L’américanisation de la société… et de la santé
Chers amis,
La semaine dernière, j’avais envisagé de consacrer ma lettre du dimanche au tragique fait divers s’étant produit à Paris le 14 octobre dernier au soir.
Je veux parler du décès d’un cycliste de 27 ans, percuté par un SUV en infraction.
Le jeune homme avait protesté auprès du conducteur du véhicule, ce dernier lui ayant roulé sur le pied ; le SUV a alors redémarré et lui est passé sur le corps.
Le cycliste est mort sur le coup. Le conducteur du SUV a été mis en examen pour homicide volontaire[1].
Les journaux sont (ce n’est pas nouveau) truffés de faits divers atroces : enlèvements, viols, meurtres liés à la drogue, drames conjugaux…
Pourquoi écrire sur celui-ci plutôt que sur un autre ?
Le « me-too » du vélo
Peut-être, d’une part, parce que cette mort extrêmement choquante fait écho à l’expérience qu’une amie, elle-même cycliste et ancienne Parisienne, a vécu et m’a raconté il y a trois mois : elle était à vélo avec sa petite fille d’un an, quand une automobiliste a volontairement accéléré dans sa direction en proférant « il y en a marre des cyclistes ! »
Mon amie, qui a réagi à temps et avec sang-froid, a évité de justesse le drame.
Cela ne se produisait pas à Paris, mais dans une petite ville de Normandie.
L’émotion n’est pas toujours une raison suffisante pour prendre la plume ; elle peut même être, sur le moment, mauvaise conseillère.
Mais une autre raison est que, depuis la mort de ce cycliste parisien, des centaines de témoignages ont fleuri sur les réseaux sociaux, racontant la mort frôlée de près à vélo, l’agressivité de certains automobilistes envers les cyclistes, générant un vrai « me-too » des cyclistes (en référence à la vague de dénonciations d’agressions et de tentatives d’agressions sexuelles de 2017[2]).
Une agressivité parfaitement assumée, exprimée d’ailleurs sur des posts de quidams exhumés de X (anciennement Twitter), et prenant une dimension encore plus glaçante aujourd’hui :
La raison pour laquelle j’ai décidé en fin de compte de vous écrire à ce sujet aujourd’hui, c’est qu’il me semble malheureusement que cette agressivité, débouchant sur de tragiques faits divers, est l’épiphénomène d’une « mutation » plus profonde de notre société, qui touche également à la santé.
Et, bizarrement, c’est la vente du Doliprane par Sanofi à un fonds d’investissement américain, qui l’a mise en lumière à mes yeux. Vous allez comprendre.
Les voitures ont changé, pas les rues
Lorsque j’étais petit, il m’arrivait de regarder des séries télé américaines des années 1970, telles que Sheriff fais-moi peur ou Starsky et Hutch.
Ces feuilletons-télé étaient pour moi d’un exotisme fou car les personnages se déplaçaient dans des voitures gigantesques, bien loin des Peugeot et des Renault de modeste format que je voyais lorsque je sortais de chez moi.
La plus grande voiture, à l’époque, c’était la BX break !
Et elle n’avait pas l’envergure des grosses cylindrées américaines. Comparées aux « américaines », telles qu’on les appelait justement, les automobiles circulant en France passaient pour des miniatures.
Et pour cause : elles étaient plus adaptées à la France, avec ses rues étroites, ses petits chemins de campagne, qui avaient peu à voir avec les grands espaces américains les larges avenues des grandes villes des États-Unis.
Les choses ont commencé à changer il y a quelques années, lorsque nous avons vu, sur nos routes et dans nos rues, se multiplier les fameux SUV, ces gros véhicules parfaits pour rouler sur la Route 66 mais totalement inadaptés pour se faufiler dans le dédale des rues citadines de France.
C’est comme si, chaussant du 36, vous vous entêtiez à acheter des chaussures de pointure 45, et persistiez à marcher avec parce que ça vous fait vous sentir plus important.
Le SUV est un véhicule outrageusement démesuré, par sa taille comme par son poids, et dont très peu de personnes dans notre pays ont besoin (le concept de « besoin », pour la voiture, étant lui-même sujet à caution !).
Ce type de voiture est souvent vilipendé pour son impact environnemental, son apparence imposante et le danger qu’il peut représenter pour les autres véhicules, plus légers… sans parler des piétons et des vélos, comme l’illustre le drame du 14 octobre.
Mais le véhicule en soi n’est pas meurtrier. Comme pour tout instrument, tout outil, c’est l’usage qu’on en fait qui pose problème. Vous pouvez tout aussi bien tuer quelqu’un au volant d’une Fiat Panda que d’un SUV.
Même si je conviens que vous ferez probablement plus de dommages avec le second qu’avec la première.
Non, la multiplication invraisemblable des SUV en circulation en France et en Europe, ces dernières années, incarne un changement de culture : la suprématie de l’individualisme à l’américaine, et une manière de surconsommation inadaptée.
En France, l’automobile symbolisait autrefois l’élégance (la DS !) et l’efficacité.
Désormais, à l’instar des routes américaines, elle devient synonyme d’égoïsme, d’agressivité, voire de violence urbaine.
Le SUV est à la circulation ce que le fast food est à la gastronomie
Depuis quelques années, biberonnés aux films hollywoodiens et aux séries Netflix, nous assistons à une transformation radicale de nos modes de vie sur le modèle des États-Unis.
Cette transformation n’est certes pas nouvelle ; elle a commencé au lendemain de la Seconde guerre mondiale avec l’importation des chewing-gums et s’est poursuivie avec l’adoption progressive, au cours de la seconde moitié du XXème siècle, de mœurs et traditions culturelles typiquement américaines – Halloween, le rap, l’omniprésence du Coca-Cola sur nos tables à manger, etc.
Mais elle s’est, depuis le début de ce siècle, accélérée.
D’abord, entendons-nous : je ne critique pas la culture nord-américaine en soi. J’en apprécie l’esprit pionnier, créatif et avant-gardiste ; le goût de la liberté.
Malheureusement, ce ne sont pas nécessairement ces aspects-là qui s’importent le mieux chez nous : l’individualisme poussé et agressif, qui détricote la culture de la solidarité, promeut le culte de la réussite personnelle et engendre un sentiment d’isolement croissant, rencontre plus d’écho.
C’est cette culture montante du « moi d’abord, les autres je m’en fous » que le succès commercial des SUV en France illustre.
L’usage du SUV dans des endroits dépourvus de route carrossable et/ou peu accessibles peut se défendre.
C’est évidemment sa généralisation, déconnectée de tout besoin, qui est problématique dans un contexte citadin, où il incarne une certaine « loi du plus fort », en transformant l’espace public en Far-West, écartant ou, de façon tragique, écrasant tout ce qui se dresse sur son chemin.
Ce n’est pas tout.
L’Amérique est le parangon de la société de consommation, avec une tendance à l’excès dans la consommation matérielle et la valorisation de la possession comme signe de réussite sociale.
Le modèle américain des grands centres commerciaux a influencé la France, où des zones commerciales de grande ampleur avec une grande variété de boutiques et de loisirs intégrés (restaurants, cinémas, etc.) ont peu à peu vidé nos centres-villes avec l’ambition affichée de faciliter la consommation rapide.
De même que le Black Friday, une tradition commerciale américaine basée sur les soldes massives et la consommation de masse, s’est implantée en France et attire désormais un nombre croissant de consommateurs.
Une fois encore, le SUV est une bonne illustration du progrès de cet état d’esprit.
Mais il arrive en bout de chaîne.
Car cette américanisation, c’est aussi l’importation des maladies de civilisation qui y sont associées.
Maladies made in USA
Sans doute êtes-vous tombé sur cette guéguerre entre les deux candidats à l’imminente élection présidentielle aux États-Unis, Donald Trump servant des frites chez McDonald’s parce que Kamala Harris disait y avoir travaillé plus jeune[3].
Cela peut paraître ridicule vu d’ici. Mais, aux États-Unis, McDonald’s n’est pas seulement une chaîne de restaurants : c’est une fierté nationale.
Et prétendre y avoir travaillé est un haut fait.
Une fierté qui coûte extrêmement cher à la santé des Américains, et que ces derniers ont pourtant importée chez nous, à grands renforts de savoir-faire marketing.
Or ce modèle de consommation, encouragé par des géants comme McDonald’s, Coca-Cola, Burger King et autres fleurons de la « gastronomie » américaine, a directement contribué à l’épidémie d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires que nous observons aujourd’hui en France.
L’invasion de ces chaînes de restauration rapide ne pose donc pas qu’un problème économique : ce modèle de consommation rapide et la popularité croissante de la junk food ont influencé les habitudes alimentaires françaises, traditionnellement axées sur des repas plus longs, plus structurés et plus équilibrés.
Nous avons accepté ce mode de vie – 1 fast food pour 1300 habitants aujourd’hui en France[4] ! – sans même nous rendre compte des effets dévastateurs sur nos corps et sur notre système de santé.
Plus d’un repas sur deux hors du domicile est pris dans un fast food en France[5] ! A tel point que la France, qui n’est pas le pays le plus peuplé du monde… constitue le 4ème marché mondial de la seule chaîne McDonald’s[6] !
Nos enfants et nos petits-enfants mangent de plus en plus comme des Américains, et leur santé en paie le prix, avec notamment une épidémie de diabète de type 2 chez les plus jeunes, alors que cette maladie était autrefois « réservée » aux plus de 50 ans.
Cette américanisation a donc, peu à peu mais inexorablement, influencé nos maux.
Physiques, mais aussi, comme nous l’avons vu, psychiques.
Mais, peut-être plus grave, elle influence désormais également le soin.
L’américanisation de la santé
Je me souviens de Sicko, un film documentaire du cinéaste américain Michael Moore, dans lequel il s’extasiait de l’efficacité du système de santé français, comparé au système de santé américain.
Je ne crois pas que Michael Moore tiendrait le même discours aujourd’hui.
Car non seulement le système de santé américain ne s’est pas rapproché du système français… mais c’est exactement l’inverse qui s’est produit !
Depuis plusieurs années, j’observe le démantèlement systématique de l’hôpital public français, au profit d’intérêt privés.
Je suis témoin de la saturation constante des services d’urgence, où l’on vous renvoie d’un hôpital à l’autre en vous disant « il n’y a plus de place ici, vous allez attendre trop longtemps ».
J’assiste au déclassement de nos médecins de famille, sacrifiés sur l’autel d’intérêts industriels de plus en plus prédateurs.
Je mesure l’intolérance croissante, puis à présent l’offensive en bonne et due forme, menée contre les médecines douces, complémentaires et alternatives qui jusqu’ici palliaient ces imperfections de notre système de santé.
Le soin, aujourd’hui en France, n’est plus une affaire de solidarité ni de serment d’Hippocrate : c’est un secteur économique dans lequel prendre des parts de marché.
Ces deux dimensions ont toujours existé, du moins au XXème siècle ; mais depuis peu la dimension purement commerciale et industrielle a pris le dessus, avec la complicité coupable de l’État.
Et sur le modèle américain.
Le rachat d’Opella, la filiale de Sanofi qui produit le Doliprane de Sanofi, par le fonds d’investissement américain CD&R[7], est un beau symbole de cette américanisation galopante du soin en France.
Je n’ai, à titre personnel, aucune affection pour le Doliprane, étant donné que le paracétamol est la première cause de greffe du foie d’origine médicamenteuse en France[8].
Mais croyez bien que ce n’est pas son rachat par une firme américaine qui va inverser cette désastreuse tendance.
Il faut plutôt y voir, et c’est terrible à dire, une aggravation en France des travers américains : je lisais encore il y a peu qu’aux États-Unis la gabapentine, un autre antalgique, est pris chroniquement pour tout et n’importe quoi, des démangeaisons aux troubles psychiatriques, dans des proportions proprement délirantes, en particulier chez les séniors[9].
Le médicament chimique est devenu un produit de surconsommation démesurée comme un autre ; comme les séries ; comme la malbouffe ; comme les SUV.
C’est la même perte de bon sens, le même réflexe individualiste et consumériste, qui conduit à prendre du paracétamol à la moindre gêne, ou un SUV pour se déplacer dans Paris.
Le rapprochement vous paraît peut-être exagéré. J’espère pourtant que cette lettre vous aura convaincu du contraire.
Et que, face à cette américanisation rampante, le temps est venu de revenir à plus de bon sens, j’ose le dire, à des valeurs plus humanistes.
Protéger votre santé, c’est aussi protéger votre façon de vivre, de vous nourrir, de vous soigner, de vous déplacer.
Il ne s’agit pas de rejeter tout ce qui vient d’ailleurs – il y a, je le répète, également du bon venant des États-Unis, sur lequel nous devrions prendre exemple – mais de rester vigilants face à des dérives insidieuses qui menacent de nous dénaturer, quand elles ne menacent pas tout simplement notre santé, notre bien-être.
Je serai heureux de lire votre opinion à ce sujet.
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
[1] https://www.lefigaro.fr/faits-divers/cycliste-tue-a-paris-l-automobiliste-mis-en-examen-pour-homicide-volontaire-20241018 – Ambre Lepoivre, « Cycliste tué à Paris : l’automobiliste mis en examen pour homicide volontaire et écroué », in. Le Figaro, 18 octobre 2024
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_MeToo – Mouvement MeToo, fiche Wikipedia
[3] https://www.letemps.ch/monde/ameriques/kamla-harris-et-donald-trump-la-bataille-du-mcdo-pour-convaincre-la-classe-moyenne – Stéphane Bussard, « Kamala Harris et Donald Trump : la bataille du McDo pour convaincre la classe moyenne », in. Le Temps, 20 octobre 2024
[4] 52500 fast foods pour une population de 68 millions
[5] https://www.tf1info.fr/conso/video-les-fast-foods-de-plus-en-plus-nombreux-en-france-2255021.html – D. Sitbon, E. Spertino & C. Nieulac, « Les fast-foods de plus en plus nombreux en France », TF1, 24 avril 2023
[6] https://fr.statista.com/themes/2824/la-restauration-rapide-en-france/ – Maxime Gautier, « Les fast-foods en France : faits et chiffres », site de Statista, 13 décembre 2023
[7] https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/10/21/doliprane-l-etat-donne-son-feu-vert-a-un-rachat-par-l-americain-cd-r-et-s-invite-au-capital_6357451_3234.html – Zeliha Chaffin, « Doliprane : l’État donne son feu vert à un rachat par l’américain CD&R et s’invite au capital », in. Le Monde, 21 octobre 2024
[8] https://www.ofma.fr/toxicite-du-paracetamol-sur-le-foie-message-dalerte-desormais-obligatoire-sur-les-boites/#:~:text=Ce%20que%20l’on%20sait,est%20grave%2C%20puisque%20potentiellement%20fatal. – Nicolas Authier, « Toxicité du paracétamol sur le foie : message d’alerte désormais obligatoire sur les boîtes », site de l’OFMA, 17 septembre 2019
[9] https://www.nytimes.com/2024/08/17/health/gabapentin-seniors-pain.html – Paula Span, « The Painkiller Used for Just About Anything », in. The New York Times, 17 août 2024
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Bonjour, eh bien pour une fois je vais réagir, car cela fait bien 10 ans que je suis outrée par l’invasion de ces « monstres routiers » dans les centre-villes. Dans la petite ville où je résidais, ils etaient légion. Tous les jours j’emmenais mon fils à l’école et, vu la configuration de l’accès à la petite cour, les véhicules frôlaient souvent les piétons. Cet établissement privé renommé etait donc fréquenté par les enfants des notables de la ville. Je vous laisse donc imaginer le nombre de ces engins circulant aux abords de l’ecole et dans la cour. Combien de fois ai-je manqué de me faire rouler dessus par un ou une de ces cinglés (es) au volant de leur char d’assaut, qui semblaient ne même pas nous voir, nous piétons, du haut de leur tour d’ivoire sociale ! Je me souviens avoir été terrifiée car j’ai réalisé que, de la-haut, ils pouvaient ne pas remarquer la présence d’un petit enfant comme mon fils dans la cour et lui rouler dessus. Raison pour laquelle même plusieurs années après j’ai continué à l’accompagner et à aller le reprendre le soir. Je n’ai jamais compris que l’établissement n’ait pas pris de mesures pour interdire l’accès en voiture à la cour. Je comprends mieux que les instances gouvernementales ne prennent aucune mesure pour interdire à la ville ces engins qui n’ont rien à y faire et ce, malgré la pollution engendrée par ce type de véhicule, car nombre de politiques eux-mêmes ou leurs proches circulent en SUV. Je veux aussi signaler le sentiment de toute puissance que je semblais percevoir dans l’attitude des conducteurs, homme ou femme d’ailleurs, lorsque, furieuse qu’il ou elle m’ait presque roulé sur les pieds, je pestais et que je pouvais lire le mépris sur leur face. Cette société est vraiment malade, à tous les niveaux, et dangereuse. Ce terrible drame du 14 octobre qui ne m’a nullement surprise en est la preuve.
Revenons à des choses simples
Vous avez raison sur sur la bouffe et en général sur l’américanisation de la société et des moeurs mais tort sur les SUV: je n’habite pas en ville mais si c’était le cas ce serait pareil : Doté d’un physique hors norme 1.90 m pour 110 kgs ( à 76 ans, et avant 140 kgs ( perte de poids volontaire), pratiquant toujours la musculation et le vélo ( électrique) j’ai souvent été sensible aux lumbagos et et aux problèmes de sciatique qui se déclenchaient à la montée dans un véhicule de tourisme même grand (Peugeot 406 et autres) et depuis dix ans que j’ai un SUV (Hyunday IX 35 Diésel), économe et peu polluant, je n’ai plus que très très rarement ces problèmes Alors cessez de taper sur les possesseurs de SUV et regardez plutôt le voiture électriques bien plus lourdes et irrécupérables dès un chos au bas de caisse.
La plupart des publicités contiennent un message subliminal : « pense à toi et les autres on s’en fiche »
Parceque l’objectif est de vendre autant d’exemplaire qu’il existe d’individus.
Exit partage, achats collectifs etc
C’est le revers de l’individualisme et le talon d’achille de la civilisation de la (sur)-consomation qui est une des drogues les plus destructrice
Ce que vous dites est exact
Pour les US lisez « Le peuple rieur » et « Ils ont couru l’amerique » et « elles ont fait l’amerique »
Merci du partage de votre lucidité
Bravo Rodolphe, je vous lis depuis longtemps et suis souvent en accord avec vous, dans cette lettre c est flagrant ! Cette américanisation rampante et programmée ne fait que nous inciter à nous méfier de ce tout américain. J habite un petit village aux routes étroites et je peste souvent contre ces gros véhicules qui refusent souvent de partager la route.A quand la prise de conscience ? Je pourrais ajouter à votre commentaire , le nombre de films au titre anglophone, tellement qu en lisant le programme de cinéma je le demande si. Sans m en rendre compte, je n ai pas déménagé en pays anglo-saxons !
Merci pour vos lettres qui sont de véritables bouffées d oxygène !
toujours le même problème mais il y a quelques temps j’ai deux cyclistes un sur la piste cyclable et un un sur la route pour pouvoir discute un peu risque sur une route a 80 quand même
bravo pour l’excellente analyse de « l’américanisation » de la France.
je suis à 100°/° D’accord avec vous
Je suis totalement d’accord avec votre analyse!!!Aux États Unis bon nombres d’additifs et de conservateurs dangereux sont autorisés et pénètrent aussi en France de façon souvent illégale.Notre « américanisation « ne nous est pas souvent favorable.
Merci pour vos analyse lucides et pertinentes qui font du bien.
Les cyclistes souvent prennent des risque et coupe les voitures et de plus roule en plein centre de la rue pourquoi certains prennent trop de risque
Tout n’est pas encore perdu puisqu’on reste le pays le plus associatif du monde et le plus généreux (avec les ONG) mais le reste n’est hélas que trop vrai.
Tres bien ecrit…
Bonjour,
Je vous suis reconnaissante de dire ( écrire ) la vérité. Si des personnes telles que vous ne le faisaient pas, la tentation consistant à relativiser l’importance de cette américanisation, sur le plan de la santé en particulier, serait plus importante encore. Se laisser glisser, imperceptiblement, vers cette idée de normalité du type « ce n’est pas grave, c’est notre époque qui veut ça » nous paraîtrait le seul chemin à suivre…
N’oublions pas, surtout, que ces « phénomènes « de transformation de la société font partie du plan massif de déshumanisation de nos sociétés, soigneusement concocté et mis en place par les HÉROS du forum de Davos et leurs prédécesseurs.
Quant à ce malheureux cycliste, il est fort à parier que nombre de personnes, aveuglées par le brouillard ambiant, lui-même résultat du discours de ces mêmes HÉROS le verront comme une malheureuse victime collatérale : « c’est triste mais inévitable ». Point .
article très interessant et très juste. Rien à ajouter. Mais, à chacun de s’interroger avec sincérité sur son propre comportement, avant d’aller voir et critiquer celui des autres, ou celui de la « socièté ».
Et moi, qu’est ce que je fais au quotidien? Est ce que je n’alimente pas ce système involontairement? bien sur que si.
Pourrais je faire autrement, Bien sur que oui. Cela me demande trop d’efforts? Même chose pour « les autres ». …
Donc, après ce constat, revenons à nous-même , faisons de notre mieux, et veillons à ce que notre comportement soit impeccable. Les effets viendront.
Bonjour,en effet tout ces changements ,je les constate.Depuis maintenant plusieurs années j’ai changé ma façon de consommer les biens matériels ainsi que l’alimentation.”je ne ”saute ” pas sur toutes ces nouveautés inutiles.Quand à l’alimentation je vais de plus en plus chez le producteur ou dans des épiceries qui dans les communes se développent un peu partout.Pour les biens matériels je vais en ressourcerie ou dans vide-grenier ou autre…..J’ai 74 ans je ne suis pas rétrograde mais je savoure une vie plus simple et plus sereine….