Chers amis,

Que celui qui n’a jamais été tenté d’écouter, voire de colporter, une rumeur bien juteuse, me jette la première pierre.

Il est impossible que vous ayez, au cours de votre existence, échappé aux commérages.

Que ce soit en tant qu’auteur, auditeur ou objet.

Ces racontars, relayés avec des airs de confidence, semblent inoffensifs. Et pourtant…

… Et pourtant, les ragots sont aussi vieux que le langage lui-même et remplissent, vous allez le voir, plusieurs fonctions bien précises.

« Sans commérage, il n’y aurait pas de société »

Les commérages ont fait l’objet de recherches passionnantes, notamment en psychologie évolutionniste.

Environ deux tiers des conversations que vous avez au quotidien, au cours de votre vie, sont sociales[1].

C’est-à-dire qu’elles ne portent pas sur vous goûts, sur la météo ou sur votre travail, mais sur les gens que vous fréquentez et connaissez de vue, ou de réputation.

Ce trait n’est pas propre aux sociétés industrialisées.

Il se retrouve dans toutes les cultures humaines, qu’elles soient petites ou grandes, technologiquement avancées ou « primitives ».

Le commérage est donc un trait universellement humain.

Ce qui a poussé l’anthropologue britannique Robin Dunbar, dont j’ai déjà évoqué les captivants travaux consacrés à l’amitié[2], à écrire dans une étude qu’il a consacrée aux ragots : « Sans commérage, il n’y aurait pas de société. »[3]

Et, de fait, dès que le petit d’homme commence à parler… il commence à colporter des ragots.

Il vous suffira d’observer une cour de récré pour vous en convaincre.

Même si le commérage est d’ordinaire surtout attribué aux adultes et aux adolescents, le sociologue Gary Alan Fine a confirmé que les enfants échangent des commérages aussitôt qu’ils commencent à parler[4].

Il s’agit, pour eux, d’un mode d’apprentissage du monde social.

En commérant sur les expériences des autres, les enfants et les adolescents apprennent ce qui est approprié ou pas dans une large gamme de situations sociales, allant du type de vêtement à porter à l’école à la conduite à adopter lors d’un premier rendez-vous.

Autrement dit, l’apprentissage des codes. Ce qui se fait, ce qui ne se fait pas, ce qui est valorisé, ce qui vous vaut d’être ostracisé.

Un contrôle des « passagers clandestins »

D’après Robin Dunbar[5], le commérage est comparable au toilettage social (comme l’épouillage) observé chez les primates, qui sert à établir et renforcer les relations sociales.

Il est d’ailleurs frappant de constater comment, aujourd’hui encore, les lieux consacrés à ce même toilettage social – typiquement, le salon de coiffure – sont des lieux d’échange privilégiés des commérages.

Toujours d’après Dunbar, le langage humain aurait évolué pour permettre la gestion de groupes sociaux plus larges que ceux des primates, car le toilettage individuel devient inefficace à partir d’une certaine taille de groupe.

Le commérage, dans cette perspective, permet de maintenir la cohésion du groupe en partageant des informations sur les individus et les événements, mais aussi de mieux comprendre l’environnement social et d’adapter son comportement en conséquence.

Une thèse intéressante de Dunbar, c’est que les commérages auraient pour fonction utile de « faire la chasse » aux profiteurs, ou « passagers clandestins », c’est-à-dire à ceux qui profitent des avantages du groupe sans y contribuer de façon active.

Les sociétés humaines reposent en effet sur un contrat social implicite : chacun sacrifie une partie de ses intérêts immédiats pour bénéficier de la coopération à long terme.

Le commérage permettrait de repérer et de sanctionner ceux qui ne respectent pas ces règles, en partageant des informations sur leur comportement. Des études et expériences montrent que la menace d’être mal perçu ou exclu socialement incite les individus à se conformer aux normes du groupe :

« il est clair que les ragots négatifs peuvent avoir des avantages sociaux : […] Kevin Kniffin et David Sloan Wilson, de l’université de Binghamton, dans l’État de New York, ont ainsi écouté les conversations d’équipages d’aviron pour constater que les reproches désignant ceux qui ne donnaient pas assez du leur avaient souvent l’effet escompté, à savoir inciter les tire-au-flanc à redoubler d’efforts.[6] »

Ce n’est pas le seul aspect positif du ragot.

Une marque de confiance

Si quelqu’un se met à partager avec vous des « informations exclusives » sur quelqu’un d’autre c’est, a priori, qu’il vous fait confiance.

Le partage et l’entretien de commérages serait donc aussi une forme de ciment social : il joue un rôle clé dans le renforcement des liens sociaux, en facilitant l’échange d’informations et le maintien de réseaux sociaux étendus.

Le ragot est donc, également, une sorte de monnaie d’échange, une marque de confiance.

Et plus vous récoltez – ou propagez – de ragots, plus vous avez un réseau social étendu. Cela fait de vous quelqu’un de « populaire ».

Mais vous voyez venir le « prix » à payer de ce ciment social. C’est qu’un ragot a toujours un sujet – une autre personne, qui ne fait pas partie du « cercle de confiance » créé par le ragoteur – et quand ce ragot est négatif, ce sujet est surtout une victime.

Le commérage peut être délibérément utilisé comme une stratégie pour ostraciser certaines personnes[7].

Je reviens aux enfants, car on dit souvent qu’ils sont cruels… Et c’est en partie vrai !

Dans leur étude sur l’échange de ragots chez les jeunes filles de 9-10 ans, des chercheurs en psychologie et neurosciences ont observé que la propagation de commérages négatifs sert non seulement à nuire à la cible du ragot, mais aussi à renforcer les liens entre les deux amies qui les échangent.

Le commérage est donc un outil efficace et, oui, souvent cruel.

Mais il n’y pas que les fillettes de 9-10 ans qui s’en servent.

Le commérage, instrument de pouvoir

Le commérage influence également le statut social des individus.

Partager des informations, notamment des commérages, peut renforcer les liens entre les personnes impliquées, car cela appelle un certain niveau de confiance mutuelle, comme je vous le disais.

Mais cela peut donner à ceux qui détiennent et partagent des informations jugées pertinentes (je dis bien jugées) la possibilité d’accroître leur influence et leur prestige au sein du groupe.

Plusieurs études ont observé que les personnes les plus avides de commérages – que ce soit pour les propager ou les entendre – avaient souvent un statut social bas et un « appétit » de pouvoir et d’ascension sociale proportionnels à leur goût du commérage[8].

Cependant, cela a un coût.

Une étude de 2010 a montré que les femmes qui propagent des commérages négatifs sur leur lieu de travail sont perçues comme moins chaleureuses et plus avides de pouvoir – autrement dit, ayant un plus grand besoin d’exercer un contrôle sur autrui[9] !

L’étude porte, vous l’avez vu, sur les femmes.

Ce n’est pas pour rien. J’en viens à présent au point le moins politiquement correct de cette lettre.

Le commérage est-il essentiellement féminin ?

On associe souvent les commérages – et d’ailleurs ce mot vient de « commère », et non de « compère » – avant tout aux femmes.

Cela peut vous paraître injuste, ou sexiste, mais cette observation est pourtant systématiquement attestée dans toutes les études anthropologiques et psychologiques.

Beaucoup de ces études ont d’ailleurs été menées par… des femmes. Qui ont eu le courage de « confirmer » cette tendance particulièrement féminine.

« Polly Wiessner a découvert que, chez les chasseurs-cueilleurs San Kung de Namibie […], les hommes sont à l’origine de 95 % des discussions touchant aux droits fonciers et à la politique, et aux deux tiers de celles conspuant des fauteurs de troubles. Les femmes, quant à elles, sont à l’origine de 95 % des conversations sur la jalousie matérielle, des trois quarts concernant des cas d’avarice ou de défaut de partage, et des deux tiers déplorant des comportements sexuels inappropriés et des manquements aux obligations familiales.[10] »

Autrement dit, le cliché est vrai. Les hommes parlent plus de politique, et les femmes de ce qui se passe dans l’intimité des autres membres du groupe.

Pire : il semble que ce soit chez les femmes que le commérage soit délibérément utilisé comme une arme.

« Langue de p… »

Il y a quelques années, je retrouvais systématiquement à la cafétéria du bureau dans lequel je travaillais un groupe de quatre ou cinq femmes, plongées dans de longs commérages dont le volume sonore s’abaissait ostensiblement dès que j’arrivais.

Non pas parce que j’étais la cible de leurs commérages – ou peut-être si, après tout, je n’en sais rien – mais, évidemment, parce que je ne faisais pas partie de leur « groupe de confiance ».

Vous avez très certainement vu à l’œuvre de tels groupes. Ils ont quelque chose de venimeux.

On dit souvent, de tels groupes de filles, ou de femmes, qu’elles gossipent ou bitchent sur d’autres personnes ; si vous n’aimez pas ces anglicismes, vous direz plus probablement qu’elles font (ou sont) des « langues de p… »

Ces mots peu amènes recouvrent une réalité bien documentée, et étudiée par une psychologue britannique, Anne Campbell, qui a mené des recherches approfondies sur les différences de genre en matière d’agression.

Hommes et femmes ne règlent pas leurs comptes de la même façon

Anne Campbell a constaté que les femmes privilégient souvent des formes d’agression indirectes, comme les commérages, pour éviter les risques physiques associés à l’agression directe. Cette stratégie leur permet de maintenir leur sécurité tout en gérant les conflits sociaux[11].

Évidemment, ses travaux lui ont attiré les foudres des féministes les plus… agressives !

Mais elle ne s’est pas arrêtée là.

Dans son livre Men, Women, and Agression, Campbell explique que les femmes perçoivent leur propre agressivité physique comme une perte de contrôle, tandis que les hommes la voient comme un moyen d’exercer un contrôle sur autrui.

Cette différence de perception influence la manière dont les femmes expriment leur agressivité, les poussant à adopter des comportements plus subtils, tels que les commérages, pour gérer les relations sociales et les conflits.

Autrement dit, les femmes préfèrent recourir à l’agression psychologique plutôt qu’à l’agression physique.

N’en déplaise à ceux qui prétendent qu’il n’y a pas de différence fondamentale entre le cerveau d’un homme et le cerveau d’une femme, celle-ci a pourtant été confirmée à plusieurs reprises, notamment dans des études neurobiologiques effectuées par électroencéphalographie (EEG) et électrocardiographie (ECG) sur de jeunes adultes coréens[12].

Pour régler leurs comptes, les hommes en viennent plus spontanément aux mains, et les femmes aux ragots.

Et, d’une triste façon, cette différence de nature d’agressivité est confirmée par la mise au premier plan des « féminicides » commis par des hommes sur des femmes.

Oui, les hommes s’agressent physiquement entre eux, et sont plus propices à agresser physiquement les femmes. C’est statistique, et indiscutable.

Cependant l’agressivité plus indirecte, et psychologique, des femmes fait, elle, moins la Une des journaux. Elle n’en fait pas moins des ravages terribles, plus pernicieux. Il suffit d’ailleurs d’observer les actions des courants féministes les plus « émasculateurs » pour admettre que cette agressivité existe bel et bien.

Le commérage comme technique d’agression indirecte est d’une efficacité redoutable, et ce d’autant plus qu’elle reste en apparence policée.

Le commérage, une arme de destruction sociale

Je reviens à mon groupe de quatre ou cinq collègues femmes qui se réunissaient pour gossiper.

Elles ont toutes fini par partir… mais elles ont, entre-temps, eu la tête d’autres collègues, hommes comme femmes, dont elles avaient colporté la mauvaise réputation.

J’ai vu des carrières détruites par « l’art » du commérage d’un tout petit nombre d’entre ces femmes aux potins toxiques, qui ont effectué une véritable campagne de dénigrement auprès de journalistes naïfs ayant aveuglément pris pour argent comptant leurs « révélations » délibérément amplifiées voire ouvertement mensongères.

Car le commérage, quand il n’est plus un outil de lien social, devient une puissante arme de destruction sociale.

Et cette agressivité indirecte, psychologique, que permet le commérage, n’est pas uniquement tournée vers les hommes.

Elle est, aussi, tournée vers les autres femmes. Soit, la cible des ragots.

Mesdames, si vous êtes « physiquement attirante », vous risquez d’être davantage la cible de ragots

Là encore, Anne Campbell a livré des recherches dont les conclusions sont à la fois surprenantes et glaçantes.

Elle écrit ainsi que le commérage mal intentionné est, souvent, un outil de vengeance de la part de femmes à la suite d’une faveur ou d’un pouvoir non obtenu (vis-à-vis des hommes) et une technique pour écarter une rivale perçue comme une menace dans un cadre professionnel ou amoureux (vis-à-vis des femmes).

Il y a même un lien étroit entre le risque d’être pris pour cible de commérages et… la beauté. « En outre, les probabilités de ragotage augmentaient quand la rivale était physiquement attirante ou habillée de façon provocante.[13] »

Il y a, en effet, un a priori négatif concernant les femmes jugées plus belles que la moyenne, considérées, consciemment ou non, comme une menace par les autres femmes d’un groupe.

Une femme peut ainsi être le mouton noir, l’objet de commérages négatifs, d’une agression psychologique latente, uniquement pour la raison qu’elle est jugée plus belle ou attirante par d’autres femmes.

Dallas, ton univers impitoyable !

Mais Dallas, c’est du petit lait, comparé à ce que nous vivons aujourd’hui.

La terrifiante caisse de résonnance de la presse et des réseaux sociaux

Le commérage, dans les sociétés les plus anciennes, avait une influence limitée au groupe auquel vous apparteniez.

Il en va tout autrement aujourd’hui.

Dans nos sociétés complexes et hyper-connectées, le commérage a pris une autre ampleur.

Cela a d’abord pris des proportions inédites avec l’invention de la presse, qui est devenue un « amplificateur » de commérages dès son apparition, faisant et défaisant des réputations.

Le commérage est devenu, même, un « divertissement » à part entière, avec ses titres de presse dédiés – les tabloïds – dans lesquels vous lisez et voyez, photos à l’appui, les derniers rebondissements sentimentaux de personnes que vous ne rencontrerez jamais physiquement.

Ces commérages de presse ont leurs cibles habituelles : la famille royale d’Angleterre, le dernier acteur à la mode, le nouveau président, etc., etc.

Et ça n’est une fois de plus pas un hasard si ce sont ces titres de presse, et non Le Monde diplomatique ou La Nouvelle Revue française, que l’on retrouve dans les salles d’attente des coiffeurs (je vous promets que je n’ai rien contre les coiffeurs) !

La presse et, depuis une vingtaine d’années, les réseaux sociaux, agissent donc comme une caisse de résonance redoutable pour les commérages, amplifiant leur portée et leur impact à une échelle inédite.

Inédite, et destructrice.

Autrefois limités à des cercles restreints, les ragots se propagent désormais instantanément et massivement, façonnant l’opinion publique en quelques heures.

La viralité des contenus, alimentée par l’émotion et le sensationnalisme, transforme des rumeurs anodines en vérités perçues, influençant les réputations et parfois même ruinant des carrières.

Voyez le cas du pauvre Julien Bayou, député EELV « mis à mort » politiquement par ses pairs Sandrine Rousseau et Marine Tondelier suite à des accusations de violence conjugale.

Il a été entièrement blanchi au bout de deux ans de procédure par la justice[14], mais se relève-t-on d’un tel écharnement effectué sur la base de commérages ?

Je le lui souhaite.

Oui, l’anonymat et l’immédiateté des réseaux sociaux facilitent la diffusion de ces bruits, souvent sans vérification ni responsabilité. Pour le simple plaisir du croustillant.

Cela conduit à de trop nombreux drames aujourd’hui ; je parle de suicides d’enfants suite à du harcèlement scolaire.

Le harcèlement scolaire a toujours existé ; mais les réseaux sociaux lui ont donné, là encore, une puissance macabre inédite, à laquelle un enfant, par définition moins bien armé psychologiquement face à une telle violence, ne peut que difficilement résister.

C’est l’un des grands maux de notre époque, que tout le monde déplore, et que personne n’arrive à prévenir.

La « destructrice » de réputations

La presse, elle, joue un double rôle : tantôt relais légitime d’informations (plus ou moins) vérifiées, tantôt complice en relayant des rumeurs non fondées sous couvert d’actualité. Comme le cas de Julien Bayou.

Cette spirale médiatique, où la quête du buzz l’emporte parfois sur l’éthique journalistique, peut donner naissance à des lynchages publics et à des manipulations orchestrées par des acteurs cherchant à nuire ou à influencer des rapports de force.

Dans ce contexte, la caisse de résonance médiatique devient une arme redoutable, où le commérage se mue en un instrument de pouvoir capable de modeler la réalité sociale.

Une « attachée de presse » en a fait son beurre, dans un monde où la réputation joue un rôle de premier plan : Hollywood.

Melissa Nathan est, officiellement, une attachée de presse spécialisée dans la gestion de crise pour des célébrités confrontées à des scandales médiatiques.

Elle agit plutôt comme « destructrice de réputations ». Son mantra : « Nous pouvons enterrer n’importe qui »[15].

En gros, la « mauvaise réputation » que chante Brassens, elle l’organise, la met en scène et la diffuse par tous les moyens possibles. À l’échelle médiatique mondiale.

Elle a notamment travaillé avec Johnny Depp lors de son procès en diffamation contre Amber Heard, ainsi qu’avec les rappeurs Drake et Travis Scott, et le YouTubeur controversé Logan Paul.

En 2024, elle a été engagée par le réalisateur et acteur Justin Baldoni et le producteur Jamey Heath à l’approche de la sortie de leur film Jamais plus. Cette collaboration est intervenue après que Blake Lively, co-vedette du film, a accusé Baldoni et Heath de harcèlement sexuel pendant le tournage, ainsi que d’avoir orchestré une campagne de diffamation à son encontre.

Baldoni aurait sollicité Nathan pour « renverser le récit » concernant Blake Lively.

Depuis la sortie du film, l’actrice est devenue la cible de critiques sur les réseaux sociaux, alimentées par des vidéos et des rumeurs négatives.

Voici comment, en 2024-2025, le commérage peut être utilisé comme une arme de destruction sociale, affectant la réputation et la carrière d’une personne.

Mais je m’arrête là… sous peine de verser moi aussi dans les commérages !

Revenir au caractère constructif des « ragots »

Les commérages, bien qu’ils aient mauvaise réputation, restent un ciment social puissant.

Ils vous renseignent sur votre environnement, vous permettent de mieux comprendre les normes sociales et renforcent vos liens avec les autres.

Ce ne sont pas tant les ragots en eux-mêmes qui sont nuisibles, que la manière dont on choisit de les utiliser.

Alors pourquoi ne pas transformer ces discussions en opportunités d’écoute et de compréhension ?

Au lieu de relayer des rumeurs malveillantes, vous pouvez favoriser des échanges sincères et bienveillants, apprendre à décrypter ce qui se cache derrière les paroles des autres et, surtout, cultiver un esprit critique qui vous aide à distinguer le vrai du faux.

Cela manque beaucoup aujourd’hui.

En fin de compte, les ragots, les racontars et les commérages sont comme des épices : bien dosés, ils pimentent vos relations. Mais en excès, ils peuvent vous brûler, et blesser – parfois à mort.

Que vous soyez ou non d’accord avec moi, je serai heureux de lire vos réactions en commentaires ici.

Portez-vous bien,

Rodolphe


[1] https://fr.in-mind.org/fr/article/rumeurs-sur-les-commerages-origines-fonctions-et-mauvaise-reputation-du-commerage – Fanny Lalot, « Rumeurs sur les commérages : origines, fonctions et mauvaise réputation du commérage », in. The Inquisitive Mind, 2012

[2] https://alternatif-bien-etre.com/developpement-personnel/bien-etre/amities-rodolphe/ – Rodolphe Bacquet, « Amitiés, Rodolphe », site d’Alternatif Bien-Être, 25 février 2024

[3] https://www.researchgate.net/publication/232476771_Gossip_in_Evolutionary_Perspective – Robin Dunbar, « Gossip in Evolutionary Perspective », in. Review of General Psychology, juin 2024

[4] Fine, G. A. & Rosnow, R. L. (1978). Gossip, gossipers, gossiping. Personality and Social Psychology Bulletin, 4(1), 161-168.

[5] R. Dunbar, art. cit.

[6] R. Dunbar, Amitiés, la nature et l’impact de nos relations les plus importantes,Markus Heller, Genève, 2023, pp.208-209

[7] Foster, E. K. (2004). Research on Gossip : Taxonomy, methods, and future directions, in. Review of General Psychology, 8(2), 78-99.

[8] De Sousa, R. (1994). « In praise of gossip : Indiscretion as a saintly virtue ». In R. F. Goodman & A. Ben-Ze’ev (Eds.), Good Gossip (p. 25-33). Lawrence, KS: University Press of Kansas.

[9] https://psycnet.apa.org/record/2010-15401-003 – S.D. Farley, D.R. Timme & J.W. Hart, « On coffee talk and break-room chatter : Perceptions of women who gossip in the workplace », in. The Journal of Social Psychology, avril 2010

[10] R. Dunbar, op. cit., pp.270-271

[11] https://philpapers.org/rec/CAMSAE – Anne Campbell, « Staying alive : Evolution, culture ans women’s intrasexuel agression », in. Phil Papers, février 1999

[12] https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC6318556/ – Seung Yeong Im, Gwonhyu Jin et al., « Gender Differences in Agression-related Responses on EEG and ECG », in. Experimental Neurobiology, 28 décembre 2018

[13] R. Dunbar, op. cit., pp.316-317

[14] https://www.leparisien.fr/politique/je-nattends-plus-rien-de-ce-parti-blanchi-julien-bayou-etrille-la-direction-des-ecologistes-21-02-2025-JK2PHGXPZZEVLDFRJ7AJYRYCEE.php – Marcelo Wesfreid, « “Je n’attends plus rien de ce parti” : blanchi, Julien Bayou étrille la direction des écologistes », in. Le Parisien, 21 février 2025

[15] https://www.vanityfair.fr/article/qui-est-melissa-nathan-lattachee-presse-qui-enterre-qui-elle-veut – Camille Gantzer, « Qui est Melissa Nahan, l’attachée de presse qui “enterre” qui elle veut ? », in. Vanity Fair, 26 décembre 2024