Chers amis,
La France est en voie de désertification avancée.
Je ne vous parle pas de climat, mais de désertification médicale.
On parle de désert médical lorsqu’un territoire connaît une offre de soins insuffisante, en particulier en médecine générale, par rapport aux besoins de sa population.
Cela se traduit par des difficultés d’accès aux médecins (délai, distance, absence de praticiens), et à plus forte raison aux médecins spécialisés.
Vous en faites l’expérience si par exemple vous avez récemment essayé de prendre rendez-vous avec un spécialiste : il peut se passer des semaines, voire des mois, avant d’obtenir une consultation… quand on en obtient une !
Des statistiques indignes
Le délai d’attente pour un rendez-vous avec un pédiatre serait ainsi en moyenne d’une trentaine de jours, avec un gynécologue de plus de 50 jours, et avec un cardiologue, de près de 80 jours[1] !
Il faut, souvent, prendre la voiture pour aller de plus en plus loin de son lieu d’habitation pour consulter.
Et pour cause : la densité de médecins généralistes en France se réduit inexorablement : elle était de 311 pour 100 000 habitants en 2024, alors qu’elle était encore de 339 un an plus tôt[2] !
Ainsi l’an dernier, c’est, tenez-vous bien, 87 % du territoire français qui était classé en désert médical.
Ce sont les statistiques officielles, admises par le gouvernement[3].
Je continue, une fois n’est pas coutume, la litanie de ces statistiques indignes.
Car cette proportion ahurissante a des conséquences sonnantes et trébuchantes :
- 6 millions d’adultes en France n’ont pas de médecin traitant du fait de cette désertification médicale ;
- Les deux tiers de nos concitoyens (63 %) ont renoncé à un acte de soin au cours des 5 dernières années ;
- 1 Français sur deux vit dans une zone où les spécialistes sont « rares » [4] ;
- Pour les 10 % de la population habitant dans les territoires les plus mal dotés, il faut 11 jours pour obtenir un rendez-vous chez un généraliste, 93 jours chez un gynécologue et 189 jours chez un ophtalmologue[5]
Il y a d’autres conséquences, bien visibles : c’est l’afflux de patients dans les services des urgences, faute de généralistes proches et/ou disponibles.
Comment en est-on arrivé là ?
La plupart des médias expliquent cette désertification médicale de la France par un « effet ciseau » : il y a de plus en plus d’habitants en France (donc de patients) et de moins en moins de médecins.
C’est vrai, mais ça n’explique pas tout.
En réalité, les statistiques montrent aussi que les territoires les moins dotés de médecins… le sont de moins en moins, et ceux dotés de davantage de médecins… le sont de plus en plus !
Ces territoires où la « désertification » médicale s’est aggravée en 10 ans sont : Mayotte, l’Eure, l’Ain, l’Indre, le Cher, l’Eure-et-Loir, la Seine-et-Marne, la Mayenne, la Creuse et la Meuse.
A l’inverse, Paris, les Hautes-Alpes, le Rhône, les Alpes-Maritimes, la Gironde, les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, les Pyrénées-Atlantiques, la Côte d’or et la Meurthe-et-Moselle sont « chéris » des médecins, qui s’y établissent de plus en plus.
Le diagnostic est très clair : la désertification médicale est calquée sur la désertification non seulement économique, mais culturelle, du pays.
Une poignée de territoires « attractifs » aspire, comme un trou noir, les compétences médicales dans un contexte où l’hôpital public est de moins en moins doté.
Cette désertification médicale reflète l’abandon des centres des bourgs et villages, autrefois vivants : quel crève-cœur, que passer dans ces localités où les enseignes d’épicerie, de boulangerie, de boucherie et même de bar-tabac sont vides.
La disparition du médecin de campagne
Il y a encore un demi-siècle, le « désert médical » était un concept inconnu.
La médecine, dans les coins les plus reculés du pays, était incarnée et pratiquée par la figure familière du médecin de campagne.
C’est lui qu’on appelait pour une grippe comme pour une urgence plus grave, et qui connaissait souvent plusieurs générations d’une même famille.
Il soignait tout le monde, du grand-père au nourrisson, à l’accouchement duquel il était venu aider en pleine nuit, auprès d’une mère dont il avait souvent déjà accompagné la naissance !
Longtemps, il a incarné la disponibilité totale, répondant de jour comme de nuit, seul, avec une grande polyvalence.
Les médecins de campagne se sont raréfiés et ont disparu au même rythme que la vie a quitté l’immense majorité des villages et des petites communes de France, laquelle s’est déportée et concentrée dans d’immenses zones industrielles et commerciales.
Il est évident, et compréhensible, qu’aujourd’hui aucun médecin, généraliste ou spécialiste, n’ait envie de s’installer dans un village exsangue de toute vie… ni dans une zone commerciale pour exercer !
On cherche à attirer de jeunes médecins grâce à des maisons de santé pluridisciplinaires ; mais cela ne remplace pas la vie, la vraie, qui reste absente des villages.
C’est pourquoi les « solutions » proposées par le gouvernement pour enrayer la désertification médicale ne tiennent pas la route.
Le sacerdoce du médecin
En début d’année, le gouvernement a présenté un plan de lutte contre les déserts médicaux, lequel s’ajoute à la (nécessaire) suppression du numerus clausus qui, jusqu’en 2019, limitait chaque année nationalement le nombre d’étudiants en médecine.
La proposition de loi Garot, notamment, vise à « flécher l’installation des médecins (généralistes et spécialistes, libéraux ou salariés) vers les zones où l’offre de soins est insuffisante »[6].
La stratégie du gouvernement, dévoilée fin avril 2025, reposait sur le « principe de solidarité obligatoire », imposant aux praticiens d’exercer au moins deux jours par mois dans l’une des 151 zones sous-dotées.
Cette stratégie s’accompagne de mesurettes telles qu’accorder des aides (logement, transport, logistique) à ces 151 zones, inciter aux gardes et permanences via des primes, voire rétablir l’obligation, instaurer une « taxe lapin » pour réduire les rendez-vous annulés à la dernière minute, renforcer le rôle des paramédicaux (infirmiers, sage-femmes, dentistes) pour filtrer et déléguer certaines tâches, et…
… promouvoir la télémédecine, c’est-à-dire la consultation médicale à distance.
Je vous avoue que je suis très sceptique, pour dire le moins, devant ces mesures. Elles ressemblent, à mes yeux, à un cautère sur une jambe de bois.
Vouloir réinstaller de force, et presque artificiellement, des médecins dans des zones rurales et des bourgs délaissés depuis des décennies avec la bénédiction de l’État est une illusion peut-être pleine de bonnes intentions, mais une illusion quand même.
Oh, certes, l’État n’est pas seul responsable : les maires également qui, au nom du progrès et du développement économique, ont sacrifié de vastes terres arables pour faire sortir de terre des zones commerciales sans fin ; les politiques agricoles, qui ont misé sur la monoculture industrielle ; les infrastructures ferroviaires et postales, qui ont marginalisé les localités les moins « porteuses » au nom de la rentabilité…
A moins de revenir à ce qu’était la France avant les années 1960, c’est-à-dire un pays à la culture rurale vivante et diversifiée, il y a peu de chances que les médecins, généralistes ou spécialistes, reviennent de leur propre chef dans des zones délibérément sacrifiées sur l’autel de la « compétitivité ».
Pourtant, il y a une solution simple à cette désertification médicale.
Elle est apparue d’elle-même.
Problème : elle est considérée comme un « dommage collatéral » par la Miviludes, l’ordre des médecins et la presse subventionnée.
Cette solution, c’est évidemment ce qu’il est de bon ton d’appeler les « médecines non-conventionnelles ».
« Dommage collatéral » ou changement de régime médical ?
En réalité, la redynamisation, et la réappropriation, de zones rurales délaissées a déjà commencé dans certaines régions.
Aujourd’hui, si vous vous promenez dans la Drôme, au hasard, vous n’aurez pas l’impression d’être arrivé au bout du monde, dans un département sinistré : il y a une vraie dynamique de réimplantation d’activité locale.
On y retrouve des artisans, des maraîchers bio, des petits cafés et commerces qui rouvrent dans les villages, sous l’impulsion d’ailleurs d’anciens urbains – ou de « néoruraux », ce qui revient au même – et qui leur redonnent vie.
Ces petites villes et villages, dont le centre et les alentours renaissent alors même qu’ils ne sont pas forcément touristiques, se dotent spontanément de praticiens en médecine douce, en particulier de naturopathes.
Cette implantation est une excellente nouvelle car elle témoigne à la fois d’une ouverture de nos contemporains à d’autres modes de soin, et d’une réelle alternative à la désertification médicale.
Las ! Les chiens de garde de la médecine traditionnelle, loin de voir dans ce phénomène un début de solution, y voit une concurrence déloyale.
Je suis ainsi tombé, il y a quelques jours, sur un article de Sciences et vie qui faisait le même constat sur la difficile équation pour enrayer la désertification médicale du pays[7].
En dernière page de cet article, on trouve un encadré, qui paraît avoir été rédigé par une intelligence artificielle pilotée par, au choix, le ministère de la Santé, l’Ordre des médecins ou la Miviludes :

Dans le plus pur exercice de propagande pharmaceutique, l’essor de la naturopathie et de l’ostéopathie, entre autres pratiques, y est donc taxé sans nuance de « dommage collatéral » : en recourant à ces praticiens, chers amis, vous risquez de tomber dans une secte et/ou sous l’emprise psychologique d’un charlatan !
J’ai trouvé symptomatique que la seule alternative concrète à la désertification médicale soit ainsi réduite à un « dommage collatéral » !
Et pourtant, c’est peut-être là, dans ce soi-disant « dommage collatéral », que se cache une opportunité historique.
La réponse à une médecine débordée, sourde et absente !
Car les médecines dites « douces », « alternatives » ou « complémentaires » (vous avez le choix) ne sont pas des gadgets new age ou des pratiques folkloriques.
Ce sont, pour beaucoup, des approches enracinées dans des traditions empiriques et millénaires (comme la phytothérapie, l’acupuncture, l’ayurvéda) ou dans des modèles d’accompagnement global du patient, centrés sur l’écoute, la prévention, l’hygiène de vie et la responsabilisation.
Autrement dit : tout ce que la médecine moderne, ultra-spécialisée et débordée, n’a plus le temps de faire.
L’essor de la naturopathie, de l’ostéopathie, de la réflexologie ou de la sophrologie ne résulte pas d’un rejet irrationnel de la médecine conventionnelle. Il vient de la réalité du terrain : les gens veulent être soignés, écoutés, accompagnés… et quand le médecin n’est plus là, ils se tournent vers ceux qui, eux, sont présents.
Ce n’est donc pas un danger ou une menace : c’est une réponse.
Et cette réponse, loin d’être marginale, est en train de structurer une nouvelle économie de la santé de proximité, souple, mobile, souvent intégrée dans des logiques coopératives ou communautaires.
Elle attire des praticiens motivés, souvent jeunes, qui choisissent délibérément de s’installer dans des zones rurales, parce qu’ils y trouvent un sens, une qualité de vie, un lien avec la nature et les gens.
Ce sont eux, aujourd’hui, qui rouvrent des cabinets, qui relancent une dynamique locale autour du soin et qui participent, de fait, à reformer un tissu humain et social là où il était déchiré ou en décomposition.
Alors plutôt que de condamner ces praticiens comme des imposteurs, pourquoi ne pas les considérer comme des partenaires dans la lutte contre la désertification médicale ?
Pourquoi la médecine conventionnelle, censément basée « sur la science », n’ouvre-t-elle pas le débat avec ces praticiens autour de la prévention, du suivi, du bien-être, plutôt que de dresser des murs de défiance et de mépris ?
L’avenir des soins en France ne réside pas dans un retour nostalgique au modèle du médecin omniscient, ni dans l’ubérisation technocratique via la télémédecine.
Il passe, peut-être, par une adaptation et une alliance pragmatique, humaine, entre différentes formes de soins – pourvu qu’elles soient sincères, rigoureuses, et orientées vers le bien des patients.
Je vous invite à me donner votre opinion sur ce sujet en commentaire.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] https://www.santeacademie.com/media/article/med-manque-specialiste – « Manque de spécialistes : les soignants insaisissables pour les Français », in. Santé Académie, 26 août 2025
[2] Ibid
[3] https://www.info.gouv.fr/actualite/former-plus-principe-de-solidarite-le-plan-du-gouvernement-face-aux-deserts-medicaux – « Le pacte du gouvernement pour lutter contre les désert médicaux », site officiel du gouvernement français, 25 avril 2025
[4] https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-fracture-sanitaire-en-10-ans-un-accroissement-intolerable-des-inegalites-d-acces-aux-soins-n167744/?dl=148596 – UFC-Que choisir, « Fracture sanitaire : une dynamique mortifère continue depuis 10 ans », juin 2025
[5] https://www.vie-publique.fr/loi/298457-deserts-medicaux-regulation-installation-medecins-proposition-loi-garot – « Proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux, d’initiative transpartisane », site Vie Publique, 9 mai 2025
[6] Cf. n.5
[7] Sciences et vie, août 2025, pp.32-38
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
À cent pour cent avec vous!!!!
J’ai envoyé votre article à tout mon environnement contact ….
Dans ma vie médicale, lourdement impactée, j’intègre les 2 médecines, ce qui m’a « sauvée » plus d’une fois !!!!
Merci pour cet article qui offre un paysage bien réel de notre quotidien médical…
Cordialement
Monique
Il y a tres peux de situation pour lequel je consultais un médecin traditionnel. Le médecin de famille ou médecin de campagne avait le temps d’écouter et observer le patient, il le connaissez, c’était une medicine qui tenait compte pas seulement du cote physique mais aussi psychologique et émotionnelle, ça c’est perdu. J’habite dans le Cher et j’écoute la difficulté que le gens ont a trouver un rdv medical, beaucoup deplore que les homéopathes, qu’ils consultaient, ont disparu.
La désertification des campagnes en Médecine est consécutive à divers facteurs : le sacerdoce des médecins alloués à travailler jusqu’à des heures indues, sans compter leurs heures de travail. Pourquoi le feraient-ils alors que la société est passée au 35 heures ?
La féminisation du métier où les femmes médecins veulent voir et s’occuper de leurs enfants.
Les impositions telles qu’un médecin libéral, avec tout ce qui lui est retiré, gagne assez honnêtement sa vie, sans plus, pour 7 ans d’études. Pourquoi travailler plus si c’est pour tout redonner au fisc ?
Une paperasse administrative effarante où pour s’en sortir, il lui faudrait un secrétariat : mais payé comment ?
Les jeunes médecins qui ne veulent pas se retrouver au milieu de nulle part avec des gardes de nuit à répétition du fait du peu de médecins.
Un ensauvagement de la clientèle qui souvent, estime avoir des droits et des acquis, sans le moindre remerciement des services rendus par la société (car n’oublions pas que c’est la société qui paie), mais prête à s’emporter après le médecin qui les reçoit.
Des solutions ? il n’y en a pas. A part faire le maximum pour se maintenir en bonne santé, surveiller sa diététique, pratiquer des activités physiques, être à sa propre écoute.
Aide toi, le ciel t’aidera.
Contrairement à ce que dit l’article des thérapeutes ne sont pas forcément des gens sans diplômes et dangereux…..les ostéos ont fait Bac +5 , psychologues, orthophonistes, orthoptistes etc….ont des diplômes reconnus par le code de la santé. Ce qui est dangereux c’est d’ attendre plusieurs mois pour consulter un cardiologue ou un gynéco !
Bonjour monsieur
Je suis en partie d’accord avec votre analyse de la situation. Toutefois les médecines alternatives restent une solution pour les personnes ayant des moyens financiers suffisants. Ces médecines ne sont actuellement pas prises en charge par le système de protection sociale. C’est aussi une bataille à mener.
bonjour, je trouve votre article intéressant, je suis concernée par le manque d’accès aux soins, j’ai 52 ans et je souffre quotidiennement sans accéder à une prise en charge pour améliorer mon état, j’ai le sentiment d’être trahie par le système de santé auquel je cotise depuis 30ans et qui privilégie les très vieux et très malade au détriment d’une approche préventive et responsabilisante des patients. Les disciplines alternatives permettent cette approche et c’est réconfortant mais je leur fait un gros reproche : beaucoup de praticiens que j’ai rencontré n’ont pas de réelle expérience de soins avec des résultats d’améliorations dans leur patientèle, nombre d’entre eux donnent des conseils et prescrive sans réelles connaissances scientifique et surtout sans connaissances du dossier médical de leurs patients, de plus leurs tarifs sont si élevés par rapport à une consultation médicale (qui est presque gratuite par le système de santé) .
J’estime qu’il y a un énorme trou dans la raquette, nous avons besoin de consulter des praticiens formés en anatomie et médecine et aussi aux techniques empiriques et naturelles, à un tarif responsabilisant et accessible pour le patient car ce qui est gratuit ne vaut rien, et qui permette au praticien de vivre dignement.
Le système médical ne s’intéresse qu’aux symptômes, aux traitements des maladies lorsqu’elles sont irréversibles alors que nous avons besoin d’une approche globale de la santé, de la vie en bonne santé, d’une vision préventive qui combine la préservation ou le rééquilibrage de l’état mental, psychique et physique puisque qu’ils sont interdépendants. Peut-on rêver d’une société dans laquelle on repère et on soigne les signes avant coureur, les déséquilibres, les symptômes tant qu’ils ne sont pas graves ?
Si les Hautes Alpes sont « chéries » par les médecins alors c’est très inquiétant pour ceux qui ne le sont pas ! Dans les HA nous devons aller à Aix en Pce et même parfois à Marseille ou Grenoble pour trouver un dentiste ou un ophtalmo (par exemple) . Idem pour les généralistes qui ne prennent pas de nouveaux patients depuis des années.
Désolée mais vos sources ne doivent pas être très fiables, à moins qu’elles se veuillent optimistes à dessein…
Cordialement.
Je suis une adepte des médecines intégratives, mais, il est difficile de trouver des médecins « non conventionnels » à des prix raisonnables ! Et donc, on se retrouve dans une médecine à 2 vitesses ! Tout le monde ne peut pas en profiter….
Cordialement
Oui tout ce que vous écrivez est juste j’en ai pour preuve que mon mari a des problèmes très sérieux de sciatique il a un rendez-vous chez un neurologue avec une attente de 3 mois en attendant il souffre. Oui nos villages se meurent mais pourquoi ? Parce ce qu’il n’y a plus de commerces oui et pourquoi? Et bien parce que les jeunes ne veulent plus travailler !!! Ils ne veulent pas reprendre tous ces petits commerces qui faisaient vivre ces bourgs. Ils préfèrent leur petits écrans !by by….. un vrai monde 🤭🤭🤭
Tout à fait d’accord. D’ailleurs moi même professeur de Technique Alexander depuis 25ans ( éducation et rééducation fonctionnelle), je ne travaille quasiment plus depuis la crise sanitaire car « j’ai l’audace » de travailler en posant les mains sur la personne. Aprés un arrêt total d’activité, qui a aussi privé mes clients d’un suivi et d’une formation utiles, je peine à redémarrer alors que c’est une Technique qui a fait ses preuves depuis le 19eme siècle surtout das mes pays anglo-saxons, pratiquée alors par des médecins à Londres, qui, à l’époque reconnaissaient ses bienfaits. Et comme je travaille avec mes mains, c’est comme l’ostéopathie, ce n’est pas possible à distance, c’est un travail à l’ancienne.
J’ai contacté le Centre de rééducation fonctionnelle le plus proche de chez moi. le directeur, qui a bien compris l’intérêt de cette méthode, m’a dit qu’il m’enverrait des personnes à qui ce pourrait être profitable..J’attends toujours!! Alors oui; Vive les « médecines alternatives »pour suppléer aux manques médicaux. Cela suppose une ouverture d’esprit et une acceptation pas du tout d’actualité!
Magnifiquement écrit et si vrai…
Belle et déprimante analyse/constat de notre époque. Le meilleur étant à mon sens la médecine intégrative, largement utilisée et remboursée en Suisse. Juste milieu entre médecine allopathique et pratiques dites « alternatives »
Tout à fait d’accord et c’est tant mieux mais ce n’est pas une médecine pour tout le monde. Rien n’est remboursé, sauf, dans une certaine limite, par quelques mutuelles. Et il faut être conscient qu’il y a une 2ème industrie pharmaceutique qui se met en place. Celle des compléments alimentaires qui n’est pas à la portée de toutes les bourses et qui joue sur les allégations qui donnent confiance, les plantes etc. Il faut bien regarder la liste des ingrédients, souvent impressionnante, et essayer de connaître l’origine des produits et les moyens d’extraction des principes actifs qui ne tiennent pas compte du totum des plantes si important.
Excellent article .Le retour au vrai, à l’authentique est une nécessité dans cette société déshumanisée.
Nous ne sommes plus des patients mais des clients. Cette génération de médecins ne pense qu’à l’argent et à son confort personnel. Le serment d’Hippocrate n’a plus de sens.
Bonjour,
Je suis ophtalmologiste et j’exerce depuis 45 ans dans une petite ville du Limousin.
Je ne trouve pas de successeur et à près de 75 ans je suis toujours en activité.
On ne résoudra pas le problème de la désertification médicale si on ne se décide pas à instaurer un numerus clausus d’installation comme on l’a fait pour les pharmacies.
Quant aux médecines parralèles, elles apportent une écoute que les médecins généralistes et spécialistes ne savent plus donner.Primum non nocere: cependant elles ne doivent pas outrepasser leur pouvoir!