A lire si vous ne comprenez rien à la (nouvelle) affaire de la chloroquine
Chers amis,
Si vous ne comprenez rien à l’affaire qui agite de nouveau les médias depuis plusieurs jours sur la chloroquine … c’est normal.
Je vais vous la résumer du mieux que je peux.
Vous allez voir que cette affaire révèle de graves failles, qui n’ont rien à voir avec la chloroquine…
Résumé des épisodes précédents
La chloroquine est l’objet d’une foire d’empoigne « au sommet » depuis que ce médicament antipaludéen a été identifié comme remède possible au Covid-19, en février. Les premiers à avoir émis cette hypothèse sont des chercheurs chinois.
En France, un infectiologue réputé, le désormais célèbre Pr Didier Raoult, leur a emboîté le pas, déclarant avoir obtenu des résultats prometteurs avec cette molécule et son dérivé, l’hydroxychloroquine.
Ces résultats ont été contestés par d’autres scientifiques et pas n’importe lesquels : ceux siégeant au Comité Scientifique mis en place par la Président de la République durant la crise sanitaire.
Et à partir de là…
Tout a dérapé.
Règlement de comptes à OK Chloroquine
Il y avait deux camps :
- Les « pour » emmenés par Didier Raoult, soutenus notamment par l’ancien ministre de la santé Philippe Douste-Blazy ;
- Les « contre » rassemblés autour de l’Agence Française du médicament qui dès le mois d’avril avait mis en garde contre ses effets secondaires présumés.
Nos respectables chercheurs et médecins français de haut-rang se sont transformés en cow-boys, engagés dans un règlement de comptes à OK Corral !
Ça a tiré dans tous les sens et les médias ont compté les points.
Les politiques ont suivi le mouvement de balancier : un coup oui, un coup non, un coup peut-être.
Que reproche-t-on à la chloroquine ?
Si la chloroquine a si tôt montré des résultats encourageants, pourquoi ne l’a-t-on pas prescrit dès les premiers signes d’infection, comme l’ont demandé de nombreux médecins généralistes ?
Pour deux raisons, avancées par les opposants à son autorisation et à sa prescription.
La première ce sont, en effet, ses effets secondaires.
La chloroquine n’est pas une molécule anodine ; c’est un médicament chimique et il n’est à ce titre pas dépourvu de possibles effets néfastes. Les plus légers sont les nausées et les maux de tête ; les plus graves sont les troubles du rythme cardiaque et l’augmentation du risque d’infarctus[1].
Toutefois, vous avez dû entendre parler du « rapport bénéfice/risque » : si les bienfaits d’un médicament sont plus importants que ses possibles effets secondaires, on continue à le prescrire.
C’est le cas de la chloroquine prescrite contre le paludisme.
Mais contre le Covid ?
Les défenseurs de la chloroquine disent que le rapport bénéfice/risque est nettement en faveur du médicament.
Ses détracteurs s’inquiètent au contraire que le risque soit trop important pour un résultat incertain.
C’est là qu’intervient la seconde raison : la chloroquine n’aurait pas fait la preuve de son efficacité.
Normalement, avant d’être mis sur le marché et/ou indiqué pour une pathologie précise, un médicament doit passer plusieurs étapes, qui peuvent prendre plusieurs années.
Le mètre-étalon de ce processus, c’est le fameux essai randomisé en double-aveugle.
Or, en contexte d’épidémie, on n’a pas le temps de faire de tels essais.
Je vous ai expliqué, dans une précédente lettre, comment la chloroquine avait, de façon inédite, sauté l’étape de l’essai randomisé en double aveugle, intenable en termes économiques et de délais.
Le 25 mars, le gouvernement a autorisé par décret son utilisation contre le Covid-19… avant de l’abroger il y a quelques jours…
Parce qu’une étude apparemment sérieuse révélait son inefficacité ; pire : sa dangerosité.
Une étude trop belle (ou trop laide) pour être vraie
L’étude en question est parue dans The Lancet le 22 mai dernier[2].
The Lancet est, avec Nature, l’une des plus prestigieuses revues scientifiques qui soit. Un article publié sur son site internet est lu par des dizaines de milliers de scientifiques du monde entier. L’étude est relue et validée par des professionnels du plus haut niveau.
Celle parue le 22 mai, basée sur les données de 96 000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux du monde entier, comparait l’état de santé de ceux qui ont reçu le traitement à la chloroquine, à celui des patients qui ne l’ont pas reçu.
Les auteurs de l’étude livraient ces conclusions, chiffres à l’appui :
- non seulement la chloroquine n’offrirait aucun avantage aux malades auxquels on l’avait administrée ;
- mais en plus la mortalité chez ces derniers était plus importante que ceux du « groupe contrôle ».
Aussitôt, les « opposants » à la chloroquine se sont exclamés : « ah ! On vous l’avait bien dit ! Ce Pr Raoult est un bouffon ! Un danger public ! »
Didier Raoult, de son côté, a eu une réaction immédiate après l’avoir consultée : l’étude est « foireuse », a-t-il déclaré, réalisée par des « pieds-nickelés »[3].
Mais l’État français a abrogé son décret du 25 mars autorisant l’emploi de la chloroquine !
Et l’OMS a suspendu séance tenante les essais cliniques impliquant la chloroquine[4] !
Marche arrière toute !
Depuis 24h, le changement de ton est radical.
L’OMS relance les essais cliniques impliquant la chloroquine[5] !
Voilà la chloroquine réhabilitée !
Que s’est-il passé ?
Eh bien, quelques jours après la publication de cette étude, les plus grands spécialistes mondiaux en infectiologie écrivent au Lancet : « cette étude est vraiment douteuse ».
Le 2 juin, le comité de rédaction du Lancet prend ses distances avec l’étude publiée dans ses colonnes[6].
Le 5 juin, on apprend que trois des quatre signataires de l’étude se rétractent[7].
Le même jour, le Lancet retire officiellement son étude.
Notez que le seul chercheur à ne pas d’être rétracté est le Dr Sepan Desai… créateur de la société qui a fourni les données analysées pour cette étude, nommée Surgisphere.
Or, le sérieux de cette société, le sérieux de son fondateur et des données qu’il a collectées et qui ont servi de base à l’étude publiée par The Lancet sont… douteuses, c’est le moins qu’on puisse dire !
Je vous laisse lire l’article très documenté de France Soir[8] sur le sujet : il y a de quoi rire et pleurer à la fois.
Le plus important reste ceci : l’étude du 22 mai, c’est désormais clair, n’était pas digne de foi.
Pourquoi c’est très grave
Cette affaire dépasse le seul sujet de la chloroquine, et de loin.
Qu’une revue aussi prestigieuse que The Lancet ait pu être bernée par une étude biaisée est un séisme.
Rendez-vous compte : sur la seule foi de cette étude et de la prestigieuse revue qui l’a publiée, des gouvernements du monde entier (à l’exception de pays africains, plus malins que nous[9]) ont suspendu leur usage et leurs essais d’un médicament en fin de compte prometteur.
L’OMS elle-même s’y est laissée prendre.
L’Organisation mondiale de la santé, bernée par une étude bidon !!!!!
La conclusion est terrible mais elle est claire : l’influence d’une étude publiée dans une prestigieuse revue est plus importante que son sérieux scientifique.
Alors on est en droit de se demander : qu’en est-il des dizaines, des centaines d’autres études, qui décrètent, sur des bases peut être douteuses, de l’efficacité de tel médicament ou de telle molécule ?
Des études qui sont prises pour argent comptant par les médias, et pire encore par nos gouvernants et même par l’OMS !
Une certaine tendance de la recherche scientifique
Si vous en doutiez, la science est un milieu qui a ses intérêts, économiques et idéologiques.
Ceux-ci occasionnent de nombreux biais qui nous font remettre de plus en plus en question leur fiabilité.
J’en vois deux.
Le premier, c’est le fameux « publish or perish » (publie ou meurs) sous le joug duquel travaillent la plupart des chercheurs aujourd’hui : pour exister en tant que scientifique, il faut publier, publier, publier.
C’est une tendance relativement récente.
Il n’y a pas si longtemps, on pouvait construire une carrière scientifique et recevoir un prix Nobel sur… une seule étude, ou presque.
C’était alors le travail de toute une vie.
Ce n’est plus le cas : les auteurs enchaînent les études, souvent à la va-vite. La qualité et la fiabilité des études s’en ressentent.
Les chercheurs sont le plus souvent d’honnêtes gens… mais qui n’ont plus le temps de travailler correctement.
La science a ses banques…
Le second, ce sont les intérêts économiques et idéologiques qui sont derrière.
Chaque auteur qui publie une étude scientifique se déclare détaché de tout conflit d’intérêt, une déclaration d’intention… pas toujours conforme à la réalité.
Vous vous souvenez peut-être du scandale révélé il y a quelques années, de l’industrie du sucre qui avait littéralement corrompu des chercheurs pour accuser les graisses, et non le sucre, des maladies cardiovasculaires !
Il en va de même avec les études qui prétendaient démontrer l’efficacité des vaccins contre le cancer du col de l’utérus, je vous en parlais récemment. Ces études ont été commanditées et financées par les industriels qui ont conçu ces vaccins, et ont abouti à plusieurs de campagnes de vaccination autour du monde, dont la France.
… et ses chapelles
Mais ce n’est pas tout. Le monde de la science n’est pas fait d’un seul bloc : il a ses chapelles, et donc ses querelles de chapelle.
La chloroquine en est une illustration éclatante. Elle a ses fidèles, ses convertis, et même son martyr, en la figure du chevalier Didier Raoult.
Elle a aussi ses ennemis acharnés, qui croient en un autre « dieu », au hasard un vaccin, attendu comme le messie).
Il en va de même pour des substances aussi banales que le soja, par exemple.
Selon les uns, augmente les risques de cancer du sein, serait un perturbateur endocrinien, aurait un effet néfaste sur la thyroïde…
Selon les autres, protège au contraire du cancer, diminue le taux de cholestérol, protège les os…
Vous trouverez autant d’études scientifiques disant une chose que son contraire. Cela veut dire que les études scientifiques publiées vont très souvent dans une « direction » déterminée par avance.
Ce n’est pas qu’elles sont truquées.
C’est que l’on voit toujours dans ses résultats ce que l’on veut bien y voir !
Et notre santé dans tout ça ??? Comment s’y retrouve-t-on, dans ce gloubi-boulga d’études et de conseils contradictoires ?
C’est un problème qui me préoccupe depuis plusieurs années que je travaille dans le domaine de la santé.
Je suis sur le point de le résoudre sur un sujet qui me tient particulièrement à cœur, et vous aussi j’imagine : l’alimentation.
Je vous en reparle la semaine prochaine.
Portez-vous bien !
Rodolphe
[1] http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/affichageDoc.php?specid=65130778&typedoc=N
[2] https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)31180-6/fulltext
[3] https://www.france24.com/fr/20200603-covid-19-l-oms-annonce-la-reprise-des-essais-sur-l-hydroxychloroquine
[4] https://www.rts.ch/info/monde/11351013-l-oms-suspend-ses-essais-sur-l-hydroxychloroquine-qui-presente-des-risques.html
[5] https://www.france24.com/fr/20200603-covid-19-l-oms-annonce-la-reprise-des-essais-sur-l-hydroxychloroquine
[6] https://www.letemps.ch/sciences/the-lancet-prend-distances-etude-chloroquine
[7] https://www.linternaute.com/actualite/guide-vie-quotidienne/2489467-chloroquine-l-etude-de-the-lancet-sur-l-hydroxychloroquine-enterree/
[8] http://www.francesoir.fr/societe-economie/lancetgate-surgisphere-la-societe-qui-fourni-les-donnees-letude-est-elle-serieuse
[9] https://www.letemps.ch/monde/quimporte-loms-lafrique-ne-renonce-chloroquine
Les lecteurs lisent aussi...
Laisser un commentaire Annuler la réponse
En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Salomon
C’est exactement cela.!!: très très difficile par les temps actuels de se faire une idée juste de ce qui est exacte »scientifiquement »! de ce qui ne l’est pas…Après les Déceptions liées aux Abus et aux mensonges des Monarchies,des Empires,des républiques(associés à leurs Clergés.! de Droit divin parait-il.!!,,):C’est maintenent le Monde Scientifique qui »infecté »révèle sa véritable Nature….Après tout.: ce monde de la science,c’est aussi le monde des hommes(comme disait un certain »Claude Allègre » dans un de ses livres).Pourquoi les hommes de science ne seraient-ils pas aussi sous l’infuence des memes tentations que les autres hommes.!!: Quelqu’un a écrit un jour::ces 2 tentations MAJEURES.!!,meme le Christ y a été soumis,sans y succomber.!!: les Voici: 1)C’est le POUVOIR,avec la Gloire terrestre qu’il fournit(ex:prix Nobel.!!,médailles,distinctions…) et sa puissance de domination, et en 2)C’est L’ARGENT.!: qui est le carburant du pouvoir..!!.Si ces 2 tentations n’existaient plus: notre monde serait complètement transformé et vivrait dans une paix,qu’il ne peut pas connaitre,à cause justement de ces 2 constantes.Donc,comme le Christ,chacun à son niveau,et pour »limiter »les dégats:.!!
Bonjour,
Quand vous choisissez le titre très fort : « Ce Pr Raoult est un bouffon », vous vous positionnez du côté de l’élite qui nous gouverne, n’est-ce pas ? Rassurez-moi et dites-moi que vous avez parlé au nom de ceux qui l’attaquent sans cesse ! Si ce n’est pas le cas, je suis bien déçue… Évidemment que l’alimentation idéale est la solution à tout, mais quand on est dans une situation d’URGENCE, un médicament (en l’occurrence la chloroquine, qui a déjà bel et bien eu son autorisation de mise sur le marché) peut être une véritable bouée de secours, et les nouvelles habitudes alimentaires viendront après ce sauvetage !!
Ce Pr Raoult est une personne éminemment respectable !
Un grand MERCI de nous informer objectivement
Bonjour.
Non, je ne crois pas que le professeur Raoul soit un bouffon pas plus et pas moins que l’ensemble des mandarins de notre système médical.
Lui , a se mérite de chercher depuis des dizaines d’années et d’être reconnu internationalement pour bien d’autres maladies virales.
Contrairement à d’autres qui ont commencé par mentir sciemment au « peuple d’en bas « puisqu’ils se prétendaient ouvertement, des sachants, alors il devenait idiot de porter un masque puisque le peuple n’avait pas la capacité intellectuelle de le porter.
Ainsi pendant plus d’un mois , mensonges sur mensonges de ces professeurs de médecine et du ministère de la santé. Mais quel désastre, quelle déception: Imaginer qu’un pontife en soit arriver à mentir aussi effrontément, c’était Impensable .
L’époque que nous vivons, particulièrement en France , nous constatons à un délitement de l’ordre, de la vérité, du bon sens, en un mot notre raisonnement blettit de jour en jour et nous ne pouvons avoir confiance qu’en nous mêmes.
Regardez notre système alimentaire ou pendant plus de 40 ans il fallait produire de plus en plus de nourriture, le moins cher possible , jusqu’à produire de piètre aliments , déséquilibrés avec toujours plus de pesticides, nous avons détruit nos sols par des pratiques industrielles considérant que ces sols étaient des supports et qu’importe leur équilibre biologique.
Derrière ces pratiques industrielles se cachent l’influence de compagnies multinationales qui n’ont rien à faire à une véritable écologie, mais avant tout au profit à la croissance, systématiquement sans se préoccuper du reste.
Sans toujours le vouloir, nous sommes gangrenés par ces lobiistes qui mènent ce monde.
Alors, oui il serait peut-être temps que nos décideurs, nos politiques ouvrent leurs yeux , il serait peut-être temps de ne plus être crédule envers telles ou telles compagnies qui dominent les États par divers moyens.
Notre civilisation est dans cette phase de déclin, espérons qu’il ne soit pas trop tard pour redevenir indépendant de nos jugements.
Cordialement. Jean Lefebvre
Il est effectivement navrant que The Lancet se soit fait berné par l’article affirmant bravement que la chloroquine ne vaut rien, pire est dangereuse. C,a n’est pas surprenant pour deux raisons : tout d’abord, raison première, les liens de la recherche médicale avec l’industrie pharmaceutique ; raison seconde, la médecine cherche à s’appuyer sur des sciences mais elle n’est pas elle-même une science, c’est un art qui qui consiste en une certaine pratique fort complexe mais qui n’en est pourtant pas une science. C’est pourquoi le terme de recherche médicale n’est pas très approprié. Ce lien bizarre de la médecine avec les sciences et le lien néfaste avec l’industrie pharmaceutique dont le but est de faire du profit sous couleur de soigner les gens introduit des biais méthodologiques très importants. J’en vois au moins trois : le premier est l’institution des essais randomisés en double aveugle. Moralement c’est inadmissible : croyez vous sérieusement qu’une personne malade va accepter volontairement une proposition d’un médecin qui va lui dire, je vais tirer à pile ou face si je vous donne un médicament dont on espère qu’il est efficace, mais on n’en est pas sûr ou si je vous donne un placébo. Le médecin dira sans doute en plus, vous savez, c’est pour la science. Et naturellement, ça n’est pas une pression. Le professeur Raoult est plus honnête : il récuse les test randomisés en double aveugle pour la raison éthique que j’ai dite et il soutient non sans raison, me semble-t-il, que l’observation est ce qui doit primer. Le second biais méthodologique est une mauvaise utilisation des statistiques. D’une part, on ne fait pas une expérience en cherchant après quelle statistique permet d’interpréter les résultats expérimentaux, ça c’est de la science bidouillante qui permet de démontrer une chose et son contraire. Ce qu’il faut faire c’est réfléchir à l’hypothèse qu’on formule et chercher quelle statistique permettrait de l’infirmer. On fait ensuite une expérience et c’est le résultat de l’expérience qui tranche pas l’inverse. Une autre erreur dans l’utilisation des statisques est la confusion entre corrélation et causalité. Si deux phénomènes A et B génèrent des paramètres statistiques évoluant de façon parallèle, cette évolution peut indiquer que A et B sont présents en même temps mais ne peut pas dire ni que A dépend de B, n que B dépend de A. En plus, pour que la corrélation puisse laisser penser à un lien de causalité (sans en dire le sens) il faut que la dépendance soit très étroite, largement plus élevée que celle qu’on relève dans de nombreux résultats d’expérience. On en arrive au troisième biais méthodologique, venu sans doute de l’industrie pharmaceutique, comme les tests en double aveugle, la croyance qu’une maladie est liée à une cause. Or, de nombreux problèmes médicaux ont plusieurs causes, pas une seule. Ce dernier biais méthodologique conduit à une réflexion plus profonde : le manque de recherche fondamentale en biologie. Au lieu de cherche quelle molécule va tuer telle famille de bactéries (peut-être faudrait-il chercher un cocktail de molécules plutôt qu’une seule), il faudrait plutôt mieux connaître la vie des bactéries, leurs moeurs en particulier car les bactéries vivent en sociétés dans lesquelles les individus s’échangent des informations en permanence. Les bactéries ont aussi des parasites, certains virus parfois spécifiques, et ce sont toutes ces relations subtiles qu’il faudrait étudier de la façon la plus complète possible ce qui permettrait d’en déduire des stratégies efficaces nous permettant de favoriser les bactéries qui nous sont utiles tout en maintenant les autres dans des limites raisonnables.
En ce qui concerne la recherche scientifique en général, il convient de distinguer les sciences dites exactes (mathématiques et informatique) des sciences de la nature et des sciences humaines. Les sciences exactes et les sciences humaines, qui font partie, totalement pour les premières, en partie pour les secondes, des sciences fondamentales, ont un financement essentiellement public (dans notre pays) qui plus est dérisoire et insuffisant. Je mets dérisoire en premier parce que même s’il était suffisant, il resterait dérisoire par rapport aux coût des sciences expérimentales, ce que sont en grande partie les sciences de la nature (qui ont elles aussi une partie fondamentale très souvent trop peu financée). Les sciences expérimentales sont de plus en plus dépendantes de l’industrie qui cherche à les orienter. De ce point de vue, la chimie et la biologie sont les plus sensibles à la pression des industries pharmaceutiques sans parler des laboratoires de ces disciplines qui travaillent sur des thèmes médicaux. Parmi ces laboratoires là rares sont ceux qui ne dépendent pas du fiancement de l’industrie pharmaceutique. Enfin il est exact de dire qu’en plus de tous ces aspects financement, il y a des aspects idéologiques en recherche fondamentale aussi. Les raisons en sont à la fois psychologiques, philosophiques et sociologiques, trop long à esquisser ici.
Bonjour
Je suis toujours coincé à l’étranger (et pas le seul), malgré de grandes annonces de notre cher gouvernement qui déclare à qui veut l’entendre « que les Français à l’étranger ont été rapatriés avec des moyens exceptionnels ». Pas de chance je suis passé à côté.
Ceci étant dit, je ne plains pas trop de mon pays d’accueil momentané puisqu’il s’agit de la Tunisie. Dans ce pays, au mois de mars, il a été décidé de soigner les malades du Covid 19 avec le traitement préconisé par le Prf Raoult Hydroxychloroquine et azitromycine dès le début des symptômes. Résultats, une cinquantaine de morts pour un pays de presque 11 millions d’habitants. Soit à l’échelle de la France, moins de 300 morts.
Et bien figurez-vous que malgré ce résultat exceptionnel, qui aurait intéressé moult pays, les autorités sanitaires locales viennent d’interdire ce traitement sous pression de l’OMS et peut-être aussi de la France. Mieux, il y a ces dernières semaines quelques morts pour le moins suspectes. Des patients guéris sur le point de quitter l’hôpital sont décédés sans raisons particulières. Essaieraient’ils, d’autres médicaments aux effets plus délétères ? A comparer avec la récente poussée de mortalité en Suède. Pays actuellement sous le feu des critiques pour sa gestion sans confinement.
J’ai souvent entendu dire que les raisons qui expliquaient un nombre de décès supérieur à l’Allemagne par exemple, étaient dues à la nature indisciplinée des Français. Cet argument ne tient pas quand on connaît l’indiscipline notoire des Tunisiens.
Hippocrate est bien loin et il va se retourner dans sa tombe …
Changez de titre !!!! svp
Merci pour la qualité de vos papiers. Celui ci est d’une telle évidence, comme vous le dites et comme nous le savons maintenant » Intérêts économiques et idéologiques ! « . J’espère que ce monde du profit et de l’exagération va vraiment cesser pour un bon équilibre de nos santés et de notre planète!
Merci au plaisir pour vos échanges.
Bonjour Monsieur, ce commentaire juste pour vous donner un petit conseil. A votre place j’éviterais ce genre de titre négatif qui du coup discrédite votre travail et ne donne pas envie de vous lire et c’est dommage car vos infos peuvent être assez intéressantes. Cela risque de provoquer des désabonnements. Ce que j’ai failli faire d’ailleurs avant de me raviser, de vous lire et de vous écrire. Si l’on écrivait sur vous en disant que vous êtes un bouffon je pense que cela ne vous plairait pas. Cela étant dit je continuerai à vous lire avec plaisir si, bien sûr, toutefois, vos titre sont plus positifs et plus illustratifs de vos articles. Bien à vous
Bonjour,
D’accord avec le résumé de la situation. Pendant tout le confinement et l’après confinement, des spécialistes (ou soit disant) se sont exprimé, ont donné LEUR impression et le simple quidam, comment fait-il pour s’y retrouver et avoir confiance? Trop d’infos tue l’info.
Une chose m’a toujours questionnée: le professeur Raoult exerce dans une grande ville, dans un grand hôpital pourquoi a-t-il été démonté (ses cheveux longs, sa simplicité? ) où est la vérité? Certainement pas du coté des laboratoires et de la finance.
Ma remarque est la suivante: on ne peut parler de l’efficacité d’un médicament, mais d’un traitement. Un traitement comprend: dans quelle phase de la maladie il faut administrer le médicament, dans quelles doses, combien de temps, avec quelles autres médicaments, quelles sont les analyses nécessaires (et je vois ici au moins 3 types: analyses pour les contre-indications, pour trouver les bonnes doses et pour vérifier les effets), et j’en oublie surement. Dire « le médicament X est efficace/non-efficace contre la maladie Y » n’a strictement aucun sens, un médecin ne peut prononcer une telle phase, après tant d’années d’études et de pratique de son métier, ses dires ne peuvent être prises en compte d’aucune manière, c’est inaudible. Merci de votre attention.
C’est curieux que la grande campagne contre l’homéopathie se soit déployée juste avant la pandémie.
Or l’homéopathie (c’est-à-dire la loi de similitude, loi naturelle et scientifique découverte par Hahnemann) s’est montrée depuis facile à appliquer dans les épidémies, y compris la grippe espagnole (8% de morts chez les homéopathes, contre 80% chez les allopathes) et la grande épidémie de polio de 1966 où les enfants traités par les homéopathes unicistes à Buenos Aires ont tous guéri sans séquelles.
Pour ou contre la chloroquine? Un débat d’enfer : « Si Satan est divisé contre lui-même comment son royaume tiendra-t-il debout ? » (Matt 11,26) .Vous me direz : les homéopathes sont divisés. Sans doute sur les moyens (difficiles, et demandant un grand entraînement) d’arriver au simillimum de tous les symptômes du patient, mais pas sur le fait de la loi de similitude qui nous conduit tous et nous unit tous. Docteur Fayeton, homéopathe depuis 1960
Bonjour,
Merci d’éviter d’utiliser un titre insultant pour une personnalité que vous défendez ensuite dans le texte de votre lettre ! C’est vraiment n’importe quoi ! N’oubliez pas que certaines personnes ne lisent pas tous leurs courriels et ne retiennent que les titres. Si c’est pour faire un effet d’accroche, ce n’est pas une très bonne idée.
Bon courage à vous pour votre engagement, qui, je l’espère, restera impartial.
Cordialement.