Chers amis,
Je ne vous parlerai pas de la guerre en Ukraine. Ce n’est pas mon rôle, je ne m’estime ni compétent, ni légitime pour le faire.
Que je me sente obligé de vous l’écrire est en soi symptomatique d’une autre chose, dont je veux vous parler : le fait même que tout le monde en parle.
Une guerre est un événement grave. En Europe, cela réveille des traumatismes que l’on croyait placardés au XXè siècle. Et voilà qu’ils ressortent en plein jour, au XXIè siècle.
Aussi paraît–il normal que « tout le monde en parle », tout le temps.
Mais est-ce une bonne chose pour autant ? Et surtout : de cette façon ?
Obsession, contagion, saturation
J’ai lu une bonne plaisanterie sur internet :
« Poutine vient de stopper net la plus grave pandémie depuis un siècle. Il mérite le Prix Nobel de médecine. »
Cette blague illustre le fonctionnement actuel des médias, mais aussi de la politique, de l’opinion publique et sans aucun doute d’une partie de nous-mêmes.
Le Covid a disparu de l’espace médiatique. De l’espace politique. De l’espace public. Ça n’est plus un sujet de préoccupation pour personne semble-t-il.
Mais le Covid a-t-il pour autant disparu tout court ? Non.
A-t-il cessé de circuler ? Pas davantage.
Objet d’inquiétude universelle, le Covid est devenu quasi anecdotique.
D’une certaine façon, c’est une bonne nouvelle : cela remet ce virus à la place qui est la sienne, c’est-à-dire celle d’un pathogène parmi d’autres affectant le quotidien et la santé des gens.
Je dis bien d’une certaine façon… Car l’espace mental des gouvernants au pouvoir, des présentateurs télé, des rédacteurs de « factchecking » et de la plupart des gens a simplement substitué un sujet d’obsession à un autre.
On observe avec l’offensive russe en Ukraine exactement la même sidération, la même dramatisation de l’actualité, la même saturation de l’espace médiatique.
Avec, au final, le même résultat : la création d’un climat anxiogène façon rouleau-compresseur, qui emporte et écrase tout sur son passage.
Mouvements de foule numériques
Un mouvement de foule c’est, brusquement, la transformation d’un groupe de gens en masse, réagissant de façon irrationnelle, mue par des émotions primaires (la fuite, la survie ou l’envie, l’avidité).
Dans sa version amusante, c’est la ruée vers les soldes de janvier dans les magasins ; dans sa version dramatique, c’est une bousculade dans un stade qui fait des morts.
Un chercheur en sciences cognitives de l’Institut Max-Planck de Berlin, Mehdi Moussaïd, a publié il y a trois ans un excellent livre à ce sujet, intitulé Fouloscopie[1].
Le chercheur explique les bousculades meurtrières, analyse la façon de circuler des piétons (qui diffère d’un pays à l’autre), ou pourquoi les « mouvements de foule », loin d’avoir déserté nos sociétés avancées, sont des phénomènes plus forts que jamais.
J’ai lu ce livre à sa publication, un an avant l’épidémie de Covid. Il a contribué à me faire comprendre ce qui s’est passé quelques mois plus tard : comment la peur obsessionnelle d’un virus a non seulement déclenché des mesures parfois disproportionnées, mais surtout avec l’approbation d’une majorité de personnes.
Un acteur nouveau de notre vie sociale décuple ce phénomène : les réseaux sociaux.
Facebook, twitter et consorts sont des outils puissants, ni bons ni mauvais en soi, mais qui ont le pouvoir de rendre virales certaines informations et émotions. Exactement comme un virus.
C’est ce que l’on appelle la contagion émotionnelle ; les réseaux sociaux sont un incroyable tremplin pour ce phénomène.
Le virus invisible et la guerre lointaine
Or la peur est sans doute la plus puissante des émotions contagieuses, car elle interpelle notre instinct de survie. Nous avons peur parce que notre existence est menacée.
De façon parfois justifiée (il vaut mieux avoir peur d’un inconnu qui s’avance vers vous, un couteau à la main), et parfois injustifiée (s’enfuir à la vue d’une araignée quand on ne vit pas dans un pays tropical).
La peur a joué un grand rôle durant l’épidémie de Covid.
L’égrenage des morts quotidiennes à la radio et à la télé, le caractère initialement inconnu du virus, le discours martial d’Emmanuel Macron (déjà !), tout cela a contribué à envoyer, aux tous débuts de l’épidémie, des centaines de milliers de nos concitoyens à… vider les stocks de papier toilettes des supermarchés.
Le Covid était idéal pour provoquer cette « contagion de la peur ». Car nous gardons, ancrée en nous, une peur héréditaire des grandes épidémies de peste, de choléra ou de grippe espagnole qui ont décimé nos ancêtres.
Atout suprême du Covid : il est invisible. Il peut se trouver n’importe où, dans la trachée de votre collègue, sur la rampe d’un escalator, sur les lèvres de votre partenaire.
Il est peut-être là et vous ne le voyez pas. C’est un puissant ressort pour modifier le comportement d’un individu… et d’une population.
Le brouhaha autour de la guerre en Ukraine repose, à mon avis, sur des ressorts similaires.
Une guerre en Ukraine est bien en train d’avoir lieu. Des soldats russes et ukrainiens sont en train de se battre, des civils sont jetés sur les routes de l’exil, des familles sont détruites, des innocents sont tués.
Mais cette guerre, à moins d’être vous-même un soldat russe ou ukrainien, ou reporter de guerre, vous ne la vivez pas.
Elle est là… et pas là à la fois. Vous n’entendez pas de bombe siffler autour de vous. Votre voisin ne s’est pas fait tuer par une balle perdue. Votre fils de 21 ans ne vient pas d’être mobilisé pour tirer sur des gens.
Vous la voyez par procuration au journal télévisé, à la Une des journaux, sur les réseaux sociaux.
Cela ne minimise pas le caractère dramatique de ce qui est en train de se jouer en Ukraine !
Mais après tout… nous voyions déjà à la télévision la guerre en Afghanistan, la guerre civile en Syrie, et en réalité presque toutes les guerres médiatisées depuis la guerre du Golfe.
Pourquoi cet effroi collectif, cette inquiétude généralisée au sujet de cette guerre-ci ?
Drogués à la peur
La réponse serait que cette guerre se produit en Europe. Et que, donc, la guerre est à nos portes.
Mais les guerres de Bosnie et du Kosovo se produisaient elles aussi en Europe. Bien plus près de nous que l’Ukraine. Les bombardements de Belgrade par l’OTAN ont eu lieu il y a à peine plus de 20 ans. Et pourtant, personne à l’époque ne frémissait alors à cette idée que ça pourrait bientôt être notre tour.
« Oui, mais Poutine, il a l’arme atomique ».
Certes. Et il faut prendre au sérieux cette menace. Mais là encore, voilà plus de vingt ans que Vladimir Poutine est à la tête de la Russie. Il a entretemps attaqué la Géorgie et envahi la Crimée, sans pour autant inquiéter l’Occident.
Alors, quoi ?
Je formule cette hypothèse : le Covid nous a fait prendre un curieux et mauvais pli, nous habituant à la peur. Il nous a peut-être même drogués à la peur.
Je ne dis pas que cela concerne tout le monde. Mais chez beaucoup d’entre nous, il y a une forme de plaisir à pressentir une catastrophe… et à la voir arriver.
Peut-être parce qu’une partie de nous aime avoir peur, frissonner. Le succès durable des films d’épouvante, des romans horrifiques, etc., en est une illustration.
Et voilà le problème : depuis deux ans, le traitement médiatique et politique de l’actualité est un interminable feuilleton dont les ressorts dramatiques reposent quasi uniquement sur la peur.
Pourquoi en est-on arrivés là ?
La société de la peur
La peur a des avantages pour un petit nombre de profiteurs, et je ne parle pas seulement des prophètes de l’apocalypse, ni de ceux qui se présentent comme les « hommes de la situation ».
Systématisée, la peur permet aussi de faire de bonnes affaires : elle fait gagner de l’audimat aux chaînes d’info, elle transforme les populations en pâte à modeler prête à accepter n’importe quel sacrifice au nom de sa sécurité.
Cela a de graves conséquences sur notre équilibre émotionnel, mais aussi social.
La peur brise votre volonté. Casse vos espoirs. Déchire votre famille, avant même que le danger que vous redoutiez se produise, si toutefois il se produit.
Elle fait perdre la tête, coupe le souffle et attaque votre cœur.
Je dis cela au sens littéral du terme : la peur rend malade. Elle est immunosuppressive. Elle épuise votre organisme, affaiblit peu à peu vos défenses immunitaires, vous rend plus fragile.
Autrement dit, hormis face à un danger immédiat, la peur ne vous protège pas, au contraire elle vous affaiblit et vous expose à d’autres dangers que vous ne voyez plus.
Cela fait maintenant deux ans que nous vivons, en tant que peuple, dans la peur.
Deux ans, c’est beaucoup. C’est trop. Nous ne pouvons plus continuer ainsi.
Avec l’Ukraine, le cycle semble se prolonger. L’objet change, la peur reste.
Ensuite, ce sera quoi ? L’inflation ? Le chômage ? La dysenterie ? La fin du monde ?
J’aimerais conclure sur un appel. Celui d’essayer de nous débarrasser de cette peur. De faire en sorte qu’elle ne dicte plus nos existences. Sans illusion ni désillusion : tout simplement pour retrouver notre sang-froid, notre jugement et notre dignité.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] Moussaïd, M. (2019). Fouloscopie, ce que la foule dit de nous. Humensciences. EAN : 9782379310126.
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Désolé de ne pas avoir la force, l’envie de lire l’article. Sincèrement, depuis bien des années je me méfie des décisions politiques et je n’ai à l’heure actuelle plus du tout confiance en nos dirigeants, ni leur outil d’information, les médias. Je rêve d’un autre monde et je suis également conscient de mes propres limites en terme d’amour inconditionnel car c’est bien de cela qu’il s’agit à plus ou moins grande échelle. Je me preserve alors des infos qui me minent (justement en raison de mes limites), ce n’est pas faire l’autruche (tout le contraire en fait…). TOUT MON AMOUR POUR VOUS ET POUR VOUS LECTEURS ❤️
Il faut bien sûr laisser la peur à sa place et ne pas la laisser envahir nos vies mais il faut quand même se préparer à toute éventualité.
Cette guerre n’a rien à voir avec l’Afghanistan ni Poutine avec les talibans. Cet homme emprisonne et empoisonne quiconque s’oppose à lui, même des hommes et femmes âgées.
Nous ne savons pas où il peut s’arrêter mais en tant que personne connaissant bien les prophéties bibliques, je sais qu’il ne gagnera pas et ses ennemis non plus.
Cette guerre sera maîtrisée ou ses conséquences.
Je suis d’accord pour ne pas me laisser submerger par l’inquiétude mais je me tiens quand même au courant car nous avons des amis dans ces pays qui souffrent.
Personne ne parlait de ce qui se passe en Russie depuis 2017, sauf Amnistie international par moments ou la Commission européenne des Droits de l’Homme.
Aujourd’hui, ce sont les Ukrainiens qui pâtissent du désir de revanche de cet homme.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Après la 1ère guerre mondiale, l’humiliation de l’Allemagne a conduit à Hitler et au nazisme.
Les traités de paix de la la seconde guerre mondiale ont conduit au renforcement de l’URSS.
L’humiliation de l’URSS en 1991 au démantèlement de celle-ci et au désir de reconquête de ces territoires par Poutine.
De plus, l’Ukraine a toujours été une terre convoitée par ses voisins !
J’ai compris peut-être pourquoi mon grand-père s’était enfui de Galicie vers 1914, cette région faisant partie de l’Ukraine à cette époque et ayant été annexée à la Pologne, les juifs et ukrainiens subissaient une très forte discrimination de la part des Polonais.
Cette région du monde n’a jamais été stable bien longtemps et les traités de paix lésant certains n’ont fait que susciter de nouveaux conflits.
Tout ce que j’espère, c’est que le moins de personnes possible souffrent de ces événements mais je ne sais pas comment ça va tourner exactement puisqu’il est prédit « une .grande tribulation telle qu’il n’y en a jamais eue depuis la fondation du monde et telle qu’il n’y en aura plus ».
Ce que je sais aussi, c’est qu’il y aura une grande foule de personnes qu’on ne peut dénombrer qui en sortiront vivantes, c’est pourquoi je ne m’alarme pas outre-mesure.
Je suis juste vigilante, comme Jésus nous l’a demandé et me tiens au courant pour être prête à me protéger si cela s’avérait nécessaire mais sans combattre personne,.
Cela fait plusieurs années que nous recevons des conseils pour être prêts si nous devons fuir de chez nous pour une raison ou une autre, jusqu’à présent surtout en cas de catastrophe naturelle, avec un sac de survie avec quelques jours de vivres et vêtements chauds et des amis ont nos coordonnées si besoin.
J’espère que nous n’en viendrons pas là mais on voit que dans certains pays, ces conseils sont particulièrement avisés.
Prenez bien soin de vous et, sans céder à la panique, parez-vous pour toute éventualité.
Brillante analyse ! merci
Bravo !
Excellente analyse
Je suis tout à fait d accord.
Les peureux du covid sont désormais les peureux de la guerre en Ukraine.
Effectivement, il devient de plus en plus flagrant que nos dirigeants veulent faire peur aux français pour des raisons que personne ne peut ignorer. Non l’Ukraine ne fait pas partie de l’Europe ni de l’OTAN. Oui le Dombas et l’Ukraine sont en guerre depuis 8 ans et des milliers d’enfants sont morts. Non, on ne prépare pas une paralysie de la Russie en une semaine. Ces opérations étaient prévues de longues dates en accord avec M. Biden et les autres pays Européens. Oui l’Ukraine possède une très grandes richesses minières. Jusqu’où les manipulations des dirigeants et médias à leurs bottes peuvent aller ? Et je suis loin d’être la seule avec cet humble avis. Je ne suis pas la seule à zapper les chaines d’informations continues exclusivement consacrées à glorifier M. MACRON. Si les sondages bénéficient de la même liberté que nos actualités, plus rien ne peut nous étonner. Enfin je suis heureuse finalement que l’on « foute » enfin la paix aux non vaccinés, traités plus bas que terre pendant un certain temps. Vive la France, je souhaite que l’on retrouve la liberté, l’égalité et la fraternité et une vie apaisée. Je désire que l’on arrête de terroriser nos compatriotes tantôt avec une guerre non Européenne, tantôt avec des menaces de centrales nucléaires qui vont exploser sous les bombardements. La Russie serait la première impactée, réfléchissez. Comment peut-on tenter de garder le pouvoir d’un pays en se dispensant de campagne électorale, simplement en créant LA PEUR ! Et non je ne suis pas non plus Gilet jaune, ni Pro Russe puisque depuis le Pass Vaccinal, nous devons rentrer dans des cases. Simplement une française entre des millions qui réclame LA DEMOCRATIE.
Bonjour, c’est exactement ce que j’ai dit à mon entourage. Il faut éteindre la télévision, regarder autour de nous la réalité des choses et la beauté de ce qui nous entoure. Nous sommes abrutis pour des journalistes qui n’en sont plus. Il faut ouvrir les yeux et reprendre à réfléchir par nous même. Des guerres, il y en a partout dans le monde alors pour l’Ukraine fait tant parler? A qui profite tout ça finalement?
Je viens de prendre connaissance de l’article concernant la peur. C’est un article, certes, intéressant, mais je ne l’ai pas apprécié plus que ça. En effet , comparer une pandémie avec une guerre à nos portes , je trouve cela un peu cavalier. D’un côté il s’agit d’un phénomène absolument fortuit qui nous tombe dessus par le plus grand des hasards et dans lequel nous n’avons aucune responsabilité, phénomène que nous ne maîtrisons pas du tout, du moins au début car nos connaissances en la matière sont fragmentaires. Alors je trouve tout à fait normal qu’il y ait des tâtonnements, des erreurs, voire même des contre-indications qui soient le fait de la puissance publique. Je trouve tout à fait normal que ce phénomène engendre de la peur parmi la population qui craint ce qu’elle ne comprend pas beaucoup, encore qu’il faille raison garder, quand on examine les chiffres en prenant un peu de hauteur, on s’aperçoit que le monde aurait enregistré environ 5 millions de morts depuis le début de la pandémie sur un total de près de 7 milliards d’individus qui peuplent notre planète soit un pourcentage de moins de O,1 %. Avouez que ce n’est pas dramatique du tout quand on compare à ce que la grippe espagnole nous a causé au lendemain de la première guerre mondiale, plus de 60 millions de décès. A quoi est-ce dû, je suis persuadé, quant à moi, que nous le devons à cette campagne de vaccination tant décriée par des gens comme toi, ma cousine, et c’est juste incompréhensible pour un individu comme moi qui essaie dans ces circonstances d’être réaliste le plus possible. C’est pourquoi je ne comprends pas trop cette peur qui secoue le peuple, nous avons les armes pour lutter contre, l’affaire est sous contrôle et cette pandémie est en voie de résorption. Certes nous serons , dorénavant, appelés à vivre avec ce virus comme nous le faisons à l’heure actuelle avec le virus de la grippe et si nous sommes obligés d’avoir une piqûre chaque année, alors faisons-la..
Maintenant, en ce qui concerne l’Ukraine, c’est un tout autre problème. Là nous connaissons tout de ce conflit qui est essentiellement dû à la quasi démence d’un homme incontrôlable. Certes, je suis le premier à reconnaître qu’il a des raisons réelles de s’en prendre à ce pays qu’il redoute beaucoup. En effet, il est voisin immédiat de la Russie et pourrait représenter pour elle une menace certaine surtout si ce pays finissait par adhérer à l’OTAN , comme elle le demande instamment. N’oublions pas , quoi qu’ait pu faire l’Ukraine pendant la seconde guerre mondiale avec les Nazis, que celle-ci a acquis son indépendance à la suite d’ un référendum remporté à 90 % au lendemain de la débâcle de l’URSS. Ce n’est pas rien et c’est éminemment respectable. En la matière, il faut raison garder, je considère qu’un pays indépendant a le droit absolu de s’allier avec qui il veut sans pour autant que l’on prenne les armes contre lui, sinon à quoi servirait son indépendance ? Bien sûr, je crois aussi que l’ Europe devrait refuser l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, ce que vraisemblablement elle fera, mais personne et pas plus la Russie que qui que ce soit d’autre, ne peut le lui imposer. En tous cas on n’attaque pas un pays comme cela en y déversant des milliers de tonnes de bombe. L’Ukraine se défend et c’est son droit, alors on se dirige inexorablement vers une escalade qui a toute chance de se terminer par un conflit nucléaire et ça c’est le scénario que tout un chacun redoute par-dessus tout et avec raison. Je pense que tu sais que si tout l’arsenal nucléaire dans le monde était utilisé, c’en serait fini de cette planète appelée Terre. C’est pourquoi, je comprends fort bien que le peuple ait peur, cette peur est amplement justifiée et légitime, moi-même je suis inquiet, parce que nous avons à faire à un individu hors contrôle, dictateur imprévisible, d’un ego surdimensionné. Alors, Cousine, avec un individu pareil et pour le bien de l’humanité tout entière, je crois nécessaire de faire le gros dos et de sacrifier l’Ukraine sur l’autel de la sécurité mondiale.
Je ne pense pas que tu sois convaincu de mes arguments , mais au moins j’aurai-essayé.
Ceci est le commentaire bien trompeur de votre dernière lettre
« Sacrifier l’Ukraine sur, l’autel de la sécurité mondiale », que voilà un noble sentiment très égoïste ! Comme je l’ai dit dans mon commentaire, les mêmes causes produisent les mêmes effets, que ce soit après la 1ère guerre mondiale, la seconde ou aujourd’hui.
Vous croyez que l’Europe va s’en tirer à si bon compte ? Pas sûr !
Mon grand-père paternel était originaire de Galicie. En lisant l’histoire de l’Ukraine à cause de ce conflit, je comprends un peu mieux ce qui se passe. On dirait un éternel recommencement et pourtant, vivant à une époque particulière, où l’homme possède des armes de destruction massive, vous avez raison de vous méfier.
Cependant, cette fois-ci, ça ne se terminera pas de la même façon car d’autres choses encore plus importantes sont en jeu.
Il n’y aura pas de vrai vainqueur mais y en a-t-il jamais eu vu les guerres successives pour reconquérir ce qui avait été perdu ?
Mais là il y a je crois, un autre enjeu que personne n’a encore compris sauf Poutine peut-être car, depuis 2017, il s’acharne sur des personnes paisibles de son peuple qui prêchent qu’il va y avoir un royaume qui va remplacer le sien et que personne ne pourra détruire. Alors, il considère ces gens comme des extrémistes alors que leur seule arme est une Bible.
A d’autres époques, c’est vrai, on les aurait brûlés sur un bûcher avec leur Bible au cou ! Mais ils sont inoffensifs. D’autres les considèrent comme de doux rêveurs ou des utopistes et pourtant des centaines de millions de gens prient dans le monde pour la même chose « que ton royaume vienne » et on ne les emprisonne pas, ne les torture pas, ne confisque pas leurs biens. Pourquoi . Parce que, ceux-là, ils prient chez eux mais n’en parlent à personne !
Plus peut-être que des Ukrainiens, Poutine a peur de ces gens qui parlent d’un royaume qu’il ne peut pas combattre et lui, il veut TOUT maîtriser !
Alors, en plus de la revanche territoriale, de vouloir récupérer ce territoire si souvent partagé entre ses voisins, peut-être veut-il s’attaquer en Ukraine à ces gens paisibles qui parlent d’un royaume qui va le détrôner ? C’est une piste non négligeable il me semble à condition de savoir ce qui se passe en Russie, bien sûr !
Mais comme vous êtes prêts à « sacrifier l’Ukraine sur l’autel de la paix », sans doute ne vous intéressez-vous pas au sort de ces quelques centaines de Russes de tous âges, c’est si loin de nous ?
Pourtant vivent en France des centaines , voire milliers de Polonais ou Ukrainiens ou de leurs descendants qui ont fui ces régions depuis le début du XXe siècle !
Prenez bien soin de vous et ne craignez pas outre mesure mais tenez-vous au courant des événements pour être prêts, sans paniquer pour autant car la peur est mauvaise conseillère !
Bien sûr, on fait « diversion » avec la guerre ukrainienne, pendant ce temps la suspension du pass vaccinal passe et ne devrait pas satisfaire. Les manifestations se sont arrêtées. Au contraire, il faudrait continuer sans relâche pour obtenir la fin, pure et simple, de ce pass vaccinal, et sanitaire y compris(pour ce dernier légitimer auto-tests gratuits, *demande des masques FFP2°..
Bien réfléchi, Rodolphe, et belle analyse du fonctionnement de la « lessiveuse à cerveaux » que constituent de plus en plus nos médias, quoi qu’il y ait de belles exceptions sur France 5 et Arte notamment.
LA PEUR,OUI LA PEUR, peur de qui ,de quoi, et pour quels raison et but ,pour préserver /gagner/perdre quoi??? Il y a lieu de la solutionner par la maîtrise de cet objet immatériel de par les pensées humaines positives. C’est une pathologie mentale,psychique : la PSYCHOSE .Elle est naissante,evoluante,destructive, dégénérative, poluante ,contagieuse, épidémique,voire. Pandémique, et finalement déclinante,puis disparaissent laissant des SÉQUELLES. Seul REMÈDE c’est la MÉTHODE PSYCHOLOGUE ET SOCIOLOGIQUE à appliquer gràce à des spécialistes en la matière qui sont bien outillés pour accompagner un peuple malade …( Avis d’un étudiant/INFIRMIER en MASTER2 de SOCIO-ANTHROPOLOGIE de la Santé au télé phone +225 0140301237
)…
Bonjour Rodolphe,
Une fois de plus, j’ai eu plaisir à vous lire. Votre analyse sur ce sujet inquiétant est vraiment bien menée. Merci !
Je suis d’origine ukrainienne, c’est ma langue, ma culture, je suis profondément touchée par ce qui se passe, mais je n’ai pas peur, je n’ai pas eu peur du covid, je n’ai pas flippoté sur le vaccin, la seule chose qui me fasse peur c’est la connerie humaine quelque soit sa nationalité ou sa langue.
Tres important il faut vaincre cette peur pour garder la bonne attitude et vivre en équilibre avec la réalité
Je me sens totalement en accord avec la description de la situation depuis 2 ans. La peur!! C’est en effet la grande arme de guerre actuellement et ce qui me désole le plus c’est de constater que ça marche sur la majorité des gens. J’adore l’ironie sur le virus disparu comme par enchantement….grâce à Mr Poutine!!! Avec la peur on manipule les foules comme le décide le pouvoir. Il paraît que les gens se précipitent dans les pharmacies pour acheter des comprimés d’iode!!! j’espère que c’est une fake news. Je suis affligée! Mais il est vrai, à la décharge du « troupeau » que le gouvernement et les médias ne poussent pas à réfléchir et à faire preuve de bon sens….au contraire. Dans quel monde vivons-nous?!! On marche sur la tête. Je suis inquiète pour tous nos jeunes fortement traumatisés par ce qu’on leur a fait subir depuis 2 ans et maintenant on recommence avec Poutine et l’Ukraine. Stop!!!!
Très juste analyse, merci