Chère lectrice, cher lecteur,

Avec l’arrivée des beaux-jours, l’envie de se dépayser grandit. Le télétravail, le chahutage des jeunes enfants ou les bouffées d’angoisse sont d’autant plus stressants qu’on ne peut pas sortir pour les évacuer au grand air. Voici quelques fenêtres à ouvrir, le temps d’un film, sur d’autres horizons.

Porco Rosso, Hayao Miyazaki, 1992

Un ex-pilote d’hydravion à tête de cochon de l’armée italienne pourchasse des pirates du ciel dans l’Adriatique italienne des années 20. Dans un sens, Porco Rosso est lui aussi confiné. Son visage inhumain, mystérieusement ensorcelé, le handicape socialement. Il trouve ainsi refuge dans son honneur, ses codes et sa liberté qu’il défend à tout prix. L’isolement dans l’immensité du ciel et de la mer parsemée d’îles confère à ce film une mélancolie rare.

Dialogue avec mon jardinier, Jean Becker, 2007

Renouer avec la simplicité de la vie, avec la Nature et avec les autres occupe désormais la vie d’un peintre et de son jardinier. Le premier vient se ressourcer au calme dans la campagne de son enfance et retrouve un camarade de classe qui sera son jardinier. Malgré les années, les deux hommes établissent à nouveau des ponts autour de valeurs complémentaires et authentiques.

La belle verte, Coline Serreau, 1996

Avec une sincérité presque candide, Coline Serreau joue l’extraterrestre en mission sur Terre. Entre Micromégas et E.T., elle pointe naïvement les dysfonctionnements de notre société qui ressortent toujours plus en temps de crise.

La vie est belle, Roberto Benigni, 1997

Faire face à la tragédie dans la joie, toujours (sou)rire et parvenir à embellir la réalité parfois si dure sont autant de messages portés par ce film. Un jeune juif italien en partance pour les camps veut éviter l’horreur à son fils. Il travestit leur voyage qui se transforme en jeu, renforcé par des thèmes musicaux dignes d’un conte.

Profitez de ces évasions et portez-vous bien,

Oscar