Chers amis,

Comme moi, vous assistez probablement à la multiplication d’auteurs de lettres gratuites sur la santé naturelle.

Lorsque j’ai débuté dans ce métier il y a six ans, dans le sillage à l’époque de Michel Dogna et de Jean-Marc Dupuis, on pouvait nous compter, littéralement, sur les doigts d’une main. 

Nous étions alors des pionniers. 

Nous sommes maintenant légion !

Il ne se passe pas un mois sans qu’un « nouvel » auteur apparaisse, et vous propose dans la foulée son nouveau journal.

La plupart portent des noms de plume, mais surtout de plus en plus ont des identités de façade : c’est-à-dire une signature associée à un portrait issu d’une banque d’image, derrière lesquels se cachent une petite armée de rédacteurs.

Je suis abonné à plusieurs de ces lettres, qui se multiplient.

Comme vous sans doute, je suis parfois pris de vertige en ouvrant ma boîte aux lettres électronique… face à l’avalanche de mails que je reçois. 

Et c’est très bien ainsi.

Que nous dit la multiplication de lettres sur la santé naturelle ? 

Cette surenchère d’auteurs et de mails, qui peut légitimement paraître étouffante, est en réalité une très bonne nouvelle.

Pour trois raisons.

La première, c’est qu’elle témoigne d’une prise de conscience de l’importance de faire émerger un modèle « alternatif » de santé. 

Et encore, je dis « alternatif »… Mais ce mot, qui figure d’ailleurs en haut de ma lettre, est de moins en moins justifié ! 

Les scandales successifs des statines, du Mediator ou encore du Gardasil ont fait prendre conscience à une part de la population certes encore minoritaire, mais croissante, que l’industrie pharmaceutique n’était pas une réunion de sociétés philanthropiques – mais des entreprises comme les autres, mues par l’appât du gain, parfois cyniquement au détriment de la santé des gens qu’elles prétendent soigner. 

Ces scandales ont révélé à beaucoup la « face cachée » du miracle médicamenteux du XXe siècle :

  • Les effets secondaires de nombreuses molécules chimiques ;
  • L’antibiorésistance (due à l’abus d’antibiotiques) ;
  • La « mécanisation » de la consultation médicale, qui se résume trop souvent à une prescription automatique de médicaments, sans prendre en compte l’individu derrière les symptômes.

Cette prise de conscience a sonné l’urgence de redécouvrir des solutions de santé naturelles et traditionnelles, tout aussi efficaces mais aussi souvent moins dangereuses.

Il y a moins de dix ans, le rôle de la vitamine D dans l’immunité ou les vertus anti-inflammatoires de la curcumine étaient des informations non seulement connues par très peu de gens, mais en plus moquées par la médecine « officielle ».

Il en va tout autrement aujourd’hui. Même l’Académie de médecine a recommandé l’an dernier de généraliser les supplémentations en vitamine D contre le Covid !

Cette « installation » dans la conscience collective de remèdes à la fois relevant de l’expérience et du bon sens, nous la devons en partie, je le sais, à des pionniers comme Jean-Marc Dupuis – et elle se poursuit aujourd’hui via les nombreuses lettres qui existent. 

La deuxième, c’est la diversité d’outils de santé et de bien-être mis à votre disposition.

Je vois bien, dans mon entourage immédiat mais aussi dans ma communauté de lecteurs, à quel point les solutions de santé « naturelles » (comprenez : non chimico-industrielles) se généralisent, et se démocratisent. 

L’émergence de ces nouvelles lettres participent à la diffusion de ces informations et de ces solutions.

Les lettres qui en parlent peuvent paraître fatigantes voire harcelantes, j’en ai conscience, mais ce « bruit » est un mal nécessaire, j’en suis convaincu, pour qu’elles soient connues et appliquées.  

Et le gagnant, à la fin, c’est vous, c’est moi, en tant que patients, libres et éclairés de recourir en conscience aux moyens qui nous paraissent les plus indiqués pour prendre soin de notre santé.

Je suis toujours ému et fier quand, en commentaire d’une de mes lettres, un lecteur ou une lectrice me remercie de lui avoir fait découvrir telle solution contre les crampes nocturnes, comment compenser certaines carences des régimes végétaux dont il/elle ignorait l’importance, ou encore des conseils pour mieux dormir sans prendre de somnifères.

Or, je vous le dis en toute humilité, je n’ai évidemment pas la science infuse. Je partage avec vous ce que je sais, ce que j’apprends, et surtout je m’entoure de thérapeutes et de professionnels de santé extraordinaires, comme Anne Portier et Michel Odoul…

Nous nous efforçons, avec mon équipe, à travers ma lettre, notre revue et nos programmes vidéo, de vous fournir une approche de la santé qui combine des solutions éprouvées par de longues traditions médicinales, comme la médecine chinoise ou l’ayurvéda, ET les nouvelles approches faisant aujourd’hui l’objet de recherches scientifiques, comme le Shinrin Yoku ou la greffe de microbiote.

La troisième, c’est qu’elle vous permet de choisir qui continuer à lire

On ne va pas se mentir : il est fastidieux, sinon impossible, de lire aujourd’hui toutes ces lettres.

Mais justement : il ne s’agit pas de toutes les lire !!!

C’est même cette surabondance qui vous permet de sélectionner, à l’usage, celle ou celles qui vous rend(ent) le plus service par ses informations et ses solutions.

Ma lettre ne vous aide pas ? Me lire vous exaspère ? Désinscrivez-vous ! C’est parfaitement normal, et logique. Je vous y encourage si vous avez le sentiment que cela vous libèrera, ou que lire ces lettres vous fait perdre votre temps.

Je vous avoue ainsi que j’ai moi-même cessé de lire certains auteurs qui jouent trop systématiquement sur la peur ou sur la colère.

Et certains autres… parce qu’ils sont tout simplement mauvais !

Mais c’est purement personnel : après tout, si des lettres plus « extrêmes », plus rugueuses, vous parlent davantage… tant mieux !

Pour ma part, je reste fidèle à celles que je trouve sincère, qui ne cèdent pas à toutes les facilités de la paranoïa… qui m’apprennent des choses, m’étonnent et, parfois même, m’émeuvent.

C’est cette diversité de voix qui nous donnent, qui vous donnent le luxe de choisir.

Et ce luxe, depuis deux ans, prend une dimension toute particulière.

Nous vivons une période périlleuse, et déterminante 

La santé n’est plus seulement une affaire personnelle et intime, aujourd’hui.

Avec le Covid, c’est devenu un sujet de débat public, politique, socioéconomique.

La crise dite « sanitaire » a :

  • complètement bouleversé la façon dont l’État s’immisce dans notre quotidien: elle conditionne nos déplacements, nos loisirs, notre accès à l’hôpital, en EHPAD, à des critères santé discriminatoires ;
  • renforcé la mainmise de l’approche chimique et tranhsumaniste de la santé dans la médecine « officielle »en imposant une gamme de produits génétiques comme seule et unique réponse à une épidémie virale ;
  • rendu plus riches et puissants que jamais quelques laboratoires pharmaceutiques : Pfizer, BioNTech et Moderna à eux seuls réalisent ainsi 1000 dollars de bénéfices par seconde depuis les injections de masse de leurs produits anti-Covid[1];  
  • profondément divisé la société – à toutes les échelles : nationale, professionnelle, familiale – en réduisant caricaturalement le débat à un « pour ou contre le vaccin ».

Dans ce contexte, toutes ces lettres que vous recevez, trop nombreuses peut-être, sont néanmoins l’un des seuls canaux d’information indépendante et réfléchie – mais également de diffusion de solutions différentes, que ce soit au Covid lui-même, aux effets secondaires des vaccins, à la recrudescence de dépressions provoquées par la crise, etc. 

Et ne vous y trompez pas : malgré la quantité de messages que vous recevez, ces canaux sont très fragiles, à la merci à la fois des GAFA[2] qui d’un coup d’un seul peuvent décréter indésirables mes lettres par exemple ; et de gouvernements lancés dans une « chasse aux sorcières » de poils à gratter dans mon genre. 

Nous vivons une période périlleuse. Beaucoup de choix que nous faisons, ou ne faisons pas, aujourd’hui, vont décider de notre quotidien pour les années à venir.

C’est maintenant que se jouent les questions essentielles de notre santé :

  • continuerons-nous, face à des pandémies, à ne réfléchir qu’en termes d’immunité artificielle au lieu de renforcer l’immunité naturelle?
  • le pass sanitaire, qui a déjà un pied fermement ancré dans notre quotidien, va-t-il « prendre racine » et se transformer, comme le recommandent déjà certaines instances, en pass vaccinal?
  • devons-nous faire payer aux plus jeunes les moyens de protéger les plus âgés et les plus faibles… en les exposant à des dangers auxquels ils n’auraient pas été exposés?

Le phare et la petite flamme

Dans cette période de profondes mutations, nous avons tous nos craintes et angoisses, mais aussi nos espoirs de changement… et nos grilles de lecture.

Parmi les nombreuses lettres existant aujourd’hui sur la santé, certaines sont révoltées, quitte à être révoltantes.

D’autres, au contraire, font comme si de rien n’était. 

La mienne, je pense, n’est ni naïve, ni fataliste.

Je pense que nous pouvons éviter le pire, à condition d’être conscient de ce qui se joue en ce moment, et de ne pas nous payer de mots. 

Par exemple, cesser de croire que tout redeviendra « normal » après une ou deux doses de vaccin… comme nous l’avons fait. 

-> Résultat : une troisième dose progressivement obligatoire pour « mettre à jour » son pass sanitaire.

Accepter l’instauration du même pass sanitaire en prenant pour argent comptant la date « limite » du 15 novembre… comme nous l’avons fait.

-> Résultat, fin août, moins d’un mois après son application, annonce du prolongement au-delà de la mi-novembre.

Toutes ces promesses non tenues, ces rétropédalages, concernent aussi bien les confinements, que les masques, que la vaccination obligatoire, j’en passe et des pires.

Beaucoup voient, dans toutes mesures, et tous ces grossiers mensonges d’État :

  • le déroulement d’un plan prévu de longue date par nos gouvernants, associés à de riches industriels ;
  • l’abandon de la population à une autorité qui les transcende, et qui décide de tout pour eux, les privant à la fois de libre-arbitre et de responsabilité. 

Ce n’est pas ma vision des choses.

À mon sens, gouvernants et industriels se comportent avec les populations comme… ma petite dernière de deux ans et demi avec sa mère et moi : en testant nos limites.

Elle fait, au nez et à notre barbe, des bêtises évidentes, et observe si nous la gronderons fort ou pas.

Et il est notoire que les parents laxistes sont ceux dont les enfants se croient tout permis.

C’est la même chose avec cet appareil politico-industriel actuellement à la barre dans nos pays démocratiques.

Leur pouvoir, c’est de nous, citoyens, qu’ils le tiennent. Et c’est la façon dont nous réagissons fort, ou pas, à leurs actions, qui définit la limite de leur action. 

Jusqu’ici, nous leur avons donné un blanc-seing.

Mais regardez ce qui se passe en Guadeloupe en ce moment-même : l’apathie, l’approbation parfois consentante mais la plupart du temps forcée de la métropole, ne sont pas en vigueur dans nos territoires d’outre-mer.

Sans pousser à la sédition ni céder à la violence, je pense que nous avons beaucoup à apprendre de ce qui se passe là-bas, et qui ressemble à l’exaspération du bon sens face aux outrances d’obligations insensées. 

Or, ce dont nous avons besoin dans ce type de périodes où les choses changent très vite et où l’avenir est incertain, c’est, sinon la lumière d’un phare qui nous guide, du moins la persistance d’une petite flamme qui nous garde éveillés.

Toutes ces lettres ont un rôle à jouer, là-dedans. Un rôle à la fois d’éclairage, et de résistance.

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet

Sources :

[1] OXFAM France. (16.11.2021). Pfizer, BioNTech et Moderna réalisent 1 000 dollars de bénéfices par seconde alors que les pays les plus pauvres du monde restent en grande partie non vaccinés. https://www.oxfamfrance.org/communiques-de-presse/pfizer-biontech-et-moderna-realisent-1-000-dollars-de-benefices-par-seconde-alors-que-les-pays-les-plus-pauvres-du-monde-restent-en-grande-partie-non-vaccines/

[2] Les géants d’internet : Google, Apple, Facebook, etc.