L’américanisation de la société… et de la santé
Chers amis,
La semaine dernière, j’avais envisagé de consacrer ma lettre du dimanche au tragique fait divers s’étant produit à Paris le 14 octobre dernier au soir.
Je veux parler du décès d’un cycliste de 27 ans, percuté par un SUV en infraction.
Le jeune homme avait protesté auprès du conducteur du véhicule, ce dernier lui ayant roulé sur le pied ; le SUV a alors redémarré et lui est passé sur le corps.
Le cycliste est mort sur le coup. Le conducteur du SUV a été mis en examen pour homicide volontaire[1].
Les journaux sont (ce n’est pas nouveau) truffés de faits divers atroces : enlèvements, viols, meurtres liés à la drogue, drames conjugaux…
Pourquoi écrire sur celui-ci plutôt que sur un autre ?
Le « me-too » du vélo
Peut-être, d’une part, parce que cette mort extrêmement choquante fait écho à l’expérience qu’une amie, elle-même cycliste et ancienne Parisienne, a vécu et m’a raconté il y a trois mois : elle était à vélo avec sa petite fille d’un an, quand une automobiliste a volontairement accéléré dans sa direction en proférant « il y en a marre des cyclistes ! »
Mon amie, qui a réagi à temps et avec sang-froid, a évité de justesse le drame.
Cela ne se produisait pas à Paris, mais dans une petite ville de Normandie.
L’émotion n’est pas toujours une raison suffisante pour prendre la plume ; elle peut même être, sur le moment, mauvaise conseillère.
Mais une autre raison est que, depuis la mort de ce cycliste parisien, des centaines de témoignages ont fleuri sur les réseaux sociaux, racontant la mort frôlée de près à vélo, l’agressivité de certains automobilistes envers les cyclistes, générant un vrai « me-too » des cyclistes (en référence à la vague de dénonciations d’agressions et de tentatives d’agressions sexuelles de 2017[2]).
Une agressivité parfaitement assumée, exprimée d’ailleurs sur des posts de quidams exhumés de X (anciennement Twitter), et prenant une dimension encore plus glaçante aujourd’hui :
La raison pour laquelle j’ai décidé en fin de compte de vous écrire à ce sujet aujourd’hui, c’est qu’il me semble malheureusement que cette agressivité, débouchant sur de tragiques faits divers, est l’épiphénomène d’une « mutation » plus profonde de notre société, qui touche également à la santé.
Et, bizarrement, c’est la vente du Doliprane par Sanofi à un fonds d’investissement américain, qui l’a mise en lumière à mes yeux. Vous allez comprendre.
Les voitures ont changé, pas les rues
Lorsque j’étais petit, il m’arrivait de regarder des séries télé américaines des années 1970, telles que Sheriff fais-moi peur ou Starsky et Hutch.
Ces feuilletons-télé étaient pour moi d’un exotisme fou car les personnages se déplaçaient dans des voitures gigantesques, bien loin des Peugeot et des Renault de modeste format que je voyais lorsque je sortais de chez moi.
La plus grande voiture, à l’époque, c’était la BX break !
Et elle n’avait pas l’envergure des grosses cylindrées américaines. Comparées aux « américaines », telles qu’on les appelait justement, les automobiles circulant en France passaient pour des miniatures.
Et pour cause : elles étaient plus adaptées à la France, avec ses rues étroites, ses petits chemins de campagne, qui avaient peu à voir avec les grands espaces américains les larges avenues des grandes villes des États-Unis.
Les choses ont commencé à changer il y a quelques années, lorsque nous avons vu, sur nos routes et dans nos rues, se multiplier les fameux SUV, ces gros véhicules parfaits pour rouler sur la Route 66 mais totalement inadaptés pour se faufiler dans le dédale des rues citadines de France.
C’est comme si, chaussant du 36, vous vous entêtiez à acheter des chaussures de pointure 45, et persistiez à marcher avec parce que ça vous fait vous sentir plus important.
Le SUV est un véhicule outrageusement démesuré, par sa taille comme par son poids, et dont très peu de personnes dans notre pays ont besoin (le concept de « besoin », pour la voiture, étant lui-même sujet à caution !).
Ce type de voiture est souvent vilipendé pour son impact environnemental, son apparence imposante et le danger qu’il peut représenter pour les autres véhicules, plus légers… sans parler des piétons et des vélos, comme l’illustre le drame du 14 octobre.
Mais le véhicule en soi n’est pas meurtrier. Comme pour tout instrument, tout outil, c’est l’usage qu’on en fait qui pose problème. Vous pouvez tout aussi bien tuer quelqu’un au volant d’une Fiat Panda que d’un SUV.
Même si je conviens que vous ferez probablement plus de dommages avec le second qu’avec la première.
Non, la multiplication invraisemblable des SUV en circulation en France et en Europe, ces dernières années, incarne un changement de culture : la suprématie de l’individualisme à l’américaine, et une manière de surconsommation inadaptée.
En France, l’automobile symbolisait autrefois l’élégance (la DS !) et l’efficacité.
Désormais, à l’instar des routes américaines, elle devient synonyme d’égoïsme, d’agressivité, voire de violence urbaine.
Le SUV est à la circulation ce que le fast food est à la gastronomie
Depuis quelques années, biberonnés aux films hollywoodiens et aux séries Netflix, nous assistons à une transformation radicale de nos modes de vie sur le modèle des États-Unis.
Cette transformation n’est certes pas nouvelle ; elle a commencé au lendemain de la Seconde guerre mondiale avec l’importation des chewing-gums et s’est poursuivie avec l’adoption progressive, au cours de la seconde moitié du XXème siècle, de mœurs et traditions culturelles typiquement américaines – Halloween, le rap, l’omniprésence du Coca-Cola sur nos tables à manger, etc.
Mais elle s’est, depuis le début de ce siècle, accélérée.
D’abord, entendons-nous : je ne critique pas la culture nord-américaine en soi. J’en apprécie l’esprit pionnier, créatif et avant-gardiste ; le goût de la liberté.
Malheureusement, ce ne sont pas nécessairement ces aspects-là qui s’importent le mieux chez nous : l’individualisme poussé et agressif, qui détricote la culture de la solidarité, promeut le culte de la réussite personnelle et engendre un sentiment d’isolement croissant, rencontre plus d’écho.
C’est cette culture montante du « moi d’abord, les autres je m’en fous » que le succès commercial des SUV en France illustre.
L’usage du SUV dans des endroits dépourvus de route carrossable et/ou peu accessibles peut se défendre.
C’est évidemment sa généralisation, déconnectée de tout besoin, qui est problématique dans un contexte citadin, où il incarne une certaine « loi du plus fort », en transformant l’espace public en Far-West, écartant ou, de façon tragique, écrasant tout ce qui se dresse sur son chemin.
Ce n’est pas tout.
L’Amérique est le parangon de la société de consommation, avec une tendance à l’excès dans la consommation matérielle et la valorisation de la possession comme signe de réussite sociale.
Le modèle américain des grands centres commerciaux a influencé la France, où des zones commerciales de grande ampleur avec une grande variété de boutiques et de loisirs intégrés (restaurants, cinémas, etc.) ont peu à peu vidé nos centres-villes avec l’ambition affichée de faciliter la consommation rapide.
De même que le Black Friday, une tradition commerciale américaine basée sur les soldes massives et la consommation de masse, s’est implantée en France et attire désormais un nombre croissant de consommateurs.
Une fois encore, le SUV est une bonne illustration du progrès de cet état d’esprit.
Mais il arrive en bout de chaîne.
Car cette américanisation, c’est aussi l’importation des maladies de civilisation qui y sont associées.
Maladies made in USA
Sans doute êtes-vous tombé sur cette guéguerre entre les deux candidats à l’imminente élection présidentielle aux États-Unis, Donald Trump servant des frites chez McDonald’s parce que Kamala Harris disait y avoir travaillé plus jeune[3].
Cela peut paraître ridicule vu d’ici. Mais, aux États-Unis, McDonald’s n’est pas seulement une chaîne de restaurants : c’est une fierté nationale.
Et prétendre y avoir travaillé est un haut fait.
Une fierté qui coûte extrêmement cher à la santé des Américains, et que ces derniers ont pourtant importée chez nous, à grands renforts de savoir-faire marketing.
Or ce modèle de consommation, encouragé par des géants comme McDonald’s, Coca-Cola, Burger King et autres fleurons de la « gastronomie » américaine, a directement contribué à l’épidémie d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires que nous observons aujourd’hui en France.
L’invasion de ces chaînes de restauration rapide ne pose donc pas qu’un problème économique : ce modèle de consommation rapide et la popularité croissante de la junk food ont influencé les habitudes alimentaires françaises, traditionnellement axées sur des repas plus longs, plus structurés et plus équilibrés.
Nous avons accepté ce mode de vie – 1 fast food pour 1300 habitants aujourd’hui en France[4] ! – sans même nous rendre compte des effets dévastateurs sur nos corps et sur notre système de santé.
Plus d’un repas sur deux hors du domicile est pris dans un fast food en France[5] ! A tel point que la France, qui n’est pas le pays le plus peuplé du monde… constitue le 4ème marché mondial de la seule chaîne McDonald’s[6] !
Nos enfants et nos petits-enfants mangent de plus en plus comme des Américains, et leur santé en paie le prix, avec notamment une épidémie de diabète de type 2 chez les plus jeunes, alors que cette maladie était autrefois « réservée » aux plus de 50 ans.
Cette américanisation a donc, peu à peu mais inexorablement, influencé nos maux.
Physiques, mais aussi, comme nous l’avons vu, psychiques.
Mais, peut-être plus grave, elle influence désormais également le soin.
L’américanisation de la santé
Je me souviens de Sicko, un film documentaire du cinéaste américain Michael Moore, dans lequel il s’extasiait de l’efficacité du système de santé français, comparé au système de santé américain.
Je ne crois pas que Michael Moore tiendrait le même discours aujourd’hui.
Car non seulement le système de santé américain ne s’est pas rapproché du système français… mais c’est exactement l’inverse qui s’est produit !
Depuis plusieurs années, j’observe le démantèlement systématique de l’hôpital public français, au profit d’intérêt privés.
Je suis témoin de la saturation constante des services d’urgence, où l’on vous renvoie d’un hôpital à l’autre en vous disant « il n’y a plus de place ici, vous allez attendre trop longtemps ».
J’assiste au déclassement de nos médecins de famille, sacrifiés sur l’autel d’intérêts industriels de plus en plus prédateurs.
Je mesure l’intolérance croissante, puis à présent l’offensive en bonne et due forme, menée contre les médecines douces, complémentaires et alternatives qui jusqu’ici palliaient ces imperfections de notre système de santé.
Le soin, aujourd’hui en France, n’est plus une affaire de solidarité ni de serment d’Hippocrate : c’est un secteur économique dans lequel prendre des parts de marché.
Ces deux dimensions ont toujours existé, du moins au XXème siècle ; mais depuis peu la dimension purement commerciale et industrielle a pris le dessus, avec la complicité coupable de l’État.
Et sur le modèle américain.
Le rachat d’Opella, la filiale de Sanofi qui produit le Doliprane de Sanofi, par le fonds d’investissement américain CD&R[7], est un beau symbole de cette américanisation galopante du soin en France.
Je n’ai, à titre personnel, aucune affection pour le Doliprane, étant donné que le paracétamol est la première cause de greffe du foie d’origine médicamenteuse en France[8].
Mais croyez bien que ce n’est pas son rachat par une firme américaine qui va inverser cette désastreuse tendance.
Il faut plutôt y voir, et c’est terrible à dire, une aggravation en France des travers américains : je lisais encore il y a peu qu’aux États-Unis la gabapentine, un autre antalgique, est pris chroniquement pour tout et n’importe quoi, des démangeaisons aux troubles psychiatriques, dans des proportions proprement délirantes, en particulier chez les séniors[9].
Le médicament chimique est devenu un produit de surconsommation démesurée comme un autre ; comme les séries ; comme la malbouffe ; comme les SUV.
C’est la même perte de bon sens, le même réflexe individualiste et consumériste, qui conduit à prendre du paracétamol à la moindre gêne, ou un SUV pour se déplacer dans Paris.
Le rapprochement vous paraît peut-être exagéré. J’espère pourtant que cette lettre vous aura convaincu du contraire.
Et que, face à cette américanisation rampante, le temps est venu de revenir à plus de bon sens, j’ose le dire, à des valeurs plus humanistes.
Protéger votre santé, c’est aussi protéger votre façon de vivre, de vous nourrir, de vous soigner, de vous déplacer.
Il ne s’agit pas de rejeter tout ce qui vient d’ailleurs – il y a, je le répète, également du bon venant des États-Unis, sur lequel nous devrions prendre exemple – mais de rester vigilants face à des dérives insidieuses qui menacent de nous dénaturer, quand elles ne menacent pas tout simplement notre santé, notre bien-être.
Je serai heureux de lire votre opinion à ce sujet.
Portez-vous bien,
Rodolphe Bacquet
[1] https://www.lefigaro.fr/faits-divers/cycliste-tue-a-paris-l-automobiliste-mis-en-examen-pour-homicide-volontaire-20241018 – Ambre Lepoivre, « Cycliste tué à Paris : l’automobiliste mis en examen pour homicide volontaire et écroué », in. Le Figaro, 18 octobre 2024
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_MeToo – Mouvement MeToo, fiche Wikipedia
[3] https://www.letemps.ch/monde/ameriques/kamla-harris-et-donald-trump-la-bataille-du-mcdo-pour-convaincre-la-classe-moyenne – Stéphane Bussard, « Kamala Harris et Donald Trump : la bataille du McDo pour convaincre la classe moyenne », in. Le Temps, 20 octobre 2024
[4] 52500 fast foods pour une population de 68 millions
[5] https://www.tf1info.fr/conso/video-les-fast-foods-de-plus-en-plus-nombreux-en-france-2255021.html – D. Sitbon, E. Spertino & C. Nieulac, « Les fast-foods de plus en plus nombreux en France », TF1, 24 avril 2023
[6] https://fr.statista.com/themes/2824/la-restauration-rapide-en-france/ – Maxime Gautier, « Les fast-foods en France : faits et chiffres », site de Statista, 13 décembre 2023
[7] https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/10/21/doliprane-l-etat-donne-son-feu-vert-a-un-rachat-par-l-americain-cd-r-et-s-invite-au-capital_6357451_3234.html – Zeliha Chaffin, « Doliprane : l’État donne son feu vert à un rachat par l’américain CD&R et s’invite au capital », in. Le Monde, 21 octobre 2024
[8] https://www.ofma.fr/toxicite-du-paracetamol-sur-le-foie-message-dalerte-desormais-obligatoire-sur-les-boites/#:~:text=Ce%20que%20l’on%20sait,est%20grave%2C%20puisque%20potentiellement%20fatal. – Nicolas Authier, « Toxicité du paracétamol sur le foie : message d’alerte désormais obligatoire sur les boîtes », site de l’OFMA, 17 septembre 2019
[9] https://www.nytimes.com/2024/08/17/health/gabapentin-seniors-pain.html – Paula Span, « The Painkiller Used for Just About Anything », in. The New York Times, 17 août 2024
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Je rejoins vos constats. De Gaulle a refusé les bases militaires américaines en France (nous n’avions aucune raison de les accepter puisque nos armées et la résistance avaient joué un rôle important dans la libération) mais la vision capitaliste et consumériste (à tous les niveaux) égocentrée est, malgré les précautions de De Gaulle, arrivée jusqu’à nous. Les États Unis nous colonisent à leur manière : il nous rendent esclaves et nous vampirisent en vidant nos porte-monnaies…
Quand je dis « nous », je ne me sens pas complètement prise au piége parce que piur m’a part je suis entrée en résistance depuis que je suis entrée dans la vie active. Je ne vais pas au MC Donalds (je préfère mon petit resto végé et bio qui ne coûte pas beaucoup plus cher…) je ne bois pas de soda, je ne mange pas de plat tout prêt,… je m’insurge contre cet américanisation du système jusque dans mon langage (je râle très souvent quand les jeunes autour de moi utilisent des mots anglo-americains qui me hérissent… soit on parle anglais soit on parle français, pas les deux en même temps).
Nous avons 2 pays aux États Unis : celui du capitalisme et du dollar, exécrable, destructeur et celui des cultures diverses et variées, du meeting pot, si riche et intéressant…
Je préféré largement le second !
MERCI POUR AVOIR PUBLIE VOS REFLEXIONS – QUE JE SOUTIENS -.
J’ESPERE QUE BON NOMBRE DE GENS COMMENCERONT A Y REFLECHIR
je partage totalement votre analyse de l’américanisation malheureuse de notre pays, que je déplore depuis des années. Je vais encore plus loin en affirmant que pour moi, les USA sont notre principal ennemi… sur de nombreux plans. Et peu de monde s’en rend réellement compte.
Ceci n’enlève rien aux hommes qui sont venus se battre sur notre territoire, pour nous délivrer, mais les dirigeants ont presque toujours eu un double jeu. Le Général de Gaulle , l’avait bien senti, et n’a pas hésité à leur demander de quitter le territoire français assez rapidement après la guerre.
Alors oui , il y a des choses positives chez eux, mais nous devrions être plus vigilants dans ce que nous « importons » de chez eux, et ne pas nous soumettre à tous leurs dictats.
En lisant votre article, je constate que je coche quasiment toutes les cases !: je circule tantôts à pied, tantôt en vélo, en automobile et à moto et le comble à Paris formaté dans la haine par Hildago !
Le vrai problème est celui des incivilités : des piétons qui traversent le casque sur les oreilles sans regarder, des vélos qui ne respectent pas les feux et qui me frôlent à 45 km/heure quand je marche sur le trottoir, des voitures et des scooters qui me bousculent en moto… et chacune de ces catégories se plaignant des autres !
L’incivilité est le fléau majeur, plus aucune règle ne semble exister.. c’est le far west en toute impunité.++
Américain et Français, je constate que ce problème est surtout français !!! En Suisse, où les piétons attendaient sagement que le feu passe au vert pour les piétons, j’ai traversé au rouge car il n’y avait aucun véhicule en vue.. Logique ! » Encore un Français ! » ( en suisse dans le texte) ai-je entendu dans mon dos..Bref le comportement des français n’est pas vraiment reconnu comme respectueux dans le monde…
Concernant nos politique je ne me sens pas du tout préservé dans des valeurs essentiels de respect et de bienveillance, c’est peu dire !
Je suis directement concerné par le domaine de la santé en tant que spécialiste en médecine générale et de pratique holistique depuis 1985. Je confirme les relations dégradées entre médecine de terrain et les autorités étatiques qui les gouvernent, la main mise sur la santé et la chasse aux sorcières diligentée par la Milivudes et la hargne médiatique, tous veulent la peau de toutes ces médecines désignées comme étant « parallèles »… Je ne désespère pas malgré tout et je continue de faire de mon mieux et de respecter les valeurs de la médecine Hippocratique, et sans ostracisme ni rejet de la médecine nouvelle ( oups , « classique !)…
Un petit bémol sur votre « me-too » des cyclistes.
Je suis provincial. Je suis dernièrement allé à Paris. La vie du conducteur de voiture est épouvantable. On se retrouve souvent avec 3, 4, 5 ou plus vélos autour de nous. Il devient impossible de démarrer sans prendre le risque de bousculer un vélo !
Sans compter les vélos (ou trottinettes) qui prennent les sens interdits, passent au feu rouge et font toutes sortes d’entorses au code de la route. En cas d’accident, il y a fort à parier que l’automobiliste sera dans son tord !
Le vélo est très bien, très écolo. Mais il faut que le cycliste respecte le code de la route.
PS : je n’ai pas de SUV.
Bonjour
Je partage en partie les éléments de votre lettre, sauf sur les SUV, qui ne sont pas tous énormes comme vous le prétendez!!
Il faut réfléchir avant d’affirmer des sottises!!
Bonjour, je voudrais revenir sur le début de votre lettre : l’individualisme agressif de certains automobilistes envers les cyclistes. Etant « senior » et habitant un centre ville près d’une rue principale fermée à la circulation automobiles certains jours, je peux vous assurer que de nombreux cyclistes et utilisateurs de trottinettes s’y croient les rois de la terre vis à vis des piétons !!! Le piéton est censé se détourner et laisser la place, même sur les trottoirs. La municipalité a installé des panneaux « priorité aux piétons » mais on s’en fout. Je suis Metoo piéton !
Bonjour Rodolphe,
J’ai 72 ans et je suis abonnée depuis longtemps à une quantité de newsletters sur la santé et les médecines alternatives mais je ne me suis jamais manifestée.
Mais cette fois, il m’a paru normal de vous remercier pour la justesse et la clarté de votre réflexion que j’ai lue avec beaucoup d’intérêt. Je me suis sentie totalement en accord avec votre analyse de la situation.
Merci encore
Je partage hélas votre analyse. Même si je vis en Allemagne, où les médecines douces ont encore le vent en poupe et sont remboursées partiellement par l’assurance maladie, le constat général y est identique.
Tout d’abord merci Rodolphe pour vos lettres,d’une analyse pertinente
De nature optimiste, j’ai malheureusement peur que nous n’existerons plus quand les 90% qui adhèrent avec autant de ferveur,à ce que l’on leur vend pour du rêve, auront de se réveiller
Je suis chaque jour dépitée révoltée par tant l’indifférence, individualisme agressivité irrespect de ces personnes
Ce n’est que dans cette catégorie que je pourrais adhérer à l’IA , car au moins là , je n’ espérerai plus des comportements de civilités et de respect des autres
Pour vivre heureux vivons cachés, cette société me fait réellement comprendre dans sa globalité, son sens le plus profond, pourtant l’être humain a besoin de partage et contacts,mais ceux-ci deviennent tellement compliqués
Bien à vous Christine
Mon cher Rodolphe,
Cela fait des années que je suis vos chroniques et je suis toujours interloqué de constater le bon sens qui s’en dégage.
Je rêve du jour où les Français vont enfin se réveiller et dire non à toutes ses dérives .Un moyen simple qui nous vient de l’anglo-saxon le boycott !!! Osons nous élever comme un peuple fier de notre combativité et de notre culture pour contrer ces politiques qui nous volent depuis trop longtemps notre argent, notre santé, notre vie et surtout notre espoir en un avenir doux, équitable et bienveillant pour nos futures générations ! Je suis complètement d’accord avec vous, notre modèle ne peut pas nous être imposé de la sorte dans tous les domaines, jusqu’à financer des armes pour des conflits qui tuent des enfants et des populations civiles.
Un ancien soldat qui a cru très longtemps en la grandeur des idées de la France, qui s’est malheureusement battu pour elles, a eu besoin de soins lourds pour lutter contre le cancer et qui maintenantsais que tout cela n’est rien de très important et regrette même jusqu’à l’essence de ses engagements passés .Las, je ne croits plus qu’en mon intuition et au bon sens .
Dommage est le seul terme qui me vient aujourd’hui en écrivant France.
Il ne faut pas s’imaginer en quelques milliers d’années nous ayons fait des progrès. Des progrès techniques, sans doute. Mais moralement parlant, nous n’avons guère progressé par rapport aux civilisations antiques – on pourrait même se demander si nous ne sommes pas en train de régresser. Tout cela pour dire que oui, on assiste actuellement à un détricotage des postulats sur laquelle la société est fondée : la liberté individuelle, l’égoïsme exacerbé et l’obsession de la rentabilité s’attaquent aux notions de solidarité, de bien commun et de tolérance, paradigmes sur lesquels les États providences modernes ont été construits au sortir de la Seconde guerre mondiale. La santé est devenue un bien de consommation ordinaire, régi par la même loi de l’offre et de la demande, et soumis aux mêmes exigences d’efficacité : la Poste, les transports, l’énergie, l’eau, les télécommunications… le « service public » a été sacrifié sur l’autel du réalisme économique.
L’essor du fast-food et des SUV n’a rien d’un hasard. Il s’agit de piéger le chaland en le flattant, comme le corbeau de la fable. Les marges des constructeurs automobiles sont beaucoup plus importantes sur les SUV que sur les voitures « standard » : les deux coûtent sensiblement le même prix à produire, mais les premiers sont vendus bien plus chers que les secondes. Que les SUV soient inadaptés ou attisent des comportements ouvertement hostiles est bien le cadet des soucis des constructeurs, confrontés à des difficultés financières croissantes. Autant demander aux fabricants d’armes d’assumer la responsabilité des milliers de victimes que leurs « produits » tuent chaque année.
Flatter l’égo, faire que le quidam se sente moins « ordinaire », lui procurer un sentiment de puissance, de plaisir, de liberté absolue, c’est la recette gagnante du XXIe siècle. La dopamine est devenu la drogue à laquelle le monde occidental se dope. Sans doute pour éviter d’avoir à affronter la réalité, celle d’un monde fini dans lequel le modèle d’une croissance illimitée fondée sur l’exploitation incontrôlée des ressources arrive à bout de souffle. Mais plutôt que d’envisager lucidement la réalité et d’agir en conséquence, il semble que nous ayons choisi la voie du suicide collectif…
Bonjour et merci pour vos lettres.
Pour ce qui concerne les vélos, je suis moi-même cycliste et suis d’accord sur le regrettable comportement de certains automobilistes sur la route en général, cependant, je constate également tous les jours grands nombres de cyclistes qui ne respectent pas les stop, les feux rouges, qui roulent à contresens sur des voies non autorisées, qui roulent sur les trottoirs et j’en passe… Je ne comprends pas que le code de la route ne les interpellent pas ! Que je sois en voiture ou à vélo, je respecte les gens et les règles pour vivre en harmonie avec mes semblables. Il devrait y avoir plus de rigueur quant au comportement des individus sur la route en général et aussi il devrait y avoir une meilleure considération des piétons, grands enfants pauvres de la circulation !
Je viens d’écrire à une amie, Cécile, fibromyalgique, intolérante gluten/lactose et un cancer à présent… Elle vit seule, à Bordeaux, son chat l’a quitté voilà un mois. Chaque jour je lui mets un petit mot… Je suis à 800 km d’elle. Mezzo soprano, elle a cessé, cette rentrée, de faire partie de la chorale de chant baroque ORFEO. Voici le mot de ce matin : nos enfants d’aujourd’hui ne vivront plus jamais nos enfances en Liberté.
Bonjour 👋
Cécile !
Oui, les oiseaux, les fleurs, la faune et la flore sont sources d’émerveillement…
Ma marraine de Vendée, tandis que nous cassions les mauvaises herbes à la binette autour des betteraves sur des longueurs de champ impressionnantes me disait, un peu essoufflée d’ailleurs, : » Ah dame bon sang, je n’aurais jamais pu travailler ailleurs que dans les champs ! C’est tellement beau ici, avec toutes ces bêtes qui nous entourent… » Et elle me parlait du courage des paysans qui, pour rien au monde, n’auraient quitté ce coin… Les voisins, les Girard et les Auvinet, son fils Jojo qui avait passé le Brevet à l’armée et était devenu sous-directeur d’une boîte de confection…. Et, après sa journée, il donnait toujours un coup de main à la ferme…
C’était marche ou crève mais il y avait à la fois tellement de douceur et de vivacité dans les esprits…
Le soir, on cassait la croûte souvent à la Belle étoile 🌟 et il y avait des lucioles partout dans ce jardin… Parfois des chauves-souris aussi ! Et le chien qui veillait, ce chien qui m’accompagnait le matin et le soir pour discipliner les vaches sur les chemins qui menaient à une pâture. Il y avait plusieurs lieux, plus ou moins éloignés de la ferme… J’y allais toujours à bicyclette, un long bâton à la main et une main sur le guidon… Quand même !
Le matin, je passais le lait de la bonne douzaine de vaches à l’écrémeuse et le soir aussi. C’est surtout le soir qu’on jouait dans l’écurie, ma marraine, mon parrain et moi à inventer des charades ! Le matin, jamais !!!
Pas de trayeuses électriques, pas de MILLE VACHES…
Je ne commenterai pas vos propos, je suis entièrement d’accord. Encore une fois, merci pour vos perspicacité et bienveillance8
Parlerez-vous des végétaux F1 que même les maraîchers bio cultivent sans toujours être bien informés de ce que ceci implique? On dirait que le danger, une certaine forme d’irrespect de la vie nous guettent de partout pour nous assaillir sans qu’on le sache….
Merci de tout cœur;