Chers amis,
Cet été est celui de la colère.
La colère contre le pass sanitaire pour les uns (j’en fais partie)… et la colère contre les opposants au pass sanitaire pour les autres !
Avant de prendre quelques jours de repos, j’ai vu s’exprimer ces colères de part et d’autre de mon propre réseau, et jusque dans les commentaires à mes lettres.
Une manifestation contre le pass sanitaire, samedi 7 août dernier
Les manifestations du week-end dernier avaient pour mot d’ordre : « liberté ! ».
Je vous avoue que ça n’est pas sans frisson que j’ai entendu ce mot scandé dans les cortèges.
La privation de liberté, décrétée sous des motifs discutables sinon fallacieux, est une source légitime de grande colère.
Mais que faire de cette colère ?
Il est très facile, et périlleux, de la laisser nous envahir de façon destructrice.
Comment la transformer en quelque chose de positif, de constructif ?
Une émotion censurée
La colère est une émotion ressentie comme négative, souvent mal perçue et associée à la violence.
Pourtant, l’expression de votre colère lorsque vous vous sentez offensé est naturelle… et bénéfique.
Mais nous avons le plus souvent appris, dès notre plus jeune âge, qu’il ne fallait surtout pas l’exprimer.
Des études de sociologie[1] montrent que cette répression de la colère est d’autant plus forte chez les petites filles, chez qui cette émotion est traditionnellement très mal perçue, alors qu’elle peut être au contraire approuvée et encouragée chez les garçons au nom de la « virilité » !
C’est vrai que quand ils sont en colère, les enfants tapent du pied, hurlent, se roulent par terre…
Des comportements très irritants pour les parents !… qui peut les pousser à se mettre eux-mêmes en colère !
Mais en les réprimant, l’enfant se met à croire que cette émotion n’est pas valide.
Pour continuer d’être aimé, il ne s’autorise plus à l’exprimer.
Ni même à jurer quand il a mal !
Résultat : une fois adulte, il ne parvient plus à comprendre, exprimer sainement et évacuer sa colère.
Or, le fait de jurer a bel et bien un effet non seulement pour calmer sa colère, mais aussi sa douleur. Qu’elle soit physique ou psychique.
Les gros mots soulagent de la frustration… et de la douleur !
Lâchez-vous spontanément un gros mot lorsque vous vous cognez un orteil contre le pied de la table basse ?
Et si quelqu’un vous bouscule sans s’excuser, sentez-vous monter en vous comme une chaleur qui ne demande qu’à exploser et vous étouffez un juron contre le maladroit ?
C’est tout à fait normal, et même sain.
Des neurologues ont montré que ces jurons que nous prononçons de manière réflexe en cas de soudain coup de colère, sont traités dans une aire du cerveau distincte de celles habituellement dédiées au langage[2] (l’aire de Wernicke pour la compréhension ; l’aire de Broca pour la prononciation, toutes deux situées dans l’hémisphère gauche).
Ces gros mots prononcés de manière automatique sont produits dans un circuit cérébral totalement différent de celui dédié au langage rationnel : dans « les ganglions de la base », qui font partie du système limbique, siège de nos émotions situé dans l’hémisphère droit.
C’est d’ailleurs cette région du cerveau qui dysfonctionnerait chez ceux qui souffrent du fameux syndrome Gilles de la Tourette, un trouble neurologique très handicapant qui fait dire des insultes de manière obsessionnelle et totalement involontaire aux malades[3].
Ce circuit cérébral primitif, ancestral et profondément enfoui dans notre cerveau, qui nous ferait ainsi jurer spontanément, avant même d’avoir eu le temps de conscientiser notre colère.
Et ces gros mots sont très utiles.
Ils nous servent de « décharge émotionnelle », nous soulagent de la frustration, bien sûr, mais aussi de la douleur !
En 2009, Richard Stephens, docteur en psychologie à l’université de Keele, en Angleterre, a dirigé une expérience durant laquelle deux groupes de participants devaient plonger leur main dans une eau glaciale[4].
Les membres du premier groupe devaient répéter un mot « neutre » tout en laissant leur main dans l’eau le plus longtemps possible, tandis que les membres du second groupe devaient faire la même chose, tout en répétant un « gros mot ».
Résultat : ceux à qui on avait dit de dire un gros mot ont déclaré avoir eu moins mal que les autres… et ont réussi à laisser leur main dans l’eau gelée pendant en moyenne 1 minute de plus !
En observant le cerveau des participants au scanner, les chercheurs ont constaté que l’activation des ganglions de base lorsque vous prononcez un gros mot sécrète en effet un antidouleur naturel : l’endorphine.
Un signal essentiel
Mais qu’est-ce réellement que la colère ?
C’est un signal d’alarme qui nous informe qu’un ou plusieurs de nos besoins ne sont pas comblés.
Contrairement à la tristesse, qui peut aussi nous accabler lorsque nous sommes témoins d’une injustice, la colère ne pousse pas au repli sur soi…
Elle nous pousse à sortir de nos gonds… ou dans la rue !
Plus qu’un état subi, c’est d’ailleurs une émotion active : on « se met » en colère, alors qu’on ne se met jamais en tristesse.
Elle ne réduit pas non plus notre vitalité contrairement à la tristesse, mais au contraire nous dynamise !
Une « bombe » d’énergie
Une récente étude espagnole[5] a montré que la colère provoque de nombreuses modifications physiologiques et mentales importantes, préparant le corps au mouvement et à la réaction :
- Une accélération du rythme cardiaque et un afflux de sang, notamment dans la partie supérieure du corps, ce qui peut colorer votre peau. Vous ressentez ainsi un réchauffement de tout le corps et le besoin d’agir ;
- La respiration devient ample et rapide, ce qui cause notamment la hausse involontaire du volume sonore lorsque vous parlez ;
- Un resserrement des mâchoires, donnant une expression dure au visage, et une dilatation des narines, pour s’adapter à un flux d’air plus important ;
- Une contraction involontaire du corps dans son ensemble et en particulier des mains, qui tendent alors à se fermer en poing, ainsi que du visage dont les sourcils se froncent;
Qu’il s’agisse d’une offense ressentie vis-à-vis d’un individu ou d’une indignation collective plus politique, la colère nous fournit donc le surplus d’énergie nécessaire pour faire entendre ce qui a été blessé en nous, demander réparation, et rétablir l’équilibre.
Parfois on peut aussi être en colère contre soi-même : c’est alors une invitation à ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Chaque fois, trois réactions s’offrent à nous face à la colère : refouler, exploser ou nous affirmer.
Les dangers de la colère rentrée
« C’est la colère refoulée qui donne naissance aux explosions de violence et non la colère gérée », explique la psychothérapeute Claudia Rainville.
La colère rentrée et ravalée, infuserait donc comme un poison émotionnel dans notre psyché…
… jusqu’à ce que la colère non exprimée finisse par exploser !
Refouler sa colère ou la laisser exploser ne seraient en définitive que les deux revers d’une même pièce.
Comme toutes les émotions non exprimées, nous explique aujourd’hui la psychologie, la colère ravalée ne mourrait pas vraiment mais disparaitrait temporairement, avec une tendance à devenir plus vive et plus douloureuse chaque fois qu’elle resurgit.
En médecine chinoise, la colère est associée au foie.
Si la colère s’accumule en excès sans être évacuée, nous dit la médecine chinoise, elle perturbe les fonctions de drainage et de dispersion du foie, entrainant des déséquilibres tels que des céphalées, des insomnies avec ruminations, un teint rouge, des blocages physiques comme des lumbagos ou des torticolis, des tendinites, ou de l’hypertension artérielle !
La colère mal canalisée est aussi terriblement contagieuse et influence les dynamiques de groupes, montre la psychologie sociale[6].
Les personnalités colériques auraient tendance à juger plus négativement et avec plus de préjugés ceux qui ne font pas partie de leur groupe. Elles auraient même davantage tendance à rejeter la faute d’un problème sur une personne plutôt que sur les circonstances.
Cet engrenage dangereux conduirait ainsi à toujours plus de colère contre le bouc émissaire, pouvant perpétuer une spirale irrationnelle de rage… pouvant virer à la haine et à la violence physique.
Une grosse colère peut cacher une grande tristesse
Si vous êtes très colérique et que vous explosez chaque fois que vous vous sentez offensé, vous avez sans doute remarqué que votre colère vous cause en définitive plus de souffrance que les faits eux-mêmes.
Je vais vous donner dans un instant quelques astuces qui pourraient vous aider à « faire redescendre » la colère quand vous la sentez monter en vous.
Mais j’aimerais d’abord partager avec vous cette piste de réflexion qui me vient d’un ami psychologue, et qui vous sera peut-être utile.
Vous savez probablement qu’une tristesse profonde et diffuse peut masquer une très forte colère (vis-à-vis d’un agresseur par exemple), que notre inconscient garde pour lui, pour éviter de nous consumer dans une haine plus dangereuse encore.
De la même manière, la colère est parfois un mécanisme de défense qu’a mis en place notre inconscient pour nous éviter de nous engluer dans la tristesse.
Vous éprouvez peut-être de violents sursauts de colère car sinon vous seriez trop triste.
Enfin la colère peut parfois être un masque qui sert à cacher notre vulnérabilité. Selon l’éducation et les différents conditionnements qu’on a reçus enfant, il peut nous apparaître plus facile de nous mettre en colère contre quelqu’un plutôt que de lui dire qu’il nous a blessé.
Comment réguler notre colère
Si se mettre en colère est une émotion tout à fait naturelle et nécessaire, elle ne devrait idéalement être qu’un état transitoire, qu’un signal qu’un équilibre a été rompu, qu’un de nos besoins n’a pas été respecté et qu’une limite a été franchie.
Si elle peut faire peur, une colère bien comprise est le plus souvent de courte durée : ses signes s’effacent lorsque l’attention se centre sur un objet neutre et ses effets s’estompent.
“Quand vous êtes en colère, comptez jusqu’à quatre. Quand vous êtes très en colère, jurez !”, disait fort à propos l’humoriste américain Mark Twain, nous invitant à éviter d’agir dans la colère pour ne pas nous embarquer dans la tempête.
Le meilleur antidote à la colère n’est autre que la patience, et toutes les grandes traditions invitent ainsi à se garder de réagir vivement et de manière incontrôlée lorsque l’on en est colère.
« Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec l’intention de le jeter sur quelqu’un : c’est vous qui vous brûlez », disait par exemple Bouddha.
Et quand la colère est collective, comme en ce moment ?
On le voit, le juste milieu difficile à trouver.
Il serait impensable de ne pas exprimer notre colère face à des décisions autoritaires et liberticides. Son expression est juste, et légitime.
Dans le même temps, la laisser exploser jusqu’à la violence est illégitime, et dessert la justesse de ce que nous défendons.
Mais une colère comme celle-ci est aussi un acte d’expression, qui s’adresse à un destinataire – en l’occurrence, le gouvernement et des pouvoirs étatiques.
Que se passe-t-il quand celui à qui s’adresse l’expression de colère ne l’écoute pas ou la nie ? Eh bien cette colère peut redoubler, et déborder. C’est un scénario bien connu au cours de notre histoire…
Je pense toutefois qu’il nous appartient de faire garder à cette colère une forme pacifique, argumentée et déterminée.
8 techniques pour faire redescendre la colère
Quelques conseils d’ordre plus intime et domestique, à présent.
La colère apparaît spontanément, et il est illusoire de vouloir totalement « la contrôler ».
Vous pouvez cependant choisir ce que vous faites quand elle est là, et éviter de blesser verbalement ou physiquement votre interlocuteur.
Voici 8 techniques qui je crois pourront vous être utiles pour calmer la tempête si vous ressentez souvent des sursauts de colère :
- Mordez votre lèvre inférieure : cette technique toute bête et immédiatement applicable va vous permettre de faire un retour sur vous-même et sur vos sensations, et cela vous calme directement.
- Pensez « Je suis en colère parce que… » : marquer un temps d’arrêt en tâchant de discerner et de formuler la raison de votre colère va vous aider à réactiver les parties rationnelles de votre cerveau et vous éviter une réaction émotionnelle incontrôlée.
- Respirez lentement et profondément : concentrez-vous sur le mouvement de votre ventre quand vous inspirez et expirez, et essayez d’expirer pendant le double de temps afin de dissiper l’excès d’énergie.
- Relâchez vos tensions physiques : asseyez-vous sur une chaise, contractez tous les muscles de votre corps pendant 10 secondes, puis relâchez tout votre corps en expirant. En faisant redescendre vos épaules et en relâchant vos poings, l’énergie qui est montée vers le haut de votre corps va tranquillement redescendre.
- Cherchez un trait d’humour : si vous y parvenez, trouver une manière comique d’envisager la situation au travers est une excellente manière de faire redescendre immédiatement la colère et désamorcer tout conflit naissant.
- Trouvez un objet pour canaliser votre colère : en cas de gros coup de colère, cela peut vous aider de trouver un moyen d’évacuer l’émotion d’une manière qui limite les dommages aux autres, par exemple en déchirant un journal, en tapant ou en criant dans un oreiller ;
- Activez-vous: des activités de diversion, comme la danse sur une musique rythmée, prendre une douche relaxante, écrire ou dessiner peuvent vous aider à prendre du recul par rapport à la situation.
- Méditez : voici une technique de méditation dite « de la bienveillance » que m’a présentée la naturopathe Anne Portier, qui s’avère redoutable pour calmer votre colère et pour résoudre les conflits, même ceux qui durent depuis longtemps.
Faites chaque étape durant 3-5 minutes :
- Fermez les yeux, mettez vos mains sur votre cœur et pensez à une personne que vous aimez : envoyez-lui de l’amour, de la bienveillance, et même de l’énergie lumineuse si vous êtes habitué à pratiquer la visualisation ;
- Faites de même avec une personne qui vous est indifférente, que vous croisez parfois mais pour qui vous n’avez aucun intérêt. À nouveau, envoyez-lui de la bienveillance et toute votre énergie lumineuse ;
- Pensez maintenant à la personne avec qui vous êtes en colère. Envoyez-lui toute votre bienveillance, tout le bonheur de la Terre. En ayant réalisé les deux étapes préalables, vous devez être en mesure de vous plonger dans un état de bienveillance malgré la colère que vous éprouvez.
S’affirmer sans attaquer
Une fois que vous aurez retrouvé le calme, vous pouvez communiquer les causes de votre courroux à votre interlocuteur.
Plutôt que de refouler ou d’exploser, s’affirmer consiste à exprimer à l’autre ce qui vous a blessé… sans pour autant l’attaquer mais en mettant en avant une demande qui permettrait de rétablir l’équilibre rompu.
Vous pouvez pour cela recourir à la communication non-violente (CNV), telle que théorisée dans les années 1970 par le psychologue américain Marshall B. Rosenberg :
- Évacuez tous les reproches qui vous viennent à l’esprit. Acceptez-les car ils expriment (certes, de façon maladroite) vos besoins insatisfaits. Par exemple : « il est malhonnête », « il ne m’écoute pas »…
- Essayez d’identifier les besoins non satisfaits en lien avec la situation. Par exemple, si vous vous plaignez que votre interlocuteur est « égoïste », c’est que vous avez un besoin de partage et d’être pris(e) en compte.
- Cherchez les demandes/les solutions qui pourraient satisfaire ces besoins. Pensez bien à utiliser un langage positif et à traduire votre demande en actes concrets et réalistes.
- Si nécessaire, exprimez cette demande. Par exemple : « Quand tu laisses tes affaires éparpillées, je me sens tendu(e) car j’ai besoin que mon environnement soit ordonné. Peux-tu prendre le temps de ranger tes affaires dès que tu as fini de t’en servir s’il te plaît ? »
L’idée est d’aborder vos sentiments à vous, et de vous exprimer à la première personne (« Je trouve que… », « J’ai ressenti comme une injustice… »), plutôt qu’en assénant des jugements absolus (« Tu es égoïste ! »).
En vous donnant l’opportunité d’exprimer sainement votre colère et d’écouter en retour les explications de votre interlocuteur, vous vous donnez une chance d’accéder à l’antidote ultime de la colère : le pardon !
N’hésitez pas à partager en commentaire de cette lettre vos moyens à vous de canaliser votre colère, je les découvrirai avec grand intérêt.
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
[1] Devlin, H. (12.05.2019). Science of anger: how gender, age and personality shape this emotion. Theguardian.com. https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2019/may/12/science-of-anger-gender-age-personality
[2] Le Temps. Que se passe-t-il dans notre cerveau quand nous jurons? https://www.letemps.ch/node/1198306
[3] Walkup J T, Mink J W, & Hollenback P J, (eds). (2006). Advances in Neurology, vol. 99, Tourette Syndrome. Lippincott, Williams & Wilkins: Philadelphia, PA, p. XV
[4] Stephens R, Atkins J, Kingston A. (2009). Swearing as a response to pain. Neuroreport. 5;20(12):1056-60. doi: 10.1097/WNR.0b013e32832e64b1. PMID: 19590391.
[5] Herrero N, Gadea M, Rodríguez-Alarcón G, et al. (2010). What happens when we get angry? Hormonal, cardiovascular and asymmetrical brain responses ». Hormones and Behavior 57: 276. DOI:10.1016/j.yhbeh.2009.12.008
[6] Devlin, H. (12.05.2019). Science of anger: how gender, age and personality shape this emotion. Theguardian.com. https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2019/may/12/science-of-anger-gender-age-personality
Les lecteurs lisent aussi...
Mangez des « poussières d’étoiles »
Après la pluie vient le printemps
La dépression commence dans le ventre
Pourquoi fait-on des cauchemars ?
On va se détendre
Laisser un commentaire Annuler la réponse
En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Bonjour,
Un samedi de rassemblement dans la petite ville près de laquelle j’habite, est intervenue une très jeune femme de Toulouse qui a émis l’idée, avec laquelle je suis d’accord que toutes ces manifestations contre le pass étaient certes justifiées et bienvenues mais qu’elles pouvaient être là pour faire oublier qu’il nous faut aussi réagir contre les injections qui nous sont imposées inconsciemment. J’ai trouvé que c’était une perception très juste de la situation actuelle car, de fait, beaucoup protestent contre le pass et cela entérine l’injection qui passe au deuxième plan. D’où un gros danger de manipulation par les gouvernants si on oublie les autres étapes du processus général.
Merci pour vos nombreux conseils que je parcours avec intérêt. Ils sont souvent emprunts de principes de l’Evangile, comme les conclusions sur la colère, dont le Christ a dit qu’elle ne vient pas de Lui; et pourtant Il lui arrive aussi de déverser sa colère sur une humanité qui cherche à s’en sortir sans Lui! Du temps du déluge Il a promis de ne plus jamais inonder la Terre entière, mais que cela viendrait par des éclairs, des tremblements de terre, des flots dévorants, le feu pour purger sa création de toutes ses immondices morales et physiques que l’homme charnel y a déversé. Il y a 50 ans je m’intéressais à l’écologie, l’agriculture biologique, les médecines douces, etc. et je me suis tourné de plus en plus vers mon Dieu et Il m’a peu à peu aidé à comprendre pourquoi sans Lui le monde court au désastre, auquel nous assistons malheureusement, mais inexorablement. Au début 2018 j’étais tombé sur Facebook sur la question: que diriez-vous à toute l’humanité si vous pouviez le faire et j’ai dit sans aucune hésitation de nous humilier et nous repentir! Matthieu 24 est plus que jamais d’actualité. Je suis aussi envahi de dizaines de mails quotidiens et je n’arrive plus à faire face depuis que j’ai commandé des produits naturels et revues. En fin de compte je sais que c’est ma foi immense qui va finir de me donner une vraie santé, car j’aime Dieu et le Christ plus que tout au monde après avoir vu de nombreux miracles dans ma vie. Bien cordialement.
Bonjour Mr R.Bacquet
Tout d’abord, Je voudrais m’adresser à toutes les personnes bienveillantes ou personnes de « BONNE VOLONTE » comme Axel Kahn s’est présenté lors de la conclusion de sa dernière interview avant sa mort…
J’ai lu avec attention votre article sur la colère… globalement, je souscris à l’ensemble de vos conseils pour maîtriser cette colère…même si souvent, dans vos articles, il y a une certaine tolérance bienveillante avec les anti-vaccins et les anti-pass (qui sont loin d’être tous violents) => c’est votre droit.
Par contre, je pense qu’il ne faut jamais tolérer la bêtise comme l’amalgame ou les rapprochements stupides, les agressions verbales et physiques sur les soignants ou les dégradations des centres de vaccinations etc … pour résumer, il serait indispensable que vous condamniez sans ambiguïté et sans relâche, « TOUTES LES POSITIONS EXTREMES et tous les EXTREMISMES » telles que les injures et les menaces de mort envers quelqu’un qui n’est pas d’accord avec soi (cela s’appelle tout simplement de « l’intolérance »), l’antisémitisme ( ex la pancarte dans un défilé le 07-08-21 qui aurait dû être « exfiltrer » par les autres personnes du défilé etc … ) ou le racisme pur et simple qui se déverse comme un poison dans la plupart des manifestations depuis 2 à 3 ans…
Pour résumer :
« VOUS DEVEZ LES DÉNONCER SANS RETENUE »
car (voici quelques interrogations) :
Q1: Est-ce que vous pouvez accepter, que des citoyens français contre la vaccination et le Pass-sanitaire français mais proches de la frontière Belges, se « pavanent » à la terrasse d’un café Belge en clamant « ici, il n’y a pas de PassSanitaire … on est libre » alors qu’ils ne VEULENT pas voir la contradiction puisque les Belges se vaccinent d’eux-mêmes => donc effectivement pas besoin d’instaurer de Pass-sanitaire qui est [je le concède] effectivement et essentiellement une incitation à la vaccination des citoyens Français dans le doute, car, DEPUIS le début (spécificité française cf. Chiffres de novembre 2020), une partie significative des citoyens Français (un peu « grâce » à votre contribution….) ont, dès le début, été très sceptiques vis-à-vis d’un nouveau vaccin [Pfizer – ARN Messager] qui débarquait pour la 1ère fois sur le … marché ! Attitude anti système et défiance vis-à-vis de tous (scientifiques, journalistes mais plus particulièrement vis-à-vis de tous ceux qui ne pensent pas comme eux), donc en allant sur Internet, on trouvera toujours quelque chose qui ne nous amènera pas la contradiction ! Et ce n’est pas ainsi que l’on progresse…
Q2 : Vous qui avez ce pouvoir de réflexion, est-ce que vous ne « décelez » pas une certaine contradiction « le peuple Belge, dans sa grande majorité et d’eux même se sont vaccinés…. [et c’est sûrement] pour que certains Citoyens Français antivaccins puissent aller prendre un café sans prendre de risques … que le peuple Belge les a pris (cf. : données du 12/08/21 dans l’Echo) puisqu’ils étaient déjà 82,34 % à être primo vaccinés de plus de 12 ans en Belgique contre en France ~ 63 à 64 % ?
Q3 : N’y aurait-il pas un problème Français (certains diraient plus élégamment « une spécificité ») ? Ou Est-ce que « le peuple Belge ne serait-il pas plus « bête » que le peuple Français ?
Q4 : Est-ce que vous ne trouvez pas cela « un peu fort de café » (blague à part😉) pour ne pas dire « ubuesque » ?
CONCLUSION : Est-ce que vous ne devriez pas dénoncer davantage ces incohérences !!! Il est vrai que nous sommes au pays de l’absurde, où l’on veut TOUT et son contraire ! Qu’en pensez-vous Mr Bacquet ?
PETITE ANECDOTE :
Je vais vous raconter une histoire : » jusqu’en nov. 2019 (j’avais 69 ans), je ne m’étais jamais fait vacciner contre la grippe. Petite précision: je ne suis pas contre les vaccins par principe, car je suis un scientifique et je m’intéresse à l’histoire => en particulier, je sais que:
d’une part, les temps anciens n’étaient si bénis des Dieux que ce que certains veulent nous le faire croire !
et que, d’autre part, sans la découverte des vaccins (entre autre Pasteur) et des anti biotiques (certes à utiliser avec intelligence comme j’ai toujours essayé de le faire avec mes enfants en recherchant un(e) médecin de famille « allopathe/homéopathe » cad ayant une « approche globale et préventive » comme vous « semblez » le préconiser), l’humanité connaitrait tous le 20 -30 ou 40 ans une pandémie…;
Donc je ne m’étais jamais fait vacciner contre la grippe car j’estimais que, au cas où je l’attraperais, ce
la développerait mes propres mécanismes de défenses naturelles – à tel point que même un grand médecin m’a dit que mon raisonnement tenait debout … mais individuellement !
Mais effectivement, je ne suis pas seul et ma fille devait subir une grande opération en décembre 2019 et je lui ai demandé si elle voulait que je me fasse vacciner. Elle m’a répondu » mon système immunitaire est faible (plaquettes basses etc … elle a un cancer du péritoine), tu fais ce que tu veux (souci de « tolérance » chez elle) mais je préférerais que tu le fasses… ».
Alors, Je vous pose la question « QU’AURIEZ VOUS FAIT à ma place ? » et je vous laisse deviner ce que j’ai fait car je ne l’ai pas fait pour moi mais pour ma fille et pour tous ceux que je pouvais croiser en particulier à l’hôpital ! C’est pareil pour le Coronavirus … Depuis lundi 9 aout, dans les hôpitaux (que je côtoie trop malheureusement), on me demande à l’entrée le PASS sanitaire…ET PERSONNELLEMENT, JE TROUVE CELA NORMAL car, tout simplement, c’est « pour ne pas faire prendre de risques pour les autres (les plus faibles) et éviter l’engorgement des urgences etc… ».
Je sais que je ne vous ferais pas changer d’avis – et je suis désolé de vous le faire remarquer » JE SUIS PLUS LIBRE QUE VOUS … ma rémunération ou mon salaire est indpt de mes choix et je ne cherche ni à me faire élire, ni à me faire aimer » – mais reconnaissez qu’il y a quand même chez les antivaccins et antipass (un peu moins dans vos propos bien qu’ils sont parfois ambigus…) beaucoup d’approximations, un manque de raisonnements, un manque de réflexions et un refus de la réalité des faits et des chiffres ! ? Oui ou non…
Quelques réflexions sous forme de questions :
Q1: Ne faudrait-il pas que vous suggériez qu’il faut donner la priorité d’accéder à l’hôpital et à la réanimation …aux malades atteints de maladies graves ET faire attendre les malades qui se déclarent ANTI VACCINS et/ou ANTIPASS (et par souci de cohérence » peut-être aussi par rapport à ceux (entre 5 et 15 %) qui seraient vaccinés mais qui auraient quand même contractés le variant Delta) [C’est une question] ? et vous qu’en pensez-vous à titre individuel ?
Q2 : Est-ce que vous niez toujours les chiffres et les faits (par ex, pour les Antilles, faible vaccination – moins de 20% – taux d’incidence montant en flèche, idem pour les malades, taux en réanimation et décès) ?
Q3 : Est-ce que vous niez toujours qu’il y a chez les ANTIVACCINS et Antipass, un attrait pour les « fakenews ou les manipulations de tout genre » (je sais que vous n’êtes pas d’accord avec tous) ?
C’est triste et cela me fait penser à ce que disait (pour un autre propos) un de mes collègues « MERDE, on est doté d’une machine formidable, notre cerveau, alors qu’est-ce qu’on attend pour s’en servir et RÉFLÉCHIR en se posant les questions puis les contre-questions etc… »=> Cela s’appelle (quelque soit le résultat) le RAISONNEMENT par opposition, au comportement de beaucoup de nos concitoyens défilant dans les cortèges (plus de 200 000… c’est à la fois beaucoup et très peu au vue de l’extrême hétérogénéité des participants) refusant tout dialogue et toute réflexion avec une certaine prédominance pour une certaine intransigeance… !
ALORS ?
Quand aux slogans « sur l’atteinte à la liberté » – dont certains, sont d’une rare violence voir ridicule (vous en convenez à demi mots dans votre article) – je me permets de préciser que le mot « liberté » recouvre autant DE DROITS que DE DEVOIRS et qu’elle s’arrête « là où commence celle des autres » d’autant que (pour le moment) le choix existe car il convient de rappeler qu’ils ne sont pas SEULS ds ce monde !
On peut se poser la question » Est-ce que ce ne sont pas simplement des individualistes …GRANDES GUEULES ne voulant pas assumer les conséquences de leur choix ? [C’est une question] car la liberté, [à ce que je sache jusqu’à maintenant] ce n’est pas la liberté absolue (qui n’existe nulle part sur cette terre !), c’est la liberté de choisir (et ils l’ont) ET comme la plupart des choix que j’ai fait ds ma vie, ces choix ont entraîné des contraintes induites que je me dois d’assumer … mais certains refusent les contraintes induites (même s’ils sont ultra minoritaires) => ben oui, ils ne pourront plus aller aux restaurants ou au cinéma etc… cad ds tous ces lieux où il y a des personnes car ils risquent de contaminer les autres (même si ce n’est qu’un risque) et en particulier, les plus faibles avec un virus ULTRA CONTAMINANT => c’est vrai les mêmes personnes contestent AUSSI cela!!!!!!!! contre l’avis de tous …. puisqu’ils ont raison sur TOUT et devant TOUS!
Voici, quelques exemples de ce qui m’emmerdent dans la vie et qui sont des atteintes à ma liberté individuelle :
1) « Si je ne veux pas passer mon permis et apprendre le code de la route (encore un foutu PASS [rose celui-là] qui m’emmerde), je ne conduis pas de voiture pour ne pas mettre en danger les autres »,
2) « si je ne veux pas mettre en danger les autres en voiture, je ne bois pas d’alcool et je ne prends pas de drogues => encore une foutue loi qui m’emmerde car je ne suis plus libre de boire ou de ne pas boire, de fumer un joint ou de ne pas le fumer … comme je veux !
3) je suis (presque) seul sur une route ou sur une autoroute, je veux satisfaire mon désir de liberté que peut me procurer la vitesse, alors je roule vite « c’est MON plaisir – je suis LIBRE » … et tant pis, si un enfant traverse la route au mauvais moment ou si un « caillou » (pneu qui éclate) vient perturber le cours de l’histoire…
4) » RENDEZ VOUS COMPTE, moi qui fumais, on m’a INTERDIT de fumer en salle de réunion, de fumer dans les cafés etc …! C’était un scandale … et pourtant, rétrospectivement, la loi était juste… pour les « non fumeurs » qui n’ont pas à supporter les conséquences de mon petit « plaisir» !»,
5)… etc (j’en passe)…
Selon vous, tous ces exemples sont-ils à balayer d’un revers de la main?
Conclusion à propos de la violence :
C’est bien que vous terminiez par de multiples conseils pour apprendre à « maitriser » sa colère – dont certains philosophes nous ont dit « qu’elle était mauvaise conseillère – entrainant chez certaines personnes une manifestation de violence physique ou verbale …. qui, très souvent, ne n’amène rien de bon et ne fait pas avancer le « schmilblick » mais est plutôt source de DESTRUCTION [voir comment se terminent la plupart des révolutions => contre le peuple lui même … on dit « qu’elle mange le peuple »]
.
Donc, chacun a le droit de ne pas être d’accord, chacun a le droit de manifester MAIS vous devez aussi condamner fermement tous les dérapages …(ce que vous ne faites pas)…mais peut-être avez-vous peur « de ne plus être aimé » par ces personnages…?
ET SI ON ENVISAGAIT D’AUTRES TYPES D’ACTIONS … Comme la NON-VIOLENCE :
Malheureusement, on est à une autre époque et tout le monde a oublié Gandhi qui parlait de « non violence » et pourtant, il était ferme et il savait que certaines attitudes pouvaient être plus violentes que la violence verbale ou physique elle-même… et il avait raison MAIS « il était surtout exigeant et cohérent avec lui-même …. Ce que ne sont pas nos « personnages » qui se prennent pour des RESISTANTS (la blague👍😉) alors qu’ils sont plus proches, pour certains, d’anarchistes [d’extrême droite] ! … mais ces personnages ont-ils envie de suivre les pas de Gandhi ? surement pas car c’est assurément trop exigeant et trop difficile …
Et ceux qui sont « Antipass mais pro vaccin », ils n’osent même pas le clamer explicitement … ou alors si peu et si timidement) sur leur pancarte de peur de se faire malmener dans le cortège !
Quoiqu’il en soit, en ne dénonçant pas les dérives de ces « personnages » avec plus de véhémence… vous êtes … quelque peu complice…
Cordialement
Régis Aubry
PS : je trouve lamentable que les auteurs d’injures ou de menaces sur les réseaux sociaux, n’aient pas le courage de signer de leur vrai nom (PAUVRE FRANCE dirait mon professeur en 3ème).
Et puis, à l’intention de tous les fumeurs antivax et antipass (qui ont peur du « non recul » sur les vaccins) qu’ils regardent toutes les saloperies que les « fabricants de cigarettes » leur ingurgitent … a bon entendeur salut…
Très intéressante lettre, comme toujours. Merci à vous pour tous ces partages. Cette fois, je ne suis simplement pas tout à fait d’accord avec le sens qui est collé aux émotions nommées. La colère et la tristesse. D’expérience, ce sens est important. Il a un impact direct sur la façon d’utiliser, à bon escient, notre colère (ou nos autres émotions) et surtout à l’apaiser durablement, une fois qu’elle nous aura mené sur le chemin de la juste expression de Soi.
merci christophe. ces indications sur la gestion de la colere me seront tres utiles je t’en remercie. B Lamaze