(s) en avez-vous tiré ? Je vous invite à partager cet enseignement en commentaire de cette lettre.
Portez-vous bien,
Rodolphe
Les lecteurs lisent aussi...
Laisser un commentaire Annuler la réponse
En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Idem pour moi. J’en suis au nombre 13 ou 14!
Quel régal !
Merci pour ces petites choses que nous savions et connaissions mais bonnes à rappeler comme vous l’avez fait.
Bonjour Rodolphe,
Cet article sur votre chat est un des plus intelligents qu’il m’ait été donné de lire en ce qui concerne ces merveilleux petits félins !
Bravo pour les observations, analyses et conclusions que vous avez su en retirer.
je vais l’envoyer à un Monsieur qui a une petite minette à laquelle il ne comprend rien !
J’ai moi-même la chance d’être entourée de chats aux caractères tous bien différents et tous passionnants, j’étais également allergique adolescente, aux chats, aux chevaux…
Aujourd’hui, j’ai un eu plus de 50 ans et partage ma vie avec celle d’Eldorado mon cheval et mes amis les chats et un chien aussi ! (en + des humains que j’apprécie beaucoup quand même ;))
Plus d’allergie !
Je les aimais tellement que mon corps a cessé de se défendre contre leur présence poilue !
Merci à vous.
Avoir pleins de matous chez soi
Cela procure immensément de joie
Véhiculée par ces petits êtres merveilleux
Qui vous offrent beaucoup de bonheur
Tendresse, affection, câlins, chaleur
Tour à tour espiègles, charmeurs, enfin heureux
De vivre enveloppés de tout votre amour
Ils savent vous caresser de leurs pattes de velours
© Chantal Patron (Ruby Cats Auteure)
Vous mes amours félins adorés
Vous êtes l’oxygène de ma vie
Je vous aime passionnément à la folie
Entre nous c’est une incroyable histoire d’amour
Depuis ma plus tendre enfance jusqu’à ce jour
Eternelle elle demeurera toujours
Ici ou ailleurs vos adorables pattes de velours
Caresseront mon coeur d’une profonde félicité
© Chantal Patron (Ruby Cats Auteure)
Bonjour Rodolphe, merci pour ce texte plein de bon sens et de sagesse ! J’ai eu quelques chats dans ma vie et il est bien vrai qu’ils ont beaucoup à nous apprendre si l’ont se donne la peine de les observer et les comprendre. Depuis quelques années, j’ai plutôt opté pour les lapins. Je trouvais le côté prédateur du chat trop éloigné de mes propres convictions. Je détestais lorsque zola, mon dernier chat, me rapportait des oiseaux ! J’ai donc choisi un lapin lorsque Zola s’est fait écrasé sur la route justement en pourchassent une souris. Le lapin est souvent associé à civet ou clapier au fond de la cours. J’ai choisi de les intégrer comme je l’aurais fait avec un chat. J’ai été très surprise de constater que contrairement aux croyances, le lapin est très respectueux et peu apprendre la propreté. Encore tout bébé, Lysi & Mio ont compris que mon lit n’était pas une litière, qu’ils y étaient les bienvenues dans la mesure où ils le respectaient. Je n’ai jamais même eu à les gronder ! Ils n’ont jamais souillé mon lit ! Aujourd’hui encore ils viennent s’y blottir, me tirer les cheveux et me sauter dessus lorsqu’ils considèrent que j’ai suffisamment dormi. Bien sûr, il m’arrive de me réveiller avec une couette plus courte que l’autre mais jamais je n’ai eu à leur demander ce respect. Il est venu tout naturellement. Je pourrais vous parler d’eux durant des heures… ils sont anxieux bien sûr mais leur furtivité et leur besoin de calme m’a appris à moi-même me calmer, apprendre à être furtive et délicate dans mes mouvements d’abord pour les respecter mais depuis, ma vie est devenue plus douce, plus calme et paisible. J’aurais aimé pouvoir vous envoyer une photo de mes terreurs ! Petit surnom qui prouve bien qu’ils sont capable d’être exigents et que ce sont eux les Maîtres de mon monde.
Dans ma vie j’ai eu plusieurs chats. Des chattes et un seul chat qui un jour d’octobre a décidé que la maison était bonne chez nous.
Les chattes sont courageuses, résistantes maternelles avec les bébé humains. Les chats sont plus solitaires mais ont aussi de l’affection pour leurs maîtres quand ils le décident.
Leur présence bien que discrète est apaisante et consolatrice. Autrement dit j’aurais toujours des chats dans ma vie
Vous avez entièrement raison j’ai toujours eu des chats malgré un asthme sévère. Ma petite Bleu va bientôt avoir 18 ans, sans elle je serais morte au décès de ma fille je vis seule ,je prenais des somnifères dès que je me réveillais pour ne pas penser et elle venait sous les couvertures et me poussait de toutes ses forces avec sa tête jusqu’à me faire mal dans les côtes, si ça ne fonctionnait pas elle avait trouvé le truc infaillible elle me chatouillait le visage avec ses moustaches elle a gagné et me suis remise à vivre pour elle, nous avons beaucoup voyagé en train en avion et surtout en voiture toujours de longs trajets., nous avons déménagé très loin du hauts Doubs jusqu’au Portugal plusieurs trajets en 2 fois 800 et 1200 km elle bougeait pas salissait pas restait tranquille dans son sac près de moi. En Egypte pendant la révolution recueillie par une famille egyptienne musulmane lors de l’attaque de l’hôtel rue tahir nous avons vécu chez eux plusieurs mois nous avons été en voiture du Caire à sharm el sheik magnifique et lo.g voyage en voiture à travers le désert du golan ou il valait mieux ne pas s’arrêter à cause du danger elle a miaulé une fois et j’ai comris qu’il fallait s’arrêter elle a vite fait ses besoins dans le sable et rentrée très vite dans la voiture, nous avons été ensuite jusqu’à la frontière israelienne et retour au caire elle n’a causé aucun problème si ce nest qu’elle est revenue couverte de puces attrapées sur le balcon de l’hôtel ou venaient de nombreux chats. Une fois pendant que je dormais me voyant en danger elle a été vers le père de famille dont elle avait très peur et faisait des allees et venues en miaulant et venant vers moi il a compris qu’il se passait quelque chose de pas normal et est venu vers moi. Plus récemment de gros problèmes m’ont conduite en moins d’une annee à 3 interventions chirurgicales suivie à la derniere d’une embolie pulmonaire , un mois d’hospitalisation elle refusait de manger mon frère a du venir la chercher et comme il a aussi un chat elle mangeait un peu.. A mon retour elle restait assise toute la journée près de ma tête me lèchant le front et les cheveux ne me quittait que pour manger et ses besoins il y a 2 ans victime d’un covid long hospitalisée à domicile elle s’enroulait autour de ma tête. Maintenant fini les voyages elle est fatiguée et dort beaucoup toujours à la même place dans mon lit qu’elle quitte que pour ses besoins et manger. Je me suis aménagée une petite place près de mon lit pour rester près d’elle et si je reste trop longtemps dans la cuisine elle vient me chercher s’arrête à la porte miaule et fait demi tour si suis pas occupée je la suis elle m’attend en haut de l’escalier et part m’attendre dans le lit. Elle connait tres bien le mot non et obeit quand elle l’entend. J’ai eu beaucoup de chats et les ai tous aimés très fort mais avec elle nous avons une relation particulière et je redoute le jour ou elle va partir pour ça je profite un.maximum d’elle et je refoute le jour où elle partira
Merci pour ce super texte si juste!!! La mienne est arrivée il y a 18 ans dans ma vie suite à 2 premieres années de maltraitance pour terminer dans un refuge de la SPA. Il m’a fallu plusieurs longs mois de patience a respecter ses peurs et à la laisser s’approcher de moi à son rythme. Elle m’a rendu ma patience au centuple en devenant un veritable pot de colle qui a tendance a ronronner encore plus fort quand elle sent que je ne suis pas bien. Ma vie n’aurait pas été la meme sans elle!
Merci beaucoup, pour votre chaleur, votre positivisme, et on peut le dire, l’amour que vous transmettez dans vos lettres.
Merci, et tout l’amour pour vous et les vôtres.
Bjr Rodolphe, je viens de lire votre joli récit et un instant j’ai cru que vous parliez de ma Minouche ,à la différence c’est que c’est elle qui m’a suivi un beau jour de septembre voici maintenant 3 ans; en effet j’habitais dans une résidence où il y avait un grand parking en sous-sol avec des boxs , et un pt espace de nature juste en face de la porte principale, et donc un jour voici que ce joli chat noir, vous savez avec la pte tâche blanche en haut du poitrail que l’on appelle « le doigt de Dieu », et malgré la présence de mon pt Coffee mon chien sans crainte ,elle s’est mis à me suivre dans ce parking jusqu’à mon box, donc je lui ai mis dans l’espace restant de mon box des gamelles, puis un bon pt lit douillet ,et voilà mon box c’était transformé en apparte(accès sous ma porte grillagée permettent allées et venues) ! Qqs temps plus tard ,j’ai vu que les flancs de son ventre étaient enflés, et bien sur le gros matou du quartier y était pour beaucoup !!! Un soir d’hiver je suis rentrée comme d’habitude avec ma voiture ,et Minouche n’a pas bougé de son lit (tiroir avec couvertures moelleuses) et pour cause elle avait mis bas 3 bébés ,qu’elle m’a présenté en ouvrant ses pattes ,puis s’étant rassurée que j’avais bien vu ,les a refermés sur ses bébés d’une manière je n’oublierais jamais c’était vraiment des présentations ,ce fût unique et émouvant !! Evidemment je n’ai donc plus mis ma voiture dans le box pendant plus de 1 mois ,et c’est ainsi que mon garage est devenu leur loft ,ça commençait bien ! Et voilà , au bout d’un mois j’ai pris la décision de monter toute la pte famille à la maison car j’avais peur que les bébés passent sous mon grillage ,alors une fois la smala montée, j’ai poussé mes meubles et réservé ma salle à mangé juste pour eux ,gamelles ,lit douillet ,arbre à chats ,parcours de jeux ,et un tas de jouets !!! Puis pendant qu’ils s’épanouissaient ,j’ai fait le nécessaire le temps du sevrage pour rechercher de bons maitres ,et au fur à mesure des semaines les bébés sont partis successivement dans de nouveaux foyers ,les adoptants m’ont envoyé des photos ,des pts messages pour me rassurer et voilà leurs vies ont commencées ! Du coup je n’ai jamais pu remettre ma Minouche en bas ,mais faut dire elle a tout fait pour ne pas gêner ni mon chien ni moi ,elle a du se dire pas d’histoire et elle me gardera !! Mon chien l’a toléré ,malgré son côté très possessif, il a quinze ans donc pt pépère plein d’habitudes!!! Sinon le comportement de Minouche est similaire au votre ,pas de miaulements sauf pour sortir sur le balcon, assise devant la gamelle lorsqu’elle veut manger ,et comme le votre s’inquiète lorsque mon chien tousse ou vomis ,je vois bien qu’elle s’en inquiète , et comme le votre vient me rejoindre à pas de velours dans mon lit le soir ,je n’aurais pas pu décrire mieux que vous ses comportements ,la seule différence c’est que je n’ai pas d’enfts ,et son seul copain c’est mon chien ,je sens bien qu’elle l’aime mais ne s’en approche jamais car lui la tient à distance par jalousie je crois! Sinon sa grande passion c’est de l’observer lorsqu’il mange ,lorsqu’il joue avec moi ,lorsqu’il dort ! Le soir lorsque Coffee va dormir dans ma chambre ,alors là elle se prend pour la reine de la maison ,elle ose enfin venir sur mes genoux sans crainte de rendre jaloux son copain ,elle peut enfin avoir son quart d’heure de folie(se met à sauter et courir comme une pile dans tte la pièce ) et après se repositionne tranquillement sur ses emplacements préférés ,ça dépend! Voilà ,c’est une évidence que ces boules de poils nous apprennent à nous repositionner dans la vie ,à nous recentrer sur l’essentiel ,à nous apprendre la patience et l’observation car tellement intrigants ;aussi je dois l’avouer j’ai un peu de prétention à me dire qu’elle m’a choisi suivi et donc pas de hasard ,c’est qu’elle savait qu’elle serait bien avec nous !! c’est incroyable ,le temps qu’elle passait a m’attendre dans ce parking ,d’après les dires de mes voisins ! Voilà je voulais juste partager l’histoire d’un chat qui s’est retrouvé mis certainement à la porte et qui par instinct a voulu retrouver un foyer confortable ,et malgré un chien qu’elle ne connaissait pas l’a affronté par deux fois juste la première semaine en lui mettant deux baffes du style ce n’est pas que ta mère(rires) !!!! Depuis deux ans j’ai déménagé et comme vous l’avez si bien décrit elle a fait l’inspecteur puis s’est choisie ses endroits ! Depuis ,Minouche ,Coffee ,et moi mm nous vivons en harmonie dans ce nouvel apparte ,on se respecte, on s’aime et tout va bien ! Aussi je suis devenue mère nourricière d’une dizaine de chats errants dans mon impasse ,tous les soirs depuis 2 ans je descend la gamelle ,et là aussi y’en aurait des choses incroyables à raconter, mais peut-être qui sait une autre fois ,car mon récit est déjà long, je n’ai pas votre talent d’écriture !!! Bien à vous ! Cordialement ! Marie-Hélène
Bravo Rodolphe pour vos articles passionnants!
J’ai eu moi même une minette pendant 17 ans. Elle m’a suivi de Tahiti en France et dans 3 autres pays! Elle a aussi été la première de ma famille mais moi je n’ai eu qu’un enfant!
Pia était un peu plus sauvage que Cernobila je pense, mais elle s’est adapté à toutes les vies, les lieux, les gens que je lui ai fait rencontré!!
Merci Rodolphe de me faire écrire un mot sur ma minette qui m’a fidèlement accompagné pendant 17 ans.
J’ajouterai que le chat n’a aucune rancune avec les personnes qui l’aiment.
On peut lui marcher sur une patte par inadvertance, lui refuser quelque-chose ou le gronder pour une grosse bêtise il revient toujours comme si ne s’était rien passé.
Merci Rodolphe, les expériences de vie sont toujours les meilleurs leçons, lorsqu’elles sont racontées par ceux qui les ont vécus… penser que rien n’est inéluctable, est très important, sinon aucune marge de manoeuvre n’est possible… Et j’ai toujours aimé cette phrase « Ils l’ont fait, car ils ne savaient pas que c’était impossible »… Encore merci Rodolphe, toutes vos lettres sont très rafraîchissantes… Georges
D’après ce que je lis, j’ai l’impression que votre chat ne va pas dehors. Pour moi, c’est une hérésie contre-nature d’avoir un chat sans qu’il puisse profiter d’un extérieur. Avec un odorat tellement développé, de telles griffes, une telle ouïe, une telle souplesse, il est fait pour humer l’air frais, arpenter la nature, chasser la souris, se cacher dans les massifs etc… Quand à l’argument « un chat n’est pas malheureux en appartement », c’est une justification égoïste pour obliger l’animal à vivre comme nous et même pire que nous, puisque nous nous pouvons sortir de l’appartement. Pour lui c’est une prison dorée qui va à l’encontre de ses besoins naturels e fondamentaux. Alors vos belles leçons du chat, vous devriez peut-être d’abord vous demander si vous n’avez pas des devoirs envers votre animal … Et dire qu’un chat n’est pas stressé par un déménagement, c’est archi faux. Certes il s’adapte (a t il le choix d’ailleurs??), mais il est territorial avant tout, pas nomade.
Très intéressant votre article.
Je viens d’en ménager dans un nouvel appartement. Les chats qu’on dit propres, jusqu’à présent je le croyais. La mienne s’est mise à faire pipi et caca par terre. J’ai patienté en me disant qu’il lui fallait du temps pour s’adapter à son nouvel environnement. Elle a commencé à être propre : gros besoin dans la litière et pipi en même. Mais lorsqu’elle a besoin simplement d’uriner, elle le fait toujours par terre, sauf quand je la surprend, elle va faire dans la litière.
Que dois je comprendre ?
Il y a aussi un chat voisin dans l’habitat avec qui elle ne s’entend pas du tout. Il vient la provoquer à travers la baie vitrée et se jette comme un fou sur les carreaux. Et la mienne riposte de la même manière. Ils se battent chacun derrière la vitre.
J’aimerais un conseil.
Où est ce moi qui ne va pas ?