Chers amis,
Depuis quelques semaines une petite musique est diffusée en fond dans les grands médias : «Attention, l’alcool est dangereux pour la santé. »
A priori, rien de nouveau.
Sauf que… tendez bien l’oreille ; jusqu’alors on entendait : « Attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ».
Et ça n’est pas du tout la même chose.
Jusqu’ici l’ennemi des autorités publiques et des médecins médiatiques, c’était l’alcoolisme ; aujourd’hui, c’est l’alcool.
La différence est considérable. Dans le premier cas on alerte sur les dangers bien documentés d’une consommation excessive et addictive (cirrhose du foie, coma éthylique, violences familiales, etc.) ; dans le second, c’est le produit lui-même qui est stigmatisé comme dangereux.
Comment en est-on arrivé là ?
Du « Dry January » au grand méchant rouge qui tache
Cette diabolisation contemporaine de l’alcool a commencé de façon soft, si j’ose dire, avec le Dry January, sorte de revival healthy du principe de la prohibition, sous la forme d’un défi consistant à s’abstenir de toute prise d’alcool durant le mois suivant les fêtes de fin d’année, en général bien arrosées.
Je me suis déjà exprimé sur cette mode importée de Grande-Bretagne[1].
Mais s’abstenir de boire en janvier sous-entend que c’est permis les onze autres mois de l’année.
Or, là, le discours se radicalise : la moindre goutte d’alcool, nous dit-on, serait dangereuse, toute l’année… toute la vie !
Pire ! Un médecin de plateau, le Dr Gérald Kierzek, par ailleurs directeur médical du site Doctissimo, semble être parti en croisade contre le vin rouge.
Le vin rouge, nous explique le Dr Kierzek sur les ondes du service public, non seulement n’est pas bon pour la santé, mais ceux qui prétendent qu’il jouerait un rôle protecteur dans la santé cardiovasculaire se trompent[2] !
En France, pays du Beaujolais nouveau et des grands crus de Bordeaux, ce type d’assertion définitive n’est pas reçue sans émoi.
Et ce d’autant plus que la France est par ailleurs connue comme le pays du french paradox, cette observation selon laquelle la consommation élevée de graisses saturées en France ne s’accompagnait pas d’une mortalité coronarienne proportionnellement élevée, « protection » attribuée à… l’habitude française de consommer du vin rouge à table.
« French paradox » : s’est-on trompé ?
Dans les médias grand public, le french paradox, pour tant que cette notion y soit familière, a vécu.
Des auteurs ont estimé que les études initiales étaient biaisées et ne prenaient pas suffisamment en compte des facteurs de risque associés[3].
C’est cette « déconstruction » dont se fait l’écho Gérald Kierzek, qui répète à l’envi que « le vin rouge ne protège pas les artères », arguant notamment du fait qu’aux États-Unis, depuis cette année, dans le cadre de la prévention de l’hypertension, on recommande désormais l’arrêt total de l’alcool.
Le Dr Kierzek, passant sur les ondes du service public, a une audience considérable et son message a dû être pris pour argent comptant par les auditeurs.
Un cardiologue qui fait autorité dans le domaine, le Dr Michel de Lorgeril, lui a répondu directement, et rappelle que l’effet protecteur de la consommation modérée de vin rouge est confirmé en épidémiologie, en physiologie et dans des études sur des modèles animaux.
Et, surtout, il rappelle que le vin rouge ne saurait être présenté comme un « médicament » ! On ne se « traite » pas au vin rouge, ce serait absurde.
Il souligne que c’est dans un contexte sain, bien choisi, et dans une approche de plaisir intégré, dans des quantités modérées, que la consommation de vin rouge a des bienfaits documentés[4].
Une nouvelle forme de prohibition ?
Reste que s’amorce très nettement, depuis quelques années, et notamment à partir du monde anglo-saxon, un mouvement « anti-alcool » qui rappelle les ligues anti-alcooliques des États-Unis du siècle dernier.
En août dernier, des chercheurs de l’université de Stanford ont ainsi publié un quasi-manifeste où ils déclarent que la « croyance » selon laquelle une consommation modérée d’alcool peut présenter des bienfaits pour la santé est une idée « dépassée »[5].
Selon eux, les études qui, des décennies durant, ont suggéré qu’une consommation modérée d’alcool pouvait protéger le cœur, réduire le risque de diabète, voire prolonger la vie, sont tout simplement… à jeter à la poubelle.
Leur principal argument est que ces études anciennes comparaient un groupe de « non buveurs » (qui peut inclure des personnes ayant arrêté parce qu’elles étaient déjà malades) à des « buveurs modérés ». Ce type de biais, expliquent les chercheurs de Stanford, donne l’impression d’un effet protecteur.
L’argument est intéressant ; mais suspecter un biais, réel ou forcé, dans une étude ne suffit pas, normalement, à discréditer intégralement les conclusions de ladite étude.
Or, d’après eux, non seulement la consommation modérée d’alcool n’offre aucun bienfait pour la santé, mais boire un seul verre suffirait à augmenter votre risque de cancer, troubles hépatiques, effets neuropsychiatriques.
Là encore, ça me paraît faire table rase un peu rapidement de plusieurs autres études – pas si anciennes, comme celle de 2020 qui avait révélé un effet protecteur de la consommation de vin rouge contre Alzheimer[6] !
Bref, vous l’avez compris : pour les auteurs de Stanford, la « bonne » dose d’alcool c’est… zéro.
Soit la sobriété complète. Entre la sobriété et l’abstinence, la frontière est ténue ; entre l’abstinence et la prohibition, il n’y a qu’une différence – sans jeu de mots – de degré.
Le vin rouge, c’est pas bien, l’alcool, c’est mal
Les auteurs de Stanford vont assez loin et, non contents de récuser l’effet neurocardioprotecteur d’une consommation modérée d’alcool, ils vont jusqu’à dénoncer le fait que cette dernière soit « socialement acceptable ».
Venant de chercheurs et de médecins c’est étonnant, mais venant de chercheurs américains ça l’est moins.
En réalité, je vois assez peu de science et de médecine derrière cette démarche, mais beaucoup d’idéologie.
Le monde anglo-saxon en général, et les États-Unis en particulier, sont habités par une vision manichéenne du monde : il y a le bien, et le mal.
L’alcool, en tant que mal, avait déjà été pris pour cible, je vous en parlais plus tôt, par les ligues anti-alcooliques qui avaient milité il y a un siècle pour une interdiction complète, ce qui avait donné la prohibition ; résultat : multiplication des bars clandestins, âge d’or du gangstérisme, avec pour figure emblématique Al Capone !
Le cycle se répète : l’alcool redevient, dans les milieux anglo-saxons, le mal incarné – je rappelle que le Dry January vient de Grande-Bretagne – et les argumentaires en apparence très sérieux des universitaires de Stanford servent de caution scientifique à une campagne moralisatrice qui vise, ni plus ni moins, à vous culpabiliser parce que vous buvez une bière ou un verre de vin.
Si vous trouvez que je vais trop loin, lisez le rapport des universitaires de Stanford : il y est écrit en toutes lettres – et en exergue ! – que l’alcool devrait être traité de la même manière que le tabac.
D’ici à cinq ou dix ans, si les Américains suivent cette logique, les étiquettes des bouteilles d’alcool porteront les mêmes avertissements intimidants et effroyables que les paquets de cigarettes aujourd’hui.
Ce qui est en jeu ici dépasse largement la question de savoir s’il est « bon » ou « mauvais » de boire un verre de vin rouge.
Il s’agit d’une mutation du discours de santé publique, qui délaisse la nuance pour imposer des vérités totalisantes.
L’intervention du Dr Gérald Kierzek démontre que non seulement la France est perméable à ces discours moralisateurs sur une base scientifique orientée, mais que les médias publics sont prêts à les diffuser en masse.
Nous savons ce qui est bon pour vous
On glisse lentement mais sûrement d’un discours de prévention à un discours de prescription. Ce n’est plus « vous pouvez choisir, mais soyez informés », mais : « vous ne devriez pas, car nous savons ce qui est bon pour vous ».
Derrière ce virage se cache une conception déprimante de l’individu : une personne vulnérable, incapable de discernement, qu’il faut encadrer, surveiller, corriger. On l’a expérimenté avec le Covid.
Cette infantilisation, peut-être bien intentionnée mais intrusive, produit en outre une société de la méfiance, où l’on regarde son prochain non plus comme un adulte libre de ses choix, mais comme un danger pour lui-même et pour les autres s’il ose transgresser la ligne de vertu fixée par les autorités sanitaires.
Rappelez-vous là encore les regards de travers dans l’espace public si vous portiez mal votre masque !
Vous aviez oublié ?
Moi pas…
C’est là que l’idéologie prend le pas sur la science.
Trinquez, ou vous trinquerez
Car que dit vraiment la science ? Elle dit que les effets de l’alcool dépendent des quantités, du contexte, de la génétique, du mode de vie.
Elle dit que le risque est une affaire de probabilité, pas de certitude. Elle dit que la modération est souvent préférable à l’abstinence rigide.
D’autre part, on aurait tort de circonscrire la question de la consommation d’alcool à la seule science médicale.
L’alcool est un fait social et culturel. Il permet de lier les gens, de les désinhiber, de cimenter un groupe, de partager des expériences ; mieux encore, il n’est pas le propre de l’homme, comme je vous l’écrivais en juin dernier puisque les chimpanzés eux aussi se rassemblent autour d’un « apéro » à base de fruits fermentés en fin de journée[7] !
Mais cette complexité ne fait pas bon ménage avec les slogans et les discours simplistes de santé publique.
Il est beaucoup plus commode, pour un médecin de plateau ou un militant du Dry January, de mettre en exergue les méfaits réels, parfois exagérés, de l’alcool sur la santé pour placer son discours moralisateur et contrôlant.
C’est ainsi qu’on simplifie, qu’on interdit et que demain, peut-être, on criminalisera.
Qui sait si dans quelques années, ouvrir une bouteille à table ne fera pas de vous un suspect moral, un futur malade, un « non-aligné » au regard de la nouvelle santé publique ? Ce sera le retour – et l’importation ! – de la prohibition.
Tout cela au nom du « bien ». De votre bien. Du bien commun.
Mais un bien imposé n’est pas un bien partagé. C’est une injonction.
Et comme toujours avec les injonctions, il y a ceux qui y croient… et ceux qui trinquent.
J’espère que vous y penserez en levant votre verre aujourd’hui !
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] https://www.alternatif-bien-etre.com/alimentation/janvier-cul-sec/ – Rodolphe Bacquet, « Janvier cul sec ! », site d’Alternatif Bien-Être, 6 janvier 2021
[2] https://www.francebleu.fr/emissions/les-conseils-du-docteur-kierzek/hypertension-arterielle-vers-de-nouvelles-recommandations-plus-fermes-2936700 – Gérald Kierzek, « Hypertension : fin du mythe du vin rouge protecteur pour le coeur », émission « Les conseils du Dr Kierzek », France Bleu, 3 septembre 2025
[3] https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1957255724003043 – Jean-Louis Schlienger, « Que reste-t-il du paradoxe français ? L’histoire d’une double méprise », in. Médecine des maladies métaboliques, mars 2025
[4] https://academic.oup.com/eurheartj/article-abstract/29/1/4/2398512 – Michel de Lorgeril, Patricia Jean, Thierry Corcos et al., « Is moderate drinking as effective as cholesterol lowering in reducing mortality in high-risk coronary patients », in. European Heart Journal, vol. 29, issue 1, janvier 2008
[5] https://news.stanford.edu/stories/2025/08/moderate-alcohol-consumption-drinking-health-benefits-impacts-research – « Is moderate drinking actually healthy ? Scientists say the idea is outdated », in Stanford Report, 19 août 2025
[6] https://content.iospress.com/articles/journal-of-alzheimers-disease/jad201058 – Klinedinst, B. S., Le, S. T., Larsen, B. et al. « Genetic Factors of Alzheimer’s Disease Modulate How Diet Is Associated with Long-Term Cognitive Trajectories: A UK Biobank Study », in. Journal of Alzheimer’s Disease, 26 octobre 2020
[7] https://www.alternatif-bien-etre.com/alternatif-bien-etre/aperitif/ – Rodolphe Bacquet, « Apéritif », site d’Alternatif Bien-Être, 22 juin 2025
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Jeanne Calment buvait régulièrement de l’alcool, modérément. Elle appréciait un verre de vin ou de porto quotidiennement, souvent accompagné d’un morceau de chocolat.
Des questions ?
Bonne analyse. On est bien dans la politique d’infantilisation et de controle dans le cadre du credit social qui se profile… Il n’y a plus de debats scientifiques, seule leur « verité » est la bonne .
Du coup pour oublier ce monde , je vais prendre l’apero.. Tchinn!
Excusez moi, je n’ai pas vu ce lien avant de vous tepondre
Bonjour, on voudrait faire couler la viticulture Française (ou autre) qu’on en s’y prendrait pas autrement! Personnellement, j’en consomme avec modération (une fois par mois pour le plaisir, et une bouteille me dure au moins cinq jours) – mais en lisant votre article, je me suis souvenue d’un livre que j’avais vu à la télévision (j’étais ado, c’était dans les années 70) et en le cherchant sur le site de la Fnac, j’ai constaté qu’il avait été réédité en 2011 (« Soignez-vous par le vin), et qu’il y avait au moins trois autres ouvrages (publiés en 2007, 2009 et 2022) qui nous apprenaient les vertus et les propriétés du vin. Par conséquent, vous comprendrez aisément que je n’ai que faire des considérations mal intentionnées – voire stupides – des études américaines! Tout ça relève de l’hypocrisie pour moi, au même titre que le tabac : de fait, si on ne veut pas que les gens fument, qu’on arrête de fabriquer des cigarettes ou des « vapoteuses », tout simplement! Voilà, je vous laisse réfléchir quant aux décisions à prendre – moi, c’est déjà fait! Portez-vous bien! Cordialement, Brigitte M.
Par quoi commencer-t-elle le sujet et large !
La première chose qui me vient, c’est pourquoi ce crétin ne dis pas que l’eau est bourré de pesticides et que cela fait du bien à votre corps. Que les bouteilles en plastique c’est super, vous ne pouvez presque blesser personne avec à part votre corps qui en ingère
Mais bon, comme toujours depuis une quarantaine d’années, on a l’impression de prendre les Français pour des enfants qu’il faut éduquer.
Donc je pense que pour ma santé, le mieux serait d’éliminer les politiciens et tous ces médecins de plateau qui travaillent juste avec notre argent, car les chaînes où ils passent sont subventionnées par nos impôts
Je ne suis pas pour l’alcool, ni pour de plus en boire d’ailleurs Mais je ne supporte plus ces donneurs de leçons subventionnée par nos impôts, les grands laboratoires qui nous enfile de la mer d’longueur de journée et soi-disant pour notre bien.
Comme vous l’avez dit si bien l’idéologie, c’est la gangrène de la France.
Votre article est excellent, vous démasquez très bien les principes moralisateurs et culpabilisants contenus dans ce discours en apparence bien intentionné. C’est une constante exaspérante de la médecine officielle en matière de nutrition : faire passer à la trappe la capacité d’auto-régulation de chaque personne possède en elle, capacité qui est, entre autres, directement reliée au plaisir procuré par les repas ! Mais c’est un apprentissage, quelque chose que l’on cultive au quotidien, et non pas une solution miracle immédiate ou un principe simpliste, comme vous le montrez très bien.
J’ai 81 ans, je ne suis pas alcoolique mais j’aime accompagner mes repas avec un verre de vin rouge, je ne changerai pas mon plaisir pour des élucubrations médicales car depuis le COVID les interdits se multiplient et les vaccins alors? Ils ont plus tués que soignés !!!!!! Ce monde de manipulation me dégoûte et je suis bien d’accord avec vous
Bonjour
C’est dans la ligne droite de ce que l’on observe effectivement dans tous les domaines ! CONTROLER ! C’est pire qu’une obsession chez nos « dirigeants » Dans un autre registre ils s’attaquent aussi au permis de conduire et bien sur là aussi sans aucun discernement ni logique ! On augmente de plus en plus l’âge de la retraite au motif qu’on est « bon pour le service » mais à côté de ça dès 70 ans on serait débile au point de ne plus pouvoir conduire ! Ils leur faut des « cases » et des « normes » Ca occupe les fonctionnaires européens principalement !
Excellent courriel ! Merci, Rodolphe.
Il faudrait ajouter à cela que, dans le monde anglo-saxon notamment, l’abstinence en matière d’alcool est très liée à la religion, en l’occurrence protestante. Il s’agit pour ainsi dire d’une prescription religieuse. Et comme la religion est très déterminante dans ces sociétés, le pas est vite franchi.
Oui, soyons sur nos gardes, et protégeons nos habitudes gustatives inspirées des pays du sud de l’Europe !
Bonjour et merci encore pour vos articles très pertinent Cordialement
Bonjour Rodolphe
J’ai lu votre article avec beaucoup d’intérêt
Sur linkend il y plein de médecins qui écrivent sur la longévité et j’avais lu l’article sur le malfait de l’alcool
Dans cette société ilya que il faut faire comme ci et comme ça et bien sûr aussi pas d’alcool
On parle jamais du plaisir dans la vie
C’est un vrai dictat hygiène et bien être pour le corps humain
Que des recommandations
Le monde est devenu un dictat avec plein d’interdits
Bien sûr il y a le bon sens l’excès est toujours mauvais ont le sait
Merci pour vos articles que je lis régulièrement
Bon dimanche
Martine Boucher
Oui, l’alcool est dangereux. Oui, l’alcool est une drogue dure..
C’est malheureux mais c’est la vérité!
Dans un pays où boire est si commun, dire que l’alcool est une drogue n’est pas bien reçu mais c’est pourtant vrai…
Combien de drogues peuvent, au moment du sevrage, vous mener jusqu’à la mort?
L’alcool le peut..
Les effets d’un sevrage d’alcool sont terribles…
Nous banalisons cette drogue, elle est si simple à se procurer..
Une bonne nouvelle? Trinquons!
Une mauvaise passe? Buvons pour oublier..
Un anniversaire? « Santé »!!
Le comble n’est ce pas?
Nous nous disons « santé » lorsque nous nous apprêtons à boire du poison!
Vous me trouvez radicale?
Et bien j’ai pourtant perdu un ami à cause de ce poison.. un ami qui pourtant avait une bonne situation.. et surtout une corde solide…
J’ai vu de très près les dégâts et les effets de l’alcool dans mon quotidien de femme d’alcoolique..
Alors c’est une loterie… soit tu deviens dépendant, soit tu sais doser.. pareil pour n’importe quelle drogue!!
Ancienne fumeuse de canabis, je n’ai eu aucun effet de sevrage parce que je consommais légèrement.. mais j’ai vu des effets de sevrage assez compliqué avec cette plante aussi
Tout est une question de quantité.
Rien n’est bon, rien n’est mal..
Mais surtout, chaque être humain est différents.
Chaque consommation est différente et en France nous banalisons énormément la chose..
Oui, l’alcool est dangereux pour la santé et ce n’est pas facile à entendre car il est si bien intégré!
(Il fait partie des fondements de la civilisation française comme dit Dominique en dessous mais comme pensent beaucoup de français!)
Oui, il était autorisé dans les cantines d’antan…
On le retrouve dans nos supermarchés en face des sodas!!
(Tellement agréable pour une personne en sevrage d’aller acheter une boisson alternative!!)
Bref!
Je ne dis pas qu’il faut tout interdire mais comparer l’alcool à un port du masque, je trouve cela léger…
J’étais contre toute cette mascarade et non vax donc ne me dites pas que je suis un mouton…
Seulement spectatrice des dégâts de l’alcool.. et de tous ces gens qui nient avoir un problème avec celui ci car « c’est bon, c’est juste un verre.. » un verre dont on ne peut pas se passer? Ce n’est pas qu’un verre..
Un joint, une trace, une clope… peu importe.. à partir du moment où l’on minimise le rapport que l’on a avec, c’est une drogue!!!
N’interdisons pas l’alcool mais cessons de minimiser les effets et les impacts qu’il peut avoir.
Tout un article pour ça, franchement je suis choquée, autant d’énergie sir ce sujet me dérange, vous qui parlez de santé naturelle. Et personnellement je pense que l’alcool a proprement parlé n’est pas bon, c’est ce qui s’y développe avec la base qu’on y met qui peut avoir des vertus, et donc que l’on peut retrouver sans l’alcool, il me semble la plupart du temps des végétaux.
L’avantage de l’alcool c’est de conserver, se rechauffer si il fait très froid et que l’on vit sans confort moderne ou que l’on se retrouve dehors, et pour le plus gros s’enivrer et/ou se deshiniber au quotidien ou lors de fête, comme d’autres drogues interdites finalement. Et on peut tout a fait s’amuser et apprendre à se lâcher sans alcool, j’ai appris à me faire au fur et à mesure que j’ai grandit, et compris que c’était possible, oui car étant jeune la case alcool en soirée était le passage casi obligé car c’est ce que tout le monde fait et c’est tout à fait banalisé. L’alcool peut être un beau leurre à beaucoup de chose, à la réalité, celle des autres, la sienne…
Depuis mes grossesses et allaitement j’ai arrêté d’en boire, seulement de manière assez rare je vois un fond de verre de vin ou d’apéritif, et j’ai remarqué qu’au bout de 2 gorgées seulement je ressentais déjà l’effet subtil que ça provoquait en moi, au niveau de ma tête mon esprit, tellement j’ai était sevrée pendant longtemps. Jai bien réalisé que ce n’était pas vraiment une chose naturelle pour le corps et l’esprit d’ingérer de l’alcool.
Donc le banaliser vraiment pas..
Enfin bon, pour résumer mon avis , je suis vraiment surprise de cette réaction de votre part. Sûrement elle vient du fait de vos habitudes, surtout quand je lis votre dernière phrase disant quelque-chose comme « pensez y quand vous leverez votre verre » euhhh, oui ça s’adresse pas à tout le monde ^^
Merci de m’avoir lu.
Florence
Si d’ici quelques années on lit des étiquettes semblables à celles qu’on peut lire sur les paquets de cigarettes ce sera une avancée évidemment. Que le vin rouge puisse être bénéfique à faible dose ça ne fait pas le poids dans la balance. L’alcoolisme est un fléau. Le vin c’est de l’alcool. Point .
Peut on soulever la question du lobbying des viticulteurs en France ?
Peut on évoquer aussi qu’il manque cruellement de prévention dans ce pays à tous les étages et que sans parler d’interdiction totale de consommation il est bon d’avoir une réflexion la dessus?
Comme le tabac qui ,à une époque pas si lointaine, était aussi plébiscité (également sensée protéger d’Alzheimer, symbole de liberté etc). Et c’est une fraîchement ancienne tabagique qui vous parle avec sa bpco et son emphysème !
Considérer l’alcool uniquement comme un produit qui lie les gens, qui est nécessaire socialement alors :quid du parent qui hurle sur des gamins bourré comme une queue de pèle (vu à la dernière fête de l’école de mon village), ou de mon ancienne voisine qui bousille l’enfance de sa fille et sa propre vie, de mon pote paraplégique renversé à moto dans un rond point etc etc
etc? Infirmière je peux vous dire que les dégâts de l’alcool ne sont pas isolés ou rares.
L’interdiction ne change pas grand chose, là dessus on est d’accord. On le voit avec les autres toxiques (dont la cocaïne qui envahit littéralement le territoire français).
Chaque toxique à petite dose peut avoir des effets bénéfiques mais dans nos sociétés malades nous n’en gérons guère la consommation.
Je souligne en revanche l’hypocrisie constante de l’état, des gouvernements sur le sujet qui taxent les consommateurs et soutiennent les producteurs. Ou qui laissent le traffic de stup prospérer ,en se sucrant au passage, pour maintenir un forme de paix sociale.
Le débat est complexe. Et je crois que la modération dans les débats publics comme dans le reste n’est pas franchement à l’ordre du jour. J’entends par là qu’il n’y a pas de nuances. Ceci dit je n’en vois pas beaucoup dans votre article non plus!
Minimiser les retombées néfastes physiques, psychiques et sociales de l’alcool est pour moi exactement la même chose que de dire « oh un petit shoot d’héroïne ça détend » ou « un petit ecsta ça crée du lien ». Oui certes! Et après ? On s’arrête là ? On laisse chaque consommateur la responsabilité de sa propre consommation ou on réfléchit collectivement à ce qui pourrait limiter les dégâts (bien réels) de consommation excessives, mal « menées »? Et plus radicalement encore poser sur la table le pourquoi nous sommes enclins à autant d’addictions ? Qu’est ce qui nous rend malades ? Voilà un projet de société qui serait passionnant.
Je ne relève pas la réflexion sur le masque (strike !) moi qui infirmière ai reçu réflexions méprisantes et regards de travers quand je le portais. Ni reviendrais sur notre cuisante expérience. Car là encore le manque de nuances de TOUT BORD , d’empathie générale, de réflexion respectueuse m’a séchée littéralement. Car comme vous le dites si bien ce n’est ni noir ni blanc. Mais encore faut il du recul, des sources, être « dépassionnés » pour envisager qu’il n’y a plusieurs perspectives pour une même réalité.
Toutes les chances que ces imbécillités prospèrent chez nous !! En effet, qu’attendre d’un président qui s’attaque systématiquement depuis huit ans tous les fondements de la civilisation francaise ?