Adressé à : M. Laurent Fabius, ancien Premier Ministre, président du Conseil Constitionnel
Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel,
Il y a quelque vingt-cinq années de cela – ce qui ne nous rajeunit pas – je vous faisais une lettre afin de solliciter un stage à la médiathèque François Mitterrand, dans la ville où j’habitais avec mes parents.
Vous étiez le maire de cette ville, Grand-Quevilly, et j’étais un adolescent qui pensait que s’adresser directement à vous permettait de mieux retenir votre attention.
Aujourd’hui, vous êtes le Président du Conseil Constitutionnel, et moi un citoyen inquiet des dérives antidémocratiques et liberticides auxquelles la gestion de la crise sanitaire est en train de servir de prétexte.
Je vous fais cette lettre avec le même espoir, sincère, que vous saurez la prendre en compte. Simplement, l’enjeu dépasse cette fois-ci ma personne : il concerne l’ensemble de nos concitoyens.
Le Conseil Constitutionnel a en effet été saisi pour se prononcer sur l’instauration du pass vaccinal.
Cette saisine est soutenue par des femmes et hommes politiques de tous horizons, mais aussi par une immense pétition populaire ayant rassemblé 1,3 million de Français.
Votre institution a le devoir de censurer cette loi.
Le 5 août 2021 vous faisiez la liste des motifs vous conduisant à déclarer le pass sanitaire conforme à la Constitution[1].
Nous vous appelons à le constater vous-même : ces motifs sont caducs.
Voici ce que vous écriviez dans votre avis :
“En adoptant les dispositions contestées, le législateur a entendu permettre aux pouvoirs publics de prendre des mesures visant à limiter la propagation de l’épidémie de covid-19. Il a ainsi poursuivi l’objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé«
« Les dispositions contestées prévoient que les obligations imposées au public peuvent être satisfaites par la présentation aussi bien d’un justificatif de statut vaccinal, du résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination ou d’un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination. Ainsi, ces dispositions n’instaurent, en tout état de cause, ni obligation de soin ni obligation de vaccination«
« En cinquième lieu (…) la présentation des documents est réalisée sous une forme ne permettant pas de connaître « la nature du document détenu » et ne s’accompagne d’une présentation de documents d’identité que lorsque ceux-ci sont exigés par des agents des forces de l’ordre«
Vous avez pu le vérifier :
- L’ancien pass sanitaire n’a pas limité les contaminations, au contraire elles ont explosé ces deux derniers mois, à l’occasion d’une 5ème vague historique
- Le nouveau pass vaccinal rendrait la vaccination obligatoire dans les faits, le gouvernement ayant supprimé la validité des tests de dépistage pour obtenir un pass
- Les contrôles d’identité pourront désormais être effectués par des restaurateurs, des cafetiers ou encore des ouvreurs de salles de spectacle, là où vous rappeliez que seuls les agents des forces de l’ordre ont ce pouvoir.
- Le Conseil rappelait que son autorisation du 5 août 2021 était justifiée par son caractère temporaire (au départ, jusqu’au 15 novembre 2021, puis repoussée au mois de juillet 2022). Il ne vous a pas échappé que la loi instaurant le Pass vaccinal ne comprend, elle, aucune date prévue de fin d’application.
Cette nouvelle loi est donc contraire à l’esprit comme à la lettre de la Constitution de la Vème République dont vous avez la garde. Elle est aussi contraire aux propres avis écrits par le Conseil Constitutionnel.
Aucun Français ne pourrait comprendre que le Conseil puisse valider une loi bafouant de manière manifeste certaines libertés publiques fondamentales. Ni se déjuge quelques mois après avoir pris position pour rappeler au gouvernement les limites imposées par notre droit.
Je vous demande, par conséquent, de peser de tout votre poids auprès des membres du Conseil Constitutionnel pour que cette loi soit censurée.
En le faisant, vous écouterez la voix de millions de Français qui ne veulent pas que soient créées, dans la patrie des libertés, deux classes de citoyens n’ayant pas accès aux mêmes droits. Vous sanctionnerez une obligation collective de vaccination déguisée ne présentant aucune limite de durée, dans un cadre légal où tout acte médical est censé être consenti de façon libre et éclairée, et non contrainte[2].
La France compte sur vous en ce moment historique, pour simplement faire respecter ses droits et ses libertés. Nous espérons que vous ne la décevrez pas.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel et cher Laurent Fabius, l’expression de ma plus haute considération.
Rodolphe Bacquet
Sources :
[1] https://www.conseil-constitutionnel.fr/actualites/communique/decision-n-2021-824-dc-du-5-aout-2021-communique-de-presse
[2] http://www.revuedlf.com/droit-administratif/sur-la-liceite-dune-obligation-vaccinale-anti-covid/
Les lecteurs lisent aussi...
100 000 morts en France
Sauver des gens ou suivre un protocole ?
Pourquoi le vaccin Covid n’existe pas (encore)
Non, nous ne sommes pas en guerre
Laisser un commentaire Annuler la réponse
En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Merci à vous de porter nos voix jusqu’au conseil constitutionnel. Je n’ai guère espoir mais au moins ils ne pourront pas nier avoir été prévenu que les citoyens ne supportent pas toutes ces mesures liberticides. Sait-on jamais si un procès se met en place après cette dictature sanitaire, cela servira grandement à inculper les responsables!
Si ce pass vaccinal était sanitaire , il permettrait de prendre en considération, l »avis de scientifiques éminents tels que le professeur Raoult qui affirment clairement que la vaccination augmente l’épidémie. Les patients vaccinés tombent d’avantage malades du omicron, que les non vaccinés.
Son fils travaille pour un grand groupe pharmaceutique et ce monsieur a été impliqué il y a plusieurs années dans l’histoire du sang contaminé . Autant demander au diable de se transformer en bon dieu! Il est permis de rêver….
Je n’ai jamais eu confiance en ce triste sire auquel vous vous adressez, mais j’espère être surprise pour cette fois. En tout cas, merci à vous de ce que vous tentez.
Bonjour je suis du même avis que vous pour ce qui est de ce monsieur pas coupable mais responsable de la mort de bien des gens avec le sang contaminé , je n’oublie rien car touché de plein fouet par lui et les siens du gouvernement de 1985! a t il seulement eu un mea culpa rien , rien de rien , suis–je en colère OUI et je regrette monsieur Bacquet , mais là je ne vous suis pas , mais pas du tous ! je vous souhaite tous le meilleur cordialement
Merci de défendre une juste cause malgré les pressions
En accord complet avec vous et cette lettre
envoyer ce genre de courrier à une personne responsable de la crise du sang contaminé et d’autres scandales non moins retentissants… que peut on réellement espérer?
Merci Merci Merci Monsieur Bacquet d’être notre porte parole ; nous avons besoin de personnes comme vous, agissantes dans la justesse et le calme. Bravo. et Merci encore.
Bravo et merci
Merci Rodolphe pour votre persévérance.
Merci d’avoir transmis notre pétition. Prenez soin de vous. nadia 🦋
Bravo Monsieur et bravo pour votre parcours également je voulais le faire l’autre jour mais je n’ai pas pu . j’ai maintenant une grande confiance en vous et ne vous vois plus comme eulement un commercial mais comme quelqu’un qui cherche le meilleur pour nous tous
Bien à vous
MERCI !!!
Merci Rodolphe de votre lettre pleine de bon sens, humain, citoyen et chaleureux.
NOUS (moi très petitement) ne sommes pas agressifs ni menteurs. Que la Liberté triomphe !!
j’adhère aux propose contenu dans cette lettre et la soutient pleinement, la derive liberticide actuelle est inacceptable !