Chers amis,

Depuis le 31 août dernier, un conflit oppose le Dr Jean-Jacques Charbonier à la chaîne TF1.

Vous connaissez certainement le Dr Charbonier, dont je vous parle régulièrement.

Ce médecin-anesthésiste-réanimateur, qui s’est fait connaître des médias pour ses témoignages sur les expériences de mort provisoire, organise depuis sept ans maintenant des ateliers de transcommunication hypnotique (TCH) dont nous nous étions fait l’écho dès 2018 dans ma revue Alternatif Bien-Être[1].

Depuis, le Dr Charbonier a élargi la palette de ses ateliers induisant un état de modifié de conscience ; je l’avais interviewé encore l’an dernier pour Radio Londres Santé :

Mais tous les médias, et en particulier les médias mainstream, ne sont pas si ouverts d’esprit, loin de là.

L’affaire Charbonier vs. TF1 est même terriblement emblématique de la guerre au « non-conventionnel » que les médias subventionnés livrent à tout ce qui s’écarte de la doxa pharmaco-gouvernementale.

Fin août, le Dr Charbonier accepte d’ouvrir ses ateliers d’hypnose à une équipe de TF1.

Il n’a rien à cacher. Il joue cartes sur table et mise sur la transparence, convaincu que le citoyen honnête n’a rien à craindre du journaliste et que l’enquête sincère finit toujours par faire émerger le vrai.

Le tournage se déroule sur plusieurs jours. L’équipe filme librement deux ateliers. Aucune restriction. Une confiance totale. Selon ses propres mots, le Dr Charbonier pensait avoir « mis un pied dans la pièce interdite » et permis, pour une fois, au grand public de voir le phénomène tel qu’il se produit réellement.

31 août: le reportage est diffusé dans l’émission « 7 à 8 », présentée par Harry Roselmack.

Le choc est immédiat.

Le Dr Charbonier découvre un montage à charge. On le place au milieu « des charlatans », on consacre la moitié de son temps d’antenne à rappeler ses affaires judiciaires, on présente 10 % d’échec plutôt que 90 % de réussite, et l’on glisse plusieurs affirmations fausses.

Parmi elles :

  • qu’il « promettrait » aux participants de contacter leurs défunts, ce qu’il n’a jamais fait ;
  • qu’il générerait un « chiffre d’affaires d’un million d’euros », montant qui n’est pas le sien mais celui des organisateurs qui l’emploient.

Mi-septembre, la réalisatrice, Julie Dulac, que le Dr Charbonier avait initialement remerciée avec humour, apparaît pour ce qu’elle est réellement dans cette affaire : une journaliste ayant caché ses intentions, jouant tour à tour l’empathie, l’enthousiasme et la bienveillance pour obtenir sa participation.

Le masque tombe.

Le Dr Charbonier contre-attaque avec les moyens à sa disposition :

  1. retourner les réseaux sociaux contre la désinformation ;
  2. nommer publiquement les journalistes responsables ;
  3. utiliser systématiquement le droit de réponse pour traquer les mensonges un par un.

Début octobre, TF1 répond par courrier… en se déclarant non-responsable du contenu diffusé[2] !!!

Le Dr Charbonier rédige alors une lettre argumentée, rappelant les obligations légales du diffuseur. Il exige respectivement :

  • la procédure pour exercer un droit de réponse,
  • les mesures correctrices,
  • l’identification du juriste en charge du dossier.

Cette réponse, publiée par souci de transparence, suscite incompréhension et colère parmi ses abonnés.

Début novembre, un nouveau témoignage arrive.

Elize G., ancienne participante d’un autre reportage de Sept à Huit, explique avoir été manipulée, poussée à agir contre sa réalité, puis exposée à un portrait qui ne correspondait en rien à sa vérité.

Elle décrit une humiliation profonde, durable, et une promesse de « retours positifs » jamais tenue.

Le parallèle avec le cas Charbonier est évident : même méthode, même duplicité, même mépris du vécu réel au profit d’une narration sensationnaliste.

Fin novembre, le Dr Charbonier annonce le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile contre TF1, ses dirigeants, la société de production et la réalisatrice.

La plainte repose sur des éléments précis :

  • des propos attribués au présentateur Harry Roselmack ;
  • l’affirmation d’une prétendue victime lui ayant versé 300 000 € ;
  • des accusations insinuant escroquerie, manipulation, promesse de contact avec les morts ;
  • une présentation tronquée de sa situation fiscale et professionnelle.

Tous ces points sont documentés et vérifiables, et des dizaines de témoignages sur l’honneur, sollicités par le Dr Charbonier et ajoutés à la plainte déposée par son avocat, viennent attester qu’il n’a jamais promis ce dont on l’accuse.

Ce qui se joue ici n’est pas la critique d’un thérapeute non conventionnel.

Ça, ça fait partie du débat public.

Non, ce qui se joue, c’est le droit fondamental à ne pas être piégé.

Dans ce dossier :

  • les intentions affichées n’étaient pas celles réellement poursuivies ;
  • les propos rapportés ne correspondent pas à ce qui est dit en atelier ;
  • le montage dénature l’ensemble ;
  • les chiffres sont falsifiés ;
  • et l’accusation centrale (la promesse de contact avec les morts) repose sur… rien.

Nous ne sommes plus dans l’erreur journalistique.

Nous sommes dans la manipulation délibérée et la construction narrative, dans la décision assumée de transformer un homme en personnage, un atelier thérapeutique en « scène suspecte », un parcours professionnel en motif à charge.

La méthode est simple et machiavélique : les journalistes « approchent » leur victime en professant leur volonté d’objectivité et leur intention de « rendre compte » honnêtement ; en réalité leur opinion est faite et, comme dans les films américains, « tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous ».

Bref : filmer et interviewer avec bienveillance, monter avec intention, diffuser avec accusation.

Cette méthode ne concerne pas uniquement le Dr Charbonier.

Elle touche toutes celles et ceux qui, comme Elize G., comme d’autres avant elle, ont fait confiance à un média, persuadés de rendre service, et qui se sont retrouvés trahis par l’image construite d’eux.

Je connais très bien cette méthode puisque j’en ai moi-même été victime.

Lorsque, il y a quatre ans, j’ai lancé la pétition contre le pass vaccinal qui a dépassé un million de signatures en quelques jours, j’ai été contacté par divers médias.

Je leur ai répondu après m’être assuré de leurs intentions.

J’ai débord été invité à m’exprimer en direct sur LCI pour une interview. En fait d’interview, il s’agit d’un procès où je me suis retrouvé face à une demi-douzaine de procureurs improvisés et enragés. Un vrai traquenard.

J’ai ensuite accordé un entretien téléphonique à une journaliste du Figaro.

Elle n’a retenu que deux phrases de notre entretien, qu’elle a sorties de leur contexte pour les faire correspondre à son papier, à charge, qu’elle avait probablement déjà écrit avant même de m’avoir au téléphone.

Échaudé par ces deux expériences, j’ai refusé un entretien avec Libération, qui s’est « vengé » en écrivant non seulement un papier de mauvaise foi, mais aussi en ne laissant voir, aux lecteurs non-abonnés au journal, qu’un titre et un chapô entretenant délibérément la confusion quant à mes activités réelles !

Ce n’était pas la dernière de mes mésaventures avec les médias mainstream, mais je m’arrête là.

Le conflit opposant le Dr Charbonier à TF1 prend une tournure judiciaire.

Je pense qu’il mérite votre mobilisation et votre soutien :

Parce que ce conflit dépasse son cas personnel.

Parce que ce qu’il expose touche à la déontologie du journalisme, à la transparence, à la liberté d’informer sans manipuler, à la nécessité pour un média de répondre de ce qu’il diffuse.

Parce que si ces procédés restent impunis, ils se répéteront.

Et parce qu’il faut du courage, beaucoup de courage, pour affronter une machine médiatique qui ne reconnaît jamais ses fautes et qui compte généralement sur l’épuisement des victimes pour gagner.

Le Dr Charbonier refuse cet abandon.

Il fait ce que peu de personnes osent faire : il demande réparation, clarification, responsabilisation.

Nous devons le soutenir, pour lui, mais aussi pour chaque personne filmée un jour dans un contexte où la confiance est la condition même de la rencontre.

Une confiance trahie, donc.

Lorsque les grands médias oublient cette exigence, la société civile se doit de la leur rappeler, et de leur demander des comptes.

C’est maintenant qu’il faut défendre la vérité : je vous invite par conséquent à signer et à diffuser cette pétition de soutien au Dr Charbonier.

>>> Je signe la pétition de soutien au Dr Charbonier  <<<

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet


[1] « J’ai vécu une mort provisoire en toute sécurité », in Alternatif Bien-Être n°146, novembre 2018

[2] Toutes ces informations proviennent de la page Facebook officielle du Dr Charbonier