Elle ne dépasse pas celle d’un placebo
Chers amis,
Après être revenu sur les conséquences du confinement sur la santé mentale et son impact délétère sur le cerveau, c’est sur une autre mesure que je souhaiterais revenir : le port obligatoire du masque.
Presque un an après – le premier pays européen à l’avoir imposé est l’Autriche, le 6 avril 2020 – nous disposons enfin d’un recul sur l’effet réel de cette mesure.
Et… j’espère que vous êtes bien assis.
Des courbes accablantes
Voici ce que montrent les graphiques qui associent l’évolution du nombre d’infections au Covid et l’introduction de l’obligation du port du masque[1].
Ces graphiques existent pour la plupart des pays d’Europe.
Ici je vais m’en tenir à la France et à ses voisins.
Les données viennent du très sérieux Our world in data et sont consultables librement. Vous trouverez, en source de ma lettre sur mon site, l’entrée pour « France » – mais vous pouvez effectuer la même opération pour n’importe quel autre pays[2].
En France, le masque est devenu obligatoire en mai 2020. Après une accalmie des infections en été, celles-ci sont reparties à la hausse dès la mi-août, avec la flambée que l’on connaît en septembre-octobre.
En Espagne, le masque est devenu obligatoire peu de temps après, au plus bas des infections. L’accalmie a été plus courte, et la flambée plus rapide.
La Belgique et la Grande-Bretagne ont imposé la mesure à peu près au même moment, durant la seconde quinzaine de juillet. Leurs courbes se ressemblent :
On voit, dans les deux cas, que la mesure n’a pas empêché une nette reprise des infections dès la fin de l’été.
L’Italie a été, concernant le port du masque, bonne dernière. Voici le résultat :
Le port du masque a été décrété en octobre, en pleine reprise de l’épidémie, et ne l’a en aucune manière ralentie.
Toutes les courbes se ressemblent, sauf…
J’ai encore deux graphiques à vous montrer.
Le premier, c’est celui de l’Allemagne :
L’Allemagne a été l’un des premiers pays européens à imposer le port du masque. Sur ce graphique, on pourrait croire que la mesure a d’abord été efficace : on observe une diminution des infections… entamée un mois avant.
Mais comparez ce graphique aux précédents, et vous comprendrez immédiatement que cette introduction très tôt n’a pas « sauvé » l’Allemagne du destin de ses voisins : la courbe est rigoureusement la même d’un pays à l’autre… quelle que soit le moment où le port du masque a été rendu obligatoire.
On pourrait tenter objecter ceci à ce stade : « mais enfin, sans le masque obligatoire, sans doute la hausse des contaminations aurait été bien pire ».
Eh bien non.
Ce dernier tableau le prouve :
Ce graphique compare les courbes des infections dans les pays européens : les courbes noires représentent les pays ayant imposé le masque, les rouges celles ne l’ayant pas fait (la Suède, la Norvège et le Danemark).
On constate un peu plus d’infections durant la grande accalmie de l’été 2020 dans l’un des pays n’ayant pas imposé le masque.
Mais par la suite… ces pays n’ont pas connu la même flambée spectaculaire d’infections des pays « masqués ».
Le port du masque obligatoire semble bel et bien avoir été non seulement inutile, mais contre-productif.
Et pourtant, nous savions
L’été dernier, je dénonçais dans l’une de mes lettres le miroir aux alouettes que constituait le port du masque obligatoire[3].
Et vous vous souvenez des communications du gouvernement au sujet du masque, déclarant d’abord qu’il était parfaitement inutile avant de le décréter obligatoire… sans qu’aucune étude scientifique sérieuse n’ait entretemps changé la donne.
En réalité les études sérieuses ne trouvent aucun « intérêt » au port du masque face au SARS-CoV-2.
Comme d’ailleurs face aux autres virus du même type.
La plus « célèbre » de ces études est l’étude randomisée danoise menée sur 6000 personnes, et publiée en novembre 2020 dans Annals of Internal Medecine : les chercheurs avaient découvert que le risque d’être infecté était le même…
…que l’on porte un masque ou non[4].
Je rappelle, à toutes fins utiles, que les particules du SARS-CoV-2 mesurent environ 0,12 microns – c’est-à-dire 0,12 millième de millimètre.
C’est 10 000 fois plus fin que l’épaisseur d’un cheveu.
Or n’importe quel masque en tissu laissent passer des particules jusqu’à 0,3 microns d’épaisseur.
Autrement dit : les mailles sont deux à trois fois plus grandes que les particules du virus.
Pour mémoire les particules des virus de la grippe (Influenza A et B) font à peu près la même taille et de nombreuses études ont, depuis longtemps, conclu à l’inefficacité des masques pour s’en protéger, comme l’a montré la vaste méta-analyse effectuée par des chercheurs de l’université de Hong Kong, publiée en mai 2020[5].
Une autre étude randomisée, encore plus récente et menée sur 8000 personnes, a été publiée dans la prestigieuse revue Plos One et livre une conclusion sans ambiguïté : « L’étude a échoué à apporter une preuve définitive de l’efficacité du port du masque » contre les infections virales respiratoires[6].
Est-ce nouveau ?
Non.
Une étude de grande ampleur du British Medical Journal publiée en 2015, alertait déjà sur les « faibles pouvoirs filtrants » de ces masques… mais aussi de leurs dangers, concluant que leur usage répété augmentait le risque d’infection[7] !
Le masque, un « lobbying politique »
Pour être « modérément efficace », il faudrait changer tout le temps de masque, le plaquer au-dessus du nez, etc. Peu de gens le font, et l’emploi répété de masques jetables est d’ores et déjà un désastre écologique.
Les masques FFP2 sont réputés plus efficaces que les masques classiques.
Et cela reste vrai.
Il y a quelques jours, une enquête suisse, basée sur des tests, le montrait encore, précisant toutefois qu’il « est moins confortable, moins respirable et plus difficile à porter correctement »[8].
Ce masque est même déconseillé par l’ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control).
Dans ce même document, agence émanant de l’Union Européenne, il est écrit noir sur blanc que « la preuve de l’efficacité des masques dans la prévention du Covid-19 est limitée ».
Cette phrase ahurissante n’est pas cachée dans les profondeurs du rapport. Elle figure en première page et vous pouvez la consulter en source[9].
Alors… pourquoi diable l’obligation de porter un masque persiste-t-elle ??
La réponse a été donnée par des responsables de l’OMS à une journaliste médicale britannique, Deborah Cohen (BBC). Ils ont admis que, en l’absence de preuve scientifique, le port du masque n’est rien d’autre que… du « lobbying politique »[10].
Mais oui. Un gouvernement, c’est fait pour agir.
Et même si son action est inutile, au moins… il a agi.
Obliger les gens à porter un masque fait partie de ces actions absurdes, effectuées pour « donner le change » et donner à la population l’illusion, fausse, qu’elle se protège.
La troisième vague qui bat son plein en est une illustration supplémentaire.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] Weiss, Y. 27.10.2020. https://twitter.com/yinonw/status/1321177359601393664
[2] https://ourworldindata.org/coronavirus/country/france
[3] Bacquet, R. 19.08.2020. L’été masqué. https://alternatif-bien-etre.com/coronavirus/lete-masque/
[4] Bundgaard, H., Bundgaard, J. S., et al. (2021). Effectiveness of Adding a Mask Recommendation to Other Public Health Measures to Prevent SARS-CoV-2 Infection in Danish Mask Wearers. Annals of Internal Medicine. DOI: https://doi.org/10.7326/M20-6817
[5] Xiao, J., Shiu, E. Y. C., Gao, H. et al. (2020). Nonpharmaceutical Measures for Pandemic Influenza in Nonhealthcare Settings—Personal Protective and Environmental Measures. Emerging Infectious Disease 26(5) 967-975. DOI : https://dx.doi.org/10.3201/eid2605.190994
[6] Alfelali, M., Haworth, E. A., Barasheed, O. et al. (2020). Facemask against viral respiratory infections among Hajj pilgrims : A challenging cluster-randomized trial. Plos One. DOI : https://doi.org/10.1371/journal.pone.0240287
[7] MacIntyre, C. R., Seale, H., Dung, T. C., et al. (2015). A cluster randomised trial of cloth masks compared with medical masks in healthcare workers. BMJ Open 5:e006577. doi: 10.1136/bmjopen-2014-006577. https://bmjopen.bmj.com/content/5/4/e006577
[8] Rtsinfo. 23.03.2021. Les masques en tissu sont trop peu efficaces, montre un nouveau test. https://www.rts.ch/info/sciences-tech/12066642-les-masques-en-tissu-sont-trop-peu-efficaces-montre-un-nouveau-test.html
[9] European Centre for Disease Prevention and Control, Stockhlom. (2021). Using face masks in the community : first update. Effectiveness in reducing transmission of COVID-19. https://www.ecdc.europa.eu/sites/default/files/documents/covid-19-face-masks-community-first-update.pdf
[10] Cohen, D. 12.07.2020. https://twitter.com/deb_cohen/status/1282244773030633473
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et maintenant on fait quoi???les études , le contres études , les courbes , les contres courbes, les traitements interdits et pourtant efficaces…. est-ce que nous avons encore un droit d’expression libre dans notre pays!!!!!!!
Bonjour, je suis tous tafait d’accord avec vous. Mais ponçons nous la question a qui ça rapporte !!!!!!!
Porter vous bien
Amicalement
Catherine
Les masques il faut les changer toutes les 4 heures et cela les gens ne l’ont pas encore compris comme beaucoup d’autres choses dans cette pandémie !……
Il y à beau temps que je suis convaincu de l’inutilité du masque dans la protection contre la Covid- Je le porte , mais avant je le pulvérise avec une solution contenant une HE à forte action anti- virale (Ravintsara
+ Geranium ) dilué dans une solution hydro alcoolique
On fait dire aux statistiques tout et son contraire. Et bien vous êtes vous demandé ce qu’il se serait passé si on n’avait pas porté de masques ? Les contaminés auraient pu être mille fois plus élevés …….
je suis entièrement d’accord. Le port du masque ne sert à rien si ce n’est à nous museler !! et à nous rendre encore plus vulnérable sur notre immunité.
Vous doutez de l’efficacité des masques?!
Alors, pourquoi les épuipes médicales en portent-elles pendant les opérations chirurgicales, depuis que le masque existe?
Votre article n’est pas dépourvu d’intérêt. Le masque n’est pas la protection absolue, mais associé aux mesures de distanciation ,il diminue la charge virale qui peut atteindre les voies aériennes, à la condition qu’il soit bien porté, ce qui n’est et de loin pas toujours le cas. Quant aux courbes elles n’ont qu’une valeur relative car bien d’autres facteurs interfèrent avec le développement épidémique. D’ailleurs puisque sur ces courbes la première vague semble avoir évoluée sans port des masques, on pourrait en déduire sa totale inutilité. Or ces mesures barrières sont de simple bon sens. Semer systématiquement le doute sur leur utilité ne me parait pas une bonne manière d’informer le public…et de le protéger.
Bonjour, je suis régulièrement en accord avec la plupart de vos écrits et vos révélations sont très vraies.
Sauf que là me vient une question, pourquoi les médecins et infirmières portent des masques pendant les opérations chirurgicales??? Si les masques n’avaient pas leurs effets, le personnel médical serait bien plus libre pendant les opérations ou actions pointues médicales = il n’y aurait Plus de gêne pour la buée sur les lunettes, plus d’élastiques grattant derrière l’oreille, plus de voix étouffée du personnel de bloc quand ils demandent tel ou tel instrument pendant l’opération.
Je suis d’accord que certains masques ne filtrent pas grand chose. De là à dire, qu’ils ne servent à rien, il y a peut-être un ajustement à préciser.
Merci de votre écoute et compréhension.
Malgré ma remarque, Continuez à nous transmettre vos connaissances.
Prenez soin de vous.
Le virus ne voyage pas seul, il est dans des gouttelettes qui sont plus grandes, non?
Et comme toutes les infections respiratoires habituelles (grippe, gastro) ont chuté en nombre (mais pas le covid), il y a quand même une efficacité des masques, mais pas pour le covid.
La page que vous indiquez en (2) n’existe pas.
Bonjour,
Toutes nos sources sont disponibles à la fin de l’article, vous pouvez retrouver la source 2 sur le lien indiqué.
Belle journée à vous,
L’équipe d’Alternatif Bien-Être
Ne croyez-vous pas qu’il en est de même avec les vaccins choisis par les politico-médico-experts.?
Si la vaccination était la solution …ELLE SERAIT OBLIGATOIRE POUR TOUTES ET TOUS.
Lors de mon passage à l’armée belge en 1960…PAS LE CHOIX ET PAS DE DISCUSSION…VACCINATION EN FILE INDIENNE…
Bonjour cher Rodolphe. Votre étude sur le masque parait sérieuse, comme toutes les autres d’ailleurs. Si les masques n’ont pas bien protégé du covid, il est cependant certain que, bien utilisés, ils ont fait diminuer les affections respiratoires courantes et habituelles, ce qui n’est pas négligeable. Les masques FFP2 sont en effet plus efficaces et, pour la partie de la population qui ne le porte pas 4 heures sur 4, pas très onéreux.
Effet placebo, peut-être, mais rassurant, donc favorable au calme mental, donc certainement anti allergénique. Oui au masque FFP2 bien porté, bien sûr.
Cordialement.
Bonjour, D’accord sur le lobby politique. D’accord sur l’absurdité, et pire encore, la nocivité, du masque en extérieur. Mais il paraît relever du simple constat que le masque stoppe les postillons, vecteurs de virus. Donc dans les transports et les magasins, il me semble nécessaire de les porter. Toute la question est ensuite de les porter correctement, bien ajustés, et de se garder de les tripoter en permanence, comme cela se pratique largement, hélas !
Cet article n’apporte aucune preuve mais encore plus de confusion.