Chers amis,
Encore une lettre sur les œufs, mais aujourd’hui, pas n’importe quels œufs : les œufs de cheval.
Les œufs de cheval, bien entendu, ça n’existe pas.
Je le sais bien. Et vous aussi vous le savez bien !
Mais… tout le monde ne le sait pas.
La preuve, voici ce qu’on m’a très sérieusement répondu en ligne lorsque j’ai posé la question « comment faire cuire un œuf de cheval ? » :
Ce « on » qui m’a fait cette réponse pas piquée des hannetons c’est, vous l’avez peut-être deviné, ce robot rédactionnel dont beaucoup parlent en ce moment, Chat GPT.
Beaucoup de bruit pour IA (à prononcer à voix haute)
De nombreux acteurs de la tech, de l’économie et des services de l’information sont dans tous leurs états depuis la mise en ligne, en novembre dernier, de ce logiciel de conversation en ligne utilisant l’IA (intelligence artificielle).
Chat GPT, développé par Microsoft, a déjà trouvé un concurrent généré par Google, Bard[1].
Certains voient dans ces logiciels d’IA une révolution technologique qui va bouleverser notre quotidien. Une de plus, vous me direz.
Pour les uns, cette révolution est positive car elle permet de produire presque instantanément des textes élaborés et complexes, traitant toutes sortes de sujets et informations.
Pour les autres – en particulier des professionnels de l’écriture, comme des journalistes, des auteurs ou des éditeurs – cette révolution est inquiétante car elle annoncerait la disparition de leur métier.
La perspective est réelle puisque cette substitution a déjà commencé.
Au lycée ou à la fac, des dissertations et autres travaux ont été réalisés non pas par l’étudiant qui rend sa copie, mais par Chat GPT[2]. Les profs s’y sont aussi mis depuis. C’est de bonne guerre.
Des livres entièrement rédigés par l’intelligence artificielle sont déjà à vendre sur Amazon[3].
De plus en plus de messages qui tombent (ou non) dans vos spams ont été rédigés par un robot. Plusieurs articles de ces titres de presse qui ne survivent que par les subventions de l’état (suivez mon regard) y ont déjà abondamment recours, faute de pigistes.
Est-ce vraiment à déplorer ?
Le développement de l’intelligence artificielle est inéluctable
Le développement de l’intelligence artificielle et, surtout, son application dans toutes les phases de notre vie et de notre société, sont inéluctables.
C’est un mouvement comparable à celui de l’exploration des océans et des terres du globe, entre le XVè et le XIXè siècles : les explorateurs qui se sont lancés dans cette voie étaient peu nombreux au départ, avant que les puissants – rois, reines et empereurs – n’y trouvent leur compte et ne les encouragent, multipliant les vocations et, forcément, les découvertes.
Ce vaste mouvement a duré tant qu’il restait des îles à découvrir et des terres à s’approprier.
Le développement de l’intelligence artificielle répond au même désir de conquête, sauf que la « limite » paraît encore très lointaine.
Je me souviens, en 1996, du premier match de Garry Kasparov, alors champion du monde d’échecs en titre, contre Deep Blue, un robot développé par IBM[4].
Le champion russe avait gagné ce match, qui laissait penser que la machine était encore loin de supplanter l’homme.
Mais l’année suivante, c’est une version « augmentée » du robot, Deeper Blue, qui remporta la victoire lors du match retour contre Kasparov.
En un an, l’IA avait fait suffisamment de progrès pour prendre sa revanche – une revanche définitive.
20 ans plus tard, les victoires répétées de l’IA contre le champion du monde du jeu de go a poussé ce dernier à prendre sa retraite, à seulement 36 ans. Champion du monde à 18 reprises, le coréen Lee Sedol se sentait accablé par la muraille qu’il avait comme adversaire : « il y a une entité qui ne peut être vaincue », avait-il alors confié[5].
Avec Chat GPT, la question n’est donc plus de savoir si la machine peut être aussi performante que l’homme : elle confirme qu’elle l’est davantage !
Mais, après tout, une simple calculatrice est depuis longtemps plus forte en calcul mental que n’importe quel cador en mathématiques.
Le fait qu’un robot comme Chat GPT soit capable de générer (notez bien que je ne dis pas « écrire ») des textes aussi complexes, élaborés et argumentés non seulement qu’un humain moyen, mais qu’un spécialiste avancé dans une discipline, est donc dans l’ordre des choses.
Ainsi, Chat GPT s’est d’ores et déjà montré capable de réussir des examens de médecine et de droit[6] !
Livres, articles et journaux générés automatiquement
À bien des égards, les craintes des professionnels du monde de l’écriture sont donc fondées.
Après le remplacement des ouvriers dans les chaînes de montage de voitures, va-t-on voir des robots remplacer les galériens des salles de rédaction ?
Je vous le disais, c’est déjà le cas.
Je soupçonne même les « factcheckers » de certains journaux d’y recourir abondamment, tant leurs discours sont automatiques : il ne s’agit que de brassage d’informations disponibles sur internet et « validées » par l’autorité.
On n’y trouve ni esprit critique, ni conscience citoyenne : ce n’est, dans 98% des cas, que du copier/coller de contenus avalisés par le pouvoir actuel ou conformes à une chapelle idéologique.
Je vous mets au défi de faire la distinction, aujourd’hui, entre une dépêche de l’AFP rédigée par le titulaire d’une carte de presse, et une dépêche rédigée par Chat GPT.
Le monde de l’information, déjà sous perfusion de l’état, a donc tout à gagner avec Chat GPT : le robot fera mieux, et plus vite, le travail que les cohortes de journalistes vissés à leurs chaises de bureau, font actuellement, c’est-à-dire écrire ad nauseam ce qu’il convient d’écrire.
Et c’est une chance : en laissant avec humilité leur travail à un robot, peut-être ces reformulateurs d’idées reçues et d’opinions toutes faites découvriront le monde et apprendront à penser par eux-mêmes.
Bref, que des modes d’emploi de montage de meubles IKEA ou des articles de presse mainstream soient dans un proche avenir rédigés par une IA, c’est le sens de l’histoire.
Ce que Chat GPT ne pourra jamais faire (selon moi)
Peut-être déduisez-vous de mes propos précédents que j’éprouve une forme de mépris pour le métier de journaliste.
Rien n’est plus faux. C’est même le contraire. Le journalisme est un métier admirable… lorsqu’il est pratiqué par des gens sinon admirables, du moins professionnels.
Il reste aujourd’hui, Dieu merci, des journalistes capables de « porter la plume dans la plaie », pour reprendre la formule de l’un des plus brillants d’entre eux, Albert Londres.
Il reste des journalistes capables de livrer une information fouillée et non superficielle, une réflexion indépendante et non prémâchée par un actionnaire ; capable d’exprimer une opinion indépendante, courageuse, et non dictée par la mode et le pouvoir.
Mais, ne nous leurrons pas, ces journalistes sont aujourd’hui rares, et plus grave encore, régulièrement censurés.
Que Chat GPT réussisse des examens de médecine n’en fait pas un médecin. Qu’il rédige des articles de Wikipédia n’en fait pas un encyclopédiste. Qu’il génère des articles de presse n’en fait pas un journaliste.
Ce qui fait l’essence d’un métier est ce qu’il y a d’humain en lui.
C’est la raison pour laquelle je ne suis pas choqué par le fait que toute tâche accomplie mécaniquement, sans pensée humaine, sans conscience, sans désir oserai-je même dire, soit confiée à un robot.
C’est, en réalité, l’occasion ou jamais de tirer vers plus d’humanité la pratique de ce métier.
Dans le cas de l’écriture, qu’est-ce qu’une intelligence artificielle aussi avancée que Chat GPT ne peut pas faire ?
Ça ne rigole pas chez les robots
En 1950, le mathématicien Alan Turing pose les bases scientifiques de ce qui deviendra l’intelligence artificielle avec un ouvrage, Computing Machinery and Intelligence[7].
Pour mesurer les progrès à venir de l’IA, Alan Turing imagine un jeu, le « jeu de l’imitation » (imitation game), qui consiste à faire discuter en aveugle un être humain avec un autre être humain et un robot.
Si l’être humain est incapable de distinguer lequel de ses deux interlocuteurs est un robot c’est, prévoyait Turing, le signe que l’IA aura passé un cap déterminant.
Également connu comme le « test de Turing », ce jeu présuppose que l’IA est suffisamment avancée pour apprendre de ses erreurs et s’adapter à son interlocuteur.
Soyons honnête : Chat GPT n’en est pas là. Un robot répondant avec sérieux à la question « comment faire cuire un œuf de cheval ? » n’est pas encore prêt à passer avec succès le test de Turing, sauf à le considérer comme étant doté d’un humour féroce.
Or l’humour n’est pour le moment pas une faculté flagrante chez les robots. Le cinéma l’a montré avec beaucoup de brio : l’ordinateur Hal 9000 dans 2001 l’odyssée de l’espace ou le robot tueur interprété par Arnold Schwarzenegger dans Terminator ne sont pas exactement des boute-en-train. Plus ils sont intelligents, plus ils sont froids et implacables.
Ce sont des œuvres de fiction, certes, mais très pertinentes sur ce point : l’IA, jusqu’à preuve du contraire, n’a pas d’humour. Ce n’est tout simplement pas dans son logiciel.
Ça tombe bien, ne dit-on pas que l’humour est le propre de l’homme ?
Ma question sur les œufs de cheval était une forme d’humour bien spécifique, qu’on appelle le non-sens, ou l’absurde ; et visiblement Chat GPT n’a guère le sens de l’absurde.
Son algorithme consistant en tout et pour tout à croiser des probabilités de réponses pour produire celle ayant le plus de sens logique, il n’arrive pas encore, en tout cas pas toujours, à distinguer les propos qui ont du sens de ceux qui n’en ont pas.
Mais ce n’est probablement qu’une question de temps : l’IA sera, un jour, capable de mimer l’humour, tout comme elle est capable de mimer le savoir et de mimer la réflexion.
Elle sera, alors, encore plus avancée qu’aujourd’hui et sera capable, quand je lui demanderai comment cuire un œuf de cheval, de comprendre que je plaisante.
L’intelligence artificielle pourra-t-elle alors supplanter l’être humain dans toutes les activités intellectuelles ?
Mon intime conviction est que non, et pour une raison très simple.
L’humain, ce n’est pas que de l’intelligence
L’être humain n’est pas qu’une intelligence (fort variable d’ailleurs !) montée sur un corps à réparer de temps à autres.
Même les intelligences artificielles dotées de corps, comme le robot de Metropolis de Fritz Lang ou le Terminator de James Cameron, sont dépourvues de sensations et d’émotions.
Une réelle rivalité entre humanité et intelligence artificielle ne pourrait survenir qu’au cas où ces machines seraient en effet dotées de telles qualités, comme les androïdes des films Blade Runner de Ridley Scott, ou A.I. de Steven Spielberg.
C’est, à mon humble avis, très improbable. Et si cela d’aventure cela était possible, ce ne serait d’une part que sur le sempiternel mode de l’imitation, et d’autre part pas avant très, très longtemps.
En attendant, et pour en revenir à la « menace » que constituent les IA comme Chat GPT, il leur manque non seulement un corps pour ressentir une émotion, mais aussi une âme ; en somme il leur manque la sensibilité.
La sensibilité, et l’instinct ; l’intuition. Toute cette autre intelligence qui se situe au niveau du cœur, ou du ventre.
L’IA la plus perfectionnée du monde peut vous battre à plate couture aux échecs, générer en un rien de temps une thèse sur les limites de la croissance économique dans les pays de l’OCDE ou calculer la trajectoire d’une fusée de façon à ce qu’elle ne s’écrase pas sur la lune.
Mais elle ne peut pas décrire ce qu’elle ressent en cette mi-mars, alors que l’air devient printanier, que la floraison des magnolias commence… ou que les pollens la font éternuer.
Elle ne peut pas décrire ce qu’elle a pensé du film qu’elle a vu hier soir au cinéma, de ce que lui fait cette toile de Monet exposée dans un musée ou ce dessin qu’a fait sa fille pour son anniversaire.
Elle ne peut pas décrire ce qu’elle éprouve quand un être cher la serre dans ses bras, quand son amant lui prend la main, l’embrasse dans le cou ou lui caresse l’avant-bras.
Elle ne peut pas décrire la tragédie qu’est la perte d’un parent ou d’un ami, le manque que provoque l’absence, la nostalgie que suggère le souvenir.
Elle ignore tout de l’espoir, du désespoir, des associations d’idées absurdes et créatrices, de l’enfer d’une rage de dents, de l’envie subite de manger des fraises, ou du délice d’une sieste en été.
Une intelligence coupée de toute conscience, de toute circonstance, de toute émotion, de toute sensation, n’est non seulement pas humaine, mais ne peut même pas rivaliser avec l’être humain. Elle se place sur un autre plan. C’est une mécanique, c’est tout.
Et oui, c’est cette mécanique qui va probablement bientôt remplir les pages de nos journaux et vos boîtes mail de spams. Nous ne verrons guère de différence car elles imiteront ce qu’on y trouve déjà : des contenus stéréotypés et insipides.
Mais n’attendez de cette mécanique ni plaisanteries, ni réconfort, ni rêve.
Ce n’est pas elle qui vous fera voir la vie sous un angle auquel vous n’aviez jamais songé, ni qui vous donnera subitement envie de prendre un train pour voir Vienne, ni qui vous mettra l’eau à la bouche en parlant de la cuisine de Bahia, ni qui vous écrira une lettre pour vous dire à quel point elle a été heureuse de dîner avec vous mardi dernier.
Et ce n’est pas non plus elle, je crois, qui commentera cette lettre, puisque c’est à vous que je la destine.
Portez-vous bien,
Rodolphe
[1] Solym C (07.02.2023). Être ou ne pas être une IA : Bard, le chatbot de Google qui fait la conversation. Les univers du livre, Actualité. https://actualitte.com/article/110026/technologie/etre-ou-ne-pas-etre-une-ia-bard-le-chatbot-de-google-qui-fait-la-conversation
[2] Perrier M-C (06.02.2023). ChatGPT. «Qu’est-ce qu’on peut faire ? » : 140 enseignants réunis à Genève pour trouver les failles de l’intelligence artificielle. Franceinfo. https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/chatgpt-qu-est-ce-qu-on-peut-faire-140-enseignants-reunis-a-geneve-pour-trouver-les-failles-de-l-intelligence-artificielle-2708854.html
[3] Bouhadjera H (22.02.2023). ChatGPT devient un auteur très prolifique… de livres numériques. Les univers du livre, Actualité. https://actualitte.com/article/110387/technologie/chatgpt-devient-un-auteur-tres-prolifique-de-livres-numeriques
[4] Romedenne P (12.02.1996). Deep blue contre Gary Kasparov. Ina. https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cab96007057/deep-blue-contre-gary-kasparov
[5] Davan-Soulas M (28.11.2019). Battu à plusieurs reprises par l’IA, un maître du jeu de Go jette l’éponge. TF1 Info. https://www.tf1info.fr/high-tech/battu-a-plusieurs-reprises-par-l-ia-un-maitre-du-jeu-de-go-jette-l-eponge-alphago-deepmind-lee-sedol-2138937.html
[6] RTN (Radio TV Neuchâteloise) (10.02.2023). Le logiciel ChatGPT proche de réussir un examen de médecine. https://www.rtn.ch/rtn/Actualite/economie/Le-logiciel-ChatGPT-proche-de-reussir-un-examen-de-medecine.html
[7] Wikipédia. Computing Machinery and Intelligence. https://fr.wikipedia.org/wiki/Computing_Machinery_and_Intelligence
Les lecteurs lisent aussi...
Faut-il se laisser encenser ?
L’avocat, le colibri et le Covid
Du jus de tomate pour le cœur ?
Laisser un commentaire Annuler la réponse
En soumettant mon commentaire, je reconnais avoir connaissance du fait que Total Santé SA pourra l’utiliser à des fins commerciales et l’accepte expressément.
Très jolie lettre, bien écrite parce que bien pensée. Je viens de relire le Protagoras de Platon et Socrate ne dit pas mieux, à la fin, en musique, pour effacer l’art du « deapfake » vanté par les sophistes. Salut et merci.
Bonjour Rodolphe l’IA n’est pas encore capable de faire ces choses que vous dites. Et il est possible que même si la machine peut être programmée pour ressembler beaucoup plus à quelque chose d’humain, elle ne le ressentira pas vraiment. C’est à espérer en tout cas.
Par contre il y a en face de la machine l’humain. Qui lui, a des sentiments, des émotions et peut les prêter à la machine. Qui dit que quand les robots nous ressembleront on ne croira pas aux sentiments et autres qu’ils ne ressentiront j’espère pas mais qu’ils seront capables de communiquer à leur humain-propriétaire. Et l’humain y réagira car on aime croire que…, ou bien on sait que…mais on accepte de se faire berner. Ou bien même, l’humain peut tomber amoureux de cet être parfait qui a de l’humour, des sentiments, sait faire plein de choses et ne rechigne jamais. On peut même en faire des qui rechignent un peu, histoire de paraître encore plus humain. Et donc, à ce stade, le fait que le robot ne ressente rien n’est pas important car l’humain comblera ce qui n’est pas présent. Par ce biais, le robot pourra lui amener du bien-être, de la joie ou même de la douleur quand il se cassera ou que son disque dur se crachera. Est-ce un bien ou un mal, l’avenir nous le dira.
certifié écrit par une humaine sans l’aide de robot :):):)
Toute la question repose sur la notion de responsabilité. Qui doit-on juger en cas de réponses désastreuses pour l’homme ?
Merci, Rodolphe, encore une fois, de votre pertinente sensibilité.
Quel réconfort de voir qu’il y a toujours (et qu’il y aura toujours?) des gens autour de nous qui peuvent éprouver en toute simplicité et intelligence de vrais sentiments et réflexions, et non pas de pâles imitations de ceux-ci… L’HOMME est une création DIVINE, et ne pourra jamais être assimilé à un robot, heureusement…
Encore plus, aucune IA n’est capable et ne sera capable de découvrir une théorie scientifique comme Galilée ou Einstein le firent avec des expériences de pensée.
Galilée dit, contre toutes observations, que les corps chutent à la même vitesse. C’est exactement le contraire de ce qu’on voit et qu’Aristote pensait juste. Donc, une IA du XVIIème siècle aurait fait comme Aristote en recoupant toutes les données qui montraient que les objets les plus lourds tombaient plus vite. Et ce n’est pas une IA qui vient d’écrire ce commentaire mais une IH (Intelligence Humaine)
Comme à chacune de vos lettres, je suis convaincue par leur pertinence. Vos lettres sont non seulement instructives mais toujours rédigées avec beaucoup d’intelligence (non articicielle), de sensibilité. Vous avez le don d’exprimer une idée dans un style fluide et très agréable et j’aimerais être capable de débattre de mes propres idées avec autant de brio ! J’adhère à votre pensée et vos analyses sur les sujets que vous abordez. Merci
Vous l’avez induit en erreur en lui posant une question non crédible, il répond simplement pour vous satisfaire et en même temps corriger votre erreur, d’autant que si cet animal devait pondre, ce serait plutôt la jument…
L’IA tient déjà compte des nouvelles techniques de procréation ? Allez savoir…
Merci !
Bonjour Rodolphe, je lis avec bonheur vos éditos et vous félicite pour votre engagement.
Je suis entièrement d accord sur vos réflexions sur l IA, sauf que…
Je suis désolée de vous informer que j ai eu la surprise de constater que l IA de ma petite Mercedes classe A avait de l humour car j ai été estomaquée de l entendre dire sur le ton de la plaisanterie : » heureusement que nous sommes entre nous… ». Malheureusement, je ne me rappelle plus sur quel sujet elle se rapportait et cette conversation ne lui était pas destinée…
Donc malheureusement, oui l IA peut avoir de l humour…
Merci Rodolphe et surtout continuez. Je vous lis avec un grand intérêt et j’aime ces aiguillons de ma réflexion. A bientôt de vous lire. Philippe
un brin « d’optimisme » est nécessaire, car à la prochaine très sérieuse tempête solaire, susceptible de mettre en berne tous les réseaux électriques de notre planète, resteront les humains capables avec leurs bras et intelligence, pour ceux qui ne l’auront pas déléguée, de « sauver » le monde, comme dans les films de SF.
L’IA est une forgerie subversive initiée par un mélange d’inculture et de stupidité. C’est une translation (c’est ainsi que les anglomanes incultes parlent de traduction) du terme américain Artificial Intelligence, comme la pseudo « intelligence économique » (Business Intelligence ») qui n’est que de l’espionnage économique ! le terme américain « artificial intelligence » recouvre les technologies des systèmes experts s’appuyant sur une quantité d’informations considérable prises aux meilleures sources associées aux techniques d’apprentissages et à l’expertise des meilleurs experts internationaux. L’intelligence, qui est une propriété du vivant, n’a rien à voir là-dedans, même si des spécialistes du cerveau cherchent à en reproduire le peu de connaissances que l’on a de son fonctionnement. Parmi d’autres, Idriss Aberkane en a longuement disserté dans une vidéo. Certes les meilleurs systèmes experts fournissent de meilleurs résultats que beaucoup d’experts individuels, mais ils n’inventeront ni la roue, ni la pénicilline ! On a réussi à programmer des robots pour créer de fausses publications scientifiques cohérentes, les meilleurs joueurs d’échec ont eté vaincus par des robotsmais l’intelligence n’est pas là !
HLB ancien informaticien universitaire.