Chers amis,
Si je voulais être certain de ne froisser ou fâcher personne, je laisserais sagement (ou lâchement) ce membre des « 7péchés capitaux » de côté.
Parler de gourmandise comme je l’ai fait la semaine dernière, ou d’avarice, comme je le ferai la semaine prochaine, c’est une chose… parler de luxure, et donc de sexualité, c’en est une autre.
Et particulièrement de nos jours !
C’est peut-être, au contraire, un indice qu’il est plus indispensable que jamais d’en parler.
Le miroir de nos tabous et de nos perversités
Le terme de « luxure » est relativement récent : il date du XIIème siècle, et vient des mots latins luxuria et luxus qui signifient « excès, débauche ».
L’affaire semble donc entendue : le péché de luxure, c’est la pratique d’une sexualité excessive.
Voilà, fin de la lettre.
Sauf que non, évidemment.
Si le mot « luxure » a moins de mille ans, ce qu’il désigne constitue un objet de condamnation morale aussi ancien que la culture humaine.
Et qui dépend étroitement de chaque culture.
Car, selon les lieux, les époques, les cultures, ce qui est répréhensible et considéré comme « excessif » en termes de sexualité ou relevant de la débauche varie fortement.
Les pratiques et les interdits sexuels ne sont pas figés.
Dans la Grèce antique, l’homosexualité est admise et même encouragée, les relations hors-mariage codifiées ; la pédérastie, définie par la relation entre un homme âgé et un adolescent[1], flirte même avec la pédophilie, « l’éromène » pouvant avoir 12 ans.
Dans l’Ancien Testament, au contraire, sont condamnées comme « pratiques abominables » les relations homosexuelles, adultérines et zoophiles, tout comme le fait d’avoir des relations sexuelles lorsque la femme a ses règles[2].
Autrement dit, ce qu’on entend sous le terme de « péché de luxure » nous tend un miroir de notre société, de ses tabous, et donc également de ses perversités.
Cette distinction culturelle reste prégnante à notre époque. Aujourd’hui, vous ne serez pas accusé pour les mêmes raisons de « perversité » selon que vous habitez Paris ou Téhéran !
Le seul tabou sexuel universel, c’est l’inceste[3] ; il est condamné partout de mémoire d’homme, aussi bien dans la Grèce antique – rappelez-vous la tragédie grecque Œdipe – que dans l’Ancien Testament, où elle est également étendue à la belle-famille.
Si le terme de luxure a moins de mille ans, l’idée de vice concernant la sexualité fait, cependant, partie de la liste originelle des Pères du désert.
Mais sous un autre nom.
Le démon de la fornication
Évagre le Pontique, qui recense la liste des « 8démons » à l’origine des 7péchés capitaux, parle en effet de « démon de la fornication » :
« Le démon de la fornication contraint à désirer des corps variés ; il attaque violemment ceux qui vivent dans l’abstinence, pour qu’ils cessent, persuadés qu’ils n’aboutiront à rien ; et, souillant l’âme, il l’incline à des actes honteux, lui fait dire certaines paroles et en entendre en réponse, tout comme si l’objet était visible et présent.[4] »
Évidemment, il faut lire ces lignes en gardant à l’esprit que les vices que nomme ici Évagre sont ceux qui tourmentent les hommes et les femmes ayant fait vœu de retraite spirituelle, d’abstinence, et donc de chasteté.
Le « démon de la fornication » ne réside donc pas tant dans les actes que dans les pensées : il « attaque le moine subitement […] surtout pendant la nuit […] et suscite en lui en peu de temps une passion violente […] le démon de la fornication envahit directement le corps pour l’enflammer[5] ».
On pourrait en conclure que les « péchés » auxquels conduit le démon de la fornication sont par conséquent, avant tout, ces dangers que dénonce également l’Ancien Testament, à savoir l’onanisme et les « pensées lascives ».
Je trouve cette définition beaucoup plus intéressante, puisque 18siècles plus tard, le « démon de la fornication » est au fond infiniment plus d’actualité que le seul « péché de luxure », qui recoupe tout et n’importe quoi.
La sexualité au XXIème siècle : le dire et le faire
Vous avez probablement eu des échos de la très récente enquête de l’INSERM sur la sexualité des Français, publiée le 13 novembre dernier[6].
Menée entre 2019 et 2023 auprès de 31 518 personnes âgées de 15 à 89 ans, résidant en France métropolitaine et dans quatre territoires ultramarins, elle offre un panorama inédit montrant que si les comportements sexuels évoluent, ils s’accompagnent aussi de nouvelles attentes et représentations et, de plus en plus souvent, de frustrations.
Ainsi, la fréquence des rapports sexuels a globalement diminué en France, ce qui concorde avec une baisse record de la natalité en France en 2023[7], même si on ne peut réduire la sexualité à la procréation.
Entre 2014 et 2022, les hommes déclarant avoir au moins un rapport par semaine sont passés de 64 % à 59 %, et les femmes de 49 % à 47 %…
… Et dans le même temps, le nombre de partenaires sexuels est « en forte hausse » par rapport à 2006, avec une moyenne de 7,9 pour les femmes et 16,4 pour les hommes.
Pour le dire autrement : on fait de moins en moins l’amour, mais avec de plus en plus de gens.
Comment expliquer cette évolution ?
Par deux bouleversements majeurs.
Sexualité : de l’intimité à la publicité
Beaucoup de commentateurs ont relevé, dans cette étude de l’INSERM, le fait que :
- La masturbation est pratiquée par 72,9 % des femmes et 92,6 % des hommes ;
- Les pratiques sexuelles telles que la fellation, le cunnilingus et la pénétration anale sont en hausse depuis 1992 ;
- 69,6 % des femmes et 56,2 % des hommes considèrent l’homosexualité comme « une sexualité comme une autre ».
Toutes ces données connaissant une hausse significative depuis toutes les précédentes études.
Je ne ferai pas de jugement de valeur sur ces changements de pratique.
Pour une raison très simple : la sexualité, qu’il s’agisse de l’individu ou dans un couple, relève en principe de l’intimité.
Or on note une très nette tendance depuis le tournant du siècle : c’est le fait d’afficher publiquement ses préférences sexuelles.
Ce phénomène trouve son acmé avec les identités affichées de gens s’auto-étiquetant comme LGBT+ (lesbiennes, gays, bisexuels, trans, etc.).
Cela s’explique par le fait que ces orientations et ces identités sexuelles, considérées encore il y a peu comme déviantes (et elles le sont toujours dans de nombreuses sociétés, de la Russie au Maghreb) vivent leur reconnaissance comme une revanche : on est passé en quelques années de la honte à la fierté.
De l’exclusion à la revendication.
Aussi assiste-t-on aujourd’hui, en tout cas en Occident, à un total chamboulement chez les plus jeunes : c’est aujourd’hui d’abord par son orientation sexuelle et son genre que l’individu se définit socialement.
Il n’y a pas si longtemps, c’était la religion ou la classe sociale ; aujourd’hui, dans l’espace public, c’est avant tout le sexe d’un individu, et l’usage qu’il en fait, qui servent surtout à le « situer » socialement.
Dans ce cadre, l’hétérosexualité n’est qu’une case parmi d’autres au sein d’un véritable « tableau périodique des sexualités » – comme l’avait conçu Mendeleïev pour les éléments chimiques.
La sexualité est passée d’un fait intime à un fait public.
A ce bouleversement s’en est joint un second, technologique, quant à lui : l’omniprésence des écrans dans la vie sexuelle.
Sexualité : nous sommes entrés dans l’ère de l’écran total
Vous savez à quel point notre siècle, porté par des avancées technologiques vertigineuses, a modifié nos vies jusque dans les moindres recoins.
La sexualité n’y échappe pas.
Là où, il y a encore quelques décennies, les relations sexuelles se vivaient essentiellement dans l’intimité et à l’écart des regards, la technologie a peu à peu dématérialisé ce pan fondamental de notre existence.
Les écrans, ces compagnons de tous les jours, se sont insinués dans les désirs, les fantasmes et même la manière de vivre la rencontre amoureuse.
Des applications de rencontre aux réseaux sociaux, des films aux webcams, jamais dans l’histoire une telle accessibilité à des contenus et des partenaires potentiels n’avait existé.
Au cours des 25 dernières années, j’ai vu la proportion de mes ami(e)s rencontrant leur partenaire via des applications croître continument.
De fait, rencontrer un homme ou une femme dans la rue, au travail ou dans un train ou un bus, semble de plus en plus compliqué et « vintage » à une époque où le moindre geste ou regard de travers peut vous valoir une convocation au commissariat.
À l’inverse, le fait d’afficher clairement ce qu’on cherche et ce qu’on désire sur l’écran d’une application de rencontre peut paraître plus « safe » : le contrat est plus clair.
Mais il est aussi plus cru, et dépourvu de tout romantisme.
Tinder, Bumble, Grindr… Ces noms sont devenus synonymes de l’amour à l’ère numérique. Les applications de rencontre permettent de connecter des personnes à des kilomètres de distance.
Ces plateformes favorisent une consommation de la relation amoureuse comme un bien jetable. Swipe à gauche, swipe à droite, comme on fait défiler les articles dans un catalogue.
En matière de sexualité et, plus inquiétant, d’amour, nous sommes aussi entrés de plain-pied dans une société de consommation.
Mais cette place immense qu’ont pris les écrans dans la vie sexuelle et amoureuse de nos contemporains va beaucoup plus loin.
L’étude de l’INSERM indique ainsi que 33 % des femmes et 46,6 % des hommes ont expérimenté une activité sexuelle en ligne, et que les échanges d’images intimes concernent 36,6 % des femmes et 39,6 % des hommes de 18-29 ans.
Il n’y a pas à mettre en doute le fait que ce n’est que le début : nous sommes entrés, en matière de sexualité, dans l’ère de l’écran total.
Mais à quel prix ?
Quand la chair devient virtuelle
L’omniprésence de la pornographie en ligne est un premier exemple frappant.
Ce qui était autrefois caché dans des magazines, des cinémas spécialisés ou des vidéoclubs, est désormais à portée de clic.
Sans aucun contrôle : il y a deux mois, j’ai reçu un avis de l’école où est scolarisée ma fille de 9 ans comme quoi des camarades de son âge avaient fait circuler des vidéos porno sur leurs téléphones portables.
Ma fille n’a pas de téléphone et elle a, Dieu merci, échappé à cette exposition, mais le caractère incontrôlable de la pornographie via les écrans n’est pas une théorie : c’est une réalité préoccupante.
Cette accessibilité a non seulement transformé les habitudes de consommation mais aussi redéfini les attentes et normes sexuelles.
Beaucoup de jeunes adultes découvrent la sexualité à travers des contenus souvent irréalistes, où performance, violence, esthétisme et même caractère incestueux prennent le pas sur l’intimité et l’émotion.
Alors qu’à travers le procès des viols de Mazan la « culture du viol » et la prédation sexuelle sont interrogées, l’impunité de l’accès à ces contenus en ligne est aberrante.
Ainsi, le « démon de la fornication » des Pères de désert, qui se « résumait » il y a 18 siècles à un tourment intérieur difficile à éteindre, trouve-t-il aujourd’hui de multiples relais et incarnations omniprésentes.
La « luxure » était autrefois une condamnation sociale et morale. Le « démon de la fornication » est désormais une réalité banale et puissante, à laquelle les plus jeunes et fragiles d’entre nous sont exagérément exposés.
Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour ?
Ces réalités chiffrées nous rappellent que la sexualité est avant tout le reflet de nos priorités, de nos choix et de nos modes de vie.
Si, à une époque, la luxure pouvait désigner une sexualité excessive, débridée, aujourd’hui cette sexualité essaie de survivre à la difficulté de trouver une connexion amoureuse et sensuelle réelle, profonde, parmi la multiplication de « démons de la fornication » sous formes d’écrans où pullulent apps et contenus pornographiques.
L’étude de l’INSERM révèle une explosion des usages des sites et applications de rencontres, où le choix semble infini mais où les relations restent souvent éphémères.
Les utilisateurs de ces applications cherchent-ils à multiplier les expériences… ou à combler un vide ?
Aborder la « luxure » aujourd’hui, ce n’est donc pas seulement parler de désir ou de plaisir, de tabou ou d’interdits, mais de l’étroite marge de manœuvre permettant de concilier nos aspirations intimes avec les contradictions du monde contemporain :
- les préférences sexuelles comme principal marqueur d’identification sociale,
- un accès virtuellement illimité à la chair via les écrans,
- et des injonctions de plus en plus exigeantes en matière de consentement.
À bien des égards, je me sens chanceux d’avoir vécu les premières années de ma vie sexuelle et amoureuse – celles où l’on se construit – à une époque où les choses étaient à la fois plus simples et moins virtuelles.
Le contexte dans lequel mes enfants devront, eux, tomber amoureux et s’initier à la sexualité me semble, en comparaison, un palais des glaces : un labyrinthe tapissé de miroirs froids et trompeurs, menant 9 fois sur 10 sur une impasse.
Laissez-moi votre opinion sur cette question ô combien glissante mais capitale en cliquant ici.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] https://plateformejonas.fr/wp-content/uploads/2022/07/La-Grece-antique-etait-elle-pro-pedophilie.pdf – Yousra Massoudi, « La Grèce antique était-elle pro-pédophile ? », in. JONAS, espace collaboratif contre la pédocriminalité, juillet 2022
[2] Lévitique 18, sg 21
[3] https://lejournal.cnrs.fr/articles/toutes-les-societes-font-de-linceste-un-tabou-mais-cette-universalite-revet-des-formes-tres – Anne Chemin, « Toutes les sociétés font de l’inceste un tabou mais cette universalité revêt des formes très différentes », in. Le Journal du CNRS, 7 avril 2021
[4] Cité dans Anselm Grün, Aux prises avec le mal, Editions de Bellefontaine, p.37
[5] Ibid.
[6] https://presse.inserm.fr/premiers-resultats-de-la-grande-enquete-nationale-contexte-des-sexualites-en-france-2023/69505/ – « Premiers résultats de la grande enquête nationale “Contexte des sexualités en France 2023” », site de l’INSERM, 13 novembre 2024
[7] https://www.vie-publique.fr/en-bref/296143-naissances-une-baisse-record-de-la-natalite-en-france-en-2023#:~:text=Lecture%20%3A%20Le%20nombre%20de%20naissances,Mayotte%20%C3%A0%20partir%20de%202014. – « 677800 bébés nés en France en 2023 : une baisse de la natalité sans précédent », in. Vie Publique, 19 novembre 2024
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En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Bonjour, suite à votre lettre, justement, , parce que la société met bcp d’injonction, dans le privé, il n’y en a plus, ça compense.
Le modèle que l’on a connu n’es plus.
la recherche, c’est la liberté de chaque instant, ce n’est plus de fonder une famille, sauf pour ceux qui croient en la sexualité sacré, ceux qui ont des valeurs et qui s’ y tiennent. Les autres préfèrent faire leurs expériences.
je vois les choses comme ça de mes 57 ans de ce que je vois des jeunes.
Dans ma famille, tous ceux agés entre 25 et 36 ans n’ont pas d’enfant et la plus grande n’en veut pas. L’exception qui confirme la règle de LOIC, qui est avec 3 enfants et qui est avec une P.N. a coupé tous les ponts avec la famille.
Voila mon retour, je sais pas si ça vous aide car je peux pas faire plus mes liens que cela et c’est posé.
A bientôt
bonjour, je valide tout ce que vous avez écrit, en tant que sexothérapeute, je rencontre des personnes frustrées et malheureuses, la chair est devenue triste ou absente
il y a 15 ans, notre formateur nous a informé que dans moins de 10 ans, des consultations sur les effets pervers du porno, allaient déboulées dans nos cabinets. c’est fait, c’est le cas, depuis déjà plusieurs années, et cela s’amplifie car ce sont des personnes de plus en plus jeunes, et combien supportent une sexualité copiée sur celle du porno avec tous les dégâts psychologiques qui vont avec
que faire ? tirez la sonnette d’alarme comme vous le faites, et informer encore et encore, seule la connaissance peut nous sauver ainsi que parler d’amour encore et encore. c’est comme si le mot amour ne peut plus rimer avec le mot sexualité il en deviendrait presque risible, et pour certaines personnes, un gros mot
et pourtant on dit « faire l’amour »
Ayant des adolescentes, je suis choquée qu’elle ne se définissent que par leur orientation sexuelle… je leur demande souvent : à part ça, comment tu te définis ? et elles trouvent d’autres critères ! C’est la pression des amis, les séries pour ados qui ne parlent que de sexualité ou de drogue… Les jeunes n’ont plus de repères sains et ont du mal à se « trouver »
Merci pour cette longue lettre et d’ouvrir le débat sur ce sujet.
Peut-être manque-t-il une description claire d’un aspect de la sexualité utilisée comme un outil de domination. Ce qui conduit aux différentes perversions citées (harcèlement sexuel, viol, recherche infinie d’expériences et de rencontres). Comme toute addiction, elle se développe, en fonction des causes enfouies sans pouvoir mettre en conscience le véritable problème. Cette addiction laisse l’individu en dépendance et n’amène pas à aller vers sa quiétude. Force est de constater que la tendance actuelle laisse peu de place au caractère sacré de son être et de la relation à l’autre.
« Jouir sans entrave » tel est l’injonction sataniste… avec des relais du type « be yourself »….
L’amour, le respect, l’entraide, l’empathie… des valeurs prônées par de nombreuses religions
De quel côté penchons-nou
Je crains que ce sujet grave, soit un des symptômes d’importance et d’origine comparable à celui de la perte du goût à se projeter et s’investir dans un autre domaine : « professionnel ». J’ai tendance à associer ces deux problèmes, comme syndrome plus général de perte du sens et du goût de vivre auquel la génération de nos enfants est confrontée. Le Monde publiait il y a quelques semaines, une enquête révélant que 75% des 18-25 ans étaient dépressifs, dont la majorité d’entre eux pour raisons d’éco-anxiété ne voyant aucun espoir de vie terrestre à moyen terme. Il s’agirait là, de perte de repères majeure, causée par deux phénomènes hérités des générations précédentes : d’abord une prise de conscience des dégâts planétaires provoqués par notre génération industrielle ; et en même temps, la perte de notion de limites morales à tous nos agissements. Plutôt que de culpabiliser cette jeunesse comme je l’entend fréquemment, ne serait-il pas préférable de remettre en question le modèle matérialiste, consumériste et profondément individualiste qui oublie l’amour (et respect) de soi sans lequel aucun autre amour ne peut être sincèrement partagé ? Questionner notre Modèle prédateur qui crée un tel désarroi et interdit à juste titre, à nos jeunes de se lancer tête baissée dans la bagarre de notre sacro-sainte compétition professionnelle, sans réfléchir avant, aux conséquences de cette violence à l’égard de la vie de tous ?… Selon moi, il s’agit des méfaits de l’artificialisation de nos vies, à reconnaître, et à corriger de toute urgence, pour redonner sa juste place à cette notion taboue et certes « irrationnelle » de l’Amour !
Bonjour En fait ce qui a souvent disparu est l’aspiration à l’amélioration de l’individu , sa motivation de vie ,sa connexion à la Source par le biais des campagnes anti religions…eradicant au lieu d’assainir… il y a des brebis galeuses à tous les niveaux Merci pour votre analyse
Il faudrait que l’ état interdise ces sites car ce n est pas de l amour. Ccest très grave que des enfants mineurs puissent regarder ce genre de chose qui n est absolument pas de leur âge et qui les détruit à jamais.
Ce n est pas étonnant qu il y ait autant de viols à notre époque quand on voit ce que les addicts au porno regardent en boucle tous les jours.
Moi même je suis victime d un addict au porno qui est devenu très violent qui m à abandonné en m’ayant martyrisé toutes les années que je viens de vivre avec lui. Il m a complètement détruite ma vie sentimentale, sociale et psychologique ainsi que ma famille!
Dans notre pays tout est autorisé si l adultère et l’addiction au porno étaient interdit et jugé, il y aurait beaucoup de divorcés er de famille détruite! Avant l adultère était considéré comme une faute lors d un divorce maintenant malheureusement cela fait partie des mœurs!!!Tous ces hommes addicts au porno sont responsables des viols de femmes et maltraitance qu ils font subir à leur épouse et à leurs enfants qui reproduiront cette attitude car ils croient que c est normal comme le père donne l image à ses enfants!
Comment nos enfants peuvent-ils comprendre quelque chose à la sexualité de nos jours, alors que tout un chacun peut à volonté décider qu’il est « homme », « femme » ou « autre » (option existant réellement dans certains formulaires administratifs). La toute puissance n’a plus de limite, chacun ou chacune peut décider de changer de sexe (ou de genre puisqu’il parait que ce n’est pas la même chose! ou de s’appeler autrement que par le prénom qui a été choisi par leurs parents à la naissance…
Au risque de passer pour une vieille « réac », je trouve que nous sommes allé beaucoup trop loin et je me demande bien comment nos enfants se sortiront de ce bazar…
Merci, cet article est intéressant.
Je vois un point commun à tout ce que vous dites : l’absence totale du mot «EDUCATION». En racourci ne sommes-nous pas confrontés au même problème que l’addiction en général ? Le manque d’information et éducation sur les drogues douces et les autres, apprendre à consommer avec modération, etc ?
L’article rejoint un point bien développé par Teal Swan, la soit-disant spiritualité qui se résume à renier toute notre humanité : renier notre nature bêtement animale qui a des besoins et désirs de nourriture, repos, liens sociaux, activités sexuelles, et qui a des tas d’émotions diverses qu’il est dangereux de renier.
Condamner sert à créer des tabous et des démons. Qui condamne la luxure est forcément frustré et jaloux des autres qui en ont plus ! -Ouvrons les yeux. (sinon c’est un manipulateur…)
Le sexe est un grand incompris ; l’énergie sexuelle est la plus puissante que nous ayons, une force créatrice. Le mythe dit bien qu’Isis dut injecter de l’énergie sexuelle pour ramener Osiris à la vie. Qui contrôle votre énergie sexuelle d’une façon ou d’une autre contrôle votre être entier. Avant il y avait les religions pour ça. Aujourd’hui il y a le virtuel et la pornographie ?!
Non seulement, la sexualité est affichée partout, mais elle est également officiellement encouragée ! Voir la polémique au sujet d’un livre TRES, TRES porno donné à lire aux élèves des lycéens participant au Goncourt des lycéens.La ministre de l’Education Nationale ne voit pas le problème !
Quand aux cours d’éducation sexuelle à l’école dès la maternelle ( et même la crèche (ceci dès l’école primaire !)dans lesquels on ne se contentera pas d’enseigner aux enfants les noms des différents organes génitaux, mais dans lesquels on leur parlera de fellation, du plaisir qu’un petit garçon peut prendre à à caresser la vulve d’une petite fille et celle-ci à caresser le pénis du garçon, (ceci dès l’école primaire!), des dessins très explicites sur les différentes positions pendant l’acte sexuel ( voir sur le site de l’ducation Nationale : » on sex’prime » . C’est soit-disant avec de bonnes intentions pour apprendre aux enfants à dire NON . De plus ces interventions ne seront pas faites par des enseignants mais par des organismes militants ( planning familial, associations LGBT, etc…) qui auront tout loisir pour faire passer leur propre idéologie.
Il est temps que les parents se mobilisent en masse, ce programme devait être obligatoire dès cette rentrée, cala a pris du retard avec tous les soubressauts politiques mais notre ministre a annoncé que cela sera bien mis en place dès la rentrée 2025. Et ces cours seront obligatoires, il n’y aura pas de dérogation possible.
Qu’en pensez-vous? Vous pouvez vous mettre en relation avec SOS Education où de nombreux professionnels tirent la sonnette d’alarme.
J’ai plus de 75 ans et les rencontres dans les bars se soldaient comme aujourd’hui par des déceptions le plus souvent. Mais j’ai pu quand même rencontrer mon mari dans un bar dansant, m’en séparer au bout de dix ans, ensuite trouver le père de mes enfants dans un bar encore, pour 28 ans de cohabitation, et il ya quelques années, trouver mon présent amoureux sur un site de rencontres.
il n’y a pas que les ecrans en cause il y a aussi l’education il ´y en avait pas beaucoup je pense pour preserver « le mystère « de l’amour celui-ci me semble preservé le sexe par contre explose l’amour n’est pas a redefinir il faut le préserver en educant .
Le début de la dissociation entre lamour et le fait d’avoir des relations sexuelles avec quelqu’un me semble remonter bien avant l’aire numérique. En 1975 (ou 76), quand l’avortement à été autorisé en France ,il est devenu facile à un homme de dire à une femme: »tu ne crains plus rien , tu n’as a pas de raison de ne pas vouloir ». Amour facultatif, attachement devenu ringard…
Tout à commencé avec la garderie automatique des enfants avec la TV allumée toute la journée, et le standard de vie canapé. Depuis est apparu la génération des enfants d’intérieurs comme leurs compagnons chiens et chats. Nous ne voyons plus d’enfants courir dans les prés, pécher des têtards dans les ruisseaux, grimper aux arbres et chaparder des cerises. Les chats d’intérieurs deviennent diabétiques, comme les enfants.
Aujourd’hui le monde adulte et les enfants sont hors sol, shutés à l’image
Il faut relire Ivan Illich, »La convivialité ». Tout y est écrit mieux que je ne pourrait le faire.